ACTUALITÉ 2006
 
 
 
Amis pieds-noirs, c'est un vrai cadeau de Noël que le facteur m'apporte en ce 29 décembre 2006 : transmise par mon éditeur, Gandini, une lettre de ce mystérieux capitaine Croguenec qui sauva de nombreux oranais en ce douloureux 5 juillet 1962. Il semble que cet officier n'ait eu connaissance de mes livres " L'Agonie d'Oran " que récemment. Après les horreurs qu'il avait vu à Oran et dégoutté de l'attitude des chefs militaires en ce jour, il avait décidé de quitter l'armée et finalement a intégré le corps prestigieux des Sapeurs Pompiers de Paris dont la devise, me rappelle-t-il est " Sauver ou Périr. " Il a prouvé qu'il était digne de ces mots émouvants. Il est maintenant colonel et réside à Paris ; je vais lui écrire directement mais je tiens à vous donner la primeur de son récit :
" Il est vrai comme le dit le Cdt Brénugat (Tome II pages 77 et 78), que la Compagnie du 2éme Zouave que je commandais à l'époque a réussi le 5 juillet 62 à rassembler plus de 400 personnes dans le Lycée Jules Ferry qui nous servait de cantonnement. Le 5 juillet, depuis les environs de 12 h., j'ai supporté sans broncher les coups de feu tirés par n'importe qui (arabes) sur n'importe quoi. J'avais une peur : celle de recevoir des tirs directs sur le Lycée. En effet, mes zouaves n'étaient que des jeunes appelés, et je pense que par peur, ils auraient riposté. La puissance de feu d'une compagnie d'infanterie (en alerte maximum) aurait été telle qu'un massacre aurait été inévitable. Il fallait jouer plus fin, mais comment ?
Mes observateurs, sur la terrasse me font savoir que les Européens sont conduits mains sur la tête, vers le commissariat central situé à 2 à 300 mètres de notre lycée. Je savais dés lors que c'est là que je devais intervenir. Encore fallait-il que cette débauche de tirs d'armes automatiques s'atténue un peu. Entre temps, vers 13 heures, le poste de garde aperçoit 2 Français mains au mur en très mauvaise situation, face au lycée. Ils interviennent rapidement pour les mettre à l'abri. Il s'agissait de 2 reporters de Paris-Match dont Serge Lentz (pages 147-148)

Vers 14 heures, un calme très relatif s'établit, tout au moins dans notre rue. Je décide, accompagné d'un sous officier, Brenugat, de descendre en jeep, en Képi, sans arme, jusqu'au commissariat central. Je rentre délibérément par la grande porte, les sentinelles FLN me semblent très nerveuses mais ne bronchent pas. Je découvre dans le grand hall une foule de Français terrorisés, muets, dont la grande inquiétude se lit sur les visages. Au centre du hall, un arabe en civil très bien habillé, s'exprimant dans un excellent français, refait l'histoire de la conquête d'Algérie depuis le 19° siècle. Je m'adresse à lui ainsi qu'à tous les hommes et femmes raflés par les soldats FLN. Je dis à peu prés ceci : " Les accords d'Evian donnent à l'armée française le droit et le devoir de protéger ses ressortissants (Je n'ai jamais vérifié si cela pouvait être vrai) (Note de la rédaction, oui ça l'était !) Veuillez rejoindre ma jeep à l'extérieur et la suivre s'il vous plait. " Je n'attends pas de réponse, je me dirige vers la porte, l'ouvre à double battants. Toutes les personnes présentes sortent, je ne quitte les lieux que lorsqu'il ne reste plus que les soldats arabes et leur chef. Tous ces pauvres gens ont été accueillis dans ma caserne, je leur ai distribué des rations de combat et ils ont été dispersés en camion militaire vers 18 h./19 h. grâce à l'aide d'un très charmant colonel du train de la caserne jouxtant le lycée.

Ai-je désobéi aux ordres ? Oui, certainement. Non seulement je ne regrette rien mais j'en suis fier. J'ai par contre obéi à ma conscience ainsi qu'au règlement de discipline générale qui précise que la désobéissance est permise lorsque l'ordre donné est illégal. Il était manifestement illégal de ne pas protéger nos compatriotes. (…) Je n'ai jamais compris les décisions du Corps d'Armée d'Oran et du général Katz en particulier. Que voulait-il ? Que cherchait-il ? Peut-être laisser les arabes vider la ville de ses pieds-noirs ? Alors il a réussi, mais ce serait trop machiavélique pour être vrai. Je crois plutôt qu'il a tout simplement exécuté les ordres de Paris, sans chercher à comprendre, tel le caporal moyen obnubilé par la dure guerre arabe OAS. Hélas, il n'était pas caporal, il aurait pu réagir plus tôt et plus vite. L'OAS n'était plus là ; il ne restait que des pauvres gens manipulés puis lâchement abandonnés par le même OAS. (Note de la rédaction : il y a beaucoup à dire sur ces derniers propos, nous y reviendrons.)

Pour ce qui concerne les morts transportés à l'hôpital d'Oran je précise que, là aussi, je suis un des seuls à avoir pénétré dans la morgue. J'ai tenté de reconnaître des corps de personnes dont on m'avait signalé la disparition. Ma mémoire n'est plus assez précise ; il s'agissait probablement du 6 ou 7 juillet en fin d'après midi. Grâce à un autre capitaine (camarade de promotion de Saint-Cyr) dont le secteur d'activité englobait l'hôpital, j'ai pu pénétrer dans ce qui servait de morgue (non réfrigérée). Dans une atmosphère terriblement nauséabonde, j'ai remué beaucoup de cadavres pour la plupart tués par balles, quelques uns égorgés. Il m'a été impossible de reconnaître s'il s'agissait de Français ou d'Arabes. Les corps étaient gonflés et noircis. J'ai même ouvert plusieurs cercueils non scellés. Il s'agissait uniquement d'hommes. Je n'ai vu aucun cadavre de femme ni d'enfant. J'évalue leur nombre à 40 ou 50, voire un peu plus. C'est le seul témoignage que je peux faire sur le nombre de victimes qui hélas, est certainement très supérieur à cela. "

Le colonel Croguenec rectifie quelques points de témoignages publiés dans mon livre mais je lui répondrai directement sur ce sujet car il semble qu'il y ait de simples mais parfois douloureux malentendus. Voila donc un témoignage qui surgit plus de quarante quatre ans après le drame et je suis certaine que si certaines personnes qui ont été sauvées par cet officier lisent notre site, elle auront à cœur de témoigner leur reconnaissance, mais il est probable que beaucoup ont quitté ce monde sans savoir le nom de leur sauveur, ni son adresse que j'ai moi- même ignorée jusqu'ici. Je lui adresse notre profonde admiration pour cet acte de courage et notre immense gratitude.

Geneviève de Ternant

Note : Jules Ferry n'était pas un lycée mais une école primaire communale.


 

Ayant pris connaissance en octobre 2006 du programme du CENTRE UNIVERSITAIRE MEDITERRANEEN de NICE, nous sommes plusieurs à avoir noté avec stupéfaction, l'annonce pour le mardi 12 décembre 2006 d'une conférence d'Evelyne CADUC, professeur émérite de littérature contemporaine française à l'Université de Nice Sophia-Antipolis consacrée à " ASSIA DJEBAR: un écrivain algérien élu à l'Académie Française ".
Connaissant les opinions politiques de gauche de la conférencière, nous redoutions naturellement un plaidoyer en faveur de cette néo-académicienne d'origine kabyle qui avait longuement fait le procès de la présence française en Afrique du Nord dans plusieurs de ses livres, et qui, lors de son discours de réception à l'Académie, avait insulté la France accusée d'avoir fait subir à l'Algérie " un siècle et demi durant, une dépossession de ses richesses naturelles, une déstructuration de ses assises sociales, et une exclusion de l'enseignement de ses deux langues identitaires, le berbère séculaire et la langue arabe ". Puis, elle avait célébré, malheureusement sans aucune réaction des Académiciens ramollis, " l'héroïsme de la guerre de libération ", qui avait permis " de sortir de la déchéance de la nuit coloniale ".

Face à la véritable provocation pour la communauté rapatriée, que représentait à Nice, dans une salle appartenant à la ville, l'organisation d'une telle conférence, je m'étais ouvert., en tant que Pied-Noir et membre du bureau du Cercle Algérianiste de Nice, de ces graves inquiétudes à la responsable du C.U.M., en lui demandant d'annuler cette conférence, malheureusement sans succès. Puis, devant l'absence de réponse, j'avais écrit à Maître Jacques Peyrat, le Sénateur-Maire de Nice pour l'informer de la situation et des risques d'incidents en cas de maintien de la conférence. Celui-ci m'avait répondu qu'il lui était impossible d'interdire une manifestation culturelle programmée par le professeur Ralph Schorr et dont le propos visait exclusivement à montrer la dénonciation que fait Assia Djebar de la position de la femme au Maghreb. Le Maire m'informait par ailleurs qu'il demandait à certains de ses élus d'être présents pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de dérapages.

Aussi, nous avons décidé, avec quelques amis de nous rendre au C.U.M. afin de manifester notre réprobation devant cette promotion d'une ennemie de la France, complice du F.L.N. et des poseuses de bombes. Pour ce faire, nous avons apporté deux grands panneaux comportant un agrandissement de la photographie de deux enfants amputés à la suite des attentats à la bombe du Milk Bar d'Alger, avec l'inscription " victimes des amis d'Assia Djebar " et " F.L.N. Assassins ". Nous avons alors procédé à la distribution de deux tracts, l'un expliquant qui est véritablement Assia Djebar par Marguerite Lombard, résistante de l'Algérie française , et l'autre reproduisant la lettre ouverte de Nicole Guiraud, victime du Milk Bar, à Pierre-Jean Rémy, qui avait glorifié les " Djamila " poseuses de bombes. Cette distribution nous a permis de discuter avec certains auditeurs de la conférence, parmi lesquels de nombreux Pieds Noirs, scandalisés, mais aussi de nombreux jeunes étudiants, parmi lesquels beaucoup de jeunes étudiants beurs qui ont pris nos tracts.

Quant à la conférence, elle a traité uniquement de l'aspect littéraire de l'œuvre d'A. Djebar, puis de son combat pour les femmes algériennes, à l'exclusion de tout propos politique auquel nous n'aurions pas manqué de réagir. A la fin, les questions du public ont permis à plusieurs de nos amis d'intervenir pour fustiger la complicité d'A Djebar avec les assassins du F.L.N., sans beaucoup de réaction de la conférencière. Puis Marguerite Lombard a pris longuement la parole pour évoquer le parcours tortueux d'A Djebar qu'elle a connu au lycée de Blida, brillante étudiante reçue à Normale Sup qu'elle a ensuite déserté à l'appel du FLN., puis pour condamner l'ingratitude de la néo-académicienne à l'égard de la France qui lui a tant apporté . En conclusion, le professeur Schorr a évoqué, citant l'exemple de Céline, la possibilité d'admirer l'œuvre d'un écrivain, tout en condamnant son idéologie, sans réaction du public.

Finalement, le diable portant Pierre, cette manifestation aura montré que les réactions d'un petit nombre peuvent aboutir à des résultats positifs, même en ces temps de décrépitude de notre malheureux pays.

Jacques LARMANDE
trésorier du Cercle Algérianiste de Nice

ASSIA DJEBAR ...FATMA-ZOHRA IMALHAYENE par Marguerite LOMBARD

Le 12 décembre 2006, le Centre Universitaire Méditerranéen de Nice a programmé une conférence sur Assia Djebar, récemment reçue à l'Académie Française. La conférencière, dont les idées politiques sont bien connues, se propose, à n'en pas douter, de faire le panégyrique de celle que les médias présentent comme romancière et spécialiste de la Francophonie.

Mais, qui est donc Assia Djebar, en réalité Fatma-Zohra Imalhayène, plus connue à l'étranger, qu'en France même? Elle est née en 1936 à Cherchell (Algérie), d'un père Tahar Imalhayene, instituteur français, ancien élève de l'Ecole d'Instituteurs de la Bouzaréah, et d'une mère Bahia Sahraoui nouvellement initiée à la langue et à la culture française. Après des études secondaires au Lycée de Jeunes Filles de Blida, deux années de khâgne au lycée Bugeaud d'Alger, puis au lycée Fénelon de Paris, elle est reçue en juin 1955 à l'école Normale Supérieure de Sèvres, première jeune fille musulmane à y être admise. Mais, dés 1956, elle obtempère à l'ordre de grève lancé par l'U.G.E.M.A., Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens, et déserte les bancs de l'école en refusant de passer les examens, avant de rejoindre les indépendantistes du F.L.N. et de partager leurs activités, comme ses oeuvres le laissent entendre. C'est pourquoi, en 1958, la directrice de Sèvres constate et enregistre sa démission. Elle a donc renoncé volontairement au titre prestigieux de Normalienne et n'a donc pas été outrageusement chassée de l'école, comme elle le prétend maintenant.
Elle publie alors des romans, dont le premier " la soif ", paraît en janvier 1957; une dizaine d'autres suivront. Tous associent sa propre histoire et ses sentiments personnels à la défense de la place de la femme dans la société musulmane.

Parallèlement, en 1959, elle devient professeur d'histoire du Maghreb à Rabat, puis enseigne de 1962 à 1965 à la faculté d'Alger, et enfin vient vivre en France à partir de 1980. On la retrouve en 1995 en Louisiane où elle dirige un centre d'études françaises et francophones, puis en 2001 à la New-York University, où elle enseigne la Francophonie. On ne peut que s'étonner de voir Assia Djebar promue spécialiste de la Francophonie alors que, si elle considère le français comme " son armure " elle le qualifie aussi de " langue adverse... sarcophage des miens ", et que si elle ne veut ou ne peut écrire qu'en français, on retiendra que toute son oeuvre revendique son appartenance à " sa patrie l'Algérie " et témoigne de sa haine de la France, de " la nuit coloniale ", de " la puissance colonisatrice " dont elle dénonce les méfaits et même les crimes. Elle écrit: " l'Afrique du Nord , du temps de l'Empire français, a subi , un siècle et demi durant, dépossession de ses richesses naturelles, déstructurations de ses assises sociales, et exclusion, pour l'Algérie, dans l'enseignement de ses deux langues identitaires, le berbère séculaire et la langue arabe ", mais écrit aussi " le colonialisme, vécu au jour le jour par nos ancêtres sur quatre générations au moins, a été une immense plaie. " Elle prétend même avoir subi une " frustration supplémentaire " en étant exclue de l'enseignement de l'arabe, alors qu'au Lycée de Jeunes Filles de Blida, deux professeurs enseignaient l'arabe littéral et l'arabe dialectal. Mais Fatma-Zohra avait choisi d'étudier le latin, le grec et l'anglais et elle en semblait à l'époque très heureuse . Par contre, sa sympathie et son admiration vont à tous ceux qui ont préparé les esprits à lutter pour l'indépendance des colonies et de l'Algérie en particulier:Germaine Tillon, Aimé Césaire ou Frantz Fanon... et à sortir de " la déchéance de la nuit coloniale ".

Elle célèbre " l'héroïsme de la guerre de libération " et rend un vibrant hommage à " la contribution des femmes à ces combats ", et parmi elles aux deux Djamila, les poseuses de bombes meurtrières de femmes et d'enfants, ne l'oublions pas, qualifiées par elle de " porteuses de feu " ! Quand elle glorifie la vie et la lutte des femmes dans les maquis FLN, on est en droit de penser qu'elle y a elle-même participé.

Par contre, elle évoque avec un dédain railleur, la naïveté de son grand-père paternel, engagé dans les Spahis et sous officier, tout fier d'arborer sur sa poitrine sa décoration courageusement gagnée sur les champs de bataille du Tonkin. Les médias complaisants se sont suffisamment chargés de chanter les louanges de Fatma-Zohra Imalhayene, ou plutôt d'Assia Djebar, qui , dans son discours de réception à l'Académie Française, a renouvelé ses attaques contre la France, pour qu'il paraisse très inopportun et même provocateur de venir assurer sa promotion dans l'enceinte du C.U.M. De Nice et devant un auditoire particulièrement sensible à tout ce qui concerne l'Algérie française et les débats actuels sur la colonisation et la repentance, et très choqué par la honteuse servilité des dirigeants français à l'égard du sinistre et sanglant Boutéflika.

Il est des circonstances où la sagesse impose d'éviter de provoquer des réactions hostiles, mais bien compréhensibles.

Marguerite LOMBARD

 
 
REVENDICATIONS PRIORITAIRES POUR LES HARKIS
1/ La reconnaissance officielle de la responsabilité de l‘Etat dans la tragédie des Harkis après le 19 mars 1962

Les plus hautes autorités de l’Etat français portent une responsabilité importante dans les massacres et les disparitions de milliers de Harkis ( ex-supplétifs ou civils menacés à cause de leur engagement ) et de membres de leurs familles, par l‘abandon de tous ces civils aux exactions du FLN et de ses affidés.

Le gouvernement français avait le devoir de porter assistance à ces personnes en danger, d‘évacuer ses ressortissants menacés ou d’intervenir pour faire respecter les accords d’Evian.

Cette responsabilité doit être aussi reconnue pour l‘accueil et l‘installation sur le sol français de ceux qui ont pu fuir .

Le Président de la République , lors de la journée d’hommage aux Harkis le 25 septembre 2001 , et la Loi du 23 février 2005 ont esquissé cette reconnaissance.

Nous demandons une reconnaissance officielle et solennelle de la responsabilité de l‘Etat et une réparation morale et matérielle des préjudices associés

Cette réparation doit concerner aussi les oubliés des mesures antérieures d’indemnisation , les enfants ayant passé un certain temps dans des structures d’exclusion ( comme les camps ou les hameaux forestiers) , et les parents, frères de supplétifs qui ont subi les mêmes traumatismes de l‘exode et l’épreuve des camps que les supplétifs.

2/ La libre circulation des anciens Harkis en Algérie – principe de non discrimination entre les citoyens français et réciprocité entre les deux États

Le gouvernement français doit obtenir de l’Etat algérien la reconnaissance officielle de ce principe de libre circulation des anciens Harkis et d’égalité des droits fondamentaux entre tous ses citoyens .

Plus largement et en préalable à tout partenariat renforcé avec l’Algérie , la France doit
faire respecter l‘histoire et la mémoire des Français rapatriés et spécifiquement la tragédie des Harkis .

3/ Fondation pour la mémoire et l‘histoire des Harkis

La création d’une « Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie » dont le principe avait été établi dès 2003 ne semble pas devoir se concrétiser . Ses objectifs n‘ont mêmes pas été clarifiés à ce jour .

Nous demandons d’instituer une fondation spécifique pour l’histoire et la mémoire des Harkis portant à la fois sur leur histoire en Algérie avant leur exil , et en France après leur repli, y compris leur situation actuelle

Nous demandons en parallèle une ouverture totale des archives et une enquête sur le sort des disparus en 1962 , de préférence en liaison avec les autorités algériennes si une coopération est envisageable dans ce domaine .

Une place légitime doit être faite dans l ‘enseignement à l’histoire des Harkis .

4/ Egalité des chances – Handicaps socio-économiques

-De nouvelles mesures de soutien ciblées doivent réparer les séquelles subies par les familles de Harkis (et spécifiquement aujourd’hui les enfants ) qui ont transité et vécu dans les camps d'accueil puis les Hameaux de forestage ou les cités-ghettos et rétablir l'égalité des chances qui a manqué au départ . Des organismes comme l'ANCSEC devraient réserver une part de leur financement à des projets de « Harkis et assimilés ».

-Dans le même esprit, un attention particulière devrait être portée à la présence et à la visibilité dans les structures de l‘Etat de certains membres de la collectivité harki, dont le mérite et le parcours sont reconnus et le profil adapté à ces postes

5/ Les Harkis restés en Algérie

Lorsque des descendants de Harkis ou même des Harkis qui n'ont pas gagné
la France dans les années 60, du fait des entraves de l'époque, souhaitent s'établir en France une attention particulière doit être réservée à l’examen de leur demande .

Communiqué AJIR pour les Harkis

décembre 2006

 
 
Les organisatrices de la Marches du 5 juillet à Marseille soutenues par plusieurs familles de disparus ont constitué

Le Collectif de Défense des Familles de disparus Après les accords d’Evian

Nos différentes démarches : pétitions, lettre au président de la République, actions au près des députés, questions des parlementaires au gouvernement et proposition de loi demandant une commission d’enquête, marche du 5 juillet 2005 et 2006 sont restées sans réponse et nos attentes totalement ignorées.

44 ans après ces crimes, la plupart des familles demeurent dans l’ignorance du sort de leur disparus enlevés.

Cette indifférence d’Etat est inacceptable et inhumaine. Le Collectif a donc décidé d’ester en justice pour le respect de nos droits :

- Libre consultation de toutes les archives

- Connaissance du sort des enlevés-disparus en Algérie après les accords d’Evian.

- Détermination du lieu des sépultures

- Rapatriement des dépouilles

- Réparation des préjudices matériels et moraux subis par les victimes et leurs ayants droit

Cette action, complexe et difficile, nécessite l’implication de tous :

- Par vos témoignages et les justifications officielles censurées jusqu’à présent et qu’il nous faudra produire.

- Par vos dons, le coût financier de cette entreprise sera conséquent et de longue haleine

- Moralement, car les souffrances des familles vont ressurgir avec le rappel de ces faits horribles et des déchirements qui les ont accompagnés

- En relayant le plus largement possible ce communiqué pour sensibiliser le plus grand nombre de nos compatriotes

C’est un triple appel que nous lançons

– Aux familles de disparus dont l’aide nous est indispensable pour la constitution des dossiers et avec qui nous partageons la douleur de l’absence.

– A toute la communauté des Rapatriés d’Algérie de toute confession pour leur soutien moral

– A chaque compatriote ou sympathisants à notre cause et à nos amis afin que leur aide financière si modique soit-elle nous aide à honorer les frais, de justice afférents à cette action

Nous espérons, avec vous tous, lever cette chape de plomb qui nous étouffe depuis plus de 4O ans et voir ainsi reconnaître les horreurs et les déchirements qui ont marqué notre Histoire.

Adressez vos adhésions, vos témoignages et vos dons au « Collectif des familles de Disparus » (chèque au même ordre) 9 Rue du Commandant Rolland Marseille 13008

Contact : Viviane Ezagouri : 06 62 52 45 95

Marie Claude Teuma : 06 10 32 16 51

 
 
UN ARTICLE SIGNIFICATIF SUR LE CINQ JUILLET 1962

Le journal algérien " Le Quotidien d'Oran "du 20 Septembre qui avait longtemps occulté le sujet s'est senti obligé devant nos diverses manifestations et publications en France de publier un article sous un titre de diversion " Oran de nouveau dans l'engrenage de la peste de l'OAS " (voir sur Internet) pour parler " des massacres contre les européens à Oran entre le 5 et 7 Juillet 1962 " stigmatisant " la littérature des ultras du colonialisme il utilise un article de l'Express du 14 Septembre et le livre de notre compatriote Jean Monneret " la Tragédie Dissimulée " qui table sur un total de 365 personnes disparues pour faire remarquer " qu'on est loin des chiffres avancés dans la littérature des ultras de l' OAS ".

Comme nous l'avons signalé à l'auteur ce chiffre qui serait basé sur une publication aléatoire du quai D'Orsay et sur des documents archivés du 2° Bureau (références non données dans les annexes du livre) est relatif à un recensement non exhaustif de certaines disparitions signalées par certaines unités dans les rapports de routine au 2° bureau de leur secteur ,mais pas le fruit de recherches approfondies . Pour avoir été sur le terrain en Oranie à cette époque je puis témoigner qu'aucune enquête sur les causes et les conséquences du 5 Juillet n'a été sérieusement entreprise d'ailleurs J Monneret n'a rien trouvé dans les archives. On peut même dire que des consignes pour ne pas enquêter ont été données dés le premier jour du massacre. Il aurait fallu signaler que ceci se faisait dans le désordre d'une population affolée qui tentait de quitter le territoire et que de nombreuses personnes isolées (surtout masculines, familles étant parties) n'ont pu être signalées et ciblées plus tard le 5 Juillet en France. De même le fait que JP Chevenement attaché militaire au consulat d'Oran à déclaré dans un ouvrage " avoir été chargé de rechercher les 800 disparus du 5 Juillet " sans en retrouver aucun à Oran !(mission qui semble de pure forme). Se souvenir aussi que le consul M. Herly a déclaré plusieurs années après, que ses services avaient enregistré 440 plaintes mais selon certains témoignages dont le mien une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes d'une même famille (deux amis en ce qui me concerne).

Le quotidien Algérien sur la défensive déclare ensuite que des coups de feu ont été tirés sur la manifestation ( ce que nous n'avons jamais nie vu les témoignages recueillis tome I de l'Agonie d'Oran) " provoquant l' émeute puis la vendetta " en les impliquant bien sur à des désespérados européens issus de l'OAS thèse non retenue en 1962 où les nouvelles autorités parlaient de " bandits de grand chemin musulmans " en éludant les responsabilités dues à la crise interne du FLN en Juillet 62 (voir notre enquête dans le Volume 3 de l'AGONIE D'ORAN )et sans évoquer les complots pour la prise du pouvoir du groupe dissident Boumédienne Ben Bella opposé au GPRA qui avait ses partisans dans l'organisation FLN d'Oran. Comme aucun européen n'avait été pris, il était évident qu'il était très facile pour des provocateurs algériens de se fondre parmi les miliciens en civil ou en treillis militaires armés (il existe des films) .

Toutes choses dont Jean Monneret ne tient pas compte, par contre il suggère dans son livre p 96 et 111 que se seraient les européens d'Oran qui auraient été provoqués par la pose des drapeaux Algériens sur les bâtiments publics : ici on sort de l'histoire pour entrer dans la pure subjectivité .

Enfin il faudrait souligner l'importance de la présence des unités militaires françaises (12000 hommes intra- muros) consignées par le général KATZ sur ordre du pouvoir central à Paris.C' est ce qui fait la spécificité de ce drame et le fait que sous prétexte de( rétablir l'ordre) l'ALN du Maroc est entrée en masse le 8 juillet à Oran pour prendre le pouvoir tout en liquidant ses opposants. Un autre objectif de la provocation fut de faire fuir un maximum d'européens d'Oran , ville où ils étaient les plus nombreux. Provoquer ce départ en masse était tout à fait dans la ligne du congrès FLN de Tripoli en avril 1962.

Voilà toute chose dont le quotidien d'Oran ne pouvait , bien entendu, parler

Jean-François PAYA


NB : Bien vouloir se reporter pour notre enquête au volume N°III de " l'Agonie d'Oran " sous la direction de Geneviève de TERNANT

 
 
Les Pieds-Noirs histoire d'une blessure - Documentaire en 3 parties de Gilles PEREZ.
 
 

Ce soir sur France 2 un téléfilm en hommage à J.Paul SARTRE....

N'oubliez pas ce qu'il disait en 1961..

"Abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé: reste un homme mort et un homme libre"( Préface de " Les damnés de la terre " de Frantz FANON)
 
 

Une plaque qui sème la discorde

Le Provençal - dimanche 3 décembre 2006

article de José Bueno.

Texte de la plaque:

"La Nation associe les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d' Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d' Evian ainsi que les victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc à l'hommage rendu aux combatttants morts pour la France en AFN."

 
 
 

Madame le député,


J'ai bien reçu votre invitation pour les cérémonies du 5 décembre et je vous en remercie. Malheureusement, même si mes obligations professionnelles me l'avaient permis, je n'aurais pas assisté cette année à ces cérémonies. En effet, une plaque à la mémoire des victimes civiles devait être apposée cette année quai Branly, mais M. Mékachéra a cru bon d'en retirer les dates du 26 mars et du 5 juillet. Je considère ce geste comme un affront à nos morts et comme un refus de reconnaître nos souffrances.

Vous trouverez ci-joint une proposition de loi du parti communiste concernant le 17 octobre 1961 et une proposition de ma part concernant le 26 mars.
Vous en souhaitant bonne réception, je vous prie d'agréer, madame le député, l'expression de mes salutations distinguées.

Josseline Revel-Mouroz
Centre d'Etudes Pied-Noir

 
 

Chers amis,

Le 5 Décembre 2006, dans le cadre de la Journée d'Hommage aux Victimes civiles de la guerre d'Algérie, sera diffusé sur TF1 (JT: 13h et/ou 20h) un petit reportage sur mon histoire et mon œuvre.

Je ne me considère pas comme le porte-parole des victimes civiles, mais tout simplement comme l'une d'entre elles.

Ayant parlé lors de l'entretien des drames de l'apres-19 mars (fusillade du 26 mars, massacres du 5 juillet, et ceux des Harkis), je tiens des a présent a préciser que je ne peux être tenue pour responsable au cas ou la rédaction de TF1 décide de censurer ces passages.

A mes yeux, ce reportage n'est qu'un premier pas dans la reconnaissance de nos souffrances a TOUS. Le combat continue.

Solidairement,
Nicole Guiraud

 
 
 

Jean-Pierre RONDEAU est opposé à une pétition ou quelquonque manifestation le 5 décembre prochain

Pour plus de renseignements: Jean-Pierre RONDEAU Fax : 01 42 66 31 32 e-mail: jprondeau@wanadoo.fr

 
 
 
Monsieur Lucien MARTELLONI

Monsieur MEKACHERA
Ministère Délégué aux Anciens Combattants
37 rue de Bellechasse
75007 PARIS


Monsieur le Ministre,


Tout d'abord, Monsieur le Ministre, permettez moi de vous rappeler que tout comme moi vous êtes Souk-Harassien de naissance et de cœur... forcément. Aussi, à ce titre, je me permets de vous demander d'avoir l'amabilité de bien vouloir m'accorder toute votre attention.

Jusqu'à peu de temps encore, dois-je vous l'avouer, je caressais l'espoir de voir un compatriote natif du Pays de Saint Augustin, de surcroît, ministre de notre République, faire rétablir la vérité. Ainsi, il m'aurait été donné cette fierté de lire un jour votre nom sur le livre d'Histoire…La vraie…
Malheureusement, pour l'instant, je reste très déçu.

Monsieur le Ministre, je ne peux admettre votre refus d'accéder à la demande la plus élémentaire et la plus justifiée de nos associations de rapatriés représentées par les personnes très honorables, pour ne pas toutes les citer, telles que Madame MESQUIDA Françoise, Madame FERRANDIS Nicole, Monsieur Jean Paul SELLES, Monsieur Louis BELLIER, Monsieur Fernand CORTES etc.

Personnellement, je ne peux pas accepter le texte imposé, ambigu et tronqué que vous vous proposez de faire apposer sur la plaque commémorative d'hommage aux victimes civiles de la guerre d'Algérie qui devrait être inaugurée le 5 décembre prochain à Paris.

Oui, encore une fois, la communauté des Français d'Algérie n'a pas été consultée.

Aujourd'hui, en tant que représentant de la République française, vous acceptez, de faire bafouer la vérité. En tant que Ministre de notre République, vous, plus que tout autre, savez qu'il y a des silences concertés qui sont une vraie falsification de l'Histoire. Vous allez donc être responsable de cette falsification honteuse. Cela est inadmissible. La mémoire des familles de nos chers martyrs et disparus reste intacte. Quoiqu'il advienne, les associations des droits de l'Homme seront dans l'obligation de faire rétablir la vérité. Face aux français mais aussi face aux hommes de cette terre entière, vous serez alors comptable de vos actes.

Seul doit être accepté le texte ci-dessous qui sera en parafaite cohaision avec les justes et différents mouvements de pensées.

"La Nation associe les populations civiles et les familles de Harkis massacrées, victimes d'enlèvements ou d'exactions durant la guerre d'Algérie et après le cessez-le-feu, ainsi que les victimes civiles des combats de la Tunisie et du Maroc, à l'hommage rendu aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord. Elle s'incline devant celles et ceux qui trouvèrent tragiquement la mort le 26 mars 1962 à Alger et le 5 juillet 1962 à Oran.
Elle se souvient de tous ses disparus."

Ne pas accepter ce texte en tant que Ministre de la REPUBLIQUE FRANCAISE, c'est faire volontairement une discrimination honteuse contre notre communauté, française à part entière.

Les dates du 26 mars et 5 juillet 1962 doivent impérativement êtres inscrites sur cette plaque.

Je vous demande instamment, comme toutes nos associations des populations civiles et les familles de Harkis massacrées, de bien vouloir écouter nos voix de protestation et faire rétablir la VERITE.

A ce titre, Monsieur le Ministre, toute ma considération vous serait accordée en tant que Français Souk-Ahrassien.

En attendant une réponse favorable de votre part, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes salutaions distinguées.


Lucien MATELLONI

Sannois le 18 Novembre 2006

 
 
Présent du 17 décembre 2006, page 2.
 
 

Monsieur MEKACHERA
Ministère Délégué aux Anciens Combattants
75007 PARIS


Monsieur le Ministre,

Une plaque commémorative d'hommage aux victimes civiles (mais lesquelles ???) de la guerre d'Algérie devrait être inaugurée le 5 décembre prochain à Paris.

Nous ne pouvons pas accepter le texte imposé, ambigu et tronqué que vous vous proposez de faire apposer sur cette plaque.

Car, intentionnellement ou pas, les dates et faits importants pour les communautés Pied-noire et Harkie, et pour tous les historiens épris de vérité, ont été " oubliées ".
Ces deux dates du 26 mars et 5 juillet 1962 ne doivent impérativement pas tomber dans les oubliettes.
Encore une fois, la communauté des Français d'Algérie et des Harkis n'a pas été consultée. Les seuls qui ont avalisé le texte de ce projet sont des métropolitains, par la voix des anciens combattants.

Les rapatriés d'Algérie s'élèvent contre cette nouvelle manœuvre et refusent toute plaque dont le texte ne recevrait pas son aval.

Nous vous rappelons ci dessous le texte auquel nous pouvons adhérer :

"La Nation associe les populations civiles et les familles de Harkis massacrées, victimes d'enlèvements ou d'exactions durant la guerre d'Algérie et après le cessez-le-feu, ainsi que les victimes civiles des combats de la Tunisie et du Maroc, à l'hommage rendu aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord. Elle s'incline devant celles et ceux qui trouvèrent tragiquement la mort le 26 mars 1962 à Alger et le 5 juillet 1962 à Oran.
Elle se souvient de tous ses disparus."

Nous vous demandons instamment de bien vouloir écouter nos voix de protestation et faire corriger ce texte que nous ne saurions accepter.

Vous aurez, Monsieur le Ministre, toute notre considération en corrigeant ce texte.

Louis Bellier
Chemin de la Bande des Quatre
Les Trémourèdes
83390 Cuers

 
 

PETITION A SIGNER ET A RETOURNER A: collectif.pieds.noirs@wanadoo.fr

qui fera suivre aux députés et au Ministre des Anciens Combattants.
Mettre votre nom en clair
merci


Non à un hommage imposé, ambiguë et tronqué

Une nouvelle fois les Français d’Algérie n’ont pas été appelés à voter pour décider de leur choix.

En avril 1962, lors du référendum pour avaliser les accords d’Evian, ils ont été écartés des urnes. Les métropolitains seuls ont pu voter sur le destin des Français d’Algérie..

Aujourd’hui une plaque d’hommage aux victimes civiles

(mais lesquelles) de la guerre d’Algérie devrait être inaugurée le 5 décembre prochain à Paris.

Encore une fois, la communauté des Français d’Algérie n’a pas été consultée. Les seuls qui ont avalisé le texte de ce projet sont les métropolitains, par la voix des anciens combattants.

Les rapatriés d’Algérie s’élèvent contre cette nouvelle manœuvre et refusent toute plaque dont le texte ne recevrait pas son aval.

Christiane Garcia




 
 



CeQuOnEnPense lance une PETITION sur le monument du Quai BRANLY PARIS !
Elle est visible à :

http://petitions.cequonenpense.info/index.php?petition=16


Elle est ouverte pendant 16 jours - fin novembre pour diffusion avant le 5
DECEMBRE à MEKACHERA.

A vos claviers !!

A + MARC


 
 

Cercle algérianiste national Fédération des Cercles algérianistes
le 13 novembre 2006


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Le Cercle algérianiste appelle Nicolas Sarkozy à tenir à l’Algérie un langage de vérité .

Principale association de Français d’Algérie, forte de plus de dix mille membres, le Cercle algérianiste appelle, à l’occasion de son déplacement
en Algérie, Nicolas Sarkozy à tenir aux autorités de ce pays, un langage de vérité. Alors même que le Premier ministre algérien vient de se livrer à de
nouvelles provocations en réclamant la repentance de la France pour le génocide qu’elle aurait commis durant la colonisation, il est grand temps
en effet, d’exiger du président Bouteflika, qu’il accomplisse son chemin de vérité en reconnaissant les crimes commis par le F.L.N. à l’égard de
dizaines de milliers de Harkis et Pieds-Noirs assassinés après le 19 mars 1962.
Il est grand temps aussi de rappeler à l’Algérie qu’une véritable amitié ne pourra se nouer que lorsqu’auront cessé le discours de haine et les
outrances assenés depuis près de deux ans déjà par ceux qui ont confisqué à Alger le pouvoir au peuple et qui utilisent le ressentiment contre la France à des fins intérieures.


Le Cercle algérianiste
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord

B.P. 213 – 11102 Narbonne Cedex – Tél. 04 68 32 70 07 – Fax 04 68 32 69 64
Courriel : secretariat@cerclealgerianiste.asso.fr

 
 
La Roquette-sur-Siagne (06550) Exposition de l' A.A.C.R. "Rétrospéctives sur la guerre d' Algérie" (collection André Loré).
 
 
Association des Anciens Combattants Roquettants
   
   
   
   
Extrait du livre d' or de l'exposition

Je compati et souffre pour tous ces gens.... à qui profite le crime? F.R.

Enfin une exposition claire, simple, instructive qui parle de la guerre d' Algérie comme nous l'avons vécue. S.G.

La honte de la France est d'avoir abandonné ces milliers de Harkis. A l'heure actuelle, peut-on être encore fier d'être Français? J.L.

Lors de cette exposition, j'ai appris beaucoup de choses sur des faits qui se sont passés alors que j'étais enfant puis adolescente.... Une période qui fût très douloureuse pour les habitants d' Algerie. P.T.

J'ai déjà dit à ma grand-mère que je viens de cette Histoire et je veux savoir et j'ai appris. C.L.

 
 
 
Quand une académicienne crache dans la soupe


Il n’est pas trop tard pour revenir sur un fait récent, révélateur de l’époque, qui n’a rien d’un fait divers ou d’une passagère incongruité de nos media : je veux parler de l’election de « notre » nouvelle académicienne .

Assia Djebar, intronisée avec un tapage mediatique inhabituel, s’appelle en réalité Fatima Imalayene, et ce détail est, lui aussi, révélateur : cette pure Berbère de Cherchell a compris depuis longtemps qu’une apparence de filiation arabe serait plus utile à sa notoriété qu’un patronyme kabyle : son arrivisme remonte à loin.....et l’honneur des Imazighen devra s’en accommoder ! Pour ce qui est de son oeuvre, que personne n’a lue, reconnaissons que c’est un détail secondaire. Notre héroïne est algérienne, anti-française et femme, cela doit suffire à sa distinction, et chacun sent bien que le talent n’est pour rien dans l’affaire...

L’Académie française, vieille institution qui avait survécu à la Révolution et traversé les siècles avec dignité, avait déja sérieusement écorné son image en se livrant à la fin de la deuxième guerre mondiale aux règlements de compte de l’ « épuration » : descendre dans la rue n’a jamais valorisé un « Immortel »....mais voici qu’elle renchérit cette fois avec la dernière servilité, dans la course au politiquement correct .Pur produit de la colonisation, la nouvelle promue a évoqué dans son discours d’introduction « l’immense plaie laissée par le colonialisme sur sa terre natale » ; pur produit de l’enseignement français, elle a cru devoir parler du « monolinguisme français, institué en Algérie coloniale, tendant à dévaluer nos langues maternelles » ....

Sans doute Madame Assia Djebar sait-elle mieux que personne que, sans la France et sans la colonisation, elle garderait aujourd’hui les chèvres dans un douar du Chenoua : mais cela, aucun académicien ne lui a rappelé : alors que d’autres écrivains maghrébins sont trop heureux de pouvoir écrire et publier en français, dans une langue qu’ils maitrisent, admirent et respectent, sans être distingués par l’honorable assemblée, nos immortels n’ont pas bronché à la gifle que leur a asséné leur nouvelle consoeur...pire, le discours de réponse de l’académicien Pierre-Jean Remy, émaillé de fautes de français qui auraient fait rougir un de nos instituteurs kabyles ( alors que Mme Djebar s’est exprimée dans une langue impeccable ), fut une insulte supplémentaire à la France, allant jusqu’à exalter le terrorisme urbain du FLN....cracher sur nos pauvres martyrs, ces gosses mutilés, ces adolescents infirmes à vie, ces vies innocentes arrachées pour rien, tel est donc l’exercice qu’on pratique aujourd’hui sans risque dans la plus vieille institution intellectuelle de « notre » pays......

Ajoutons que la nouvelle académicienne, confortablement et depuis longtemps installée
( vous l’auriez parié..) , dans le pays qui lui a infligé cette « immense plaie », a vu sa nomination très fraîchement accueillie en Algérie...qu’attend elle pour postuler à la très hypothétique Académie algérienne ?

M.Lagrot
Responsable CVR

 
 
Association du Mémorial de Notre Dame d' Afrique - Mercredi 1° novembre 2006.
 
   
ASSOCIATION du MEMORIAL de NOTRE DAME D'AFRIQUE
Siège social: Le Clos St Joseph -94 Impasse des Lauriers
Tél./Fax : 049008 3776 -Pdt Claude Rochette
84120 PERTUIS

Chers amis!

Le 1° novembre 2005, ici même, nous avons longuement énuméré les conditions préalables de la repentance, exigées par Bouteflika pour la signature du traité d'amitié entre la France et l'Algérie.Nous avions même imaginé et déjà envisagé que la loi du 23 février 2005 votée par le gouvernement français reconnaissant le rôle positif de la présence

française en Afrique du Nord et Outte-mer susciterait des réactions négatives imprégnéès de haine et de rage. Malheureusement nos prévisions devaient se confirmer pour aboutir très rapidement à la suppression pure et simple de l'article 4 de cette loi. Il aura donc suffi de quelques historiens malveillants, idéologues politiquement engagés dans une campagne médiatique partiale pour que les 132 ans de présence ûançaise dans nos départements d'Algérie n'aient rien apporté de positif sur ces terres de Berbérie. en proie aux luttes tribales, habitées par les moustiques, le paludisme et le choléra, occupées par les marécages et par les Turcs de la Régence d'Alger. Aussi puisqu'il est déplacé et incongru de prétendre que la présence

française ait été positive en Algérie, il faudrait que l'on nous prouve que l'Algérie du FLN, séparée de la France depuis 44 ans est devenue plus prospère... plus travailleuse... plus développée, plus saine, plus accueillante, plus instruite, plus savante, plus libre et démocrate, plus ouverte et plus humaine, en un mot : PLUSSE MIEUX qu'elle était avant. .."du temps des Français" comme on le dit si souvent là-bas, mais sur un autre ton !
Débarrassés, libérés de notre influence néfaste et de notre présence négative depuis 62 : "qu'ont-i1s fait de notre terre d'Algérie ?" La réponse à cette question qui nous est malheureusement connue, nous est confirmée par un écrivain algérien, vivant en Algérie, venu nous le dire.
En voici quelques extraits: "D'après la TV nous avons avancé considérablement dans tous les domaines y COMPRIS TOUT CEUX-LA DONT PERSONNE NE S'EST OCCUPÉ!

Tout va très bien... La Paix et la croissance profitent à tous. L'admiration du monde nous est revenue. Le peuple adore son Président et il N' y A QUE LES AVEUGLES QUI NE LE VOIENT PAS !C'est ma foi bien vrai que tout cela: ON PEUT ETRE A VEUGLE ET NE RIEN VOIR. C'EST VRAI AUSSI QU'IL Y A DES A VEUGLES QUI NE VOIENT QUE CE QUI LEUR PLAIT !... EN TOUT CAS IL FAUT DES AVEUGLES POUR QUE LE PICKPOCKET REUSSISSE SON COUP !..." et l'ami algérien continue : ..."En France où vivent beaucoup de compatriotes les uns physiquement, les autres par la parabole, rien ne va et tout le monde le crie à longueur de journée à la façe du monde. .. Mon Dieu quelle misère! Les banlieues retournées,les bagnoles incendiées. le chômage endémiquele racisme comme au bon vieux temps, les sans abris, l'ETA, le FLNC, les Islamistes, les
inondations l'article 4, les réseaux pédopbiles, le gouffre de la Sécurité sociale, la dette publique, les délocalisations, les grèves à répétition, le tsunami des clandestins, un gouvernement divisé, un Président avec des gamelles !... Mon Dieu, mais dans quel pays vivent-ils, ces pauvres Français: un pays en guerre civile, une obscure dictature, une république bananière ou préislamique ? A LEUR PLACE J'EMIGRERAIS EN ALGERlE. lL Y FAIT CHAUD, ON RASE GRATIS ET ON A DES LUNETTES POUR NON VOYANTS ! ! ..."
Le ton et le contenu de ces quelques extraits sont empreints d'un hunour grinçant qui cache le désespoir du gâchis. ..La déception. ..la triste réalité tournée en dérision POUR ne pas sombrer dans la désespérance. .. Et ceux d'en face ? Ceux qui voulaient nous rejeter à la mer en 62 au large de Marseille. OÙ EN SONT ILS?

En effet. le départ massif des Français d'Algérie qui ont "choisi" la valise au cercueil devait
pemtettre des économies telles que la méttopole s'en trouverait instantanément enrichie !
Aujourd'hui, dites-nous quels sont les aspects positifs de l'abandon des départements d'Algérie et des hommes qui les habitaient ? Où en sont vos certitudes, vos prévisions, vos mensonges et votre superbe mépris ?
Pour nous, seule la réalité compte. C'est pourquoi nous osons dire à ceux qui ont rejoint la France à nos côtés qu'ils ont fait le bon choix pour eux-mêmes mais aussi pour leurs enfants, malgré toutes les épreuves, vexations et trahisons dont ils ont été et sont encore les victimes. Le dernier film HARKIS donne une image réelle mais très incomplète de ce qu'ont vécu les honmes et les familles qui ont réussi à échapper à la mort violente qui leur était destinée. La fidélité des Pères au drapeau et à la France dans
l'épreuve accompagne les jeunes générations en recherche dans cette quête d'identité. D'autres images fortes qui rendent hommage à ceux de l'Armée d' Afrique, enfants d'une
même terre et du même continent d' Afrique, brassés, soudés par la même volonté de défendre le drapeau au prix de leur vie donne une réponse positive cinglante à ceux qui par idéologie, par un raisonnement pervers ne peuvent supporter que le chant des Africains reste l'hymne sacré qui nous relie tous à la plus grande France. C'est cette fraternité et cette reconnajssance que représente ici à Théoule, le Mémorial de Noue Dame d'Afrique.

Claude Rochette 01.11.2006

 
 
A propos de l'émission Thé ou Café du 22 octobre
Madame,

Au cours de votre entretien avec Roland Giraud, vous avez essayé de lui faire dire que l'armée française avait torturé ceux que vous avez appelés "les combattants du F.L.N.". Dire que j'ai été surprise serait mentir, habitués que nous sommes à ce genre de propagande qui tente, depuis plus de 40 ans de faire oublier les crimes de guerre du F.L.N. : femmes, enfants, vieillards mutilés par les "combattants" ou par les bombes "oubliées" dans les cafétérias ou les stades; foule pacifique massacrée par les troupes françaises le 26 mars 1962, enlèvements et disparitions de milliers de personnes APRÈS le cessez-le-feu, massacres du 5 juillet à Oran, sous le regard indifférent de l'armée française, massacres de milliers de harkis et de leurs familles, tortures exercées par les polices parallèles sur les partisans de l'Algérie française.
Roland Giraud qui LUI était sur place vous a répondu de façon très claire et n'a pas jugé utile d'ajouter un mensonge à ceux que l'on entend déjà, notamment sur les chaînes du service public, à propos de la guerre d'Algérie par ceux qui , non seulement ne l'ont pas vécue, mais qui se contentent de répéter des idées reçues sans prendre la peine de les vérifier. Autre exemple : à propos du film Indigènes qui a reçu une promotion (gratuite?) sans précédent, on a laissé dire sur tous les plateaux que les "indigènes" n'avaient même pas défilé à la libération. De nombreux documents existent qui prouvent largement le contraire.
Je vous serais donc obligée de bien vouloir inviter, pour rétablir l'équilibre, un Pieds-Noirs qui a fait la guerre aux côtés des "indigènes" (comme mes oncles"), un harki ou fils de harki, des familles de victimes de la fusillade du 26 mars, des victimes des bombes (comme mon amie Nicole Guiraud, artiste plasticienne,amputée d'un bras à l'âge de 10 ans, des familles de "disparus".
Je vous prie d'agréer, madame, l'expression de mes salutations distinguées.
Josseline Revel-Mouroz
 
 
Chers Amis.

Nous ne sommes pas faibles nous avons de plus en plus de jeunes qui nous rejoignent a la recherche de leur identité et les plus accrocheurs sont les compatriotes de 60 ans, notre génération.

Mettons nous autour d'une table sans critique, sans attaque contre les uns et les autres. Simplement unissons nos forces et réfléchissons à une nouvelle stratégie.

Nous avons à l'USDIFRA

Lancé une action contre l'Algérie auprès de la cour internationale des Nations unies à Genève.

Attaqué devant le Conseil d'état l'abrogation de l'article 4 de la loi de février 2005

Attaqué devant la Cour européenne l'arrêt de la cour de cassation du 7 avril 2006 qui met en péril tous les réinstallés.

Je n'a ai reçu le soutien de personne mais seulement des critiques comme toujours "s'en mettre plein les poches".

Ce n'est pas comme cela que nous y arriverons. Le temps nous est compté, nos rangs s'éclaircissent et si nous ne sommes pas suffisamment intelligents pour nous réunir, discuter, mieux nous connaître et proposer alors nous disparaîtrons avec ce sentiment d'être passé à coté de chances que nous n'a avons pas su saisir.

J'ai tenté d'intéresser des avocats pieds- noirs pour qu'ils nous aident à mettre ces procédures en route, de faire un collectif d'avocats de chez nous. J'attends toujours et j'ai du m'adresser à des avocats qui au-dessus de toutes luttes partisanes ont engagé les actions nécessaires pour rétablir notre honneur.

Reste aujourd'hui l'action à mener contre la France qui nous a trompés, bafoués, ruinés, déshonorés. Ce combat nous pouvons le gagner, nous pouvons faire annuler les accords d' Evian. Oui cela est possible. Certains vont se gausser de ces propos mais comme d'habitude ils se trompent car ils ne croient en rien.

Je vous propose de nous réunir à Nîmes le 4 novembre prochain. En effet, ce jour là nos compatriotes de la MAFA y tiennent leur assemblée générale en présence de responsables gouvernementaux qui sont les responsables de beaucoup de nos problèmes actuels. Nous pourrons dire que si certains sont heureux beaucoup d'autres souffrent sur le plan matériel et moral.

Notre combat ne peut se gagner que dans l'union. Nous avons tous souffert de l'arrachement à notre terre; montrons que si certains ont oublié et profitent des largesses d'un système, d'autres n'ont pas oublié et continuent de se battre.

A votre disposition sans contre partie

Amitiés.

Gabriel MENE

 
 

"HOMMAGE AUX VICTIMES CIVILES"

LES DATES EMBLÉMATIQUES DE NOTRE COMMUNAUTÉ REJETÉES

" La Nation associe les populations civiles, les familles de Harkis massacrées, victimes d’enlèvements ou d’exactions durant la guerre d’Algérie et après le cessez-le-feu, ainsi que les victimes civiles des combats de la Tunisie et du Maroc, à l’hommage rendu aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord. Elle s’incline devant celles et ceux qui trouvèrent tragiquement la mort le 26 mars 1962 à Alger et le 5 juillet 1962 à Oran. Elle se souvient des disparus."

Ce texte adopté à l'unanimité par le haut conseil aux rapatriés était le fruit de deux mois de travail d'une commission composée de rapatriés et de harkis.

Hier 17 octobre M MEKACHERA et le Président de la M.I.R ont arrêté le texte de la plaque qui sera érigée à Paris et obtenu l'accord des représentants d'associations d'anciens combattants.
« La Nation associe les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian ainsi que les victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc à l’hommage rendu aux combattants Morts pour la France en A.F.N. »

Nos dates ont disparu, ainsi après que nous ayons perdu les nôtres les 26 mars et 5 juillet par la lâcheté et la trahison de l'Etat français et d'une partie de l'armée aux ordres, aujourd'hui nos morts sont trahis par des anciens combattants toujours aux ordres. Mais, ce qui fait encore plus mal c'est que quelques uns de nos compatriotes, dans l'une et l'autre des communautés, ont cru devoir approuver la suppression de ces deux dates auxquelles nous attachions légitimement une importance toute particulière.

Il convient d'ajouter qu'une proposition presque similaire avait été formulée au sein du groupe de travail mais qu'elle n'avait pas reçu l'agrément de l'ensemble de celui-ci . En voici le texte :

« La Nation associe les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian ainsi que les victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc à l’hommage rendu aux combattants Morts pour la France en A.F.N. Elle rend hommage à celles qui trouvèrent tragiquement la mort après le cessez le feu, notamment le 26 mars 1962 à Alger et le 5 juillet 1962 à Oran."

La seule différence est la suppression de nos dates...

Je sais que certains diront que c'est déjà une victoire d'avoir une plaque à Paris, mais celle-ci a le goût amer de la trahison, la pire, celle de gens censés être des nôtres.

NICOLE FERRANDIS

Association des familles des victimes du 26 mars et de leurs Alliés


 
 
COMMUNIQUE

Gand Couronne, le vendredi 13 octobre 2006

Objet : Procès de la pièce " le nom du père "
Nos réf. :SB /AM/ N° 30 / 2006

 

Délibéré de l'affaire : " Le Nom du père "

L'affaire judiciaire qui oppose GENERATIONS MEMOIRE HARKIS aux auteurs du livre et de la pièce de théâtre " Le Nom du père " introduite devant le Tribunal Correctionnel de Paris a trouvé son terme d'instruction correctionnelle lors de l'audience sur le fond le 15 septembre dernier.

A de cette audience, avant l'instruction sur le fond, la partie adverse a soulevé de nombreux points d'irrecevabilités à l'encontre des Parties civiles, personnes physiques et de l'association. Les demandes d'annulation des poursuites formulées par les Parties adverses ont été jointes au fond par le Tribunal, après une suspension d'audience d'une trentaine de minutes. Cette première délibération du Tribunal a permis ensuite l'instruction du dossier sur le fond.

Le Tribunal a ensuite rappelé le contenu des poursuites de diffamation en constatant l'absence des prévenus représentés par leur Conseil. Notre Conseil, Maître Dominique VALLES, avocat des plaignants, Parties civiles est invitée à introduire sa plaidoirie argumentant la qualification de diffamation portée l'encontre de Mesdames Alice YVERNAT, Claude-Alice PEYROTTES, Monsieur Messaoud BENYOUCEF. Une longue plaidoirie défendue avec conviction.

Le président de l'association Smaïl BOUFHAL présent à l'audience a été appelé à la barre pour témoigner de l'impact de cette pièce qui a provoqué des blessures qui ont ressurgi après le drame de la guerre d'Algérie. Il déclare notamment, " l'écriture de cette pièce stigmatise les anciens Harkis et les fils de " ceux qui ont fait le mauvais choix qui ont trahi leur pays et soutenu la France ..." selon l'aveu même de Madame Claude-Alice PEYROTTES, réalisatrice de la pièce . Il attire l'attention du Tribunal que l'auteur du livre Monsieur Messaoud BENYOUCEF endosse l'habit de l'historien en déclarant " je travaille sur la mémoire pour qu'elle devienne Histoire. Qu'on puisse considérer ce qui est arrivé comme un fait établi " !!!

Les anciens Harkis et leurs descendants attendent avec grand intérêt l'application de la loi pour être protégés, notamment par la portée de l'article 5 de la loi du 23 février 2005 qui stipule " sont interdites : toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée de harki … ".

Générations Mémoire Harkis sera présente, à l'audience du délibéré qui aura lieu le :
Vendredi 20 octobre 2006 à 13 heures 30'.
Tribunal Correctionnel,
17 ème Chambre
4 Boulevard du Palais
75 001PARIS
Contact :
Générations Mémoire Harkis.
BP 9.
76 530 Grand Couronne Gand Couronne, le 13 octobre 2006

 
 
Réflexions sur le film "Harkis" sur France 2 .
 
 
 
Ce soir sur France 2 à 20 heures 50.
 
 
7 octobre 2006 - Aix-en-Provence - 13 °Congrès de Véritas
 
Marie-Thérèse GIRAUD, fille du général.
 
 
 
A propos du film "Indigènes" sorti le 27 septembre 2006
 
Le tri sélectif de la repentance coloniale


Heureusement que le cinéma est là pour rappeler à la France ses repentances multiples, variées et éternelles. On se demande pourquoi on continue à élire des parlementaires, alors que le premier saltimbanque venu - surtout venu de banlieue - semble bien plus efficace. Jacques Chirac a immédiatement obtempéré aux injonctions cinématographiques, d'autant plus convaincu que sa toujours très élégante Bernadette était elle-même toute chamboulée après la projection du film Indigènes : « Jacques, il faut faire quelque chose ! », se serait-elle spontanément écriée. Quelle brave femme, tout de même ! C'est chose faite, désormais : les anciens combattants coloniaux vont voir leurs pensions, gelées depuis 1959, revaloriser. Ce n'est que justice, personne ne songerait à le regretter.

Ce qu'on peut regretter, en revanche, c'est qu'une fois de plus, si la France est traînée dans la boue, les politiciens responsables de cette injustice flagrante ne le sont pas : gaullistes, socialistes, communistes, giscardiens, mitterrandiens, chiraquiens, brefs tous ceux qui ne pouvaient pas ignorer ce scandale, qui avaient les moyens d'y mettre fin et qui n'ont jamais rien fait pour qu'il cesse. Même lorsqu'ils furent rappelés à leur « devoir de mémoire » par le groupe Front national de l'Assemblée nationale en 1986. À travers le tohu-bohu médiatique autour d'Indigènes, sur fond de pleurnicheries des uns et de honte hypocrite des autres, a tout de même fini par percer - bien timidement ! - la vérité : la France comptait bien récompenser ceux qui avaient versés leur sang pour elle sans distinction aucune, qu'ils soient nés à Dunkerque ou à Tananarive. Oui, mais voilà, rappelle Éric Deroo(1) « à l'époque, les dirigeants des États africains voulaient rompre le lien direct entre la France et ses anciens soldats, et ils demandaient à gérer eux-mêmes cet argent. Puis, au fil des ans, des textes sournois sont venus durcir les conditions d'attribution ». Quand on déballe le linge sale de l'histoire, encore faudrait-il n'oublier personne : c'est donc à la demande des dirigeants des ex-États coloniaux que les retraites de nos ex-« indigènes » ont été gelées car leurs revenus auraient alors été bien trop supérieurs à ceux des fonctionnaires locaux, voir même, aux salaires des ministres en exercice ! De quoi faire regretter, de manière fort sonnantes et trébuchantes, le « bon temps des colonies » comme l'a chanté en son temps Michel Sardou.

Il est bien dommage que le réalisateur d'Indigènes Rachid Bouchareb ne l'ait pas révélé dans son film. Ni même Jamel Debbouze, si prompt à hanter les plateaux des télévisions pour clamer son amour de la France, oui, à condition qu'elle soit repentante, encore et toujours ! Et de rappeler aussi, au passage, que les dirigeants des ex-États coloniaux, en restreignant les vivres à leurs propres glorieux compatriotes, se montrèrent aussi les dignes descendants de leurs ancêtres qui vendaient, pour ceux d'Afrique noire les leurs aux marchands d'esclaves. et pour ceux d'Afrique du nord qui organisaient les « rezzous », ces raids sanglants de pillages, de viols et de captures d'esclaves qui ne cessèrent que grâce à la colonisation tellement honnie.

Note
(1) La Force noire, Tallandier.

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa, écrivain (http://www.philipperanda.com)
et éditeur (www.dualpha.com)

 

 
 
Cercle algérianiste national
Fédération des Cercles algérianistes
Le 28 septembre 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le film “Indigènes” ou la réalité tronquée :
Le sacrifice de 40 000 Pieds-Noirs de l’Armée d’Afrique passé sous silence pour satisfaire au politiquement correct Le film “Indigènes” de Rachid Bouchareb fait l’objet depuis sa sortie d’un tapage médiatique des plus étonnants. Ce film, s’il participe à la reconnaissance de l’action de libération du sol national par l’Armée d’Afrique, ce pourquoi n’a cessé de militer le Cercle algérianiste, laisse volontairement dans l’ombre le sacrifice des 40 000 Pieds-Noirs tués dans les combats en accréditant l’idée que seules les troupes des ex-pays colonisés auraient été sacrifiées.

Il faut rappeler que 176 000 hommes soit 16 % de la population totale des Européens d’Afrique du Nord ont été mobilisés au sein de l’Armée d’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale et que le taux de mortalité des Français d’Algérie a été de 8% contre 5 % pour les soldats Nord Africains et pour les Français de souche. 45 % des Pieds-Noirs de la même classe d’âge ont été mobilisés contre 9 % pour les populations colonisées.

Le politiquement correct du moment vient, à nouveau, de masquer la vérité sur la part prise par les Pieds-Noirs au service de la France.
 


Le film vu par un historien, Daniel Lefeuvre : « Les Nord-Africains n'étaient pas de la chair à canon »[ 22/09/06 ]

« Indigènes » est « un bon film où l'on ne s'ennuie pas, et c'est un film utile, car ces combattants, qui ont été l'«épée de la France», selon l'expression de De Gaulle, méritent notre reconnaissance », estime l'historien Daniel Lefeuvre, qui vient de publier « Pour en finir avec la repentance coloniale » (Flammarion). Le traitement historique du film n'en suscite pas moins quelques questions. Pourquoi voit-on aussi peu de combattants français ? Sur les cinq personnages principaux, un seul incarne un soldat pied-noir : le sous-officier Martinez (interprété par Bernard Blancan). Par ailleurs, ce sous-officier aurait une mère arabe. Peu plausible. Arabes et Européens n'avaient pas de relations intimes et, à supposer, qu'ils en aient eues, l'enfant n'aurait pas été reconnu par la famille du père. Plus discutable encore : les scènes des durs combats de la vallée du Rhône, qui ont entraîné de lourdes pertes, semblent vouloir accréditer l'idée que les « indigènes » étaient de la chair à canon. Les statistiques de la mortalité des différentes composantes de l'armée d'Afrique, répertoriées par Daniel Lefeuvre à partir des archives, réfutent cette opinion. Le taux de mortalité des soldats nord-africains, les plus nombreux, est de 5 %, celui des soldats d'Afrique noire d'un peu moins 5 %, celui des Français « de souche », y compris des Corses, qui ont constitué un fort contingent, de 5,70 %, et celui des Français d'Algérie de 8 %. Autre indicateur pertinent, le pourcentage de mobilisés pour une classe d'âge : il est de 45 % pour les pieds-noirs, proche de 9 % pour les colonisés.

En revanche, Daniel Lefeuvre juge tout à fait « positives » certaines scènes : le respect des traditions musulmanes (notamment des sépultures) par l'armée ; l'accueil chaleureux de la population française, à Toulon, à Marseille, en Alsace. Dernier point, incontestable, souligné par le film : la carrière à deux vitesses des soldats. Les « indigènes » avaient des soldes inférieures du tiers, voire de moitié, à celles des Français, et leur progression en grade était plus lente et limitée.

Dès 1943, pourtant, les autorités coloniales avaient demandé l'égalité de traitement. L'administration des Finances s'y est opposée. Les difficultés financières de l'après-guerre, la « cristallisation » (le gel) des pensions en 1959 ont empêché ce geste minimum de reconnaissance pour le sang versé, réclamé un mois avant sa mort par le général Leclerc.




La PROVENCE du 26 septembre ( Marseille )

article de Daniel LEFEUVRE

UN HOMMAGE MÉRITE A CES SOLDATS MAIS DES ERREURS HISTORIQUES

Q: Vous avez vu le film quelle impression vous a-t-il laissé ?
R :Il rend un hommage mérité à des soldats qui ont participé à la libération du territoire national. Il est légitime comme film portant reconnaissance .
Mais il soulève sur le plan historique une série de problèmes qui méritent d 'être discutés
Q : Par exemple?
R: D'abord la composition de cette armée . Au total les musulmans d Afrique du Nord sont 233 OOO . Il y a une centaine de milliers de tirailleurs d' Afrique noire et 176 000 soldats français ( de souche européenne ) d'Afrique du Nord dont 120 000 pour la seule Algérie .On en voit un seul , le sergent Martinez qui , en plus ,
je ne sais pour quelle aberration, a une mère arabe alors que les couples mixtes arabo-européens en Algérie étaient rarissimes
......
Q: Dans les Vosges , les "Indigènes " se font décimer sous le regard des officiers français ?
R ': Cette scène donne l'image de combattants qui servent de chair à canon et derrière d'officiers planqués , blancs. Évidement quand il y a des assauts , les fantassins sont en première ligne . Là encore il ne s 'agit pas de dire que ces soldats n 'ont pas participé à des combats très durs et subi des pertes considérables .
Il s 'agit de dire attention , ce n'était pas de la chair à canon ou s'ils l'étaient tous les soldats l'ont été .
Sur 233 000 soldats nord africains ( "indigènes " ) on a 11 193 tués environ 5% . Parmi les français d Afrique du Nord sur les 176 000 engagés il y a 14 000 tués soit 8 % .
c'est vrai que les Pieds noirs ont été surreprésentés dans les armes techniques , ce n 'est pas pour autant que la masse des Français d Afrique du Nord était des planqués . Pourquoi ne les voit on pas plus ?
....
Q: Quelle peut être la perception des jeunes générations ?
R: Il y a a un enjeu pédagogique considérable . Pour être bien reçu , ce film mérite qu 'il y ait autour de vrais débats et qu 'on ne se contente pas de l 'impression des images . Il ne s'agit pas de recréer une histoire . Les rapports coloniaux entre Européens d Afrique du Nord et "Indigènes " ont été marqués par les conflits .
Les tensions , le racisme mais aussi par d'autres rapports de fraternité , surtout dans ces années là.
La guerre d'Algérie change la donne. Mais le film ne se situe pas à cette époque, on en est loin .
Mon espoir est qu 'il contribue à une reconnaissance légitime de tous les soldats qui ont participé à la libération du territoire national, les indigènes mais aussi les français d'Afrique du Nord ou encore les 35 000 Corses que l 'on ne voit pas beaucoup .

propos recueillis par Dominique Arnoult .

 
 
25 septembre 2006 Journée nationale d'Hommage aux Harkis et aux membres des forces supplétives

10 questions

1° Cet Hommage national est il important? Pourquoi?

Cette journée est importante parce qu'elle reste une grande occasion d'information : même si on peut regretter le faible écho dans les médias nationaux, en revanche, les journaux régionaux sont toujours preneurs des textes et réflexions sur ces pages d'histoire mal connues.
Au-delà de la cérémonie officielle aux Invalides, au-delà des discours officieux parfois convenus, cette journée d'Hommage nationale doit être un outil pédagogique qui doit aider à faire comprendre à tous les Français que l'Etat français a une dette envers les Harkis, et faire savoir que tout n'a pas encore été réglé ni pour les harkis, (indemnisation, retraites, libre circulation vers l'Algérie) ni pour leurs enfants (chômage, logement, discrimination…).

2° Cet hommage est il la reconnaissance de la responsabilité de la République?

Non. Mais c'est un premier pas dans ce sens. Le discours du 25 septembre 2001, les débats à l'occasion de la loi du 23 février 2005 ont rappelé la fin dramatique de l'Algérie française. Plus personne ne nie aujourd'hui la non protection des Harkis et Pieds Noirs en Algérie après les Accords d'Evian du 18 mars 1962. Personne, de gauche comme de droite ne nie les massacres de dizaines de milliers de Harkis et leurs familles ni les disparitions par millier de Pieds Noirs après le prétendu cessez-le-feu. Pour autant, le gouvernement et le parlement n'ont pas osé aller jusqu'à la reconnaissance claire, pleine et entière de la responsabilité de l'Etat de 1962.

3° Quels problèmes restent à résoudre?


La reconnaissance sans équivoque de la responsabilité de l'Etat Français dans l'abandon des harkis, désarmés, et leurs famille aux mains du FLN, la reconnaissance de n'avoir pas secouru puis rapatrié tous les Harkis et donc la reconnaissance de sa responsabilité dans les massacres puis dans la gestion indigne des rescapés dont les enfants furent socialement sacrifiés à cause de la politique d'enfermement dans des camps isolés et insalubres.
La libre circulation entre la France et l'Algérie pour les Harkis qui le souhaitent, comme pour tout citoyen français qui désire se rendre en vacances en Algérie. Interdire à des Harkis d'aller en Algérie quelques semaines pour revoir de la famille ou le village de leur enfance est une violence symbolique injustifiée compte tenu du fait que les Algériens, anciens du FLN, peuvent eux venir en France, pour des vacances et souvent plus !
L'indemnisation des enfants qui ont vécu dans les camps pour le préjudice moral subi (perte d'égalité des chances en raison de la scolarisation en vase clos)
Une lutte sérieuse contre les handicaps à l'emploi (manque de formation, délit de faciès,) par des emplois dans la fonction publique, à tous les niveaux, (priorité à compétences équivalentes)

4° L'allocation pour les Harkis (loi du 23 février 2005) est elle satisfaisante?


Beaucoup d'anciens disent : c'est mieux que rien ! Mais ils ont le sentiment qu'on s'est moqué d'eux. C'est vrai que pour des personnes très âgées, aux revenus modestes, " c'est mieux que rien ". C'est vrai que la gauche serait mal avisée de critiquer la modicité de cette allocation de 30 000 euros, elle qui n'a rien donné ! Mais force est de reconnaître que 30 000 euros pour réparer la perte de sa maison, de ses terres, de parents souvent, les risques pris sous l'uniforme français, le drame du déracinement par loyauté à la France, des années dans des camps ou hameaux forestiers coupés du monde, 40 ans d'histoire déformée… Oui, 30 000 euros pour toutes ces souffrances, tous ces préjudices, cela frise l'indécence !


5° Mékachéra a présenté cette loi comme la dernière. Qu'en pensez vous?


Hamlaoui Mékachéra a effectivement dit cela car le gouvernement, comme tout gouvernement, espérait que sa loi serait la dernière, pour ne plus être interpellé sur ce dossier " harki " qui gêne les politiques de tous les bords depuis 1962 !
En la circonstance, comme en d'autres (passivité face aux insultes algériennes, clientélisme éhonté vis-à-vis des associations,…) Mékachera a déçu Harkis, Pieds Noirs et anciens combattants. Il n'a pas su défendre ce dossier, se contentant d'être le relais docile du gouvernement. Il a rejeté ainsi les amendements proposés même par des députés UMP de sa propre majorité !
Mais si au début, cette loi était censée " parachever " le dossier Harki, rapidement, face à la colère des associations, Mékachéra, et donc à travers lui le gouvernement, a par la suite concédé que " cette loi ne soldait pas le dossier Harki ". En fait, les 30 000 euros d'allocation forfaitaire ne sont que le paiement en une fois de la rente viagère instaurée par la gauche. Ce n'est ni une indemnisation des biens perdus, ni une réparation des préjudices subis. Cette loi ne fait rien pour les enfants (discrimination positive par exemple) et surtout reste dans une logique d'assistanat social, pas de justice.

6° L'art 4 a fait coulé beaucoup d'encre. Quelle est votre position?


L'article 4 de la loi de février 2005 prévoyait que les programmes scolaires et de recherche universitaire accordent à la présence française outre mer et spécialement à certains de ses aspects positifs en AFN ainsi qu'à l'histoire et aux sacrifices des combattants issus de ces territoires, la place qu'ils méritent. Cela a été une levée de boucliers et une polémique surtout alimentée par des idéologues qui se complaisent à ne parler que des pages sombres de l'histoire de la France, confondent les époques, et font à dessein l'amalgame entre conquête, colonisation, système colonial, esclavage et présence française, plutôt que la position respectable des vrais défenseurs de la vérité sous tous ses aspects et d'une liberté totale pour les historiens d 'interpréter notre passé à l 'abri de toute ingérence du pouvoir politique et souhaitant la suppression de toutes les dispositions législatives récentes concernant l'histoire .

Certes on peut regretter une maladresse évidente dans la formulation d'une partie de l'article mais comment ne pas trouver ridicule et déplacé, ce déchaînement d'hypocrisie et de haine chez certains et la reculade pitoyable ou la volte face et la démagogie de ceux qui ont été à l'origine de cet article,qui l'ont voté 3 fois et promulgué avant de supprimer un alinéa !
Cela ne méritait certainement pas ce tapage médiatique et le seul résultat tangible est que les programmes scolaires et les enseignants, en toute bonne conscience, maintiendront la chape de plomb qui occulte les tragédies subies par les rapatriés, les pages propres de notre histoire Outremer et l 'action "positive "de certains français Outremer ... La recherche de la vérité et le rôle du parlement ne sont pas sortis gagnants de ces polémiques toujours caricaturales et souvent de mauvaise foi.

7° Les insultes de Frêche ont ému l'opinion. Quelles sanctions a-t-il reçu?


Les propos injurieux qui ont pour caractère l'incitation à la haine raciale ont été condamnés par l'opinion publique mais pas encore par la justice ( c'est prévu pour le 28 sept à Montpellier ). Certains élus de la gauche plurielle dont Laurent Fabius l'ont fait sans équivoque. Mais François Hollande s'est contenté d'une " suspension de Georges Freche du bureau national du P.S ", sanction dérisoire qui n'empêche pas Monsieur Frêche de continuer à parader sur les estrades aux cotés de Lang ou Royal !
Le 28 septembre, trois jours après l'Hommage national aux Harkis, Frêche sera jugé à Montpellier (sauf si courageusement il fait repousser dans l'espoir que le temps fera oublier la gravité de ses injures…). Les Harkis invitent leurs amis anciens combattants et Pieds Noirs à venir nombreux assister au procès. Il serait incompréhensible que Frêche ne soit pas condamné sévèrement.
Les Français suivront avec attention le verdict de Montpellier, qui ne saurait être un encouragement à la haine raciale. Ils espèrent une sanction exemplaire à l'encontre de Georges Frêche pour ne pas laisser impunément un élu de la République bafouer les valeurs d'égalité et de fraternité.


8° Une association de Harkis appelle à boycotter cette cérémonie. Qu'en pensez vous?


C'est une erreur. Même si des Harkis peuvent avoir des raisons légitimes de déception face aux promesses non tenues, voire de la colère contre un gouvernement trop passif face aux insultes et provocation de Bouteflika, il n'en demeure pas moins qu'il ne faut pas tout mélanger. Cette journée n'est pas celle du gouvernement ou de Mékachéra. C'est celle des Harkis et de leurs frères d'armes. C'est une journée pour eux, pour commémorer leur courage.
Profitons de cette journée pour expliquer encore pourquoi " les Harkis ont des droits sur la République " Rendons hommage aux morts et aux vivants, à leur courage, à leur dignité.


9° AJIR, l'association la plus importante de Harkis et le Cercle algérianiste, l'association la plus importante de Pieds Noirs ont démissionné du HCR (Haut Conseil des Rapatriés), pourquoi ?
AJIR est à ce jour la seule association nationale, avec le Cercle Algérianiste, à avoir démissionné du Haut Conseil aux Rapatriés (HCR). Ce n'est pas pour nous singulariser que nous avons décidé de ne plus siéger dans cet organisme dont le crédit auprès des rapatriés (Harkis et Pieds noirs) est au plus bas depuis sa création.
Nous avons dès l'origine, en 2003 lors de la " désignation " des membres du premier HCR, exprimé notre scepticisme et notre refus d'en faire partie. Les raisons ont été notifiées au Premier Ministre par une lettre du 13 mars 2003 (publiée intégralement dans notre revue " Paroles Données "… de novembre 2003).
Dans ce courrier nous dénoncions une politique sans ambition ni imagination. Nous exprimions aussi notre profond désaccord quant à la méthode utilisée pour la désignation des membres et des vice-présidents de cette énième commission pompeusement dénommée HCR.

La nomination d'office des vice-présidents bafoue les règles élémentaires de démocratie et traduit la volonté de lmise sous tutelle perpétuelle des Harkis et de leurs représentants. Le choix des membres ne respectait pas, non plus, l'équilibre entre les associations nationales dont beaucoup n'étaient pas représentées et d'autres, dociles, surreprésentées.

A la suite de ce courrier nous avons rencontré le Conseiller du Premier Ministre, un certain … Emmanuel CHARRON, qui s'était déclaré, alors, conscient des problèmes soulevés et pensait qu'ils pouvaient être résolus à l'avenir!
Pour le HCR 2, AJIR a maintenu ses griefs et ses critiques mais a accepté de faire un essai pour voir. Nous avons pris la peine d'expliquer nos motivations et de poser nos conditions pour être membre de cette instance.
Hélas, les mêmes causes produisant les mêmes effets, notre représentant a claqué la porte dès la deuxième séance de travail en dénonçant entre autre, dans une lettre au Président du HCR, l'absence de considération du Gouvernement à l'égard des Harkis, qui était si manifeste que notre présence dans cette instance ne pouvait que servir d'alibi. Car en effet comment expliquer autrement que des évènements portant atteinte aux Harkis et aux Pieds noirs n'ont eu pour écho que le silence " assourdissant " des plus hautes autorités de l'Etat et de ce HCR.


10° Le traité d'amitié semble enterré. Pourquoi et faut il s'en réjouir ou le déplorer?


AJIR était pour un traité d'amitié voire de fraternité entre les peuples français et algérien mais à condition que s'expriment amitié et fraternité de part et d'autre de la Méditerranée. Nous sommes intimement convaincus que la majorité des Français et des Algériens est prête à cela. Hélas les gouvernements ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Pour des raisons électoralistes internes dit on, Bouteflika et ses Ministres ont poussé trop loin la provocation.
Du coup le projet de traité semble enterré ou pour le moins bien différé ! Tous ceux qui attachent de l'importance au respect entre les Etats et à des relations véritablement apaisées entre l'Etat français et l'Etat algérien ne peuvent qu'être soulagés car l'affaire était mal engagée.
En effet alors que les liens historiques entre les deux peuples rendaient souhaitable une refondation des relations officielles, les étapes politiques préalables et nécessaires entre les deux Etats n 'ont pas été franchies : au-delà des déchirures du passé, il fallait des gestes d'ouverture et de respect mutuel. Or ce furent déclarations de haine, insultes et des demandes de repentance à sens unique de la part du Président Bouteflika en réponse à l'attitude positive et même parfois excessivement accommodante des autorités françaises. Dans ces conditions, un traité dit d'amitié n'avait plus aucun sens. Il faut sans doute laisser encore du temps au temps....

Paris, le 24 septembre 2006
Le Bureau national d'AJIR pour les Harkis

 
 
Discours national d'AJIR à prononcer lors des cérémonies du 25 septembre 2006-09-17 à l'occasion de l'Hommage national aux Harkis et membres des forces supplétives


Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs les Elus,
Messieurs les Représentants des autorités militaires,
Messieurs les Présidents d'associations,
Messieurs les Porte drapeaux,
Chers amis,

Comme chaque année depuis 2001, nous sommes réunis ce 25 septembre pour partager l'hommage rendu par notre République aux Harkis et à tous les membres des formations supplétives en Algérie.

Nous avons tenus à être ici pour redire aujourd'hui notre gratitude à ces courageux combattants, fidèles au drapeau français et qui refusèrent le terrorisme du FLN et ses exactions vis-à-vis des populations civiles de toutes origines. Ils étaient convaincus qu'une autre voie était possible - et meilleure - pour faire évoluer l'Algérie. Et le temps a fini par leur donner raison puisque nombre de citoyens de l'Algérie rêvent de la quitter.


Le premier hommage, en septembre 2001, fut un acte symbolique marquant. Certes, ce n'était pas encore la reconnaissance pleine et entière des torts de l'Etat français comme pour la Rafle du Vel d'Hiv de 1942, ou comme la reconnaissance par le parlement français de la responsabilité de l'Etat turc dans le génocide arménien de 1915. Mais le 25 septembre 2001, à l'Elysée, le Président de la République reconnut publiquement que "la France n'avait pas su sauver ses enfants", ni les protéger de ces " massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, qui laisseront pour toujours l'empreinte irréparable de la barbarie ". Oui, c'était un grand pas dans la bonne direction, vers la vérité. C'était aussi un geste important de respect à l'égard de la mémoire de ces dizaines de milliers de victimes.
Bien évidemment cet hommage ne règle pas à lui seul les nombreux problèmes d'ordre moral, économique et social, qui perdurent depuis 44 ans : chômage quatre fois plus élevé que pour les autres Français, discrimination pour l'accès au logement, indemnisation ridicule des biens abandonnés en 62, non réparation des préjudices moraux, exclusion de la sphère politique, etc.
Dès l'été 2001, AJIR pour les Harkis avait attiré l'attention du Président, pour éviter toute déception des Harkis, d'une part sur la nécessité d'une reconnaissance claire des torts de l'Etat français de 1962 dans la tragédie des Harkis et des Pieds Noirs et d'autre part sur une juste réparation des préjudices subis en Algérie et lors de l'exil sur le sol métropolitain pour les rescapés et leurs familles.
La loi de février 2005, eût le mérite de voir la République redire sa reconnaissance à l'égard des Rapatriés mais elle laisse un goût d'inachevé. Faute d'avoir osé reconnaître la responsabilité de l'Etat français de 1962 dans les drames vécus et les massacres subis par les Harkis et les Pieds noirs après les accords d'Evian non respectés, le gouvernement et les parlementaires ont fait de la loi du 23 février 2005 une occasion manquée de faire œuvre de justice plus que de solidarité.
Cependant, cela ne doit pas empêcher d'apprécier pleinement ce 25 septembre car aujourd'hui, la Nation rend officiellement hommage aux Harkis pour leur courage, leur loyauté, leur dignité et leurs sacrifices. Il faut même tout faire, et AJIR a fait des propositions, pour populariser davantage cette journée, notamment auprès de la jeunesse de notre pays. Et nous déplorons que dans de nombreuses localités, les Harkis, à qui cette journée est consacrée, soient cantonnés dans un rôle de figurants voire parfois interdits de parole.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui comme hier et comme demain, les Harkis, leurs enfants, leurs amis peuvent être fiers de leur engagement loyal et courageux, contre la terreur et non contre l'évolution de l'Algérie voire son indépendance. Ce n'est pas aux harkis, à leurs enfants ou leurs amis fidèles d'être complexés comme le voudraient ceux qui falsifient l'Histoire. C'est ceux qui ont massacré des civils, ceux qui ont ruiné l'Algérie à leur profit, ceux qui ont sacrifié les harkis par l'abandon puis l'exclusion qui devraient avoir honte.

Aujourd'hui, la Nation rend officiellement hommage à tous les membres des forces supplétives, (harkas, SAS, GMS, GAD) pour leur courage et leur fidélité, réparant, un peu, symboliquement, tant d'années d'oubli et d'ingratitude. Permettez nous d'associer à cet hommage tous leurs chefs et leurs frères d'armes, dont beaucoup sont ici, unis dans le souvenir comme ils le furent sur le terrain dans les moments cruels de cette guerre.

Participer à cette cérémonie, c'est rappeler que le devoir de mémoire s'enracine dans l'exigence de justice et se nourrit de vérité. Connaître et assumer ces pages d'histoire, les glorieuses comme les plus sombres, permet de refuser les mensonges qui entretiennent les haines. A ce sujet, les diatribes odieuses et les provocations démagogiques du Président algérien actuel, malmènent les relations entre les deux Etats mais ne brisent pas les liens anciens de fraternité entre les peuples français et algérien.

Etre présent aujourd'hui, c'est transcender les clivages partisans pour témoigner ensemble notre indéfectible fraternité avec les Harkis, rejetant les injures inadmissibles d'où qu'elles viennent et encore moins d'élus de la République, comme Georges Frêche, qui espérons-le sera condamné de manière exemplaire ce 28 septembre à Montpellier.

S'associer aujourd'hui à cet Hommage national aux anciens Harkis n'est pas un signe de nostalgie mais simplement un acte de compassion à l'égard de Français qui ont tant souffert pour leur engagement avec la France, une marque de respect pour leur bravoure, une preuve de fidélité à la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés.

Par notre présence ici aujourd'hui, nous proclamons en acte à tous les Harkis que dans les cœurs et les mémoires de leurs enfants, de leurs frères d'armes, de leurs amis, les 25 septembre et tous les autres jours, ils resteront toujours vivants.

Je vous remercie.

 
 
 
Concernant l'info ci-dessous: Que pourraient dire les victimes du FLN devant les "apologies de crimes de guerre" qu'elles subissent depuis plus de 40 ans, en permanence et sans droit de réponse, a tous les niveaux de la presse, des médias et des télés, de l'Éducation Nat., de la politique, et récemment de l'Académie Francaise...????

Nous pourrions peut-etre poser officiellement la question a toutes les parties concernées ???

MERCI DE DIFFUSER

Nicole Guiraud

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 13 septembre 2006
C.E.P.N.

Monsieur Lionnel Luca
Député des Alpes Maritimes

Monsieur le Député,

A la suite des nombreuses interventions de MM. Aounit et Lozès visant à envoyer dans des " trous de mémoire ", comme les appelle Orwell, des pans entiers de notre histoire, je suggère que vous interveniez auprès du gouvernement pour que soit créé un poste semblable à celui de Winston dans 1984: " Son travail consistait à rectifier les chiffres originaux en les faisant concorder avec les plus récents… L'original était détruit et remplacé par la copie corrigée… Ce processus de retouches continuelles était appliqué non seulement aux journaux, mais aux livres, aux périodiques, aux pamphlets, aux affiches, aux prospectus, aux films, aux enregistrements sonores, aux caricatures, aux photographies …Jour après jour, presque minute après minute, le passé était remis à jour. L'histoire tout entière était un palimpseste… "

Je suggère également que soit officialisé, au moins sur les chaînes du service public, un programme semblable au Deux Minutes de Haine, qui permettrait aux nostalgiques du bon vieux temps de l'URSS de se défouler (deux minutes étant manifestement insuffisantes) contre les Pieds-Noirs et les Harkis.

Dans l'espoir que ma proposition trouvera un écho favorable, je vous prie d'agréer, monsieur le député, mes salutations distinguées.

Copie aux intéressés

 
 

Lettre du MPF 84 au réseau Renault PSA en Algérie


Monday 11 September 2006 | Politique | Email | Print
Lettre du MPF 84 au réseau Renault PSA en Algérie.

Monsieur le directeur,

Le réseau Renault PSA en Algérie a publié cet été de nombreuses publicités dans la presse algérienne et notamment dans le quotidien El Watan. Le journal français Présent a publié, le 25 juillet, la teneur de cette publicité. La voici :

“Moudjahidine, Renault Algérie vous offre les meilleurs avantages. Prix spécial Moudjahidine. Possibilité de crédit. Acquisition en dinars algériens. Dans tout le réseau Renault, Renault Algérie SPA, 60 A Bd Colonel Bougara BP 353 El Biar 16030?. (1)

Ainsi donc, votre entreprise a choisi de consentir des rabais à des hommes ayant porté les armes contre la France. Parmi ces “moudjahidines” dont Renault souhaite faire ses clients privilégiés se trouvent, se trouveront peut-être, des criminels de guerre ayant participé au massacre des centaines de milliers de harkis en 1962, aux meurtres de Français et d’Européens.

Le Mouvement Pour la France de Vaucluse voudrait savoir, monsieur le directeur, quels avantages financiers Renault PSA France a décidé d’accorder aux anciens combattants français ayant lutté en Algérie ? Il serait pour le moins incompréhensible que des hommes ayant lutté contre la France bénéficient d’avantages que votre société refuserait à des soldats français.

J’attends de votre part des informations précises. Faute de réponse, la Fédération du Mouvement Pour la France de Vaucluse se réserve le droit de porter à la connaissance de votre clientèle l’ensemble de ces faits.

Veuillez agréer, monsieur le directeur, l’expression de mes salutations distinguées.

André-Yves BECK,
Secrétaire départemental du M.P.F. Vaucluse.

(1) La publicité est accompagnée de la photo d’un soldat FLN pendant la guerre d’Algérie.

P. S. : Je demande, dès aujourd’hui, aux autres fédérations M.P.F. de P.A.C.A. d’entamer les mêmes démarches.
Source: http://www.mpf-vaucluse.com


 
 
Obsèques du Docteur Edmond Rosa

Hier, 7 septembre 2006, en l'Eglise Saint Pierre d'Arène à Nice ont été célébrées les obsèques du Docteur Edmond Rosa. Parents et amis remplissaient le sanctuaire et le chagrin de tous était palpable, tant cet homme de droiture et de bonté fut aimé et estimé. Malgré les caprices d'une sonorisation caractérielle qui laisse passer deux mots, en retient trois et martyrise l'oreille et l'esprit, le Docteur André Bernard retraçait en quelques phrases émues la vie d'Edmond Rosa dont la petite- fille, Marie-Odile, étouffée d'émotion, parvint à grand peine à dire les notes préparées.
"Nos deux chanoines ", les Pères François et Maximilien Scotto, concélébraient la messe avec cette singulière tendresse qui traduit la compréhension, la communion du chagrin et l'espérance ... Si bien qu'il semblait qu'insensiblement, la chape de douleur s'écartait et que nous étions là, non réunis autour d'Edmond Rosa, mais invités par lui et presque, par lui, réconfortés. Son ombre et celle de Colette, son épouse, disparue depuis trois ans, accompagnaient les baisers, les mains serrées, les mots de réconfort que la courageuse famille recevait en bouquet d'amitié, au milieu des fleurs à profusion. Adieu, ami, que l'éternité vous soit douce.

Geneviève de Ternant 8 septembre 2006

 
 
Le Petit Robert
Contre les attaques du CRAN au sujet de la définition du mot "Colonisation" dans le Petit Robert, il convient que toutes les associations concernées exigent un droit de réponse auprès de FR3 et du CSA. On n'a pas le droit de leur refuser.
 
Cercle algérianiste national Fédération des Cercles algérianistes
Le 6 septembre 2006
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Polémique sur la définition du mot « colonisation » du « Petit Robert » : Le Cercle algérianiste condamne les pressions d’associations extrémistes
En exigeant le retrait de l’édition 2007 du «Petit Robert» et en voulant imposer leur propre définition du mot « colonisation » qui ne reprendrait que les aspects négatifs de celle-ci, le CRAN et le MRAP ont montré, à nouveau, leur approche sectaire et manichéenne de l’histoire.
Après avoir fait interdire la commémoration d’Austerlitz sous prétexte que celle-ci serait politiquement incorrecte, ces associations extrémistes veulent désormais contrôler les définitions du dictionnaire.

C’est une nouvelle dérive que le Cercle algérianiste, principale association culturelle de Français d’Afrique du Nord, qui se souvient que Paul Robert fut un Français d’Algérie, ne peut que condamner en appelant à la vigilance et à la mobilisation de tous ceux qui veulent le respect de toutes les mémoires.
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
_____________________________________________________________________
B.P. 213 – 11102 Narbonne Cedex – Tél. 04 68 32 70 07 – Fax 04 68 32 69 64
Courriel : secretariat@cerclealgerianiste.asso.fr
 
Merci d'écrire au CSA et à FR3 local et national.

C.S.A (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel)
39, quai André Citroën 75015 PARIS

France 3
7, esplanade Henri de France 75015 Paris

France 3
2, av Alfred Sauvy 66100 PERPIGNAN

M.R.A.P (Mouvement Racisme Amitiés Peuples)
3 av Belfort - 66000 PERPIGNAN


 
 

Polémique sur la création à Perpignan du Centre de la présence française en Algérie, le cercle algérianiste communique :


En exigeant de la Municipalité de ne pas confier la gestion du futur centre de la présence française en Algérie de Perpignan au Cercle algérianiste, principale association culturelle de Français d'Afrique du Nord, au prétexte ce que futur Centre de documentation serait consacré à la gloire de la colonisation, les associations et partis politiques d'extrême gauche voudraient imposer leur vision hémiplégique de l'histoire.

Le Cercle algérianiste qui rassemble objets, documents, collections et autres témoignages de ce que fut la vie des populations d'Algérie de 1830 à 1962, condamne les propos hargneux et diffamatoires de ces négationnistes de l'histoire à l'égard de toute la Communauté des Français d'Algérie à qui ils voudraient ainsi interdire toute expression mémorielle.

Le Cercle algérianiste rappelle que son action s'articule autour des deux axes que sont la Culture et la Mémoire telle que définie dans son manifeste publié en 1973 : ''Nous créons un Cercle algérianiste pour sauvegarder de l'oubli et du néant le peu qui nous reste de notre passé magnifique et cruel".

Dans une récente interview télévisée, les représentants de ces associations contestataires qui prétendent défendre les droits de l'homme, en qualifiant les représentants du Cercle algérianiste de ''Marchands de haine'' ont montré une fois encore leur mépris à l'égard des hommes et femmes qui depuis plus de 33 ans œuvrent pour que soit respectée la mémoire de tous ceux qui ont fait l'Algérie pendant les 132 années de la présence française.

Le Cercle algérianiste n'entend pas se laisser ainsi insulté par ceux qui occultent ou justifient les massacres des populations d'Algérie - européens, musulmans, juifs confondus par les égorgeurs du FLN ou bien le génocide des harkis par les mêmes sauvages qu'ils ont aidés en leur fournissant armes et argent.

Le cercle algérianiste condamne vivement cette attitude qui une fois encore vient raviver la haine anti-Pieds-Noirs et en appelle à la vigilance et à la mobilisation de tous ceux qui veulent le respect de toutes les mémoires.

 
 
Deux " Algérianistes de Nice ", également membres de l'American Legion, décorés à Auribeau le 23 août 2006 !

 

 


Le drapeau de la Campagne d' Italie


Etienne MUVIEN pour conduite héroïque lors de la libération de Provence en 1944 :



Né le 10 février 1920
Élève officier de Réserve et Ingénieur de la Météorologie nationale. Affecté courant 1943 au Premier Groupe Français de Bombardement Moyen: le Groupe UN VINGT-DEUX " Maroc",
rattaché au 42 ° WING Américain et sous ses ordres basé en
Sardaigne.
Seul, avec des moyens précaires, il élabore et réalise les briefings opérationnels journaliers de Bombardement. En outre, après briefing, il réintègre les équipages et participe comme Navigateur-Bombardier aux missions de Combats. Au cours d'une Mission isolée d'observations météorologiques avec un équipage américain, en vue de CASSINO, le
4 Avril 1944, le Marauder est attaqué par quatre Messersmith au dessus de la Baie de Naples. Après un combat inégal, l'appareil est gravement endommagé. Le mitrailleur de tourelle est tué. Le Marauder en difficulté regagne miraculeusement sa base dans le Sud de la Sardaigne.
Titulaire de la Croix de guerre avec citation de combattant volontaire et Reconnaissance Alliée.
Médaille de vermeil de l'Aéronautique. Médaille d'or de la
Météorologie Nationale et de la Jeunesse et des Sports.

Jean-Jacques LUCCIONI : Commandant (à la retraite) sorti du rang; Chevalier de la Légion d'Honneur, Médaille Militaire, Chevalier de l'Ordre National du Mérite; croix de Guerre des T.O.E.



Ancien Parachutiste en Indochine ; blessé aux deux jambes ; en 30 ans de carrière, a servi successivement en Algérie, Allemagne et Turquie (OTAN); à l'ambassade des Etats Unis à Paris (liaison française), ambassade de France à Londres; à nouveau en Allemagne au SHAPE (OTAN) en Belgique et Ecole Militaire à Paris.


Mercredi 23 août a été célébrée, à Auribeau-sur-Siagne, la 62 ° Commémoration de la Libération en présence de Monsieur le Maire Jacques VARRONE, du conseil Municipal, le Conseiller Régional Monsieur André ASCHIERI, Monsieur Gilbert PIBOU Maire de Pégomas, des élus, des autorités civiles, militaires et consulaires avec la participation des vétérans de l' American Legion, du Commander Anthony A DI-PIEDRO et du Président de la Fédération Française des Forces Spéciales Alliées avec leurs porte-drapeaux.
Cérémonie émouvante de recueillement et respect du Souvenir.
Devant la stèle à la mémoire des soldats de la First Special Service tombés en Provence, située Place du Portail, une foule importante a écouté respectueusement les discours emplis d'émotion et de gratitude envers ces Anglais, Canadiens et Américains venus verser leur sang pour libérer un pays qu'ils ne connaissaient pas.
Après remises de décorations, par ordre du Général ED. THOMAS, à trois valeureux combattants, le Médecin-colonel René CASIGLIA, Jean-Jacques LUCCIONI et Etienne MUVIEN (ces derniers étant membres du Cercle Algérianiste de Nice) sonnerie aux Morts, minute de silence, Hymnes Nationaux, dépôts de gerbes, la foule a accompagné le cortège jusqu'au Monument aux Morts où fut déposé une gerbe et le chant des Partisans chanté " a capella " par Madame Rousseau…
Cette belle cérémonie devant un public tout acquis et reconnaissant aurait pu être parfaite si les intervenants avaient évoqué l' Armée d'Afrique…
Pas une seule fois ce mot n'a été prononcé, ni ceux de Juin, de Lattre de Tassigny. Je pensais que l'on allait donner au moins les lieux de naissance de nos deux héros : pas du tout…
Et comble d'ironie, lorsque tous les noms des porte-drapeaux ont été cités par le chef du Protocole, celui du drapeau de la campagne d'Italie porté par un Harki de Grasse a été superbement ignoré…
Par contre, le nom du général De Gaulle a été sans cesse prononcé ; à en croire certains, c'est lui qui aurait libéré la Provence….
Et j'ai bien peur que les nombreux enfants qui assistaient à cette commémoration n'aient compris que cela…
Quelle désinformation ! …. 65 ans après, le gaullisme diviseur continue ses effets sectaires et pernicieux….

C'est pour cela que j'ai pris la décision d'unir sur la photo le porte drapeaux de la campagne d'Italie et nos deux " Pieds-Noirs ". Le Harki Grassois m'en a été reconnaissant et m'a fait comprendre que ce n'était pas la première fois qu'il subissait une telle ingratitude de la part d'officiels….

Hervé CUESTA



 
 
Pour voir et signer la Pétition Nationale de Soutien: Association MEK "Mers-el-Kébir", siège: 4, rue des Lauriers - 56650 Inzinzac-Lorient - Monsieur GARCIA Alain Secrétaire: agm@wanadoo.fr - Site Internet: http://mers-el-kebir.net
 
 
 
 
JEAN MONNERET Le 3 août 2006
26 rue Danton
94270 - Le Kremlin Bicêtre

à

Monsieur Pierre-Jean REMY
Académicien
23 quai Conti
75006 - PARIS


Monsieur,

Lors de la séance de réception de Madame DJEBBAR à l'Académie Française, vous avez prononcé un discours dont vous n'avez pas lieu d'être fier.

Je ne perdrai pas mon temps à relever les multiples falsifications et insinuations malveillantes à l'égard de l'œuvre française outre-mer dont il est truffé.
La personnalité de Madame DJEBBAR, avec ses contradictions, ses frustrations et ses réussites, comme sa présence sous la coupole, sont, par elles mêmes , un démenti vivant à toutes les sottises qui se disent aujourd'hui contre la France.

Monsieur HOLLANDE n'est-il pas allé dire à Alger qu'il ne voyait " rien de positif dans la colonisation ".
Mais laissons là ce personnage et revenons à votre discours. Vous avez cru bon en effet au détour d'une phrase de rendre hommage " aux deux DJAMILA " .
Ce faisant vous avez salué discrètement deux terroristes - et de la pire espèce - des tueuses d'enfants. Je me souviens parfaitement que lors de l'attentat du Milk-Bar, en 1956, il y avait là de nombreuses mères de famille avec leur marmaille, revenues de la plage. Djamila Bouhireb et ses chefs savaient parfaitement que leurs bombes ne tueraient que des innocents.

Comment appelle-t-on le fait, dans une guerre, de tuer délibérément des civils n'ayant aucune responsabilité politique ? Comment appelle-t-on le fait de tuer des civils qui n'ont commis d'autres " crime " que celui d'appartenir à une ethnie ou à une religion différente ?

Les deux DJAMILA dont vous déplorez les souffrances ont condamné à la souffrance perpétuelle et à la mort des dizaines de gens innocents qui ne leur avaient rien fait, qui n'avaient que le tort d'appartenir à une communauté différente . ( Ce qui n'a pas d'ailleurs empêché qu'elles tuent des passants et des serveurs musulmans tout aussi innocents que les autres).

Veuillez agréer Monsieur l'expression de mon peu de considération.

 
 
Sent: Monday, July 31, 2006 12:55 PM
Subject: les députés d Algérie



A l 'intention de Monsieur Kert Président du groupe d 'étude pour les rapatriés


Monsieur le Président,
Cher Monsieur,

En consultant le site de l 'Assemblée pour avoir la liste des députés élus dans les départements français d Algérie de 1958 à 1962 , j'ai constaté avec regret que les fiches les concernant mentionnent systématiquement pour tous ceux qui sont nés dans l 'un des départements français d Algérie
... né à X ÉTRANGER - ALGÉRIE ... cela rappelle fâcheusement la triste mention qui figurait encore récemment sur les passeports des français rapatriés nés en Algérie avant l'indépendance( DZA )

Je vous joins quelques exemples parmi les nombreux anciens députés des départements d Algérie .

Pourquoi ne pas avoir mis " anciens départements français d Algérie" ? On ne peut pas invoquer ici des contraintes de codification internationale.

Pouvez vous me faire part de vos commentaires et que, comme nous l 'espérons, intervenir pour faire rectifier cette mention erronée et bien peu respectueuse de notre présence en Algérie et du dévouement pour la France de cette centaine de députés .

Nous vous remercions d 'avance et vous prions d 'agréer , Monsieur le Président , l 'expression de nos sentiments les meilleurs

Gilles Bonnier
Vice-président d AJIR pour les Harkis



Base de données historique
Les députés français depuis 1789
départements Algérie

ÉTAT CIVIL
M. Saïd BOUALAM

Né le 02/10/1906 à SOUK AHRAS (ETRANGER - ALGÉRIE)
décédéle 06/02/1982


ASSEMBLÉ NATIONALE OU CHAMBRE DES DÉPUTÉS
30/11/1958 - 03/07/1962 : Algérie - Unité de la République


SENAT OU CHAMBRE DES PAIRS

GOUVERNEMENT

BIOGRAPHIE
Nous ne disposons pas pour l'instant de la biographie en ligne de ce député



ÉTAT CIVIL
M. Georges, Alphonse, Henri BLACHETTE

Né le 27/09/1900 à ALGER (ÉTRANGER - ALGÉRIE)
décédéle 05/11/1980 à SAINT-MARTIN-DE-CRAU (BOUCHES-DU-RHÔNE - FRANCE)


ASSEMBLÉE NATIONALE OU CHAMBRE DES DÉPUTÉS
17/06/1951 - 01/12/1955 : Algérie - Républicains indépendants


SENAT OU CHAMBRE DES PAIRS

GOUVERNEMENT

BIOGRAPHIE
Nous ne disposons pas pour l'instant de la biographie en ligne de ce député


ÉTAT CIVIL
M. Ahmed DJEBBOUR

Né le 24/07/1931 à TÉNÈS (ÉTRANGER - ALGÉRIE)



ASSEMBLÉE NATIONALE OU CHAMBRE DES DÉPUTÉS
30/11/1958 - 03/07/1962 : Algérie - Unité de la République


SÉNAT OU CHAMBRE DES PAIRS

GOUVERNEMENT

BIOGRAPHIE
Nous ne disposons pas pour l'instant de la biographie en ligne de ce député


ÉTAT CIVIL
Mme Nafissa SID CARA

Née le 18/04/1910 à SAINT-ARNAUD (ÉTRANGER - ALGÉRIE)
décédée le 01/01/2002


ASSEMBLÉE NATIONALE OU CHAMBRE DES DÉPUTÉS
30/11/1958 - 08/02/1959 : Algérie - Unité de la République


SÉNAT OU CHAMBRE DES PAIRS

GOUVERNEMENT

BIOGRAPHIE
Nous ne disposons pas pour l'instant de la biographie en ligne de ce député

 
 

En tant que fille de Disparu du 5 juillet 1962 à Oran, je tiens à répondre aux injonctions de votre message paru ce 10 juillet, intitulé : « Non ! au musée de la mairie de Perpignan à la gloire de la colonisation », sur votre site " La ligue des Droits de l'Homme ".

De quel « Homme » parlez-vous ? apparemment, vous faites une discrimination entre les victimes selon leurs origines. Compassion pour les unes et déni des souffrances pour les autres. Vous accusez certaines associations Pieds Noirs « d’amalgame ». Je ne pense pas que ce problème, s’il devait exister, vous concerne.

Tout le peuple Pied Noir est victime de la décolonisation et il est normal que nous compatissions les uns envers les autres, à des dates symboliques : 26 mars, 5 juillet, par-delà nos idées politiques, notre religion ou nos responsabilités citoyennes. De quel droit, et à quel titre, voulez-vous nous en empêcher ?

Vous nous prêtez des intentions coupables,qui sont en fait les vôtres selon un procédé pervers bien connu : Pour se disculper de toute responsabilité, on accuse l’autre de ses propres turpitudes! Qui croyez-vous protéger ? Le "climat révisionniste", c’est vous qui l’entretenait : La réalité des faits ne correspondant pas à votre idéologie, vous essayez donc par intimidation ou menaces de nous faire taire !

En ce qui concerne le 26 mars, vous ne parlez que de la thèse de "l’OAS agresseur", mais il y en a d’autres que vous vous gardez bien d ’évoquer.
C’est encore faire table-rase de l’histoire chronologique des faits et de tout ce que nous avons vécu et subi comme agressions du FLN dès 1954: assassinats, attentats à la bombe à Alger et dans d'autres villes, ou encore des promesses non tenues du chef de l’état Français: « vous êtes tous Français », etc...

Si nous manifestons encore le 26 mars, c’est parce que nous désirons que la Vérité soit enfin dite !

Le 5 juillet , que vous qualifiez pudiquement de "drame d’Oran", vous l’expliquez et l’excusez par "des attentats aveugles de l’OAS" perpétrés précédemment !

Interprétation réductrice et tendancieuse, pour camoufler sans doute les atrocités et les tortures de vos héros de l’Indépendance ?

Encore une fois, c'est vous qui falsifiez l’Histoire ! Le 5 juillet, les "résistants de l’OAS" étaient partis depuis bien longtemps déjà. Nos biens et nos personnes étant garantis par les accords d’Evian, certains Pieds Noirs , qui voulaient croire encore en une possible réconciliation, étaient décidés à rester en Algérie.

Mais la politique et la rivalité, pour ne pas dire le rapport de force entre l’ALN et Le FLN en ont décidé autrement, avec comme complice le
Gouvernement Français d'alors.

Le 5 juillet 1962 à Oran , qui aurait du être un jour de joie et de réconciliation (voir le 13 mai 1958), s’est transformé en un carnage bestial prémédité.
Sur les victimes du 5 juillet, vous dites : « de nombreux européens sont arrêtés, regroupés, parfois très gravement maltraités ». Le comble pour décrire une Saint-Barthélémy ! Pas un mot sur les massacres en pleine ville, sur les femmes poursuivies dans leur propre maison, sur les rues pleines de sang, les barrages sur les routes en périphérie d’Oran, les exécutions sommaires, les cadavres suspendus à des crochets aux Abattoirs , ou jetés dans les fours des hammams, dans des prisons et salles de tortures disséminées dans toute la ville ...., et surtout, pas un mot sur le charnier du PETIT LAC ,
qui a répandu pendant des jours des odeurs pestilentielles, et qui a été recouvert depuis d’une chape de béton !

Que de détails occultés, avec votre complicité ! Personne à ce jour n’a fait de recherches, aucune Autorité Française ou Algérienne n’a tenté de retrouver les corps , afin de leur offrir Cette revendication n’est-elle pas légitime ? Vous atteignez le comble de l’hypocrisie ..., lorsque vous déclarez respecter la mémoire des victimes, ou que vous soutenez les familles de Disparus ! (Pétition de la LDH, 18 septembre 2005)

Quelles victimes et quelles familles soutenez-vous donc ? Je ne vous ai jamais vu à nos côtés lors de nos commémorations du 5 juillet, qui pourtant ont lieu un peu partout en France ...

Par contre, vous exigez que «le projet du Mur des disparus à Perpignan ne voit pas le jour» !
Et pourquoi donc ? Faites-vous une discrimination entre les Disparus ? Y a-t-il des bons et des mauvais Disparus ? Vous vous apitoyez sur les familles algériennes de Disparus dont je partage la douleur, mais pas sur les familles Pieds Noirs ! Pourquoi ? La souffrance et l’angoisse sont pourtant les mêmes ! Pensez-vous être crédibles, avec une telle attitude ?

Il faut vraiment que vous soyez aux abois pour commettre une telle erreur tactique. Où sont passés vos désirs d’équité, ou de neutralité ? Vous vous apercevez soudain que les Pieds Noirs sont encore là, qu’ils ne sont pas tous morts et qu’en plus ils osent parler, manifester et réclamer. Cela vous gêne ?

Et pourtant, eux aussi ont le droit à la parole, comme tout être humain et de plus,ils sont des témoins précieux. Car eux, ont VÉCU la guerre d’Algérie !

Il faut vraiment que vous ayez quelque chose à cacher et à craindre, pour vous acharner de telle sorte sur nos disparus !
Et sur le déni de la souffrance de ces familles qui réclament elles aussi "le Droit à la Vérité ", reconnu par le Droit International.

Alors que vous accordez votre soutien et ce même droit aux familles algériennes de Disparus !( LDH Toulon : « Familles des disparus en Algérie : l’ONU ouvre le dossier », 21 juin 2006 ).

«Vision partielle et partiale de l’Histoire », écrivez-vous ? (LDH : Mépris de l’histoire et des victimes, avril 2005). C’est bien ce que je vous reproche à mon tour !

Vous vous acharnez encore à vouloir retirer le droit aux familles de pouvoir offrir une sépulture symbolique à (ou les) l’être(s) cher(s) qu’elles ont perdu, comme de pouvoir enfin se recueillir ensemble et partager leur douleur.

Ces Disparus, messieurs, ont existé. Ils avaient une famille et étaient des êtres de chair et de sang, des victimes innocentes prises dans la tourmente d’une guerre de rivalité fratricide entre Algériens. Si les responsables de l’époque avaient été poursuivis et jugés, il n’y aurait pas de familles algériennes de Disparus aujourd’hui ! Votre attitude et vos écrits sur ce sujet douloureux sont abjects et irresponsables. Qu’avez-vous à cacher, et que craignez vous que soit révélé ? Pour ma part, je ne renoncerai jamais à mon combat. Vous ne me faites pas peur, je dirais mieux, vous êtes en train de
galvaniser mes forces.

Tôt ou tard, la vérité émergera, malgré vos gesticulations, car comme le dit Florence Beaugé, en citant l’avocat des familles algériennes, dans le Monde du 3 mars 2006 : « Peut-on empêcher tout un peuple de parler de son histoire ? »


Marie-Claude Teuma

Fille de Paul Teuma, disparu le 5 juillet 1962 à Oran.

 
 
LETTRE OUVERTE A PIERRE-JEAN RÉMY


LETTRE OUVERTE A PIERRE-JEAN RÉMY
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RÉPONSE A SON DISCOURS PRONONCÉ DANS LA SÉANCE PUBLIQUE POUR L'ACCUEIL DE MME ASSIA DJEBAR A L'ACADÉMIE FRANCAISE
Palais de l'Institut , Paris , le jeudi 22 juin 2006
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Monsieur,

Ayant pris connaissance de votre discours prononcé dans la séance publique le jeudi 22 juin 2006, lors de la séance d'accueil de Mme Assia Djebar au Palais de l'Institut à Paris, je tiens a vous faire savoir combien je suis surprise et profondément choquée de l'éloge à peine voilé que vous faites de
deux des "voix" que Mme Djebar , d'après vous, nous ferait entendre : celles de "ces deux Djamilah qui connurent, en d'autres temps, la douleur et la prison "….

On reste confondu devant tant d'inconscience , pour ne pas dire de mauvais goût …

En effet, puis-je me permettre de vous rappeler - ou de vous apprendre - ce que furent vraiment "ces deux Djamilah" que vous semblez admirer ?
Et en quoi consistèrent réellement leurs actes de "militantes du F.L.N." ? Et pour quelles raisons exactement elles "connurent la douleur et la prison" ?

Vous savez, très certainement, qu'il s'agit de Djamilah Bouhired et de Djamilah Boupacha, deux terroristes notoires aux ordres de Yacef Saadi, deux poseuses de bombes (à moins qu'il ne s'agisse des deux autres "Djamila", tout aussi tristement célèbres ?) et, du moins en ce qui concerne Djamilah Bouhired, tueuses d'enfants. Ce sont AUSSI ces actes terroristes inqualifiables qui ont déclenché la répression de la fameuse "Bataille d'Alger", vous le savez autant que moi.

Si je me sens aussi choquée par la légèreté de vos propos concernant "ces deux Djamilah", c'est qu'il se trouve que je suis l'une de leurs victimes, invalide a vie depuis l'âge de 10 ans. En effet, a la veille de la rentrée des classes de 1956, Djamilah Bouhired déposait une bombe de forte puissance dans un glacier d'Alger fréquenté par la jeunesse. Bilan : Plusieurs morts, de nombreux blessés. Surtout des petits enfants, et leurs mères.

- Faut-il comprendre que vous considérez les actes de violence terroriste comme un modèle d'émancipation pour les femmes de certains pays ?
- Comment pouvez-vous, sans friser l'indécence et l'injure aux victimes, plaindre ces deux "héroïnes" pour avoir "connu la douleur et la prison" ?
- Comment pouvez-vous, vous un homme de culture, ignorer a ce point des faits historiques qui sont consignés dans tous les livres d'Histoire un tant soit peu objectifs ?
- Comment pouvez-vous vous laisser aller a de tels "excès de zèle"?
- Comment osez-vous dans de telles conditions, critiquer la mainmise des politiciens sur les historiens quant a l'écriture de l'Histoire , alors que vous faites exactement la même chose en occultant des vérités qui vous dérangent ?
- Êtes-vous donc si peu sensible a vos propres contradictions ?


L'estime que nous portons tous a l'écrivain Assia Djebar ne saurait en aucun cas permettre de tels abus.
L'estime que vous portez à vous-même devrait vous inciter a présenter des excuses aux victimes de celles que vous glorifiez avec tant de désinvolture.

N'osant imaginer que pour vous, les victimes ne sont pas des Humains a part entière lorsqu'il s'agit de Français d'Algérie, je pense qu'un minimum de respect pour leur douleur a elles, ainsi qu'un peu de retenue et de pudeur dans vos propos, seraient a l'avenir hautement souhaitables.


Avec le respect que je dois a votre fonction,

Nicole Guiraud Frankfurt / Main, 22 juillet 2006

 
 
Triste anniversaire: 44 ans après, on n'oublie pas...
 
 

Extraits de Paris-presse l'intransigeant " Dernière heure " jeudi 26 juillet 1962.


Le maire de Marseille a 150.000 habitants de trop. GASTON DEFFERRE : " Que les " pieds-noirs " aillent se réadapter ailleurs "

Il y a cent cinquante mille habitants de trop actuellement à Marseille. C'est le nombre des rapatriés d'Algérie qui pensent que le Grand Nord commence à Avignon et qui ne veulent pas quitter la ville du soleil malgré les sollicitations des autorités officielles

Cette présence massive de ces Français d'Afrique du Nord pose de graves problèmes au sénateur-maire, M. Gaston Defferre.


" Et les enfants ? Ici, pas question de les inscrire à l'école, car il n'y a déjà pas assez de place pour les petits Marseillais.

-Est-il vrai qu'il règne dans la ville de Marseille une certaine tension entre Marseillais et " pieds-noirs " ?
- " Oui, c'est vrai. Au début, le Marseillais était ému par l'arrivée de ces pauvres gens, mais bien vite les " pieds-noirs " ont voulu agir comme ils le faisaient en Algérie quand ils donnaient des coups de pieds aux fesses aux Arabes. Alors les Marseillais se sont rebiffés. "
" Mais, vous-même, regardez en ville : toutes les voitures immatriculées en Algérie sont en infraction… "

- Dans certains milieux politiques de Marseille on laisse entendre qu'aux prochaines élections, grâce aux 150.000 personnes qui sont arrivées récemment, votre siège de maire risque d'être en danger?

- " De toute façon, les élections n'auront lieu que dans trois ans et d'ici là, de l'eau peut couler sous le pont. "
" De plus, personnellement je les attends pour la bagarre. Voilà dix ans que mes ennemis politiques essaient de me faire basculer, mais il n'y a jamais eu à Marseille un maire qui ait fait autant que moi pour l'activité économique de la ville. Et ça, mes compatriotes le savent "

- Dans certains milieux de Marseille on prétend que vous avez à votre disposition une police spéciale, genre " barbouzes " est-ce exact ?

- " Non, je n'ai pas de " barbouzes " à ma disposition mais simplement des militants. Ils sont groupés en section en sous-sections. Il y en a à Marseille un peu plus de 15.000. "
" C'est la deuxième fédération de France. Et croyez-moi, ces gens savent se battre. Aux prochaines élections réunions électorales, si les " pieds-noirs " veulent nous chatouiller le bout du nez, ils verront comment mes hommes savent se châtaigner."… Ce ne sont pas eux qui viendront, mais nous qui iront casser leurs réunions. " N'oubliez pas que j'ai avec moi une majorité de dockers et de chauffeurs de taxis ! "

-Pensez-vous que les " pieds-noirs " donnent l'impression d'être politiquement organisés ?
- " Non, pas du tout. Sinon ils auraient agi depuis longtemps. Il existe des membres des commandos Delta à Marseille, mais pour l'instant ils sont sans chefs et sans têtes de file. Ils sont donc inutilisables, du moins pour le moment. "

- Avez-vous embauché dans vos services municipaux des fonctionnaires " pieds-noirs " ?
- " Pas question que j'embauche des fonctionnaires car, depuis mon arrivée à la municipalité de Marseille, je me suis séparé déjà de 1.500 employés. "
-
- Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ?
-" Oui, qu'ils quittent Marseille en vitesse ; qu'ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux. "

Interview réalisé par Camille GILLES.


 
 
Le 17 juillet 2006.

Communiqué

Solidarité-Liban

L'association SOS Outre-Mer, qui soutient depuis 15 ans un orphelinat chrétien au Liban, lance un appel à la générosité en vue de venir en aide aux enfants de cet orphelinat durement éprouvés, matériellement et moralement, par les dramatiques événements qui frappent leur pays.
Les sommes recueillies seront intégralement versées à la " Maison Notre Dame des dons pour l'enfant heureux ", dirigée par Sœur Virginie Maalouf à Zahlé (Bekaa), où une centaine d'enfants ont besoin d'une aide urgente.

Les dons doivent être adressés par chèque, à l'ordre de SOS Outre-Mer, ou par virement au CCP N° 9 570 85 R Paris. Un reçu sera adressé à chaque donateur.

Pour tout renseignement complémentaire, s'adresser à SOS Outre-Mer, 13 Fbg Sébastopol, 31290 Villefranche de Lauragais. Tel : 06 74 74 01 35, e-mail :sos.outre-mer@wanadoo.fr

 
 

Robert Oberdorff nous a quittés.

Le décès subit de notre ami Robert Oberdorff nous surprend et nous peine. Journaliste à NiceMatin, écrivain, il était né à Saint-Arnaud, en Algérie et son œuvre est un hommage désespéré à sa terre natale. Il n'avait que 74 ans et paraissait en bonne santé, lorsque, il y a moins de quinze jours, nous bavardions ... Il évoquait sa jeunesse à Philippeville. Sa carrière de journaliste avait commencé à la Dépêche de Constantine. D'autres titres accueillent sa signature et la voix de ce reporter sportif et footballeur avéré: l'Equipe dont il fut le correspondant, Radio-Algérie, Méridional-La France, Aspect de la France, Action Française Universitaire. En 1977, il entre à Nice-Matin comme secrétaire d'édition avant de faire ses preuves au service des sports et assure un intermède comme secrétaire de rédaction au service des Alpes-Maritimes dés 1987.
C'était un ami sûr et fidèle qui ne transigeait pas sur l'honneur et le devoir. Nous le pleurons tous, et je pleure l'ami.

Geneviève de Ternant, Nice le 15 juillet 2006

 
 
Chers amis ,

La ligue des droits de l'homme( à géometrie variable) annonce avec ses amis d'extrême gauche la couleur.C'est aujourd'hui l'expression même de la mémoire pied noir qui est menacée .Cela ne nous fera pas fléchir bien sur. Mais le combat s'annonce âpre .

Amitiés à tous


Thierry Rolando

Pour en savoir plus:
http://www.infopn.net/infopn/rubriques/information/ldh-mur.html
 
 
Monsieur Nicolas Sarkozy,
Ministre de l'Intérieur,
Président de l'UMP

Monsieur le Ministre,

Avec stupeur, j'ai vu l'Arc de triomphe servir d'écran pour la projection d'images de foutballeurs et de slogans ridicules. Ce haut-lieu de la mémoire et du patriotisme souillé, alors que vous avez interdit une cérémonie de recueillement, prévue en ce lieu sacré, à la mémoire des 5000 civils massacrés par le terrorisme FLN, le 5 Juillet 62 à Oran. Nombreux seront les Pieds-Noirs à s'en souvenir lors des prochaines élections.

Je vous suggère de faire figurer, dans votre programme présidentiel, le transfert du poilu à Verdun, pour qu'il puisse reposer en paix parmi les siens.

Dès lors, l'Arc pourrait être consacré aux festivités fouteballistiques, qui semblent être la nouvelle nourriture spirituelle de notre pauvre pays.

Je vous d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes salutations distinguées.


Luc Boivin

 
 

La messe commémorative du massacre du 5 juillet 1962 à Oran a été célébrée le mercredi 5 juillet en l'Eglise Saint-Pierre d'Arène de Nice, après le dépôt de gerbes au square AlsaceLorraine.

Je suis heureuse d'annoncer à nos amis oraniens que notre cher abbé Maximilien Scotto a été nommé chanoine titulaire du chapitre cathédral. Il rejoint par cette distinction son frère l'abbé François Scotto qui était chanoine de la cathédrale de Metz et actuellement chanoine honoraire et continue à servir Dieu et ses frères à Saint Pierre d'Arène. Monseigneur Louis Sankalé, Evêque de Nice, en reconnaissant par ce geste l'éminent travail de foi et de charité des frères Scotto, issus de notre terre perdue, donne à la communauté des Européens d'Algérie, un signe fort dont nous lui savons un gré infini.

Si certains désirent adresser à nos prêtres un mot d'amitié, voici leurs adresses:
Monsieur le Chanoine François Scotto, 6 rue Vemier 06000 Nice.
Monsieur le Chanoine Maximilien Scotto, 29 rue Edouard Scoffier 06300 Nice

Geneviève de Ternant
6 juillet 2006

 
 
 
   
Marche silencieuse à Marseille:elle partait du bas de la Cannebière jusqu'à la Préfecture,
organisée par "Des Filles de Disparus", "Les Folles de Mars", l'Amicale des Oraniens des B.D.R. et la Maison des Rapatriés de Marseille.
   
   
 
5 juillet 2006 Cimetière Saint Jean à Mandelieu - Commémoration du massacre du 5 juillet 1962 à Oran.
   
 
Dictature chiraquienne Victimes & héros - 2006 5 juillet 2006, l'humiliation.

Champs Elysées, 17 h 30. Chaud soleil, foule de touristes tiersmondisée, c'est-à-dire clochardisée, groupes de Français d'un autre âge, reconnaissables à leurs tenues « convenables » comme on disait dans le temps. Ils n'avaient guère besoin de déclarer leurs identités pour ne pas être autorisé à accéder à l'Arc de Triomphe, le délit de sage-gueule suffisant désormais.

Devant la bouche d'accès, un cordon de CRS, et l'imperturbable interdiction de se rendre auprès de la Flamme.

L'islamogauchisme et l'islamogaullisme avaient frappé. L'Humanité n'est pas subventionnée en vain par l'Etat et les magnats des affaires : elle surveille les manifestations de patriotisme ou les commémorations de massacres s'étant produits dans l'Algérie Heureuse, celle d'avant 1962, avec
le soin jaloux du bourreau sur un tas de cadavres, guettant le moindre soubresaut signe d'une vie encore à l'ouvre pour l'achever d'une balle dans
la tête. Car toute appartenance, ou patriotisme, est sectaire par nature, et donc raciste par destination. Et les « racistes » doivent être exterminés,
comme autrefois les juifs, les Arméniens ou.les bourgeois.

Les Oranais, regroupés en face du monument à la Grande Armée, pleurèrent, chantèrent, puis se dispersèrent sans pouvoir ranimer la flamme ni fleurir leurs morts assassinés, avec rage et raffinement tout à la fois, parce qu'Européens, dans la fournaise de l'été oranien, quarante quatre ans plus tôt, et qui n'auront pas le droit d'entrer dans le cercle des martyrs de la France.

Certes, je pus relativiser, puisqu'il m'avait été donné d'assister à l'impensable dans la froidure de décembre 2005 : l'absence de tout « officiel » pour représenter le gouvernement sous l'Arc de Triomphe où l'on célébrait la victoire des braves et de leur empereur à Austerlitz, 200 ans auparavant.

Les murs inscrits de leurs faits d'armes ne furent pas interdit à ceux qui restaient fidèles à leur mémoire, mais on leur faisait comprendre qu'ils n'y étaient plus les bienvenus, qu'ils ne représentaient pas la France, et que, sans doute un jour, on martèlerait les noms de leurs victoires et de
leurs généraux gravés sur ces murailles de gloire.

La France n'est plus en France, et les « Français » un peuple antique. Nous assistons à une trahison des élites, une démission du peuple, une nforme de conversion collective qui exclut tout acte de gloire passé, quel qu'il fut, comme sacrilège.

Nous allons devoir connaître et assumer le sort des Vendéens de 93 dans leurs « grottes » où ils célébraient les messes interdites, devoir replier nos aigles et nos autels, refermer nos yeux sur nos cours pour survivre car la France n'est plus.

Et s'il fallait une preuve de cette mutation vers l'islamo-mondialisme des gouvernants français elle tiendrait dans la relation du fait suivant :
Au même moment, sur la même avenue, quand on interdisait la commémoration du nettoyage ethnique d'Oran 62 au prétexte d'un risque de « troubles de l'ordre public », une manifestation violente anti-israélienne se déroulait plus bas avec l'assentiment des pouvoirs publics. Banderoles et slogans
insultaient les Israéliens et les juifs pour oser utiliser leurs forces armées afin de poursuivre les terroristes qui bombardent leurs villes, tuent
leurs enfants et enlèvent leurs soldats.

Il ne manque au drapeau de l'Etat français qu'un croissant et une étoile pour qu'il soit en conformité avec sa politique et pour que chacun sache où se tient désormais ce pays avec son arsenal nucléaire : aux cotés des terroristes.

Georges Clément

samedi 8 juillet 2006

 
 
Veritas
Comité national pour le rétablissement de la vérité historique
Sur l'Algérie Française

Lettre ouverte à M. Mouloud Aounit Président du MRAP
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples

Après avoir pris connaissance de votre lettre ouverte adressée au Ministre des Anciens Combattants, auquel vous teniez à exprimer votre indignation devant l'autorisation donnée à l'association A.L.L.O., (Anciens du Lycée Lamoricière d'Oran) de ranimer la flamme sous l'Arc de Triomphe à Paris, ce jour, 5 juillet 2006, 44ème anniversaire du plus abominable et du plus barbare génocide raciste du siècle, nous sommes sidérés de votre comportement, alors que nous attendions de votre part, en tant que Président d'un mouvement contre le racisme, le soutien total aux malheureuses victimes (plus de TROIS MILLE TROIS CENTS aux dernières évaluations !).

Vous fondez votre principal argument d'opposition sur le fait que l'ADIMAD aurait relayé l'information et appelé à participer à la manifestation. Toutes les associations de rapatriés, dont la nôtre, ont fait de même, tant " ce lourd passé de vies humaines écrasées " est encore vécu par tous les Français d'Algérie " comme une immense plaie " incicatrisable !

Il n'est pas question de célébrer, le 5 juillet, la mémoire de M.M. Degueldre, Bastien-Thiry, Dovecar et Piegts, bien que les attentats commis par la Résistance française en Algérie, en temps de guerre, n'aient pas fait la moitié des victimes de ce seul 5 juillet à Oran que nous pleurons, aujourd'hui.

Nous évoquons et voulons rendre aussi hommage, aux victimes françaises de l'après 19 mars, toutes ethnies confondues, qui se chiffrent, non pas par milliers, mais par centaines de milliers. A Oran le 5 juillet 1962, des Français, de toutes confessions, furent étouffés dans des fours, gelés dans des frigos, crochetés par la gorge aux abattoirs, débités et vendus dans des boucheries, sciés dans des menuiseries, dépecés par des mauresques qui arboraient des ceintures de peau humaine. De jeunes enfants ficelés dans des sacs de pommes de terre furent jetés sur la chaussée pour y être écrasés ! Combien de femmes ont subi les pires sévices, presque toujours jusqu'à la mort… ".

L'horreur de ces faits est quasi inimaginable … elle n'est pourtant qu'un pâle reflet de ce qui s'est passé pendant cette funeste journée qu'on peut mettre au compte d'une infâme complicité gaullo-FLN et que ne tiennent à commémorer ni la France, ni l'Algérie, tant l'odieux le dispute à la barbarie.

Mais il y a pire et nous n'oublierons pas de ranimer cette flamme pour d'autres victimes que celles du 5 juillet, victimes pour lesquelles, jamais, nous n'avons entendu, ou lu, un mot de pitié de votre part. On les appelait Harkis, et CENT CINQUANTE MILLE , au minimum, d'entre eux furent massacrés, souvent avec leurs familles entières, mais ils ne furent pas les seuls… SIX MILLE, élus algériens devaient périrent dans les mêmes conditions, et vous savez très bien comment, sous vos faux airs d'humaniste offusqué :

Les plus vieux supplices d'Arabie furent ressuscités pour éliminer ces êtres humains après les avoir fait souffrir parfois des jours entiers, ils furent enterrés vivants, brûlés, ébouillantés, roués de coups… Ils ont dû supporter des sauvageries inédites aux antipodes de la dignité de l'homme que vous prétendait défendre…

Vous défendez, affirmez- vous, les droits de l'homme, mais lesquels ? La discrimination que vous pratiquez, ainsi que l'incitation à la haine qui pourrait vous valoir des poursuites judiciaires, sont totalement incompatibles avec les principes que vous prétendez défendre. Les victimes des massacres d'Oran, les massacres qui ont eu lieu en Algérie dans les mois qui ont suivi la proclamation d'un cessez le feu unilatéral face à la barbarie, le fait que vous n'ayez que mépris pour ces centaines de milliers de victimes, et que louanges pour leurs bourreaux, nous dispense de saluer le " Raminagrobis " qui dissimule si mal la haine derrière la feinte des grands principes humanitaires.

JOSEPH HATTAB PACHA ANNE CAZAL
Dernier Maire de la Casbah et descendant d'Hussein Dey Journaliste-écrivain

 
5 juillet 2006 à Paris, les CRS empêchent le passage sous l'Arc de Triomphe, le ravivage de la flamme n'aura pas lieu, le dépôt de gerbe est interdit.
Il n'y aura pas d'hommage pour les Oranais enlevés, massacrés, le 5 juillet 1962.
Nous étions là, dans l'indifférence des médias, le préfet était sans doute déjà installé confortablement dans son fauteuil pour regarder le match France-Portugal.
Pauvre France !
NICOLE FERRANDIS
 
Nice, le 6 juillet 2006


Monsieur,

Il existe deux moyens d'obtenir un penalty : en profitant de la faute d'un adversaire ou en " plongeant " pour faire croire à une faute imaginaire, avec la complicité volontaire ou involontaire de l'arbitre.
Vous avez " plongé " et vous avez obtenu satisfaction en faisant croire à ceux qui ont bien voulu le croire que la manifestation de l'Arc de Triomphe destinée à honorer tous nos morts et " disparus " était organisée par des anciens membres de l'OAS, alors qu'elle était soutenue par toutes les associations dont les membres ont presque tous perdu un ami ou un membre de leur famille assassiné par le FLN.
Les tricheurs finissent toujours par se faire rattraper par l'histoire. Je vous donnerai un seul exemple : le massacre de Katyn. Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, vos amis de l'Humanité se feront un plaisir de vous l'expliquer.
Nous saurons attendre.

J ; Revel-Mouroz

 


LETTRE OUVERTE AU MRAP

Monsieur,

J'ai pris connaissance de votre lettre au ministre des Anciens Combattants avec une certaine stupéfaction, même si vos prises de position outrancières et à géométrie variable ne sont plus depuis longtemps un sujet d'étonnement.
Vous osez affirmer qu'une manifestation SILENCIEUSE " ravive la mémoires des crimes au lieu de chercher le chemin de l'apaisement ". Mais que cherchez-vous aujourd'hui sinon à raviver la mémoire des crimes du FLN ? Faut-il vous rappeler que l'OAS n'existait pas en 1954 ? Faut-il vous rappeler la mort de l'instituteur Guy Monnerot et du caïd Sadok ? Faut-il vous rappeler les enfants mutilés par les bombes placées dans les stades et les cafeterias ? Faut-il vous rappeler les milliers de civils égorgés, éventrés, torturés ? Faut-il vous rappeler les milliers de " disparus " après le 19 mars 1962 ? Faut-il vous rappeler les milliers de morts et " disparus " victimes de délit de faciès le 5 juillet à Oran ? Faut-il vous rappeler les dizaines de milliers de harkis massacrés avec leurs familles ? Vous qui soutenez les enfants scolarisés des sans-papiers, qu'avez-vous fait pour les enfants de harkis parqués avec leurs parents, pendant plus de dix ans, dans des camps entourés de barbelés ? Faut-il vous rappeler le nom du chef d'état qui a créé et toléré cette situation ?

Alors, au lieu de pratiquer une discrimination entre les victimes, au lieu de parler hypocritement d'apaisement tout en multipliant les provocations destinées à raviver les plaies, laissez-nous honorer EN PAIX la mémoire de nos morts dans le respect qui leur est dû.

J. Revel-Mouroz

 
 

Monsieur le Député,
Je vous remercie pour votre prise de conscience au sujet de l'effroyable réalité des événements du 5 juillet 1962 à Oran. La responsabilité de cette
vilenie appartenant au général De Gaulle et à ses ministres, peut-être serait-il nécessaire de hâter la mise en place de cette commission, avant
que les derniers témoins ne disparaissent, notamment, M. Messmer.

Par ailleurs, pour " savoir la réalité des faits "ne vaut-il pas mieux ouvrir les archives françaises que se tourner vers l'Etat algérien qu'on imagine mal avoir conservé ou même constitué des archives sur les crimes du FLN et d'Algériens... Et puis, les archives françaises dépendent au moins
d'autorités qui ne devraient pas manquer de vous entendre, puisque issues de votre majorité.

Vous remerciant de nouveau, je vous prie de croire, Monsieur le Député, en l'expression de mes salutations distinguées.

Luc BOIVIN.


 

.... Je profite de ce message pour remercier Monsieur Patrick Poivre d'Arvor, qui, contrairement au silence de ses confrères, mardi soir 04 Juillet, a déclaré au Journal télévisé de TF1 vers 20h10 "Et puis demain 5 Juillet, tous les rapatriés d'Algérie se souviendront de ce qui s'est passé à ORAN ce 5 Juillet 62, car ce sont des massacres difficiles à oublier" !

Jean-Pierre RONDEAU

 
 
Lionnel LUCA Paris, le 5 juillet 2006

Député de la Nation

Vice-Président du Conseil Général

des Alpes-Maritimes

La Tragédie d'Oran : une volonté d'Oubli ?

Alors que le Comité de la Flamme avait donné son accord pour un ravivage de la flamme sous l’Arc de triomphe cet après-midi pour honorer les victimes civiles et militaire de la Tragédie d'Oran du 5 juillet 1962, la Préfecture de Paris, cédant à la provocation du Parti Communiste, a décidé de l'interdire, sous prétexte de troubles à l'ordre public.

Je déplore cette décision qui donne satisfaction au Parti Communiste dans sa volonté d'occulter la mémoire des civils - hommes, femmes et enfants- qui ont été les victimes innocentes du FLN il y a près de 50 ans.

"Les faits sont têtus" disait Lénine… D'ores et déjà, partout en France, à l'initiative des associations et des élus, la Tragédie d'Oran est commémorée; et tôt ou tard, justice devra être rendue aux martyrs de cette journée.

Lionnel LUCA

Membre du groupe d'études

sur les Rapatriés

CONTACT PRESSE: Marie Huteau 06 63 04 61 09

 
 

Lionnel LUCA Paris, le 3 juillet 2006

Député de la Nation

Vice-Président du Conseil Général

des Alpes-Maritimes

5 juillet 1962:

Oran, la tragédie oubliée

Le 5 juillet 1962, deux jours après l'indépendance de l'Algérie, c'est une véritable "chasse aux Français" qui était déclenchée à Oran par le FLN.

Des civils - hommes, femmes et enfants- étaient arrêtés, torturés et abattus dans des conditions les plus épouvantables.

Les supplétifs algériens de l'Armée Française subissaient également cette "épuration" sans que les autorités françaises ne réagissent.

A ce jour, on ne sait toujours pas ce que sont devenus des centaines de civils disparus… La "Tragédie d'Oran" est dans la mémoire douloureuse de nos compatriotes qui ont su faire preuve de dignité.

Mais le temps est venu de savoir la réalité des faits, car il ne saurait y avoir de traité avec l'Algérie sans que le gouvernement algérien n'accepte l'ouverture de ses archives sur cette période.

Dans le cadre de la Fondation pour la mémoire créée par l'article 3 de la Loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Patrie et contribution nationale en faveur des Rapatriés, une commission doit être mise en place afin de faire la lumière sur ces événements.

Lionnel LUCA

CONTACT PRESSE: Marie Huteau 06 63 04 61 09

 
 

Chers Amis,


J'attire solennellement votre attention et vous demande de retransmettre ce grave message à nos Compatriotes.
Nous avons besoin de vous, si vous êtes à Paris ou à proximité le 5 juillet. Il s'agit de célébrer nos victimes du 5 juillet à Oran, dont les Disparus, "double peine" à perpétuité pour les familles. Nous devons raviver la Flamme à 18 H 30 à l'Arc de Triomphe, au monument au Soldat inconnu.
Une campagne souterraine énorme et incroyable est menée auprès des plus Hautes Autorités par des Organisations, Partis et journaux qui célèbrent le terrorisme quand il a été ennemi de la France, mais veulent nous interdire d'Honorer nos victimes essentiellement civiles et pourtant françaises. Je ne souhaite pas développer ici (sauf si j'y étais conduit), uniquement pour ne pas compromettre cette manifestation en Mémoire du 5 juillet, qui nous est autorisée pour la première fois,
Nous avons donc besoin de votre présence. Il se peut que nous soyons interdits au dernier moment. Néanmoins, la Flamme étant une cérémonie obligatoire chaque jour, nous maintiendrions dans tous les cas le rassemblement.
Je précise que conformément à la tradition de la Flamme, que nous souhaitons vivement respecter, vous devrez venir sans pancarte et qu'il n'y aura pas de discours ou slogans. Une seule gerbe est permise, celle de l'organisation qui a obtenu l'autorisation : les Anciens du Lycée Lamoricière d'Oran qui honoreront ainsi tous leurs compatriotes disparus le 5 juillet et l'ensemble des Français Morts pour la France. Respectez la présence d'une autre association (Anciens Combattants Européens) qui n'a pas les mêmes motifs. Ne commettez pas l'imprudence d'un président d'association, pourtant PN, qui a cru pouvoir s'immiscer, sans nous en prévenir, pour tenter de récupérer à son compte un dépôt de gerbe, comme d'inviter personnellement, pour se mettre en valeur et quelques prébendes, des Politiques dont nous ne souhaitions pas spécialement qu'ils récupèrent la cérémonie, même si leur présence civile et individuelle n'est pas interdite. Ne cédez à aucune provocation si cela devait arriver. La Police maintiendra, j'en suis sûr, la dignité de la Cérémonie.
Je vous donne rendez-vous le 5 juillet dès 17 h 45 au pied de l'Arc de Triomphe.
Votre présence nombreuse et votre propre comportement seront gages que le Ravivage de la Flamme, qui nous a été promis chaque année, sera maintenu et témoigneront que nous ne cédons pas au diktats, que nos victimes sont tout aussi honorables que celles de tous les conflits et catastrophes.
Amicalement
Jean-Pierre RONDEAU, le 29 juin, minuit 35
Président de ALLO
3 Cour des Coulons
78810 Feucherolles
Burx.: 01 44 51 62 20
: 01 30 54 93 98
Fax : 01 42 66 31 32
jprondeau@wanadoo.fr

 
 

REPONSES A ASSIA DJEBAR

http://www.infopn.net/infopn/rubriques/actualite/a-djebar.html
 

 

 

 
 
LETTRE OUVERTE A PIERRE-JEAN RÉMY

RÉPONSE A SON DISCOURS PRONONCÉ DANS LA SÉANCE PUBLIQUE POUR L’ACCUEIL DE MME ASSIA DJEBAR A L’ACADÉMIE FRANCAISE
Palais de l’Institut , Paris , le jeudi 22 juin 2006

Monsieur,


Ayant pris connaissance de votre discours prononcé dans la séance publique le jeudi 22 juin 2006, lors de la séance d’accueil de Mme Assia Djebar au Palais de l’Institut a Paris, je tiens a vous faire savoir combien je suis surprise et profondément choquée de l’éloge a peine voilé que vous faites de
deux des “voix” que Mme Djebar , d’après vous, nous ferait entendre : celles de “ces deux Djamilah qui connurent, en d’autres temps, la douleur et la prison ”….

On reste confondu devant tant d’inconscience , pour ne pas dire de mauvais goût …En effet, puis-je me permettre de vous rappeler - ou de vous apprendre - ce que furent vraiment “ces deux Djamilah” que vous semblez admirer ? Et en quoi consistèrent réellement leurs actes de “militantes du FLN” ? Et pour quelles raisons exactement elles “connurent la douleur et la prison” ?


Vous savez, très certainement, qu’il s’agit de Djamilah Bouhired et de Djamilah Boupacha, deux terroristes notoires aux ordres de Yacef Saadi, deux poseuses de bombes et, du moins en ce qui concerne Djamilah Bouhired, tueuses d’enfants. Ce sont AUSSI ces actes terroristes inqualifiables qui ont déclenché la répression de la fameuse “Bataille d’Alger”, vous le savez autant que moi.

Si je me sens aussi choquée par la légèreté de vos propos concernant “ces deux Djamilah”, c’est qu’il se trouve que je suis l’une de leurs victimes, invalide a vie depuis l’age de 10 ans. En effet, a la veille de la rentrée des classes de 1956, Djamilah Bouhired déposait une bombe de forte
puissance dans un glacier d’Alger fréquenté par la jeunesse. Bilan : Plusieurs morts, de nombreux blessés. Surtout des petits enfants, et leurs mères.
- Comment pouvez-vous, sans friser l’indécence et l’injure aux victimes, plaindre ces deux “héroines” pour avoir “connu la douleur et la prison” ?
- Comment pouvez-vous, vous un homme de culture, ignorer a ce point des faits historiques qui sont consignés dans tous les livres d’Histoire un tant soit peu objectifs ?
- Comment pouvez-vous vous laisser aller a de tels “excès de zèle”?
- Comment osez-vous dans de telles conditions, critiquer la main-mise des politiciens sur les historiens quant a l’écriture de l’Histoire , alors que vous faites exactement la même chose en occultant des vérités qui vous dérangent ?
- Etes-vous donc si peu sensible a vos propres contradictions ?

L’estime que nous portons tous a l’écrivain Assia Djebar ne saurait en aucun cas permettre de tels abus. L’estime que vous portez a vous-même devrait vous inciter a présenter des excuses aux victimes de celles que vous glorifiez avec tant de désinvolture.
N’osant imaginer que pour vous, les victimes ne sont pas des Humains a part entière lorsqu’il s’agit de Français d’Algérie, je pense qu’un minimum de respect pour leur douleur a elles, ainsi qu’un peu de retenue et de pudeur dans vos propos, seraient a l’avenir hautement souhaitables.


Avec le respect que je dois a votre fonction,
Nicole Guiraud Frankfurt / Main, 22 juillet 2006

 
26 juin 2006


Madame F.Z. Imalahyène
" Assia Djebar "
Académie Française
23 quai Conti
75006 PARIS


Madame,


Croyez que j'aurais été heureux de vous adresser mes chaleureuses félicitations pour votre réception à l'Académie française, insigne honneur s'il en est. Je l'aurais fait d'autant plus volontiers que nous sommes de la même génération et que vous êtes née à Cherchell, l'un des berceaux de la présence romaine, mais aussi ville de naissance de l'une de nos grand-mères. Cette grand-mère devait plus tard, avec son mari ancien sous-officier de l'armée française, consacrer les plus belles années de sa vie à " l'enseignement des indigènes ", à Aït-Ichem, près de Michelet !

Hélas, vous avez cru devoir, dans votre discours d'intronisation, céder à vos engagements anciens et reprendre les poncifs éculés de l'anticolonialisme, jusqu'à celui le plus invraisemblable de la " dépossession des richesses naturelles ". Vous ne pouvez en effet l'ignorer, l'Algérie, notre Algérie commune, était par essence un pays pauvre. La seule richesse naturelle qu'elle possède aujourd'hui - en dehors de ses ressources humaines, hélas amputées - c'est le gaz et le pétrole qui d'ailleurs ne lui appartenaient pas mais lui ont été léguées par la volonté des négociateurs d'Evian, bien piètres et dociles exécutants. Faut-il encore ajouter que c'est bien entendu par la recherche française que cette manne a été découverte et mise en exploitation.

Vous avez aussi déploré, pour l'Algérie, " l'exclusion dans l'enseignement de ses deux langues identitaires, le berbère séculaire et la langue arabe ". Le terme d'exclusion est bien excessif puisque l'arabe était enseigné à l'école normale et dans l'enseignement secondaire. Je n'ai pas oublié, pour l'avoir croisé maintes fois, sous les arcades du lycée Bugeaud, à Alger, le professeur Boubakeur, notable respecté de ses collègues comme de ses élèves. En outre, vous le savez bien, la France n'a jamais interdit les écoles coraniques… Et puis, tout de même, l'apport de la langue française constituait-il une compensation non négligeable.

Pour faire bonne mesure enfin, vous avez enchaîné : " le colonialisme vécu au jour le jour par nos ancêtres, sur quatre générations au moins, a été une immense plaie ! Une plaie dont certains ont rouvert récemment la mémoire, trop légèrement et par dérisoire calcul électoraliste "… Ainsi, il ne vous est pas venu à l'esprit que des députés français pouvaient avoir sciemment ressenti l'injustice subie par les Français " rapatriés ", dans le contenu des ouvrages scolaires comme dans la conscience collective. Qu'ils aient tenu à saluer l'œuvre accomplie et les sacrifices endurés par leurs compatriotes notamment en Algérie, qu'ils aient souhaité donner un coup de projecteur " particulier " sur le rôle positif qui a été le leur, par leur simple présence, vous paraît donc tellement invraisemblable et inconvenant !

Vous ne ressentez pas la contradiction que contiennent vos propos lorsque vous évoquez, pourtant avec une grande sensibilité, le souvenir de Mme Blasi, au collège de Blida, analysant pour vous les poèmes de Baudelaire ? C'était pourtant bien cela, la présence française, celle de l'instituteur, du médecin et de ses multiples substituts parmi lesquels combien d'épouses d'agriculteurs ou de " colons " (terme que vous préfèrerez sans doute…). Ce n'est pas à une Académicienne que je ferai l'injure de prétendre expliquer toutes les nuances qui existent entre " présence ", " colonialisme ", voire " esclavagisme ", autant d'assimilations impudentes qui ont conduit à l'abrogation d'un texte bien injustement décrié.

Je souhaite que vous preniez conscience que votre diatribe insulte aussi la mémoire de cette pauvre Mme Blasi, que vous semblez respecter et admirer après tant d'années.

Je ne puis que regretter enfin que vous ayez choisi ce moment où vos pairs reconnaissaient et récompensaient vos mérites, sous une coupole prestigieuse et renommée, pour cracher sur le passé et l'histoire d'une Nation qui a fait de vous ce que vous êtes. Combien aurait semblé naturel l'accent mis plutôt sur la reconnaissance que sur le mépris.

Je n'ai guère d'espoir de vous avoir convaincue, ni même d'avoir su retenir votre attention mais cela m'a soulagé de vous exprimer ce que je ressens profondément comme une nouvelle blessure.

Je vous prie d'agréer, Madame, l'hommage respectueux de ma déception.

Le Président


Yves Sainsot


Copie pour information
M Maurice Druon
Président de l'Académie Française
M Pierre-Jean Rémy
Académicien

 
 
Madame,

Dans cette succession de phrases construites tant bien que mal pour remplir l’espace de la page blanche, il n’est, à mes yeux, apparu que votre mépris -à peine voilé- pour la France . Qu’avions-nous faire, Madame, dans ce lieu où seules la Grandeur de la France et sa Langue importent, de votre réquisitoire contre la Langue Française et le colonialisme Français ? Duquel vous ne voulez retenir que le côté négatif que vous prônez et vous dénoncez - je cite : » ... une plaie dont certains ont rouvert récemment la mémoire, trop légèrement et par dérisoire calcul politique . » Nous ne sommes pas des politiques, Madame, mais des Français d’Algérie qui veulent que soit reconnu LE TRAVAIL DE LEURS PERES dans ce Pays où nous avons laissé tant de morts. Et pour nous aussi, c’est une plaie vive que nous ne pouvons refermer comme vous fermez les yeux.

Lorsque vous accusez : « le monolinguisme français en Algérie Coloniale... tendant à dévaluer nos langues maternelles... » ou encore « l’ exclusion de l’enseignement de ses deux langues identitaires.. » et aussi « Le berbère séculaire .... ». Mais, Madame, comme beaucoup de lycéens et collégiens de l’Algérie Coloniale - comme vous vous plaisez à la nommer si souvent dans votre discours - j’ai appris l’arabe dialectal -obligatoire - en classe, à l’âge de 14 ans et d’autres amis d’enfance avaient opté pour l’arabe littéraire, que ne l’avez-vous point fait ?

Et, oubliez-vous qu’aujourd’hui encore, et ce depuis 1962, la langue Kabyle est interdite en Algérie Algérienne par VOS dirigeants et condamnée à ne plus exister ? Il n’y a pas là, « exclusion de leur langue identitaire » alors qu’il s’agit d’une des rares régions d’Algérie où est encore parlé le « Berbère séculaire » ?

Vous vous plaisez à parler de cette poésie et de cette philosophie orientales reconnues par tous, vous avez bien raison, Madame. Mais pour quelle raison, lorsque vous parlez de Ibn ROCHD, vous dites de lui, simplement, « cet ANDALOU de génie » ! ou encore, « l’arabe des Andalous » ...

Auriez-vous oublié que l’Andalousie, qui était romaine 200 ans avant Jésus Christ, a été colonisée par les Arabes pendant plus de sept siècles à partir de l’an 711.

De quel droit, donc, les Arabes devraient être des Andalous ? Non, Madame, ce sont des envahisseurs au même titre qu’ont pu l’être les Français durant plus d’ un siècle en Afrique du Nord. Et puisque, et vous avez raison de le répéter tout au long de votre discours, les Français ne sont pas Algériens, les Algériens pas des Français, au même titre, Madame, s’il vous plait, les Arabes ne sont pas Andalous et surtout les Andalous ne sont pas des Arabes !

J’aimerais aussi vous faire remarquer que ces Espagnols Andalous qui ont eu à souffrir de cette colonisation Arabe n’ont jamais été « décivilisés » ni « ensauvagés ». Pourtant ils ont dû supporter l’Occupant Arabe pendant sept siècles .

Je vous trouve partiale . Ainsi donc, si votre peuple est occupé, vous souffrez. Si vous envahissez, vous apportez de la poésie !

Mais je voudrais revenir, si vous me le permettez, sur ces langues si chères à votre cœur, puisqu’elles ont été le principal sujet de votre discours, avec pour toile de fond, l’accusation que vous portez à la France de vous en avoir privée.

Je reprends donc dans votre texte les références sur ces Ancêtres nés en Afrique dont vous êtes fière, Madame - comme je vous comprends - et dont vous revendiquez l’appartenance,

Apulée né en 125 après Jésus Christ

Tertullien né en 155 après Jésus Christ

Augustin né en 354 après Jésus Chris

Pour l’un, vous parlez de « parents Berbères Latinisés », pour l’autre des « Berbères Christianisés » de Tertullien, Chrétien , vous ne voulez faire partager que « le voile des vierges .... » et il faudrait, presque aujourd’hui, le rendre responsable du port du voile par vos « sœurs »....

N’y a-t-il donc pas eu de répit dans cette Afrique Ancestrale ? Vous donnez l’impression de vomir ces mots comme des insultes. A vos yeux, tous les autres sont responsables de ce qu’est aujourd’hui VOTRE Algérie ?

Que tout cela semble embrouillé, Madame, alors qu’en fait votre but est très clair. Pour cela il ne faut retenir de votre intervention que ces phrases :

« la langue française, LA VOTRE ... » et « A quoi me sert aujourd’hui ma langue française ? »

Vous rejetez la France. Et vous venez prendre votre revanche en leur crachant au visage votre mépris pour Elle et eux.

Oui. Et je me demande à quoi aura servi de vous donner ce fauteuil, Madame. Vous qui parlez arabe devant les pairs qui vous ont élue, et osez leur dire que votre choix vous a portée dès l’âge de 19 ans vers la langue arabe ? Oseriez-vous leur suggérer de faire figurer ces mots dans le prochain Dictionnaire de la Langue Française ?

Je n’ai lu dans vos écrits, ni poésie, ni philosophie ni, et surtout, aucune sagesse.

Je ne pense pas que vous soyez digne de porter l’ Habit Vert. A mon sens, seuls les Français ou les passionnés de langue française devraient avoir ce droit .

Non, Madame, vous n’êtes pas et ne serez pas Immortelle. Vous êtes une erreur.

Une erreur de ces politiques que vous dénoncez et qui se sont encore une fois trompés.

Ils ont cru bien faire en élisant une « française - musulmane » pour favoriser le rapprochement des deux cultures, mais vous nous avez prouvé que c’est définitivement et irrémédiablement peine perdue.

Danièle LOPEZ


 
 
Assia Djebar à l’Académie française

L’Algérienne Assia Djebar, entrée à l’Académie française le jeudi passé, devient la première personnalité musulmane et d’origine maghrébine à rejoindre la célèbre institution française vieille de 371 ans.
dimanche 25 juin 2006.
Enseignante à l’Université de New York, elle reprend le fauteuil numéro cinq, occupé par le constitutionnaliste Georges Vedel jusqu’à son décès en 2002. L’Académie ne compte actuellement que 39 membres au lieu de 40, depuis la mort du professeur Jean Bernard le 17 avril à l’âge de 98 ans.

Lors de son discours de réception sous la coupole jeudi, Assia Djebar a notamment évoqué la colonisation de l’Algérie par la France de 1830 à 1962 et l’article de loi de février 2005 "reconnaissant" les "aspects positifs" de cette occupation, abrogé le 16 février dernier. "Le colonialisme vécu au jour le jour par nos ancêtres, sur quatre générations au moins, a été une immense plaie ! Une plaie dont certains ont rouvert récemment la mémoire, trop légèrement et par dérisoire calcul électoraliste", a lancé l’écrivain, rappelant également l’apport des grands écrivains de langue arabe à la culture.

Assia Djebar a par ailleurs rendu hommage "aux si nombreuses Algériennes qui se battent aujourd’hui pour leurs droits de citoyennes" et à aux victimes du terrorisme dans son pays. En juin 2005, au moment de l’élection à l’Académie, a-t-elle expliqué, "m’avait saisie la sensation presque physique que vos portes ne s’ouvraient pas pour moi seule, ni pour mes seuls livres, mais pour les ombres encore vives de mes confrères écrivains, journalistes, intellectuels, femmes et hommes d’Algérie qui, dans la décennie quatre-vingt-dix ont payé de leur vie le fait d’écrire, d’exposer leurs idées ou tout simplement d’enseigner... en langue française."

Figure emblématique de l’émancipation des femmes en Algérie, Assia Djebar a notamment écrit "Loin de Médine" (1991), "Le Blanc de l’Algérie" (1996), "Ces Voix qui m’assiègent" (1999) ou encore "La Femme sans sépulture" (2002). Le cinéma lui a également inspiré plusieurs longs métrages, comme "La Nouba des femmes du Mont Chenoua", qui a obtenu le prix de la critique à la Biennale de Venise en 1979. Elle a aussi écrit plusieurs nouvelles publiées dans l’ouvrage "Femmes d’Alger dans leur appartement" (1980). Celui-ci a été actualisé en 2002 avec une histoire inédite, "La Nuit du récit de Fatima", où elle expose la condition des femmes. Ce livre est devenu un classique dans de nombreux pays francophones. Elle a aussi publié en 2003 "La Disparition de la langue française" et en 2006 "Ombre sultane". Son oeuvre littéraire est traduite en vingt et une langues.

Synthèse de Kahina
D’après AP

 
 
Communiqué du 19 juin 2006


CeQuOnEnPense prend aujourd’hui une initiative importante et très grave. Très grave car nous allons aborder un sujet qui fait mal. Cette démarche parait aujourd’hui indispensable, utile, nécessaire pour le bien de tous. Il s’agit de grouper de façon unitaire et structurée tous les témoignages directs et indirects sur le 5 juillet 1962. Ce document présente en détail cette initiative.

Pourquoi cette initiative ? Alors qu’il existe différentes présentations, groupements ou travaux collectifs sur le collectivement pour ceux qui auront la qualité (sera défini plus loin) de s’en servir. sujet, il n’existe pas de documents ou d’entités qui constituent un ensemble cohérent, juridiquement valable, opposable à tout détracteur et disponible. Un outil qui permette de prouver aux historiens qu’ils ont oublié quelque chose, un document qui regroupe de façon indiscutable les éléments relatifs à cette tragédie pour un usage juridique unitaire et/ou global, au plan national ou international.
CeQuOnEnPense prend cette initiative mais ce sera le COMEVIFA (Conservatoire de la Mémoire Vivante des Français d’Algérie) qui en sera le dépositaire et le garant.

Comment cette initiative ?
Il convient de ménager les susceptibilités :
• D’une part y joindre et en tout cas le proposer, tous celles et ceux qui ont déjà travaillé sur le sujet et qui pourraient ainsi regrouper leurs travaux individuels,
• D’autre part, assurer une diffusion par différents moyens de ce document ci au plan grand nombre, pour EXPOSER et PRECISER à quoi le recueil va servir.

Les objectifs du Recueil :
1. Regrouper quantitativement et qualitativement le plus, de témoignages de familles de disparus et de témoins oculaires ou de sachants (par divers moyens : militaires, corps constitués, etc.) qu’ils soient français ou algériens ou d’autres nationalités.
2. Assurer différents statuts aux déposants de témoignages, comme l’anonymat total (notamment pour les témoignages algériens) et différents degrés de confidentialité afin de préserver leur tranquillité.
3. Constituer un document global récapitulatif avec des éléments de nature à retracer les évènements de cette journée de la façon la plus précise et
référence sur la question et qu’il soit inattaquable tant au plan de sa structure des témoignages.
Cas de famille de disparus :
• Etat civil du déposant
• Lien de parenté (ou non) avec la ou les victimes,
• Fonctions à l’époque, métier ou activité,
• Déclaration de disparition ou acte le certifiant (Croix Rouge, Ministères, Gendarmerie, Armée, etc.),
• Identité complète de la ou les victimes,
• Activité professionnelle de la ou les victimes,
• Tout élément permettant de reconstituer son emploi du temps ou la dernière personne qui l’a vu,
• Toute indication de nature à permettre de situer dans le temps et dans l’espace la zone de disparition, détaillée si possible, de telle façon que ce Recueil devienne un document de précision que de son exactitude.
4. Mettre à disposition ce recueil pour tout intervenant qui sera agréé. Un utilisateur agréé étant :
a. Un avocat,
b. un juge d’une institution judiciaire,
c. un enquêteur officiel représentant un organe national ou international,
d. un historien professionnel.
Ceci afin de garantir aux déposants un certain niveau de confidentialité tel que le sujet le réclame.

Cas de témoignage oculaire :
• Etat civil du déposant
• Fonctions à l’époque, métier ou activité,
• Toute indication de nature à permettre de situer dans le temps et dans l’espace la zone de disparition.
Dans tous les cas, les déposants donneront mandat à CeQuOnEnPense (ou aux personnes missionnées par) pour déposer toute demande :
• soit de renseignements,
• soit de demandes de photos,
• ou tout autre démarche de nature à permettre l’accès à des archives publiques ou privées, restreintes ou limitées.
Les obligations naturelles des ayant droits étant reportées sur CeQuOnEnPense.
Le recueil et l’analyse de cet ensemble en recoupement avec les autres données disponibles (livres, publications diverses, etc.) devrait permettre à la fois la quantification contradictoire et autant que possible la qualification des faits.
CeQuOnEnPense sera le garant de l’intégrité de ce travail en sollicitant toutes les compétences nécessaires.
Une fois ce travail terminé, le document allégé (pas de noms de déposants ni de victimes – sauf si déjà publiés) sera diffusé partout et notamment auprès de toutes les institutions significatives.
A partir de ce moment là, le document sera confié au COMEVIFA qui en assurera la garde, la protection et les diffusions restreintes prévues ci avant.

Ceci le rendra opposable à tous dans sa forme finale. Cette enquête reconstituera la journée du 5 juillet 1962.
Les méthodes :
Comme le document prévu devra être irréprochable quant à sa création et à son analyse, les méthodes les plus fiables et contradictoires devront être utilisées.
S’inspirant des meilleures pratiques des historiens professionnels et des méthodes « qualité » ISO 9000 et suite, chacun des points de cette « enquête publique » sera soumise à un processus de validation et le plus exhaustif possible. Les croisements de témoignages permettront eux aussi de valider chaque étape de la méthodologie.
Il n’est pas exclu que CeQuOnEnPense ait recours aux services d’un bureau de contrôle (ex : BVQI VERITAS – pas l’association, le bureau de contrôle !) pour certifier ses travaux.

Conclusion :
Ce projet est dans sa phase de lancement et il fait appel à toutes les bonnes volontés. Un chiffrage des coûts est en cours afin de dessiner la faisabilité par étape et selon les moyens présentés.
Toutes les collaborations seront citées dans le document (sauf celles soumises à secret).

Marc MORA – juin 2006 pour CeQuOnEnPense.
 
 

EXCEPTIONNEL, l'association ALLO (Anciens du Lycée Lamoricière d'Oran) a obtenu de pouvoir raviver la Flamme sous l'Arc de Triomphe
à l'occasion du triste anniversaire du 5 juillet (voir les pièces jointes).

Rappel : Il y a quarante trois ans, le 5 juillet 1962, plusieurs centaines d'Oranais étaient massacrés dans les rues d'Oran ou disparaissaient à tout jamais. Le journaliste Serge Lentz de Paris-Match, témoin d'une partie du crime de nettoyage ethnique, écrivait dans le n°692, du 14 juillet 1962.
"15h15 -Je vois une longue colonne d'Européens qui remontent la rue, plus de quatre cent. Les visages sont durs, fermés, certains tuméfiés. La colonne est silencieuse. C'est un spectacle poignant." (Tiré du site : http://oran1962.free.fr ) .

Avec nos amis Gérard GARCIA , Jean-François COLLIN et Georges CLÉMENT, nous vous invitons à venir vous recueillir
le Mercredi 5 juillet 2006 à 18 h 30 au Monument au Soldat inconnu

Tous les intéressés et notamment l'ensemble des associations de Français d'Algérie et patriotiques sont invitées à nous rejoindre
dès 17 h 45 au pied de l'Arc de Triomphe.

En Région parisienne ou proches, vous viendrez témoigner que vous n'oubliez pas. A Marseille, nos amies ont organisé une marche.

Nous partagerons cette cérémonie de l'Arc avec deux autres associations d'Anciens combattants qui étaient déjà inscrites. Les discours ne sont pas autorisés sur place. Mais qu'importe! Ce geste est bien plus important que tous les discours. Et nous sommes désormais autorisés à le répéter chaque année. Nous veillerons l'année prochaine à honorer la Mémoire de nos Compatriotes disparus en entourant cette cérémonie par d'autres manifestations qui pourraient être une cérémonie religieuse, une exposition avec signature de livres et une conférence.
Merci de diffuser. Cordialement. Jean-Pierre RONDEAU
Bur.: 01 44 51 62 20
Fax : 01 42 66 31 32
jean-pierre.rondeau@wanadoo.fr

 
 
Afin de donner un plus grand retentissement à l'instance engagée à Nice contre M. Dalil Boubakeur, le groupe de Pieds Noirs à l'origine de la procédure a décidé, avec le soutien de Veritas, de porter l'action dans la capitale où est domicilié le Recteur de la mosquée de Paris.

La procédure pour diffamation engagée contre l'hebdomadaire "Marianne" et M. Jean-François Kahn sera plaidée à l'audience du 15 juin à 14 heures devant la 5ème Chambre correctionnelle de la Cour d'Appel d'Aix en Provence.


 
 


Fronton, le 11 juin 2006


Monsieur Dominique de Villepin
Premier Ministre
Palais de Matignon
57 rue de Varenne
75700 PARIS


Lettre ouverte
Recommandée + A.R.

Monsieur le Premier Ministre,

Hier, vous étiez à Oradour pour participer à la cérémonie commémorative du massacre des habitants de ce village (642 victimes) perpétré par la division SS Das Reich, le 10 juin 1944.

Votre discours, Monsieur le Premier Ministre, fut émouvant. Vous avez affirmé, si ma mémoire est bonne : " La France se souvient de ses enfants massacrés, ici comme dans d'autres villages… ".

Puis, vous avez évoqué les victimes de la Shoah, celles de la Résistance, allant même jusqu'à vous apitoyer sur les enfants de Guernica, ceux de Lidice, de Varsovie, de Srebrenica, etc…

Est-ce votre mémoire qui est chancelante, Monsieur le Premier Ministre, ou celle des rédacteurs de votre discours ? Je n'ai pas rêvé, vous avez bien prononcé la phrase suivante : " La France se souvient de ses enfants massacrés… ".

D'où vient cette amnésie sélective qui vous permet de vous souvenir de certains Français massacrés et d'occulter d'autres massacres de Français, infiniment plus importants et plus graves, tant sur le nombre des victimes que sur la barbarie de leur mise à mort ?

 


Je ne vais pas vous l'apprendre :
Oradour - 10 juin 1944 = 642 morts
Oran - 5 juillet 1962 = 3.000 morts et +

Est-ce que, par hasard, les Français d'Algérie ne seraient pas des " enfants de France " ? Seraient-ils discrédités par les plus Hautes Autorités de l'Etat au point d'être considérés comme des " sous-hommes ", maintenus sous le boisseau du secret d'Etat, à défaut de pouvoir être expédiés, manu militari, dans de nouveaux camps de la mort ?

Voici comment les " enfants de France " d'Oran ont été massacrés, par milliers et en une seule journée : Ils furent étouffés dans des fours, gelés dans des chambres froides, crochetés par la gorge aux abattoirs, débités dans des boucheries, sciés dans des menuiseries, dépecés, décapités, écrasés sur les chaussées… et j'en passe, tout cela, au faciès blanc, alors que 20.000 soldats français, se trouvant sur place, restaient consignés dans leurs casernes, avec interdiction d'intervenir, obéissant aux directives du général Katz auquel De Gaulle avait donné l'ordre criminel suivant : " surtout, ne bougez pas… ".

J'imagine donc aisément, Monsieur le Premier Ministre, que vous n'ayez pas voulu associer à votre hommage ces malheureuses victimes françaises, uniquement parce qu'il s'agit d'un crime d'Etat dans lequel est lourdement engagée la dictature gaulliste, alliée et associée à celle du FLN.

J'imagine même, tant ce forfait épouvantable est empreint, à jamais, de traîtrise, de lâcheté, tout autant de la part des auteurs que des responsables indirects, à quel point il doit être difficile au Gouvernement français de continuer à dissimuler, dans cette extermination, les responsabilités de la France, aussi écrasantes et déshonorantes que celles de l'Algérie !

Mais malgré tous les efforts déployés pour l'occulter, ce crime contre l'Humanité reste constitué, authentifié, indélébile, parce que, ce jour-là, " des milliers d'enfants de France " ont été sacrifiés au nom de je ne sais quelle politique aberrante de dégagement.

La boucherie d'Oran, à cause de l'ampleur de celle-ci et de la sauvagerie des tueurs, restera le plus épouvantable génocide du XXème siècle, sur lequel je souhaite, aujourd'hui, que notre pays ouvre, enfin, les yeux en exprimant enfin la seule vraie repentance que mérite la tragédie franco-algérienne.

Dans cet espoir,

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à la considération respectueuse que je dois à votre fonction.


ANNE CAZAL
Journaliste écrivain


P.S. Lettre de Veritas N° 104 (lire pages 6 et 7)

 
 




COORDINATION
NATIONALE DES
FRANCAIS d'ALGERIE

Le 10 Juin 2006

Communiqué du bureau de la CNFA
Objet : Colloque organisé à Lyon, par l'Ecole normale supérieure Lettres et Sciences humaines, du 20 au 22 juin 2006
Sous le titre: "Pour une histoire critique et citoyenne, le cas de l’histoire franco-algérienne"

La CNFA s’oppose fermement à la tenue de ce colloque dans les conditions actuelles, compte tenu des participants.


Dans la liste des invités, figurent entre autres, la Cimade bien connue pour ses sympathies FLN dès 1957, l’association France-Algérie, présidée par un chef Barbouze notoire, d’anciens porteurs de valises et des historiens politiquement et idéologiquement de parti pris. De fait, il serait illusoire de croire à une analyse scrupuleuse, et non orientée et d’espérer un résultat qui mette à jour une réalité historique respectant la vérité objective et les lois de l’impartialité.

La CNFA met en garde notre communauté, mais aussi les femmes et les hommes de ce pays, qui attendent autre chose qu’un lavage de cerveau, prélude à une repentance programmée. Il ne s’agit pas, lors de ces trois jours, d’une innocente manifestation intellectuelle cherchant à rassembler pour enfin apaiser les mémoires. C’est en réalité une entreprise préméditée, destinée à faire main basse sur l’histoire de la présence française en Algérie, afin de mieux la dénigrer, pour transmettre aux générations futures, une vision délibérément déformée, partiale et manichéenne, par l’intermédiaire de manuels d’histoire qui seront incontournables, puisque estampillés du label national : « certifié conforme ».

La CNFA déplore également, que malgré une publicité mensongère qui affirme le contraire, aucune association de défense des Français d’Algérie et de Harkis, digne de ce nom, n’ait été conviée pour faire entendre son point de vue et apporter ses contradictions, comme l’impose la logique et le droit démocratique. Dès lors, ce conciliabule devient un détournement historique d’un véritable lobby négationniste.

La CNFA s’insurge de l’analogie avec le référendum du 8 avril 62 sur l’autodétermination, qui comme ce colloque, exclut naguère de sa participation, les Français d’Algérie, bien qu'ils fussent les premiers concernés.

Elle rappelle que, pour la tenue de cette manifestation, les organisateurs reçoivent des subventions des Ministères de l’Education Nationale et de la Recherche provenant des ressources de l’Etat, tirées directement de la fiscalité imposée à tous les citoyens. Elle signale, que les Français d’Algérie, comme les Métropolitains, non invités, sont des contribuables, au même titre que ceux qui prétendent détenir la vérité et de ce fait doivent avoir, sur ce sujet comme sur d’autres, leur mot à dire.

La CNFA s’associe avec tous les protestataires et indique qu’elle diffusera largement les réalités de cette entreprise de viol des consciences, qui, chaque jour un peu plus, impose ses objectifs de mise en accusation de notre passé et sa volonté de créer un climat de culpabilisation unilatéral.

Pour vous faire une idée sur le colloque :

http://ens-web3.ens-lsh.fr/colloques/france-algerie/article.php3?id_article=14



coordinationcnfa@free.fr

 
 
Cannes prime la mémoire perdue


Six jeunes qui chantent " Les Africains" en public et à la télé, je ne croyais pas voir cela! Oui, ils chantent faux, mais leurs yeux sont justes: Ils rappellent aux politiquement corrects oublieux ou falsificateurs de l'Histoire que leurs pères ont combattu pour une France envahie, humiliée, qui avait perdu son rayonnement et sa force et son âme.
Oui, ces hommes venus d'Afrique, "Européens et Indigènes ", comme on disait alors, vinrent nombreux, mobilisés ou volontaires, tous unis dans un même sacrifice, dans un même élan, dans un même courage.
Oui, ils sont les oubliés de l'histoire de France dont leur, notre, terre natale était alors partie intégrante.
Bien sûr, ce prix au Festival de Cannes a un désagréable relent de repentance: Il s'agit moins d'honorer des gens sacrifiés que de frapper sur la poitrine d'une patrie qui n'a pas su donner à ses enfants, tous ses enfants, la place que leur courage méritait. En allant jusqu'au bout de cette logique, nous attendons que Rachid Bouchareb fasse un grand film sur le sacrifice des Harkis, à la gloire de l'O.A.S. et des officiers qui tentèrent de les sauver.
Un grand film qui montre que, en 1945 comme en 1962, c'est De Gaulle qui les a oubliés, trahis, sacrifiés ...
Il devait être un peu gêné, tout de même, ce public tellement jet-set, tellement blasé et tellement, ignorant, en applaudissant ce chant qui accompagnait toutes les grandes luttes militaires et civiles des gens de ce pays extraordinaire que fut l'Algérie Française, ce chant que des imbéciles ont cru" subversif" et même " infâme ", qu'ils ont attribué à l'O.A.S. qui, en réalité chantait "Le Chant des Partisans ", gloire de la Libération héroïque, sanglante, injuste, dévoyée.
Etrange et ambigu, le message du film "Indigènes" porté par Rachid Bouchareb, Sami Bouajila, Samy Nacéri, Roschdy Zem, Bernard Blancan et surtout Jamel Debbouze, Français enfants de rescapés d'un naufrage, est un petit bol d'air dans un océan nauséabond, un accroc dans le rideau soigneusement clos de la vérité historique, de la vérité humaine.

Geneviève de Ternant 12 juin 2006

 

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 4 juin 2006
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz


Monsieur Jean-François Roubaud
Nice Matin

Monsieur,

A la lecture de votre article du 29 mai, qui rendait compte de la cérémonie de la Palme d'Or, j'ai eu l'impression que vous n'aviez pas compris le sens de l'intervention de la " chorale blanc beur ", ce qui a probablement induit vos lecteurs en erreur.
En effet, même si la chorale en question a encore beaucoup de progrès à faire, il n'en reste pas moins que Jamel Debbouze a bien précisé, avant d'entonner Les Africains, qu'il s'agissait de rende hommage aux tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, sénégalais et aux Pieds Noirs qui avaient contribué à la libération de la France, et de quelle manière.
Il fallait l'ignorance crasse du monde du show-biz pour accueillir cet hommage " dans l'hilarité générale ". Les enfants et petits-enfants de ces tirailleurs, de toutes origines et de toutes confessions (mon oncle en faisait partie) ont été particulièrement émus d'entendre ce chant qui avait été interdit jusqu'en 1989 (je vous renvoie à l'article de Nice Matin du 5 septembre 1989).
Il a fallu attendre Jamel Debbouze et Sami Naceri pour rappeler aux Français leur dette envers nos parents et grands-parents.
Je me contenterai de vous rappeler que 230000 " indigènes " d'Algérie, de Tunisie et du Maroc ont été mobilisés (soit un peu plus de 2% de la population musulmane pour l'Algérie) et que 175000 Pieds-Noirs de toute l'Afrique du Nord ont été mobilisés aussi, soit 16% de la population, effort de guerre jamais consenti par la métropole, même pendant la première guerre mondiale.
Nous avons pourtant attendu vainement, lors du 60e anniversaire du débarquement de Provence que les chaînes de télévision ou de radio, ainsi que les journaux (y compris le vôtre) fassent la place qui lui est due à cet événement historique.
J'ose espérer que, grâce à Jamel Debbouze, on cessera de répéter que Les Africains était l'hymne de l'OAS et que les Français connaîtront enfin les sacrifices consentis par ces Africains qui venaient de loin " pour sauver le pays ".
Je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

 
 
Le Niçois N° 474 - semaine du 8 au 14 juin 2006 - Lionel LUCA: la Palme à l'article 4.
 
 
Algérie française et l'Armée du Fric

Après le déferlement de pseudo documents, débats truqués et images de pure propagande qui nous est prodigué par les media français depuis quelques mois, toujours orienté dans le sens du vent, on a vu sur l’écran de la chaine M6 un film plutôt sympathique,élaboré en partie sur des bandes privées tournées en famille en Algérie dans les années cinquante.

L’ambition du réalisateur S.de Champigny était de fabriquer un reportage honnête sur ce qu’a été la vie dans notre province après plus d’un siècle de présence française, et le document qui en est résulté atteint assez bien ce but. L’impression qui s’en dégage pour un spectateur métropolitain est qu’après tout, les Européens de « là bas » étaient des Français à peu près comme les autres...et cette banalité est si difficile à faire passer qu’il faut remercier le réalisateur d’en avoir naturellement trouvé le ton.

On pourra regretter que la part ait été faite si large à la « guerre »d’Algérie, confirmant ainsi dans dans l’esprit du public l’équation si habilement martelée depuis quarante ans : Algérie = Guerre. Comme si cent ans de paix n’avaient jamais eu lieu... et on regrettera beaucoup plus encore que la plupart des vues de guerre, comme les commentaires, émanent du propagandiste communiste Vautier : des faux de propagande, tournés en Tunisie pour la plupart ....

Il est clair, une fois encore, qu’aucun document de large diffusion ne peut se concevoir sans l’invisible présence des censeurs du politiquement correct. A preuve le minable et très truqué reportage suivant la projection, montrant une fille d’Oranais ayant épousé un Algérien et vivant à Oran, tout le monde il est beau, nous sommes tous frères, oublions les horreurs que vous ( nous les Français... ) avez commises, etc. On en pleure ! Et puis, constatons une fois encore, que les documents filmés d’époque sont rares et maigres ( dans un article grinçant de « Libération », B.Stora, le pseudo spécialiste bien connu, les prétend même colorisés au montage : il ignore que le ciné en couleurs date de 1938 ). L’Algérie française, décidément, n’a jamais intêressé grand monde !

Autre chanson au cinéma : le festival de Cannes nous avait habitué à primer des films sur des critères purement idéologiques, et la mouture 2006 ne fait pas exception, en primant
« Les indigènes » pour...les meilleurs acteurs. Disons tout de suite que nous n’avons pas vu le film, la prestation télévisuelle des six acteurs primés nous suffisant amplement. L’intention pouvait sembler honorable : il s’agissait de rappeler la participation de l’Armée d’Afrique à la seconde guerre mondiale. Bravo ! nous l’avons nous mêmes rappelé inlassablement.. mais nous n’étions pas un Djamel Debouze ni un Rachid Bouchareb ... et avec eux , ça fait tellement plus classe !

Les compères se faisant interviewer sur la Croisette donnaient un bon aperçu du désastre : Le Djamel Deux bouses paraissant en état d’ébriété, cultivant le look clodo en frac, écorchant atrocemenr « les Africains », le présentait comme le chant des tirailleurs, ce qu’il n’a jamais été. Si cet analphabète s’était renseigné, nous lui aurions volontiers confié de « vrais » chants de tirailleurs, chantés dans ce délicieux sabir, richesse oubliée de ces troupes qui avaient combattu sur le sol français dès 1870. Le reste est à l’avenant...il n’est pas mentionné que, pour le contingent d’Algérie en 1943/44, le nombre de Pieds Noirs et celui des musulmans était presque exactement le même, qui donne pour les premiers s un pourcentage de mobilisation neuf fois supérieur à celui de leurs frères d’armes ; ni que les pertes ont été les mêmes, donc que les Indigènes n’ont pas plus que les autres, servi de « chair à canon », suivant l’expression rituelle..

Passons sur l’histoire de cette armée présentée partout comme oubliée ou occultée...oserons nous observer qu’il existe des flots de littérature sur le sujet, et enfin, que si l’Education dite nationale faisait son travail, peut être les chères têtes blondes seraient elles un peu plus au courant.

Pour ce qui est de la fine équipe primée, dont les minables pitreries à la TV faisaient peine à voir, on se demande comment elle a pu décrocher un prix d’interprétation en jouant des rôles de guerriers...ceux ci ont du se retourner dans leurs tombes. Il est vrai que la vérité a éclaté au moins une fois, lorsque le réalisateur eut l’honnêteté de reconnaitre que, des anciens combattants interviewés, aucun ne s’était posé en victime, et qu’ils étaient tous fiers d’avoir servi la France....

Une équipe ignare, un film caricatural, la culture du mensonge par omission, là n’est pas l’essentiel : il est clair que pour ces pieds nickelés du cinoche, il fallait trouver le filon : l’Armée d’Afrique, pour eux, c’est l’Armée du Fric !

M.Lagrot
Hyères le 1/6/2006


 
 
Je reviens sur cette émission diffusée sur France 3 , le mercredi
10 mai 2006 à 20h45 où il était question de " sauver le patrimoine " de la ville d'Oran. . Pour une fois, je pensais qu'il serait possible de regarder une émission sur Oran sans être ulcérée par les mensonges dont nous ont habitués les médias. C'était compter sans leur plaisir de nous nuire et nous rabaisser. Elle nous a été " servie " sans avoir été pour le moins vérifiée. On a encore une fois entendu tout et n'importe quoi, à une heure de grande écoute, sur notre présence en Algérie. Pour ceux qui, natifs d' Oran, ont pu, tout comme moi, être choqués par les commentaires entendus concernant notre ville, je voudrais reprendre avec vous certains détails qui m'ont déplus .

Pour ne pas changer, sous couvert cette fois d'une Association de la bonne vieille France, on vient quémander sa main d'œuvre et ses euros, sans pour autant la ménager.

La jeune Zoubida veut sauver des vieilles pierres à Oran. Elle est accompagnée dans sa quête, par un homme d'un certain âge dont je n'ai pas très bien saisi le nom ni le rôle dans cette entreprise.

Il est donc question de venir chercher de l'aide auprès de cette association installée en France, dans laquelle Zoubida a déjà été formée au dur et beau métier de tailleur de pierres pendant six mois. Aide matérielle et financière, mais aussi main d'œuvre volontaire pour ce séjour à Oran qui permettra de restaurer :
UN HOPITAL SITUE DANS LE QUARTIER SIDI EL HOUARI ANCIENNEMENT APPELE SAINT LOUIS .

Comme vous tous, j'ai pensé à la restauration de l'Hôpital Militaire BAUDENS qui était situé tout à côté de la cathédrale Saint Louis, dans le quartier du même nom.

Dès les premières images, à la vue du Port d'Oran et du Fort de Santa Cruz érigé au sommet du Murdjadjo, mes yeux se sont emplis de larmes.
Mais toute cette émotion a très vite disparue pour laisser place à la colère devant tant d'ignorance , de prétention et de méchanceté aussi.

Tout d'abord, on nous montre l'accompagnateur - un oranais ? - qui répond avec indifférence - presque avec mépris, d'un geste du bras - à une question sur le fort de Santa Cruz :
- Oui ! ça a été construit en 1700….ou 1792 ! je sais pas, par les Espagnols….

Bof ! une bagatelle, quoi , on vient chercher les compétences d'un archéologue mais " ça " c'est quantité négligeable …..

Quelques minutes plus tard, nous apprenons qu'en fait d' Hôpital, il s'agira de la restauration d'un hammam qui, comble de l'horreur pour cet accompagnateur toujours, a été transformé à l'époque des français, en laverie, avec autoclave itou !!!!! " Parce que ces gens-là, continue-t-il, ils avaient eu le choléra ".
Quelle chose horrible à notre époque, n'est-ce pas ?
Les Algériens eux, n'ont jamais eu le choléra, même pas après l'indépendance ! Ils ne connaissent même pas cette maladie !
D'ailleurs, à cette époque-là, comme le laisse entendre ce monsieur, il n' y avait que des français, donc …..

Mais oublions cette " vanité " et revenons à la restauration.

Je voudrais donc faire le point avec vous, mes amis, sur la situation des " vieilles pierres " de notre chère ORAN.

Après cette émission, j'ai voulu connaître le sort réservé aux Bâtiments d'Oran et j'ai parcouru quelques sites algériens.
J'ai ainsi pu lire à plusieurs reprises que le " patrimoine " des Forts d'Oran était laissé à l'abandon par les autorités locales et gouvernementales actuelles.

Si l'ignorance de ce monsieur était sincère et s'il s'était quelque peu renseigné, il aurait su que le Fort de Santa Cruz a été construit en 1563 - oui, par les Espagnols, lesquels ont tout de même occupé Oran pendant près de trois cents ans soit de 1509 jusqu'en 1792 .
Quant à l'état de conservation de cette forteresse qui compte le premier pont-levis du monde, ainsi que des autres Forts d'Oran, il est plutôt en état de délabrement.
Jugez-en par vous même :
Monsieur Ziad Salah , journaliste à El Watan, a écrit, je cite :


Quant au fort Saint-Phillipe, il a été tout bonnement rasé par l'armée au début des années 70, et une coopérative de consommation au profit des militaires a été construite sur l'assiette du terrain qu'il occupait.
Dans cet ordre d'idées, le fort de Santa Cruz bâti en 1563 fait l'objet de toutes sortes de saccages depuis qu'il a été abandonné par l'armée en 1993. La pierre taillée avec laquelle il est construit semble être prisée parce qu'elle est revendue à ceux qui construisent des villas dans des endroits chics d'Oran, nous dit-on. A noter que cet édifice est classé depuis 1954. D'une manière globale, ces monuments historiques n'ont jamais été classés. Pour cause, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'armée française les a occupés, nous explique-t-on. Au lendemain de l'indépendance, ces édifices symbolisaient l'occupation coloniale et ses affres. Cette méprise a ouvert la voie à leur abandon, ce qui est fort préjudiciable.

Et il en va ainsi de toutes ces merveilles édifiées par nos ancêtres dans notre ville.

Je n'ai pas la prétention de détenir la vérité, loin s'en faut .

Je voudrais seulement que cesse cet engouement des médias à vouloir nous faire avaler des couleuvres, surtout lorsqu'il s'agit de l'Algérie, de ses habitants et du rôle néfaste que l'on nous attribue depuis bientôt un demi siècle.


Danièle LOPEZ / GARCIA

 
 
SANTA CRUZ à Nîmes, le 25 mai 2006...
 
   
   
   
   
   
   
   
   
 
 
LETTRE RESPONSIVE OUVERTE
à M. le Consul d'Algérie à Montpellier

Monsieur le Consul,

Vous avez fait paraître, le 14 mai 2006, dans le quotidien " Midi Libre ", une lettre impliquant notre communauté, ainsi que la colonisation française de l'Algérie, et l'œuvre que nos aïeux ont accomplie dans ce pays.
Au nom de ma communauté, de mon attachement personnel à cette terre d'Algérie sur laquelle quatre générations des miens ont vu le jour, permettez-moi quelques réflexions objectives, mais aussi la rectification de quelques erreurs inadmissibles.
Vous vous étonnez tout d'abord de l'intérêt soudain de nos journalistes pour l'Algérie. Lorsqu'un Gouvernement français annonce qu'il va signer un traité d'amitié avec un autre pays, il est normal que la presse française s'y intéresse. Qu'à la base de ces négociations se cachent des intérêts économiques, cela paraît évident, mais lorsqu'on parle d'amitié, devraient être concernés, au premier chef, ceux qui, en Algérie, avaient instauré une valeur beaucoup plus importante que l'amitié : la fraternité !
Vous évoquez, en premier lieu, la prospérité de l'Algérie… Nous sommes très heureux d'apprendre que ce pays, qui fut le nôtre, et auquel toutes nos fibres affectives nous attachent encore, connaît, aujourd'hui, richesse et abondance, même si cette manne provient du pétrole que nous avons découvert et mis en production au prix d'un coût supérieur à l'indemnité demandée par M. Rabah Amroun pour " réparation " de notre colonisation.(El Watan 30.01.2006)
Cependant un doute porte ombrage à notre allégresse… Comment expliquer à la fois le Charybde de l'opulence algérienne et le Scylla des " harragas " qui, quotidiennement, préfèrent risquer leur vie en se jetant à la mer, dans des embarcations de fortune, plutôt que profiter des ressources pétrolières ?
Pourquoi, aussi, plus d'un million d'Algériens se privent-ils, sous le ciel gris d'une France surpeuplée, des bienfaits du soleil algérien ? N'y aurait-il pas, dans leur pays, un parfum de dictature qui les indispose ? Lorsque nous étions en Algérie, faut-il rappeler, Monsieur le Consul, que très peu de nos compatriotes d'origine algérienne auraient tenté telle expérience ?
Ils n'ont traversé la Méditerranée qu'en tant que Français, avec nous, au coude à coude, pour délivrer la France captive. Et s'ils l'ont fait, spontanément, c'est parce que, depuis longtemps, ils s'étaient fondus dans le creuset de l'identité française.
Agit-on ainsi lorsqu'on est méprisé, massacré et torturé ? La participation volontaire des Français-musulmans à l'Armée d'Afrique, de même que la présence effective au sein de l'Armée française de 220.000 Harkis dans les derniers temps de l'Algérie Française, ne sont-elles pas les preuves, non pas d'une cohabitation pacifique, mais d'une symbiose patriotique ?
Devant ces faits historiques incontestables, pourriez-vous, encore, affirmer solennellement, face à la Mecque, que nous, Français d'Algérie, n'avons apporté à vos compatriotes que mépris, tourments et autres abominations ?
J'en arrive, Monsieur le Consul, à l'une de vos affirmations qui me paraît la plus inadmissible car depuis 44 ans, nous, les rapatriés, dépatriés, repliés,… Pieds Noirs, puisque c'est désormais le terme consacré, nous souffrons d'avoir été arrachés à notre pays natal auquel nous restons viscéralement liés.
Non, Monsieur le Consul, ce n'est pas l'O.A.S. qui nous a chassés d'Algérie. L'O.A.S. était justement une œuvre d'amour envers cette terre algérienne, cette petite France que nous avions construite de bout en bout, et que nous voulions conserver à la grande France…
L'O.A.S., c'était la Résistance ! Une Résistance française qui avait le soutien et portait l'espoir de toute la population d'origine européenne et d'une grande partie de la population musulmane…
Nous ne sommes partis que sous la menace des terroristes barbares du FLN… Après que De Gaulle ait instauré ce dernier comme seule autorité en Algérie, quel choix nous a-t-il donné ? Faut-il vous le rappeler ? " La valise ou le cercueil " ! Il était normal, il était humain, que les survivants des massacres qui se sont surmultipliés, à l'époque, choisissent la valise ! Ne trouverez-vous pas ?
Dans nos cœurs, Monsieur le Consul, il n'y a pas de rancune. Seulement une immense " nostalgérie " et le sentiment déchirant que nous allons mourir sur le sol métropolitain sans avoir pu serrer dans nos bras les frères que nous avons laissés là-bas, et sans avoir vu, non plus, la démocratie, la liberté d'expression, et la joie de vivre, refleurirent dans notre ex-province.
Souhaitant que ces quelques objections retiennent votre attention,
Je vous prie de croire, Monsieur le Consul, à l'expression de ma parfaite considération.

Anne CAZAL
Journaliste écrivain
Déléguée Générale du Comité VERITAS

 
ADIMAD


Courriels : adimadsud@wanadoo.fr Hyères Les le 16 mai 2006
Site Internet de l'ADIMAD : www.adimad-oas.com

COMMUNIQUE DE L'ADIMAD


Pour la troisième depuis octobre 2005, Annie Robert, Jean-Pierre Papadacci et Jean-françois Collin se sont présentés au Tribunal correctionnel d'Aix en Provence le 15 mai 2006.
Une foule d'amis, venus de toute la France, les fidèles de l'Algérie française, avaient répondu présent. Curieusement Jean-François Gavoury et son avocat parisien du 16ème arrondissement, pressentant la défaite, avaient préféré déserter.
Au bout d'un quart d'heure, le Président fit connaître la décision du Tribunal, favorable aux conclusions de Maître Sylvain Naviaux, du Barreau de Toulon, avocat de l'ADIMAD.
A l'annonce de la bonne nouvelle le chant des Africains s'éleva, suivi de la Marseillaise.
Tous les présents se retrouvèrent ensuite à la Maison Maréchal Juin où ils furent accueillis par Robert Saucourt, Président du Collectif Aixois des Rapatriés pour le pot de l'amitié.
Ils se rendirent ensuite au cimetière de Marignane où, en présence de nombreux élus qui les avaient rejoints, ils déposèrent des fleurs et se recueillirent.
L'ADIMAD se réjouit de la déroute judiciaire de ceux qui, comme BOUTEFLIKA et son FLN, voudraient nous empêcher d'honorer, en FRANCE, les Combattants tombés pour que vive l'Algérie française.

Au plan technique : Le Tribunal correctionnel a rendu son jugement le 15 mai, en prononçant la nullité de la citation de M. Gavoury, en visant les dispositions de l'Article 53 du 29 juillet 1881 sur la Presse.
Nos conclusions tendant à la nullité de la citation se fondaient également sur cet Article, et constataient l'imprécision de la qualification juridique de la poursuite, à savoir l'apologie de crime de guerre, ou l'apologie de crime.
La citation étant jugée nulle, cette dernière est censée n'avoir jamais existé, de telle sorte qu'elle n'a pas pu interrompre la prescription de trois mois, à compter du 6 juillet 2005.
Désormais l'action pénale est prescrite
Maître Sylvain Naviaux
Barreau de Toulon

Jean-François Collin
Président
ADIMAD


 
   
 
 
 
THEOULE 13 MAI 2006

Chers Camarades, cher(e)s Ami(e)s,

Je tiens tout particulièrement à vous remercier, vous tous qui êtes la fidélité même à notre juste combat, à nos camarades tombés à nos côtés durant notre lutte, vous tous qui venez parfois de si loin pour quelques instants de recueillement et d'amitié.

Sans doute sommes-nous moins nombreux aujourd'hui que par le passé, mais tant que nous en aurons la force nous serons là et ce sera la meilleure réponse à ces chacals qui hurlent à respectueuse distance, sans risques....

Voilà près de quatre ans que nous avons inauguré ce Mémorial dédié à tous nos camarades qui tombèrent pour la défense de l'Algérie française. Nous voici réunis devant ces 116 plaques qui rappellent chacun d'entre eux, au pied de Notre-Dame d'Afrique, face à cette mer dont nous n'aurions jamais pensé qu'elle serait le chemin de notre exil, face à notre Algérie perdue et qui brûle toujours en nous d'un feu inextinguible…

Pourquoi avoir choisi le 13 mai, cette date si symbolique ?

Rappelons-nous : parmi la douloureuse litanie des dates qui jalonnent le martyre de l'Algérie française :

· 20 août 1955 (El Halia),
· 16 septembre 1959 (le discours du traître et du parjure proposant aux terroristes la victoire perdue par eux sur le terrain et en trahissant la Constitution)
· 24 janvier 1960 (les Barricades des Pieds-Noirs et nos huit morts),
· 22 avril 1961 (le putsch des militaires),
· 19 mars 1962 (les accords d'Évian qui scellèrent l'alliance des terroristes du FLN et du traître-parjure),
· 23 mars 1962 (le siège de Bab El Oued, quartier martyr, par les forces gaullistes : infanterie, blindés, aviation sans oublier la garde mobile)
· 26 mars 1962 (la rue d'Isly où les forces gaullo-FLN s'illustrèrent si brillamment avec nos 80 morts et nos 200 blessés),
· 7 juin 1962 (assassinats de Claude Piegts et Albert Dovecar),
· 5 juillet 1962 (Oran où les forces gaullistes, l'arme au pied, laissèrent massacrer des milliers de Pieds-Noirs qui faute de valises, ne trouvèrent même pas de cercueils),
· 6 juillet 1962 (assassinat de Roger Degueldre),
· 11 mars 1963 (assassinat de Jean Bastien-Thiry)

Toutes ces dates sont tragiques, une seule manque et elle seule est synonyme de vraie victoire : le 13 mai 1958.
Je sais bien que cette victoire fut de très courte durée, deux jours ! Mais ce fut une belle victoire, un magnifique coup d'État. Civils et militaires, enfin unis pour la seule et unique fois, firent tomber la république. Puis survint le dictateur, l'homme à qui nous devons tous nos malheurs et qui restera toujours le symbole des plus grands abaissements de la France…

Tout d'abord je tiens à rendre hommage à Joseph Ortiz sans qui nous ne serions pas ici aujourd'hui. Il a su réunir les conditions nécessaires à cette magnifique réalisation, symbole de la chrétienté en terre d'Afrique.

Souvenons-nous aussi d'Andréa Santoni, qui fut notre Vice-Présidente et qui aurait été si fière de ce que nous avons réalisé. Elle avait su rester indomptée malgré l'ignoble cellule du bagne gaulliste de la Petite Roquette où elle croupissait… Selon sa volonté, ses cendres ont été dispersées au pied de cette statue qu'elle avait si largement contribué, elle la protestante, à édifier !

Ce Mausolée, nous l'avons dédié à la mémoire et à l'honneur de nos 116 Camarades de combat, si tragiquement disparus lors de notre lutte désespérée pour la sauvegarde de l'unité de la Nation.
Nos pensées, nos prières, vont en ce moment vers eux qui ont tout donné, qui sont tombés en regardant "la mort en face". Nous pensons à leurs familles, à leur peine étouffée depuis tant d'années sous le poids de l'indifférence et de l'oubli.

C'est pour cela que nous avons décidé, quoi qu'il puisse nous en coûter, tant que nous en aurons la force, que les noms de nos camarades seraient honorés, publiquement, dans des lieux d'hommage et de souvenir :

§ Théoule inauguré en 2002, tous les 13 mai,
§ Perpignan avec sa magnifique stèle inaugurée en 2003, tous les 7 juin,
§ Marignane, sœur jumelle de Perpignan dont l'inauguration fut interdite le 6 juillet 2005. Le 1er novembre dernier, sans concertation, sans communiqués, par le bouche à oreille, des centaines de patriotes et de résistants sont allés s'y recueillir et prier et ont déposé, dans le calme et la dévotion plus de quarante gerbes et bouquets de fleurs en hommage à ceux qui sont morts pour nous. Et c'est cette stèle qui nous vaut d'être poursuivis devant le Tribunal correctionnel pour " Apologie de crime de guerre ! ". C'est d'ailleurs lundi, après-demain, que nous sommes à nouveau convoqués devant cette juridiction pour être jugés. Je sais, que comme le 13 mars dernier, vous serez nombreux à venir nous soutenir dans cette épreuve. Et soyez certains que nous nous battrons jusqu'au bout pour que notre monument ne soit pas détruit ainsi que les chacals l'exigent.

Que tous les généreux donateurs qui ont contribué à ces édifications soient remerciés. Ils peuvent être fiers de ce qui est devenu leur œuvre, car sans eux rien n'aurait pu voir le jour.

Et maintenant je vais procéder à l'appel de nos 116 Camarades assassinés par la ténébreuse alliance des tueurs du FLN et de De Gaulle Charles, servi par sa bande d'affidés, de nervis, de barbouzes.

Après l'appel des noms de ceux qui sont tombés pour une plus grande France vous répéterez avec moi : " Morts pour l'Algérie française ".

Appel des noms :


" Morts pour l'Algérie française "

"Seigneur voici couler le sang de nos garçons,
Il a tout recouvert la patrie déchirée.
Quand verrons-nous jaillir, ô tardive saison,
De tout ce sang versé la moisson désirée ?"

Dépôt des gerbes

Minute de silence

Les Africains

Fort d'Ivry à la fraîche

La cavalcade de Jean de Brem (assassiné par la police)

Le miserere par Albert Santoni

JF Collin
ADIMAD


 
 


Nice le Dimanche 7 mai 2006

Georges-Marc Benamou

Cher compatriote et cher ami,

Je vois avec plaisir votre recension du livre de Jean Monneret: "La tragédie dissimulée:
Oran 5 juillet 1962 " dans Nice-Matin de ce dimanche 7 mai 2006. Je vais lui en envoyer la photocopie, comme il me l'a demandé, et j'y joindrai copie de cette lettre que je vous envoie. Je n'ai pas caché à Jean, dés la lecture de son livre, les réserves que je formule et qui tiennent à une exploitation à peu prés exclusive d'archives dont on sait qu'elles sont incomplètes ou caviardées. Le fait qu'il n'ait pas publié, même avec un commentaire de son cru, la note du F.L.N. du 5 juillet qui prévoit de protéger les Européens de troubles qui n'ont pas encore eu lieu; le fait aussi de minimiser les interventions de l'armée française, non autorisées bien sûr, mais qui ont sauvé bien des vies: il y en a eu quatre en tout et celle qui s'est déroulée à la gare m'a été contée par mon mari qui s'y trouvait. Tout le monde parlait des envoyés du G.P.R.A. repartis illico.

Dire que les prisonniers européens du commissariat central ont été sauvés par les commandants Isidore Sala et Rognon est faux : Ils en ont sauvé une centaine et c'est énorme mais les morts entassés dans un bureau contigu n'ont pas été sauvés, ni recensés: Mon petit cousin à la mode de Bretagne, Claude Théus, a été jeté dans ce tas de cadavres, battu, laissé pour mort, mais encore vivant; il fut sauvé par un Arabe, fils d'un ancien ouvrier qui, entendant gémir, l'a tiré tout sanglant, reconnu comme son compagnon de jeu de la ferme, lorsqu'ils étaient enfants, l'a caché dans un placard à balais et l'a accompagné le soir même à la villa sur la corniche où sa famille a pu le soigner. Il est encore sujet, plus de 40 ans après à des cauchemars indicibles. Donc, ces cadavres là, où sont-ils passés? Au Petit Lac, sûrement. Personne ne les a comptés.

Les récits des témoins oculaires doivent être pris en compte. Le journaliste que vous êtes en est certainement conscient. Jean Monneret a pris dans mon travail certains d'entre eux. Il en a négligé d'autres. C'est son droit. C'est le droit aussi des gens qui l'ont vécu de redresser les erreurs et les omissions, en toute amitié.

En bref, ce livre est important, il a le mérite de porter la connaissance de ce massacre occulté au tribunal du public et surtout de faire l'objet de recensions dans des journaux nationaux ou régionaux qui se sont pudiquement tus sur nos ouvrages, les miens et ceux de beaucoup d'autres. Toute œuvre humaine, la sienne, la mienne, la votre, est imparfaite par nature. Tout doit nous être pardonné pour la sincérité qui nous habite.
Soyez remercié, cher ami, pour tout ce que vous faites pour la mémoire de notre Atlantide.
Bien amicalement.

Geneviève de Ternant
 
 
Enfin le livre sur le 5 juillet d'Oran !
Samedi.- C'est un massacre sans nom, durant la guerre d'Algérie. Il est généralement absent des chronologies d'une guerre qui se termine le 3 juillet 1962, avec la reconnaissance par la France de l'Indépendance algérienne. Aucune cérémonie n'est consacrée à ce massacre sans nom.
Il n'existe pas dans l'histoire officielle. Il n'existait pas jusqu'au salutaire et excellent livre de Jean Monneret « la tragédie dissimulée : Oran,
5 juillet 1962" (Edition Michalon).

Jean Monneret est historien, L'un des meilleurs sur la guerre d'Algérie, probablement l'un des plus subtils avec Guy Pervillé. Il livre là un ouvrage décisif sur ce massacre du 5 juillet 1962 à Oran que les républiques française et algérienne s'obstinent à nier quarante-quatre ans après. Monneret a mené une enquête minutieuse sur Oran et l'Oranie en 1962 et particulièrement sur cette journée du 5 juillet. Sur cette fusillade qui, pendant une demi journée, va voir l'exécution de centaines d'Oranais , européens et harkis , sans que l'année française, bouclée dans ses casernes, ne leur vienne en
aide.

Qui a déclenché le massacre ? Etait- il prémédité ou spontané ? Pourquoi le général Katz s'est-il abstenu d'intervenir dans les faits connus ? Quel
est le bilan ? A toutes ces questions, " Monneret répond dans ce livre indispensable.

.
Georges-Marc BENAMOU - Nice-Matin du 7 mai 2006
 
 
Monsieur Jacques CHIRAC
Président de la République
Palais de l'Elysée
55-57, rue du Faubourg Saint Honoré
75008 PARIS

Paris, le 3 mai 2006


Monsieur le Président,

Le 15 février dernier, suite au déclassement prononcé par le Conseil Constitutionnel, l'alinéa 2 de l'article 4 de la Loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Patrie et contribution nationale en faveur des rapatriés a été abrogé.

Il est regrettable que la deuxième partie de cet alinéa qui accordait "à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit", ait été également supprimée.

Toutefois, au titre du parallélisme des formes, et par soucis d'égalité de traitement, il conviendrait d'abroger l'article 2 de la Loi n°2001-434 du 21 mai 2001 dite "Loi Taubira" qui précise que "Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent", ce qui, comme l'a très justement rappelé la décision n°2006-203 L du 31 janvier 2006 du Conseil Constitutionnel, ne relève pas du champ législatif.

Vous remerciant par avance de l'intérêt que vous voudrez bien accorder à notre démarche, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de notre plus haute considération.

Lionnel LUCA
Député des Alpes-Maritimes

Christian KERT
Député des Bouches-du-Rhône
Jacques REMILLER
Député de l'Isère

Jacques-Alain BENISTI
Député du Val de Marne

Philippe VITEL Jérôme RIVIERE
Député du Var Député des Alpes-Maritimes

Olivier DASSAULT Richard MALLIÉ
Député de l'Oise Député des Bouches-du-Rhône

Daniel SPAGNOU Bernard DEFLESSELLES
Député des Alpes de Haute Provence Député des Bouches-du-Rhône

Maryvonne BRIOT Christophe PRIOU
Député de Haute-Saône Député de Loire-Atlantique

Jean-Jacques DESCAMPS Léon VACHET
Député d'Indre et Loire Député des Bouches du Rhône

Muriel MARLAND-MILITELLO Philippe PEMEZEC
Député des Alpes-Maritimes Député des Hauts de Seine

Arlette FRANCO Daniel MACH
Député des Pyrénées-Orientales Député des Pyrénées-Orientales

Maryse JOISSAINS-MASINI Thierry MARIANI
Député des Bouches-du-Rhône Député du Vaucluse

Georges GINESTA Jean-Pierre DECOOL
Député du Var Député du Nord

Jean-Paul GARRAUD Jean-Marc NUDANT
Député de la Gironde Côte d'Or

Paul-Henri CUGNENC Jean-Jacques GUILLET
Député de l'Hérault Député des Hauts-de-Seine

Jean-Claude GUIBAL Josette PONS
Député des Alpes-Maritimes Député du Var

Jacques MYARD Jacques DOMERGUE
Député des Yvelines Député de l'Hérault

François GUILLAUME Christian VANNESTE
Député de Meurthe et Moselle Député du Nord

Guy TEISSIER Bruno GILLES
Député des Bouches-du-Rhône Député des Bouches-du-Rhône

Dominique TIAN Michel ROUMEGOUX
Député des Bouches-du-Rhône Député du Lot

Patrick BEAUDOUIN Geneviève LEVY
Député du Val de Marne Député du Var

Loïc BOUVARD Michèle TABAROT
Député du Morbihan Député des Alpes-Maritimes

 
 
1° mai 2006 - Mémorial NDA Théoule-sur-mer.
   
   
 
 
 
ALLOCUTION PELERINAGE DU 1er MAI 2006

Mesdames, Messieurs, Chers Amis de Notre Dame d'Afrique,

En ce 1er mai 2006 nous voici à nouveau rassemblés pour partager ce temps privilégié de réflexion, de recueillement et de prière en réponse à l'invitation de Notre Dame d'Afrique.

En cet instant, nombreux sont ceux qui se joignent à nous par l'esprit et par le cœur, retenus éloignés, empêchés qu'ils sont par les problèmes de la vie. Nous les associons dans cette démarche du souvenir et de la fidélité, véritable pèlerinage par le cheminement intérieur à travers les épreuves traversées.

En 2005, je vous rappelais que le grand livre de notre histoire comportait une page complémentaire gravée dans la pierre et le métal du Mémorial. Cette œuvre chargée de significations profondes et sacrées restera après nous, animée sur ces collines de Théoule, face à la Basilique de St Eugène comme un phare chargé d'éclairer et de répondre à celui d'Alger, véritable pont qui nous relie à 132 ans de notre histoire et de vies communes chargées d'ombre et de lumière.

Tout le temps écoulé depuis la mise en œuvre du Mémorial nous a permis d'avancer au rythme de nos trop modestes moyens vers une réalisation évolutive artistique originale au service de la Mémoire et de la Foi ? et cette œuvre d'art moderne et unique porte un nom identifié sous le vocable familier et universellement connu du "Mémorial de Notre Dame d'Afrique".

A notre échelle, avec nos moyens humains et matériels, dans des conditions difficiles, nous sommes devenus des Bâtisseurs, retrouvant ainsi un peu l'esprit pionnier de nos anciens qui avaient fait d'une terre inculte soumise aux maladies et aux guerres tribales, une des plus belles provinces de France. Pourtant, et j'y reviens, les difficultés, les embûches, les critiques et les jalousies, l'ignorance et la bêtise, les soupçons mêmes provenant de notre communauté ne nous ont pas épargnés ! rejoignant ainsi nos détracteurs et nos ennemis les plus acharnés qui persistent dans leurs mensonges et dans la haine.

Pour toutes ces raisons, il nous faut être fiers d'avoir mené à son terme cette réalisation dont personne ne voulait plus, grâce à une équipe qui a su répondre dignement à votre confiance.

Cette aventure nous aura au moins enseigné et confirmé qu'avec la volonté d'unir nos efforts au service du Bien commun, nous pouvions atteindre certains objectifs. En connaissance de cause j'affirme que tous les moyens modernes techniques virtuels de communication, qui ne sont que des outils, ne valent pas l'engagement physique personnel et la notion d'engagement par le nombre ! Pour l'exemple : nous venons de vivre ce 26 mars 2006 sous l'Arc de Triomphe à Paris, une cérémonie du Ravivage de la Flamme et dépôt de gerbes en chantant "le chant des Africains" accompagnés de nos drapeaux devant la tombe du Soldat inconnu

Malgré sa portée et sa signification exceptionnelle, cette cérémonie n'a été suivie que par quelques petites centaines de participants au moment, à une époque, où la notion de nombre est devenue si importante !

C'est pourquoi, chers amis, malgré toutes nos vraies difficultés et nos faux problèmes, je vous engage fortement à rester fidèles à vos engagements. Ne vous laissez pas gagner par la lassitude et des sentiments de découragement au moment précis où nous touchons au but et au moment précis où le Mémorial de Notre Dame d'Afrique est appelé à jouer son rôle devant les difficultés qui s'annoncent. Désignés pour accomplir cet engagement afin de perpétuer le souvenir et l'âme de l'Algérie française, soyons prêts à répondre encore présents à ses sollicitations.

En effet, qui peut nous faire croire qu'un "officiel" invité à une cérémonie ou manifestation regroupant un nombre dérisoire de participants ne se rende pas compte de la duperie dont il est l'objet ? Ce n'est que lorsque nous nous retrouverons 5 000, 10 000, 30 000 participants à l'Arc de Triomphe ou ailleurs que nous serons enfin crédibles et pris au sérieux et si vous ne me croyez pas demandez à la FNACA comment font-ils pour se retrouver si nombreux le 19 mars à l'Arc.

Et en même temps nous restons impuissants devant la succession de capitulations honteuses de nos gouvernants, aussi bien dans l'abrogation de la loi sur la "présence positive de la France" (qui a immédiatement provoqué l'Union sacrée en face !) que la repentance exigée par le chef d'Etat algérien venu insulter les Harkis à Verdun, les conditions exigées par ce même individu pour signer ce traité dit d'amitié avec cette France de plus en plus honteuse et larmoyante, qu'il méprise... Pensez-vous que nous accepterons encore longtemps de ces chefs d'Etat à double langage des comportements sans honneur et sans courage ? Les Pieds-noirs apporteront-ils leur caution à ces manœuvres dans des voyages dits culturels et de mémoire pour visiter nos cimetières détruits et profanés et s'extasier devant des écoles où le Français n'est plus enseigné ?

Et pourtant, Monsieur le Président de la République, sur un ton péremptoire, le 25 septembre 2001, s'exprimait ainsi en s'adressant aux Harkis :

"C'est aussi un rendez-vous avec notre histoire, une histoire mal connue, une histoire douloureuse et SOUVENT DÉFORMÉE. Une histoire qu'il importe aujourd'hui de RAPPELER aux Français... parce qu'elle exprime la souffrance d'hommes qui ont aimé notre Patrie".

Oui Monsieur cette souffrance nous la partageons depuis 44 ans et nous aimons toujours la France. Nos plaies mal cicatrisées saignent devant l'incohérence, l'incompréhension et votre mépris. C'est pourquoi nous demandons à Notre Dame d'Afrique de nous donner la force de nous unir pour affronter la haine, la comédie et la trahison.

Claude Rochette
Président

 
 
Commentaire sur le livre de Jean Monneret : La tragédie dissimulée. 5 juillet 1962 à Oran qui vient de recevoir le Prix Cépi à Juan-les-Pins.

Je l'ai dit clairement, ce livre est écrit par un historien. Il a eu le privilège de recensions dans la presse nationale: Le Point; Le Figaro et le Figaro Magazine; Valeurs actuelles, et régionale, en particulier Nice-Matin. Mes livres et ceux de la plupart de nos amis n'ont jamais eu cet impact et nous devons donc nous réjouir d'un ouvrage qui atteint un public plus large. Homme de documents, l'historien a, forcément, les défauts de ses qualités: Il ne croit qu'aux archives; même lorsqu'on les sait tronquées ou falsifiées. Même lorsqu'elles contredisent les témoignages des acteurs présents sur le terrain. Si donc je vous encourage vivement à lire l'ouvrage de Jean Monneret, je ne vous encourage pas moins vivement à lire les commentaires de Jean-François Paya et de Paul Birebent et éventuellement ceux qui se manifesteront, en pièces jointes, sur notre site. Sans oublier mes propres ouvrages, l'Agonie d'Oran: 3 tomes de témoignages dont Jean Monneret s'est, en partie, inspiré. A chacun, ensuite, de se faire sa propre opinion, en connaissance de cause et en toute transparence.

Geneviève de Ternant.
Le 30 avril 2006

Voir plus bas, les autres commentaires.
 
 
Décidément le nain braillard d'Alger ne peut s'empêcher de faire parler de lui. Hier, il renouvelait ses insultes envers la France et aujourd'hui on découvre qu'il se fait soigner à nouveau chez nous !!!C'est Le Pen le premier qui a vendu la mèche. Il a annoncé cette hospitalisation aux journalistes incrédules de RMC. Quand ils ont voulu vérifier, le quai d'Orsay avait commencé par démentir avant de l'admettre. Ils ont précisé que ce sont de simples examens post-opératoire prévus de longue date. Seulement le hic, c'est qu'on voit mal le Dictateur d'Alger nous insulter en sachant qu'il se rendrait le lendemain en France. Le ridicule a des limites que même le plus grotesque de ses représentants ne peut franchir.
Que de mystère !

Bien à vous

Massi

(http://www.harkis.info/portail/index.php?op=index.php)

 
 
Lionnel LUCA Paris, le 20 avril 2006

Député de la Nation

Vice-Président du Conseil Général

des Alpes-Maritimes

Le ridicule ne tue pas !

Le Président algérien n'est décidément pas rancunier !

Il est particulièrement indécent que celui qui est un multirécidiviste de l'insulte à l'égard de la France vienne une nouvelle fois se faire soigner chez l'ancien colonisateur responsable d'un "génocide identitaire", et il n'est pas normal que la France accepte cette venue.

C'est la preuve par l'absurde que la présence française en Algérie avait du bon…

Lionnel LUCA


 
 

Bouteflika à Paris après une nouvelle salve contre la France coloniale

La venue du président algérien Abdelaziz Bouteflika à Paris pour un contrôle médical survient sur fond de tensions entre les deux pays après ses nouvelles dénonciations du passé colonial français et alors que le traité d'amitié, prévu en 2005, peine toujours à se concrétiser.

La France a commis un "génocide de l'identité" algérienne" durant la colonisation de l'Algérie, de 1830 à 1962, avait lancé lundi M. Bouteflika, suscitant des réactions courroucées de certains milieux politiques de droite en France et chez les rapatriés d'Algérie.

"La colonisation a réalisé un génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions (...) Nous ne savons plus si nous sommes des Amazighs (berbères), des Arabes, des Européens ou des Français", avait-il déclaré lors d'un déplacement à Constantine (est).

Cette accusation a été vivement dénoncée par certaines personnalités politiques françaises de droite et d'extrême-droite, qui ont notamment reproché au gouvernement français de ne pas y avoir répondu avec fermeté.

Alors que Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF, droite nationaliste), stigmatisait la "lâcheté" du gouvernement français, Jean-Marie Le Pen (Front national, extrême droite) a demandé à Paris "d'exiger" de M. Bouteflika "des "excuses officielles". Lionnel Luca, député UMP (majorité) des Alpes-Maritimes (sud-est), a pour sa part accusé le président algérien "de récidiver dans son délire anti-français".

M. Le Pen, qui a été le premier à révéler jeudi que M. Bouteflika était en France, a également jugé "scandaleux que M. Bouteflika se permette de dire cela publiquement et le lendemain d'être chez nous pour se faire soigner".

Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a tenté de calmer le jeu.

"Plutôt que de polémiquer, (...) il est important pour l'Algérie comme pour la France, de regarder devant, de construire ensemble, parce que par l'Histoire et par la géographie nous sommes liés à l'Algérie", a-t-il déclaré mercredi, appelant à construire "sur l'avenir, sur la vision, pas sur la rancoeur".

Cette nouvelle dénonciation de M. Bouteflika du passé colonial français survient alors que le traité d'amitié entre l'Algérie et la France, annoncé en mars 2003, est toujours dans l'impasse.

Les présidents algérien et français Jacques Chirac s'étaient engagés à "renforcer la coopération politique, économique, culturelle et scientifique" afin d'instaurer un "partenariat d'exception" entre les deux pays.

La visite du chef de la diplomatie française, les 9 et 10 avril à Alger, visait justement à relancer ce projet. En vain.

A cette occasion, le chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, avait assuré que son pays "reste toujours attaché à la signature du traité", mais avait mis en avant "des difficultés" dont "il faut tenir compte".

Il avait notamment estimé que l'adoption, en février 2005, par l'Assemblée nationale française d'une loi soulignant "le rôle positif" de la colonisation française avait montré que "l'opinion publique française n'était peut-être pas prête" à un tel traité.

Cette loi avait suscité de vives réactions en Algérie. M. Bouteflika avait alors affirmé qu'elle relevait d'"une cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme" et avait exigé une "repentance" de la France pour "les crimes" commis lors de la colonisation.

Les Français "n'ont pas d'autres choix que de reconnaître qu'ils ont torturé, tué, exterminé de 1830 à 1962 (...) qu'ils ont voulu anéantir l'identité algérienne", avait-il déclaré en août 2005.

Lors de sa récente visite à Alger, M. Douste-Blazy avait déclaré qu'"il revient aux historiens et aux chercheurs de s'exprimer sur cette période de la colonisation".

Affirmant que "le devoir de mémoire demeure central", son homologue algérien avait pour sa part jugé nécessaire de "purger le passé de ce qu'il peut compter de reminiscences négatives".

 
 




Monsieur le Président de la République,

Une fois de plus M. Bouteflika après avoir déversé sur la France un flot de haine et d' accusations graves jusqu'à parler de génocide, vient profiter de notre hospitalité et de notre générosité pour se faire soigner par les meilleurs médecins de notre pays.

Nous les filles de Français disparus en Algérie après le cessez le feu , sommes indignées de l' attitude bienveillante de notre pays vis à vis d' un personnage qui ne mérite pas tant d' honneur.

Comité des filles de disparus

Respectueusement

Viviane Ezagouri.

 
 
Monsieur le Président de la République,

En dépit des accusations délirantes de Monsieur BOUTEFLIKA qui vont jusqu'à l'accusation de génocide identitaire, celui-ci est reçu dans notre pays avec le plus grand soin.
Nous vous exprimons toute notre incompréhension, toute notre indignation et la chape de silence observée, quant aux graves accusations portées, nous renvoie à la chape de silence que nous subissons toujours hélas.
Le Groupe des femmes "Les Folles du 26 mars 1962 - Plateau des Glières"

Simone GAUTIER
 
 
Lionnel LUCA Paris, le 18 avril 2006
Député de la Nation
Vice-Président du Conseil Général
des Alpes-Maritimes


BOUTEFLIKA RÉCIDIVISTE !
Faisant suite au camouflet subit par notre ministre des affaires étrangères en visite à Alger, le président algérien vient de récidiver dans son délire anti-français.
On aurait pu croire que son séjour dans un hôpital français l'avait convaincu qu'il pouvait y avoir "des aspects positifs" dans la civilisation française. On sait aujourd'hui que certains mots de la langue française comme "reconnaissance" ou "décence" lui sont inconnus.
On a également la confirmation que le déclassement de l'article 4 de la loi portant reconnaissance de la patrie et contribution nationale en faveur des rapatriés était inutile, et qu'il ne s'agissait pour le président algérien que d'un prétexte utilisé à des fins de politique intérieure et extérieure.
Sur le plan intérieur, il veut donner des gages aux islamistes qu'il vient d'amnistier; et sur le plan extérieur il cherche à jeter un écran de fumée pour masquer un rapprochement avec les milieux d'affaires américains.
Face à cette provocation, le silence assourdissant du Quai d'Orsay est de plus en plus incompréhensible…
Lionnel LUCA


CONTACT PRESSE: Marie Huteau 06 63 04 61 09

 
 
Cercle algérianiste national Fédération des Cercles algérianistes

Le 11 avril 2006
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Traité d’amitié franco-algérien :
Le Cercle algérianiste appelle Jacques Chirac au réalisme et à renoncer à la suite du nouveau camouflet infligé à la France par Alger La mission du ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, à Alger destinée à relancer le projet de traité franco-algérien vient de s’achever sur un nouveau camouflet. Le président Bouteflika a fait comprendre une nouvelle fois à la France que sa repentance était la condition sine qua non à la signature de ce texte. Ce nouveau fiasco doit inciter le chef de l’Etat, Jacques Chirac, à ne pas persister dans la voie de l’aveuglement alors même qu’Abdelaziz Bouteflika et le FLN continuent à tenir un discours haineux et revanchard.

L’amitié entre les peuples français et algérien ne se décrète pas et ne peut découler de tractations et de marchandages tenus dans le secret des
alcôves présidentielles. La volonté de la France de signer à tout prix ce traité ne peut en tout état de cause justifier qu’elle accepte sans réagir les outrances, les insultes et les provocations du président algérien. Un traité d’amitié ne pourra réellement être signé entre la France et l’Algérie que lorsque l’Algérie aura, aussi, accompli son chemin de vérité en acceptant de reconnaître les pages sombres de son histoire et en particulier le massacre des Harkis, dont la libre circulation est toujours refusée, ainsi que celui de milliers de Pieds-Noirs assassinés par le FLN après le 19 mars 1962.

Le Cercle algérianiste
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
________________________________________________________________
B.P. 213 – 11102 Narbonne Cedex – Tél. 04 68 32 70 07 – Fax 04 68 32 69 64
Courriel : secretariat@cerclealgerianiste.asso.fr
 

L'Union des Amicales varoises des Français rapatriés d'outre mer a rendu hommage aux morts de la tuerie de la rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962. Devant le monument érigé place Douaumont dans un grand recueillement et une émotion intense les familles des victimes ont rappelé cet épisode tragique de notre histoire récente. Madame Ghislaine RUVIRA, Présidente du Cercle algérianiste de Toulon et adjointe au maire a évoqué ce nécessaire travail de mémoire 44 ans après la fusillade d'Alger. Rappelons que 21 associations ou amicales représentant près de 6700 personnes du département entretiennent le souvenir de leurs chers disparus.
Renseignements : Maison des Rapatriés, place Armand VALLEE 83000 Toulon 04 94 75 25 12

 
   
   
 

Chers amis,


Hier 27 mars 2006 à Nice, était commémoré le 44ème anniversaire de la fusillade du 26 mars 1962 rue d'Isly à Alger, En présence de Maître Jacques PEYRAT, Sénateur maire de la ville de Nice, de nombreux élus, de présidents d'associations patriotiques et beaucoup de pieds-noirs et de harkis, Madame Simone GAUTIER donnait lecture du drame personnel qu'elle a vécu le 26 mars 62. Son témoignage poignant sur cette journée vient nous rappeler que 44 ans après, justice n'a pas été faite et qu'une chape de plomb continue à peser pour éviter que les circonstances et la lourde responsabilité du gouvernement français soient cachées à nos concitoyens. Faisons en sorte que ces témoignages parviennent à tous les français pour qu'ils mesurent la différence entre l'histoire telle qu'elle est enseignée et la réalité de la cruauté et du cynisme de ceux qui avaient la charge de protéger la population innocente de nos trois départements français d'Algérie.
Amitiés à tous
André LORE
Message diffusé par Internet le 28 mars 2006

Lecture du témoignage de Simone GAUTIER devant la foule rassemblée le 27 mars 2006 à la Stèle des Rapatriés de NICE.

Ce lundi 26 mars 1962, à 14 heures 50 à l'horloge de la Grande Poste, une foule française a été mitraillée par ses propres soldats, sur ordre du sommet de l'Etat.
Bâb el Oued, quartier populaire, notre joie de vivre, était devenu au bout de trois jours un enfer, un ghetto : blocus, ratissage, déportation des hommes, appui aérien et blindé…
Dans un élan de solidarité toute la population d'Alger se rassemble au Plateau des Glières pour une marche pacifique vers Bâb el Oued par la rue d'Isly, seule voie restée possible pour s'y rendre.
La manifestation est interdite et il faut la briser par tous les moyens : contre une foule désarmée et pacifique se met en place un dispositif de guerre : gendarmes, CRS, troupes du contingent, compagnies de tirailleurs…
Pourquoi alors aucune décision de couvre feu ?
Pourquoi la foule n'est pas informée que l'ordre est d'arrêter la manifestation par tous les moyens, au besoin par le feu ?
Pourquoi met-on en place des tirailleurs musulmans venus des djebels, transbahutés depuis des jours d'un endroit à l'autre, fatigués, nerveux, n'ayant aucune pratique du maintien de l'ordre en milieu urbain ?
Pourquoi enlève-t-on de la rue ceux qui justement ont l'habitude du maintien de l'ordre et des manifestations publiques ?
Pourquoi tous les PM et fusils mitrailleurs des barrages sont approvisionnés et armés ? et cela à tous les barrages, dans toutes les rues.
14 heures 50 à l'horloge de la Grande Poste.
Sans qu'il y ait eu provocations, sans sommation, la première rafale mitraille la foule à bout portant et dans le dos. Elle est suivie d'une fusillade généralisée. C'est la tuerie. On tire sur la foule de tous les barrages.
Les armes ne sont arrêtées qu'après épuisement des munitions.
Plus de 80 morts et plus de cent blessés. Parmi les morts le plus jeune était un bébé dans les bras de sa mère, morte elle aussi, réfugiés dans une pharmacie.
Et eux ? Ce qu'ils avaient fait, ils ne voulaient pas que le monde le voie. On s'en prend aux caméramans dont on détruit les films, aux agents de presse qu'on menace de mort, aux journalistes étrangers qu'on fait fuir. Les preuves sont détruites.
Les corps ne seront pas rendus aux familles qui passeront toute la nuit à hurler qu'on leur rende leurs morts. Ils seront enfermés dans leur cercueil, dans la nuit, pendant le couvre feu. Au petit matin ils seront transportés à la sauvette, dans des camions bâchés pour être dispersés dans les cimetières d'Alger. Ils seront enterrés dans des fosses hâtivement creusées, avec une bénédiction hâtive. Il n'y aura aucune autopsie.
Les films et les photos ont disparu, les cadavres ont disparus, les preuves médicales ont disparu, les documents officiels sont portés disparus... " Circulez, il n'y a rien à voir, il ne s'est rien passé "!
Ce sera la chape de silence qui dure depuis 44 ans.
Pendant 44 ans j'ai refait son chemin. Il laisse la voiture sur les quais à cause des barrages, il remonte le boulevard Laferrière, il arrive sur le plateau des Glières, la place de la Grande Poste et il s'effondre. Je le cherche à l'hôpital Mustapha, parmi les corps nus et ensanglantés. Je le trouve sur une table, un gros pansement à la tête. Il est mort comme on achève les chevaux ou les chiens enragés, d'une mort indigne et humiliante, lui si fort, si courageux et si généreux, au nom de quelle raison d'Etat ? Au nom de quel secret défense, encore aujourd'hui il n'en finit pas de mourir.
Quand l'indicible vous arrive, vous ne trouvez pas les mots pour le dire, mais aujourd'hui j'y suis parvenue. Merci.
Ce soir je lui dirai " Tu vois, ils ne t'ont pas oublié "

 
 
Au cimetière St-Nicolas de Marignane, devant la stèle aux morts d'Algérie et d'Outre-Mer,
Le 26 mars 2006
Cérémonie du Souvenir organisée par l'Association Culturelle des Français d'Algérie, du Maroc et de Tunisie, et de leurs Amis, à la suite d'une Messe célébrée en l'église St-Nicolas de Marignane.

Chers Compatriotes et Amis,

En ce jour anniversaire du 26 Mars 1962, sur cette terre de France que nous vénérions,
Lorsqu'on voit ce qu'on voit, qu'on entend ce qu'on entend, avec stupeur, avec effarement, avec colère aussi, on se dit qu'il y a 44 ans, nous, nous ne réclamions ni bouleversement politique, ni avantages sociaux… Nous ne demandions qu'une seule chose : pouvoir continuer à vivre en Français sur cette bien-aimée terre d'Algérie, façonnée par la France, mais aussi fécondée par la sueur et le sang de nos ancêtres…Continuer à y vivre, à y travailler et à y mourir sans devenir des Etrangers. Et de façon pacifique, comme les Journées de Mai 58 en avaient été la démonstration éclatante.
Hélas, d'ambiguïtés en arrière-pensées, de tromperies en trahisons, on nous a poussés au désespoir. Et lorsqu'on a jeté bas le masque, et qu'on nous a ouvertement traités en ennemis, et avec quel mépris ! alors, nous, on a perdu la raison.

Le 26 Mars 1962 à Alger, le comble de l'horreur fut atteint. Je dis : " le comble ", parce que, depuis 2 ans déjà, le sang français avait coulé dans des affrontements fratricides. Une foule désarmée et pacifique fut mitraillée à bout portant, et massacrée, comme aujourd'hui on abat en masse le bétail qu'on estime contaminé par une maladie.

Et le 5 juillet 62, à Oran, ce fut le même procédé d'élimination massive, avec cette fois une belle dose de lâcheté, puisqu'on se contenta, si j'ose dire, de " laisser faire " des groupes en proie à l'hystérie de la chasse à l'homme et du lynchage généralisés.

Enfin, oublierions-nous toutes ces victimes innocentes, dont le sang fut répandu un peu partout sur ce sol algérien ? Parfois la mort d'une victime isolée se hisse à la valeur d'un Sacrifice insoutenable : je songe à cet adolescent de 15 ans, à Bône, surpris en train d'écrire " Algérie française " sur un mur, et abattu dans le dos d'une rafale de pistolet-mitrailleur par un membre des " Forces de l'Ordre "…Il doit figurer à notre Martyrologue.

Pour revenir au 26 Mars d'Alger, n'oublions pas non plus ce qui a précédé le massacre de la rue d'Isly, et que l'on tait pudiquement : le Blocus de Bab-el-Oued, ce quartier populaire, ville dans la ville avec ses 100.000 habitants, peuplé majoritairement de gens modestes, majoritairement aussi issus de l'émigration des peuples méditerranéens. Pendant 3 jours, ce furent véritablement des opérations de guerre, où tous les moyens - ou presque- furent utilisés, non seulement pour réduire des foyers de Résistance, mais surtout pour " casser " une population honnie des Autorités. Si l'artillerie lourde de marine n'intervint pas, ce fut sans doute parce que le sang qui coula à la Grande Poste et tout autour, atteint l'objectif fixé.

Là encore, femmes et enfants furent les principales victimes. Qui dira aujourd'hui leur nombre exact ? Qui dira la somme des souffrances endurées, et des humiliations subies du fait d'une soldatesque qui se comporta en troupe d'occupation d'un autre âge….Qui a encore aujourd'hui conscience que cette occupation fut d'autant plus féroce qu'elle se situa dans un contexte de guerre civile totale, comme en Vendée en 1793, pour se limiter à l'Histoire de France, animée par une volonté de destruction morale autant que physique d'une population avant tout coupable d'exister, et de constituer par sa seule présence, un obstacle à un dessein politique concocté par un Monstre froid.

N'oublions jamais ces morts, ces blessés, ces meurtris. N'oublions pas non plus ceux qui furent à leur tour sacrifiés délibérément : les Harkis, abandonnés à leurs bourreaux, et dont les survivants furent si indignement traités.

Aujourd'hui, sous de fallacieux prétextes, on prétend refaire toute notre Histoire tout en nous condamnant nous-mêmes au silence. Ne cédons pas à cette intimidation. Passons outre ces accusations de " passéisme " et " d'esprit revanchard " qu'on nous assène pour nous paralyser, et qui ne s'adressent d'ailleurs qu'à nous. Nous n'avons ni haine ni gémissements. Nous voulons seulement la Vérité et la Justice. Parce que nous n'avons pas à rougir devant nos enfants et nos petits-enfants. Tel est le sens de notre combat quotidien.

Je vous remercie de votre attention

PIERRE DIMECH


 
Le jour même, sans un mot pour les victimes, Charles De Gaulle faisait cette allocution radio-télévisée en vue du référendum du 8 avril 1962...
 
Dès le mardi 27 mars 1962, les Algérois se recueillirent devant l'agence du Crédit Foncier; la nuit l'armée enlevait les fleurs; le lendemain il y en avait d'autres...
 
 
Stèle de Rapatriés de Cannes. Cimetière du Grand Jas.
Commémoration de la fusillade de la rue d'Isly du 26 mars 1962 à Alger.
   
   
 
André MAYET, Président de la Maison des Rapatriés de Cannes.
   

Vendredi 24 mars devant la Préfecture de Marseille.
Manifestation organisée par les "folles de mars"

   
   
 
 
DE GAULLE CONDAMNÉ


Grâce au soutien de ses adhérents et à l'acharnement de ses membres,VERITAS et ses HARKIS viennent de faire condamner Philippe De Gaulle par la Cour d'Appel de Montpellier.
La condamnation du fils rejaillit sur le père puisque ce sont les mensonges de ce dernier qui sont ainsi sanctionnés.
Fait sans précédent alors que Chirac avait attribué au livre "De Gaulle mon père" le prix "Honneur et Patrie" !
Faites-le savoir au plus grand nombre possible de nos compatriotes.

MONTPELLIER - 24, mars 2006 (AFP) -
Plainte en diffamation de harkis: l'amiral De Gaulle et Midi Libre condamnés
La cour d'appel de Montpellier a condamné l'amiral Philippe de Gaulle pour des propos diffamatoires sur les harkis ainsi que le quotidien Midi Libre qui les avait rapportés.

L'amiral Philippe de Gaulle et Midi Libre avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Montpellier en première instance le 6 octobre 2005. Leurs avocats ont décidé de se pourvoir en cassation. Me Jean-Claude Zylberstein, l'avocat de Philippe de Gaulle, a estimé que "la décision de la cour d'appel avait été influencée par le contexte local", dans une allusion à l'affaire du président PS du Conseil régional Languedoc-Roussillon Georges Frêche et ses récents propos sur les harkis.

Me Laurent Salleles, l'avocat de Midi Libre, a de son côté déclaré que "la cour d'appel ne s'était pas expliquée "sur la liberté d'expression dans le cadre de la polémique historique" sur le rôle des harkis pendant la guerre d'Algérie. Philippe de Gaulle et le quotidien ont été condamnés jeudi pour "diffamation envers des agents de l'autorité publique" à verser un euro de dommages et intérêts ainsi qu'à 1.500 euros de frais de justice à chacun des trois harkis qui s'étaient portés partie civile, ainsi qu'à la publication de l'arrêt dans Midi Libre. L'avocat des plaignants, Me Pierre Courbis, s'est déclaré "satisfait" de l'arrêt, car a-t-il dit, "l'amiral De Gaulle avait tenu des propos très graves, laissant entendre que les harkis avaient contribué à leur propre massacre".

M. de Gaulle avait fait ces déclarations, peu après la sortie de son livre intitulé "De Gaulle, mon père". Elles avaient été rapportées dans un article du quotidien régional daté du 2 avril 2004. Trois harkis s'étaient dits "profondément choqués" et avaient porté plainte.


 
 
 
Des Pieds Noirs servent la soupe.... au gouvernement algérien

Certes ils sont peu représentatifs de la communauté pied-noir mais leur "courageuse démarche" méritait d'être signalée.

Georges Morin, Pied-Noir de Constantine et élu socialiste, fondateur de" l'association de gauche "Coup de soleil" et Jacques Ferrandez, Algérois, spécialiste de la bande dessinée très orientée politiquement, n'ont rien trouvé mieux que d'aller servir la soupe à Constantine, au gouvernement algérien.

Ces Pieds-Noirs que l'on n'a jamais entendus évoquer le drame des disparus ou celui des harkis sont allés faire allégence à leurs amis d'outre-Méditerranée en n'omettant pas de délivrer quelques déclarations de bon aloi telles que "les colons qui sont venus après la conquête, qui a duré de 1830 à 1850, ont trouvé certes un pays dévasté mais par deux décennies de cette même conquête" ou " à la place d'effêts positifs il conviendrait plutôt de parler de butin de guerre".

Comme l'indique l'article de El Watam, faisant état de ce déplacement "alors si même les Pieds-Noirs dénoncent la loi du déshonneur, à,qui profite la bêtise du 23 février 2005 ?"

En matière de déhonneur nous avons aussi notre petite idée.

Nathalie Rico (supplément N° 113 de l'Algérianiste)

 
 
Comité Veritas Boîte Postale 21 -31620 Fronton
HAUTE TRAHISON!


L'article 37 de la Constitution française donne le pouvoir au Gouvernement de demander au Conseil Constitutionnel de procéder au déclassement d'un texte si celui-ci ne relève pas du domaine législatif. Or, en ce qui concerne l'abrogation souhaitée par M. Chirac, l'article 34 dispose que « la loi
détermine les principes fondamentaux de I.enseignement ». L'article 4 de la loi du 23 février 2005 a pour objet de définir comme un principe de l'Education Nationale le fait d'inculquer à la jeunesse française la connaissance de I'CEuvre accomplie par son pays. L'enseignement de
l'Histoire de France relève bien de l'article 34.

Mais le mardi 31 janvier le Conseil Constitutionnel a accepté, contre les principes mêmes de la Constitution, de déclasser cet article 4 de la loi du 23 février 2005 au motif qu'il aurait un caractère réglementaire et non législatif! Sous peine de perdre toute crédibilité, il devra appliquer la même
règle à l'article 2 de la loi Taubira selon lequel « les programmes scolaires et les programmes de recherche en Histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent. » Et comme il ne peut pas y avoir deux poids et deux mesures pour le Conseil Constitutionnel, il en sera de même pour la loi sur le génocide arménien et la loi Gayssot car, ayant cédé aux dérives
démagogiques du Président de la République et du Président de l'Assemblée Nationale, lesquels abaissent la Nation par le dénigrement systématique de son passé, cet organisme d'Etat a ouvert la voie aux contestations.

De plus, M. Jacques Chirac, en tant que Président de la République Française, a fait déclasser antidémocratiquement une loi nationale qu'il a, lui-même, promulguée, ceci uniquement pour donner satisfaction au Président algérien Bouteflika avec lequel il désire signer un traité d'amitié, alors que celui-ci accable la France de tous les péchés du monde.

En agissant ainsi, M. Chirac a failli à l'article 5 de la Constitution Française qui stipule que: « Le Président de la République est le garant de l'indépendance nationale. »

Or, M. Chirac, Président de la République Française, vient de manquer aux devoirs principaux de sa charge, en se plaçant dans la dépendance des jugements et des volontés exprimés par un autre pays pour faire déclasser, puis abroger, un article d'une loi nationale qu'il a lui-même promulguée, près d'un an avant cette initiative, ce qui relève de la faute majeure;;' Et cette faute majeure ne peut être considérée autrement que comme une trahison et,
qui plus est, une haute trahison, puisqu.elle a été commise par un Président de la République Française dans l'exercice de ses fonctions !

 
 

Le multiculturalisme des imbéciles par Jérôme Rivière* jriviere@assemblee-nationale.fr

«Sommée de renier son histoire, la France apparaît comme une nation en état de coma culturel dépassé» [30 décembre 2005]

Notre climat intellectuel, rongé par la culture de l'excuse, est paralysé par les tabous politiques. Cette lâcheté ordinaire atteint aujourd'hui ses limites. L'immigration que nous connaissons est-elle réellement une chance pour la France, ou seulement une colonisation à l'envers ? Il est temps de se poser sérieusement la question.

Sommée par ses minorités de faire repentance et de renier son histoire, la France apparaît comme une nation en état de coma culturel dépassé. Certaines périodes de notre passé ne peuvent plus être évoquées sans que se dressent les revendications agressives, les complexes historiques revanchards et les réflexes victimaires parfois concurrents, sauf sur un point : la détestation de la France et de son identité. Le sens du ridicule ne gêne pas ces iconoclastes haineux, qui s'acharnent à judiciariser la mémoire pour demander des comptes à nos ancêtres. Après des Croisades prétendument «génocidaires» et une oeuvre coloniale forcément négative, il faudrait aujourd'hui que les Français jettent Napoléon aux poubelles de l'histoire.

A la voirie, nos épopées nationales «ringardes», nos siècles chrétiens «obscurantistes», les soldats de l'Empereur «esclavagiste», les médecins au service du continent africain, les bâtisseurs de l'Empire. A la poubelle la France, cette «garce» dénoncée dans les textes de rap de nos banlieues. Les lueurs des incendies de novembre, les écoles et les églises incendiées, les pompiers caillassés, les bibliothèques brûlées, le racisme anti-Blanc ordinaire préfigurent un conflit culturel qui n'épargnera rien.

Au lieu de défendre notre identité que l'on suicide, on préfère diaboliser les élus qui s'inquiètent de l'avenir. Comme si la continuité française et l'avenir de nos enfants ne nous intéressaient plus. Par lâcheté ou par indifférence, selon la tranquillité toute provisoire de sa ville ou de son arrondissement, on chante les vertus d'un multiculturalisme mal défini. Lui-même d'origine africaine, l'archevêque de la ville d'York, en Angleterre, l'affirmait pourtant récemment : «Le multiculturalisme autorise les autres cultures à s'exprimer, mais il empêche la culture de la majorité d'exprimer ses victoires, ses combats, ses joies, ses souffrances.» Toutes les nations sont déterminées par une culture structurante, qui participe de la beauté et de la diversité du monde et sur laquelle les peuples conjuguent, à chaque génération, les fondements de leur identité. Nous vivons en France, pays héritier d'une histoire et d'une civilisation plus que millénaires, dont les joyaux de notre patrimoine, de notre langue, de nos coutumes nous rappellent sans cesse les merveilles renouvelées. Je soutiens que le multiculturalisme ne peut être qu'un état instable de transition entre deux cultures concurrentes.

A l'heure de la mondialisation, les cultures, les racines, les appartenances sereines et fortes sont les meilleurs remparts contre le racisme. Un pays sûr de son identité peut s'ouvrir aux autres sans peur. Pourquoi l'Amérique intègre-t-elle ses immigrés ? Parce que son identité et ses valeurs, appuyées sur une histoire pourtant récente, restent fortes et respectées. Ce n'est pas le cas de la France, dans laquelle trente ans de repentance et de masochisme soixante-huitard ont étouffé toute fierté, toute conviction sereine d'être soi-même. J'ajoute une chose : même si cela était, il existe un seuil d'immigration à partir duquel un pays se regarde dans le miroir sans se reconnaître. Faut-il balayer la définition de l'identité française d'après de Gaulle : «Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne» ? C'est Giscard d'Estaing qui parlait d'«invasion», Mitterrand de «seuil de tolérance», Rocard de l'impossibilité d'accueillir «toute la misère du monde». Paroles de bon sens, vite noyées dans le flot des aveuglements laxistes. Les Français, qui ne furent jamais consultés sur l'immigration de peuplement, subissent ces changements avec surprise et sans adhésion. Leur colère éclatera un jour ou l'autre.

La France est, depuis plus de mille ans, un pays d'héritage judéo-chrétien. A titre personnel je ne veux pas qu'elle devienne une «terre d'Islam». Nos 100 000 demandeurs d'asile par an (chiffre 2003), qui pour la plupart s'évaporent dans la nature, et les 130 000 arrivées régulières formées pour l'essentiel du regroupement familial ou de leur lien de famille avec des Français (l'étranger naturalisé qui va chercher son épouse dans son pays d'origine), sans parler des clandestins, viennent profondément modifier la nature de notre société. Mais les effets directs de l'islam sur la société restent inexplicablement tabous. A rebours des endormeurs médiatiques, je suis néanmoins persuadé que cette situation préoccupe gravement nos concitoyens. Leurs craintes concernent la place de l'islam à l'école, dans les administrations, mais aussi sa conquête de la rue et de la vie de tous les jours. La plupart des décideurs y font référence à la marge, sans aucune mise en perspective. Comme si l'islam, projet politico-théologique «totalisant», était un sujet neutre.

Comme si la vague migratoire extraeuropéenne, associée à la présence grandissante des musulmans en France, ne remettait pas brutalement en question le destin même et l'identité pluriséculaire de ce pays. Quant aux solutions proposées, elles ne résolvent rien. On parle d'immigration «choisie», sans voir que nous priverions ainsi ces pays de leurs élites, les maintenant dans une situation où l'émigration est une nécessité : hypocrisie. La mode de la pensée unique est à la discrimination positive, à la représentation exigée des minorités dans l'entreprise, les médias... alors même qu'il reste interdit en France de demander à l'occasion des recensements l'origine ethnique ou la religion des personnes interrogées : hypocrisie encore. La polygamie est interdite en France, mais largement pratiquée, et payée par nos impôts : hypocrisie toujours.

Notre société change, et c'est bien ainsi. Qu'elle s'enrichisse des apports de ceux qui souhaitent vivre chez nous et que nous acceptons librement ! Mais il ne faut pas oublier que vivre avec nous, c'est aussi vivre comme nous. Le premier devoir des immigrés est de respecter la culture du pays qui les accueille. Et ce n'est pas négociable. Nos «minoritaires ethniques» nous le rappellent : nous sommes, nous restons des «Gaulois». Aussi, il doit être possible d'affirmer qu'exercer librement sa religion dans des lieux de prière ne signifie pas pouvoir construire de nouveaux minarets, étendards d'un islam conquérant et d'une charia contraire aux lois de la République. Le débat sur ce sujet doit s'engager sereinement mais publiquement, dans le respect mais sans hypocrisie. Que les censeurs francophobes hurlent donc, qu'ils éructent, qu'ils fulminent leurs fatwas : les Français ne les écoutent plus. Ils l'ont montré le 21 avril. Continuons à nous excuser d'être nous-mêmes, et ils nous le montreront à nouveau.

* Député UMP-CNI des Alpes-Maritimes

 
 
Justice pour les martyrs de la raison d' Etat.

La Maison des Rapatriés de Marseille et l'Amicale des Oraniens, apportent leur aide à un petit groupe de femmes en organisant un rassemblement, le vendredi 24 mars 2006, à 17 heures, devant devant la Préfecture de Marseille, pour commémorer la tuerie du 26 mars 1962, Plateau des Glières à Alger.
 

Pour le commun des Français, la sanglante fusillade dite de la rue d'Isly, c'est au mieux, la séquence " subliminale " sauvée d'un reportage filmé, sur fond sonore de coups de feu entrecoupés d'appels angoissés à cesser le feu.

On attend toujours, sur ce sujet, le type de " dossier " dont la télévision et les différents médias sont si prodigues à propos de tout et de rien.

Téléspectateurs, auditeurs, lecteurs, étudiants qui vous montreriez curieux de ce qui s'est passé le 26 mars 1962 à Alger, on vous le redit, aujourd'hui comme hier : " Circulez y'a rien à voir ".

C'est pourtant ce jour-là, pour la première fois depuis les événements de la Commune de Paris, en 1870, une foule française a été mitraillée par ses propres soldats, sur ordre du sommet de l'État.

 

Dix femmes, elles sont dix femmes enterrées vivantes dans leur malheur et qui n'en peuvent plus de continuer à vivre sous la chape de silence qu'on a scellée sur elles et sur leur histoire. Dix femmes qui en cachent des centaines, parmi les générations qui pleurent toujours les assassinés (de 80 à 100) de cette journée tragique qui ne fait encore l'objet d'aucune repentance officielle, d'aucune campagne médiatique et, pour tout dire, d'aucune solidarité nationale dans le souvenir.

Leur douleur vaudrait-elle moins que celles des mères épouses et sœurs d'Argentine que l'ironie d' État nommait hier les "folles de la place de Mai", et qui ne craignent pas de revendiquer l'appellation, au nom du refus de l'oubli du crime et des victimes?
Écoutez le cri symétrique des "folles de mars". Il est, lui aussi, la petite flamme du courage et de la révolte contre l'injustice et la résignation

Jean BRUA (journaliste)

 
 

Lettre à Canal +


Merci d’avoir invité Monsieur Jean Monneret a l’émission de ce jour, pour son livre la tragédie dissimulée , mon père a été enlevé ce jour là et pendant 43 ans, nous n’avons pas eu de ses nouvelles, nous savions qu’il avait dû être massacré. nous sommes intervenus auprès des pouvoirs publics pendant plusieurs années pour savoir ce qu’était arrivé aux disparus, nous nous sommes heurtés à un mur de silence, nous avons pu avoir accès aux archives de la croix rouge qu’en 2004, le rapport qu’il nous ont envoyé date d’avril 1963, pourquoi avoir attendu tant d’années si ce n’est que pour dissimuler la responsabilité de l’armée Française.

Ce jour là, je me trouvais dans la rue et j’ai assisté à des fusillades et vu des cadavres, j’ai eu la chance d’être épargnée, Monsieur Monneret annonce 365 tués, il ne tient pas compte de tous ceux qui ont été massacrés et jetés directement au petit lac qui se trouve à côté du quartier Arabe Ils ne figurent sur aucune statistique. C’est donc plusieurs centaines de Français qui ont été tués. Il faut savoir que ce massacre a commencé à 11 heures du matin et ce n’est qu’à 17 heures que les soldats Français sont sortis pour récupérer les corps dans les rues du Centre d’Oran pour les enterrer à la sauvette dans un lieu que seul les militaires Français connaissent. Depuis de nombreuses années, nous n’avons pas pu avoir accès aux médias et notre histoire douloureuse n’a pas trouvée d’écho auprès des responsables politiques. La raison première c’est que le responsable en chef de ce délit de non assistance c’est le Général de Gaulle lui-même et vous savez ce qu’il représente pour les Français.

Nous ne méritions pas un tel mépris. Je veux vous rappeler que la France a été libérée par l’armée d’Afrique qui était composée :

183.000 Pieds Noirs – 170.000 Français Musulmans – 30.000 Corses – et seulement 30.000 Métropolitains.

Nous avons été sacrifiés pour une indépendance à tous prix, bâclée et dont on voit les résultats négatifs tous les jours., seul des médias courageux feront lever le voile sur l’ampleur de cette tragédie.

Cordialement Viviane une fille de disparu écorchée à vie.

 
LA TRAGEDIE DISSIMULEE ORAN 1962 DE JEAN MONNERET.
 

 

Paul BIREBENT 1145, Boulevard Darby Golf Esterel- Valescure
83700 SAINT-RAPHAËL


Cher Monsieur et Cher compatriote,

St-Raphaël, le 27 Mars 2006
Monsieur Jean MONNERET 26, rue DANTON
94270 LE KREMLIN-BICÊTRE


Je viens de lire avec intérêt " la tragédie dissimulée Oran, 5 Juillet 1962 ". J'ai apprécié, comme dans votre précédent livre votre travail de recherche et votre souci d'objectivité. Mais je regrette votre note (3) page 179 de l'annexe qui concerne la thèse de J.F. Paya. Lui aussi a réagi en son temps, après la parution de mon récit dans l'Algérianiste de Juin 2005 et s'en est excusé par la suite.
Dans la revue "Algérianiste ", que vous semblez lire attentivement, n° 109 de Mars 2005, j'ai évoqué le 25 Mars 1962 et l'arrestation du Général Jouhaud. Ecrit qui m'a valu de retrouver deux témoins de l'événement avec leur entière approbation, et en contrepartie aucune réaction des "historiens ", alors que j'en dis plus que tous ceux qui ont traité le sujet avant moi, sans avoir pour autant et je vous cite, travaillé " sur des faits établis". Ce n'était et ce n'est toujours qu'un témoignage.
Vous semblez confondre la mémoire du vécu et l'interprétation, très évolutive avec le temps, de l'Histoire. Je ne suis pas historien et n'ai pas la prétention de
_, le revendiquer. L'Histoire et la mémoire sont toutes les deux honorables et ne peuvent être comparées. L'une s'appuie sur des sources (ou est sourcée? comme l'on dit dans votre métier) avec des variations au fil des ans et des découvertes; l'autre est le reflet souvent émotionnel et donc discutable d'un moment de la vie. C'est un de ces moments que je revendique. Vous n'étiez pas à Oran le 5 Juillet. J'y étais, avant et après. J'ai raconté ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti, ce que j'ai cru, ce que m'ont dit les gens que j'ai rencontrés, tout aussi désemparés que je pouvais l'être. J'ai retenu de certains livres lus par la suite des récits qui m'ont marqué, notamment avec Gérard Israël et Geneviève de Ternant T.l et 2 - Ge viens de lire le tome 3 dans la foulée du vôtre). Je n'ai jamais recherché quoi que ce soit dans les tiroirs du S.H.A.T. ou d'ailleurs. Je laisse ce soin aux historiens. Mais je sais en revanche, pour les avoir pratiqués, ce que l'on peut attendre des "J.M.O. " et des "B.R.Q. " et leur fiabilité très relative.


Je maintiens donc ce que j'ai écrit et le laisse dans son contexte du 5 Juillet 1962. Je ne renie rien même si un doute, à prouver, peut exister. Ce 5 Juillet mon père se trouvait à l'Aiglon face à la Grande Poste. Je l'ai rejoint vers le haut de la place de la Bastille, devant le Grand Hôtel alors que les émeutiers s'acharnaient sur la porte centrale de la Grande Poste et que les Européens se retiraient. Devant le Grand Hôtel stationnaient des soldats, A.T.O. ou A.L.N. Qui protégeaient-ils ?
Le lendemain la rumeur se répandait à Oran que Bouteflika y était (1) et que Katz n'était pas au Château Neuf, mais à la chasse (2), et bien d'autres choses encore non vérifiables. Si vous le savez, où était Bouteflika ? René Soyer, que vous appelez Alexandre (?) Y avait logé précédemment. La presse l'a rapporté et lui-même l'a confirmé au cours d'une réunion dans l'appartement d'un médecin du boulevard Front de Mer. J'y étais. Assistaient à cette réunion des médecins de la ville, des conseillers municipaux et un conseiller général. Ont été évoquées entre autres les " saignées à vif " que vous relativisez, et les zones à risques: abords du "village nègre" en premier lieu, mais aussi les grandes "pénétrantes" au Sud et à l'Est de la ville. Et notamment les transversales, autrement dit les chemins vicinaux de l'époque, qui reliaient la Nationale Saint-Cloud - Oran et la Départementale Assi bou Nif - Oran à la route de Canastel en bordure des falaises. J'avais l'habitude de les emprunter pour éviter les barrages de " Gardes Rouges" fréquents à l'entrée d'Oran.
Un soir de Juin, sur l'une de ces "traverses" à la tombée de la nuit une voiture en stationnement sur un bas côté, a été prise pour cible à bout portant. A son bord un jeune homme avait la gorge traversée par une balle et une jeune fille plusieurs doigts arrachés. Des voitures venant d'Oran ont mis en fuite le ou les agresseurs. J'allais vers la ville et ai pris dans ma 2 CV le jeune couple, lui inconscient, et elle poussant des cris déchirants. La nouvelle clinique du boulevard Front de Mer, la plus proche, n'a pas voulu les prendre en charge, sous le prétexte d'absence de chirurgien et de l'heure tardive. Devant mon refus de conduire les blessés à l'hôpital civil et grâce à l'intervention de policiers présents et d'un officier supérieur, elle les a finalement acceptés.
Ceci est un témoignage vécu. On peut y croire ou pas. On ne retrouvera jamais les " faits établis" dans les archives, même en y passant sa vie. Reste bien sûr pour un sceptique, la possibilité d'un appel à témoins dans l'Echo de l'Oranie!
Dans les "Oubliés de la guerre d'Algérie" page 207, Raphaël Delpard rapporte le témoignage d'un journaliste du Daily Express sur les "saignées à blanc" et le massacre de 2.000 Français.
(1) Echo de l'Orame 274 - P 16 - ~[ai 2l...""(l1 (2) Agonie d'Oran - T 1- P 168

Quant à Pierre Montagnon il écrit page 403 de la " Guerre d'Algérie: plus de 1.500 Européens sont égorgés, massacrés en quelqu€s heures. En quelques jours 5.000 Européens au moins trouveront la mort ". Ces deux livres ont été écrits en 2003, l'année de votre "Phase finale de la guerre d'Algérie" et de la rédaction de mon article. Vous ne contestez pas ces chiffres pourtant très éloignés de ceux que vous avancez, mais puissiez vous avoir raison.
Ce qui importe aujourd'hui pour les survivants du 5 Juillet, ce ne sont plus les agissements de l'A.L.N. et de ses chefs, ni la complicité de Katz. La mémoire et l'histoire actuelle les ont déjà jugés pour toujours. Ce qui reste à démontrer, et des archives demeurent inexploitées, c'est la trahison, etla responsabilité, des gouvernants français de l'époque, ceux qui sont morts et celui qui est en vie. Puissiez-vous vous y atteler. Cela est l'Histoire,la seule, qui reste à écrire.
Avec, cher compatriote, mes sentiments amicaux.
Paul BIREBENT
Copie: . Cercle Algérianiste - Narbonne Madame Geneviève de Ternant Monsieur Jean François Paya

 
 

L'auteur Jean Monneret me demande (P 179) " d'exprimer en quoi je ne suis pas d'accord avec l'historien Fouad Soufi " ; je le fais volontiers pour
1 'expression publique de ce dernier, qui cependant n 'infirme pas explicitement ma thèse! Par la même occasion, je réponds aux doutes de J.M (P 99) quant à cette thèse, basée sur une enquête effectuée sur le terrain dès juillet 62 et exposée dans " L'Agonie d 'Oran" , et dans plusieurs articles parus depuis 1996 dans divers livres et revues (7 jusqu'en 2002 dans Agonie d'Oran II, 2 dans P.N.H.A., 3, dans Echo de l'Oranie, 4 dans Cahiers Secrets de I 'Histoire + 40 pages dans Agonie d 'Oran III) sans jamais aucune contestation d'amis ou d'adversaires. Par contre, la provocation par l'A.L.N. extérieure" a été prise en compte" par des personnalités aussi diverses que les historiens G. Meynier et M. Harbi, les journalistes A. G. Slama et Guy Pujante souvent cités par J.M.

Au delà du débat légitime sur le nombre des victimes et sur les causes du massacre, il me semble que J.M suggère implicitement (P 111 et autres) que le sont les Oranais européens qui auraient été " provoqués" ce qui impliquerait une réaction suicidaire de certains d'entre eux. Or aucun tireur civil européen ne fût identifié, seulement des inconnus, signalés, facilement camouflables parmi les nombreuses milices armées musulmanes! Fin page 178, J.M fait une démonstration dite par " l' absurde en math" : votre thèse n ' existe pas dans les archives, donc non justifiée. Je dirai, et pour cause! il n y a pas eu d'enquête (faut-il le marteler) car personne n'en voulait, tant du côté algérien que français et la mienne officieuse fût occultée, elle apparaît cependant chez certains journalistes présents, avisés, comme celui de la " Dépêche de Saint Etienne" du 10 juillet 1962, qui implique certains "civils
musulmans armés" comme provocateurs. Au sujet du chiffrage des victimes, à mon avis l 'historien, en général, devrait indiquer tous les paramètres existants surtout sur la base d'un document partiel comme celui du 2° bureau cité (P 150) ou ceux de la Croix Rouge qui ne fit qu'une enquête limitée (par l'obstruction des algériens) essentiellement à caractère humanitaire.

En fin, pour conclure, je citerai un proverbe chinois au sujet des archives: difficile de trouver un chat noir dans une pièce noire surtout lorsqu'il n y a pas de chat...

Jean François P A YA

Avril 2006

Jean-François PAYA peut envoyer par courrier à ceux qui le désirent, le texte complet de son commentaire. Ecrire au webmaster.
 
 
Sent: Friday, March 17, 2006 9:15 PM


BONSOIR,

Pour en revenir, au nombre de disparus à ORAN et ses environs le 5 juillet 1962. Il est certain que le nombre est beaucoup plus important mais Monsieur MONNERET a pu présenter ces chiffres avec témoignages vérifiés à l'appui. Mais rendons-lui tout de même quelques grâces, à savoir qu'il a osé porter et écrire un livre divulguant à tous ces archives bien gardées.Surtout contrôlées, d'autant plus que certaines traces ont été volontairement effaçées par des responsables.Peut-être qu'après toutes ces années assisterons nous à cette levée des archives incriminant l'armée et le gouvernement de l'époque.Il ne tient qu'à nous, les Pieds-Noirs et surtout les familles de ces disparitions et décès de continuer à nous battre et de trouver une jurisprudence pour ces massacres et crimes contre l'humanité.
Je ne peux que dire merci à Monsieur MONNERET en espérant que d'autres archives seront divulguées.

CHRISTIANE GARCIA DE LYON

 
 

Merci à Gérard Cruz pour sone-mail mesuré et objetif.
Oui, Jean MONNERET est un historien honnête qui ne peut parler que des archives qu'il a pu consulter.
J'ai demandé depuis des années que l'on croise les chiffres des Assurés Sociaux européens et indigènes des années 60, 61 et 62 en Algérie et ceux des Assurés Sociaux en France en 62, 63 ,64 originaires d' Algérie.
CELA N'A JAMAIS ETE FAIT !

Geneviève de Ternant

 
 


Ce chiffre officiel est donc faux ...
Se rapporter aux 25 morts annoncés par Chevènement qui était un chiffre officiel, alors pourquoi croire à tout ce qui est officiel ????
Cette remarque est appuyée par une conversation avec une fille de disparu qui elle n'est pas historienne mais a vécu le drame

A ce jour il n'y a eu que quelques familles qui ont demandé des archives , par conséquent on ne sait pas quel est le nombre de tués ou disparus
Etant donné que sur les millions de pied-noirs quelques uns ont l'info quant à la possibilité de demander des archives on ne peut établir de chiffres
Je respecte le travail de M. Monneret mais il livre ce qu'on a bien voulu lui donner je pense, parce qu'il est historien; en plus il y a du avoir un recensement sur Oran en 62 et un décompte des rapatriés lors de l'exode , alors faisons ce calcul morbide ( encore plus cruel pour les harkis)
Le travail semble énorme mais devant cette hypocrisie de chiffres c'est la seule solution .

Son livre doit être néanmoins lu par un maximum de personnes afin de réveiller ces mémoires et suciter des demandes d'archives par milliers .....
De plus cette marche programmée du mercredi 5 juillet va dans ce sens et j'espère que Monsieur Monneret tapera 5 avec nous sur le vieux port

Gérard Cruz
 
 
Chère madame et amie,
que pensez-vous du livre de Monneret?
Et de sa propension à réduire les chiffres?
Cordialement
Jean-Pierre RONDEAU

 
 
Les fantômes du massacre d'Oran - François-Guillaume Lorrain

Voilà un livre qui ne va guère dans le sens de l'Histoire. Alors qu'on ne cesse aujourd'hui de pointer du doigt les exactions françaises et la torture en Algérie, l'historien Jean Monneret lève le voile sur le massacre des pieds-noirs, le 5 juillet 1962 à Oran : 365 Français tués en un seul jour par des policiers algériens et des membres de l'ALN. Chez les pieds-noirs, bien sûr, on n'a rien oublié, mais qui d'autre s'en souvient ? « Les morts algériens du 17 octobre 1961 ont eu droit à une plaque commémorative et plusieurs films. Les morts d'Oran n'ont eu droit à rien. »

Pour tout massacre, il faut un terrain propice. Depuis le cessez-le-feu du 19 mars 1962, le FLN kidnappait des Européens - plus de 3 000 en six mois - pour accélérer leur exode et intensifier sa lutte contre l'OAS, dont le bastion est Oran, au bord de la guerre civile. Il suffit d'un rien. D'une manifestation algérienne, par exemple, qui converge vers le centre-ville, au matin du 5 juillet. Quatre jours plus tôt, l'Algérie a dit oui, par référendum, à son indépendance. La manifestation dégénère. Coups de feu, riposte. La chasse au pied-noir est ouverte. Ils sont près de 100 000 à Oran. Les troupes françaises sont encore présentes, mais elles restent consignées, sur ordre de leur commandant, le général Katz, qui va laisser faire, fidèle à la position du général de Gaulle : « Si les gens s'entre-massacrent après l'indépendance, ce sera l'affaire des nouvelles autorités. » Entendez, des autorités algériennes. Compte tenu de la double responsabilité des Etats français et algérien, les pieds-noirs d'Oran peuvent-ils espérer avoir une place dans le grand livre de la mémoire ? Il est permis d'en douter .

 
 
COMMUNIQUÉ

Le MRAP et la ligue des Droits de l'Homme poursuivent leur offensive tous azimuts en considérant ni plus ni moins que l'hommage rendu aux morts de l'Algérie Française s'apparenterait à de l'apologie de crimes de guerre, les même soutenant par ailleurs l'apposition publique à Paris d'une plaque à la mémoire du terroriste Maurice Audin. Je ne peux donc que vous inviter pour tous ceux qui le peuvent à manifester votre soutien à nos compatriotes poursuivis en vous rendant au tribunal le 13 mars prochain à Aix en Provence afin de montrer que nous ne saurions céder à l'intimidation de ceux qui demain demanderont l'interdiction du Mur des Disparus aux motifs que cela constituerait une provocation à l'égard du Président Bouteflika.

Thierry Rolando
Président National du Cercle Algérianiste

 
 
Les obsèques du Père Antoine Balsamo ont été célébrées ce matin, 2 mars 2006, dans cette Eglise du Sacré-Cœur où il nous a si souvent reçus. La messe réunissait autour de l'Evêque de Nice, Monseigneur Louis Sankalé, une trentaine de Prêtres, diacres et responsables du sanctuaire. La foule se pressait dans l'Eglise, sur le parvis et dans la crypte où une transmission audio permettait de suivre la cérémonie, une foule évaluée par un policier présent à environ deux mille personnes.
La vie de notre ami défunt fut retracée par son cousin, le Père Maxime Scotto avec l'émotion que l'on devine. Après quelques mots dits par les personnalités présentes et par Mgr. Sankalé, la messe, accompagnée des chants de la chorale et des fidèles, déroula ses fastes traditionnels dans un recueillement où le chagrin d'une si sensible perte était uni à l'espoir d'un au revoir en Dieu.
Les voix se firent encore plus ardentes pour faire retentir la voûte sacrée du cantique de notre enfance oranaise : 0 Vierge Immaculée.
Afin que puisse être réalisée une plaque destinée à la tombe du Père Balsamo, une souscription est ouverte. Les chèques (importants ou modestes) seront les bienvenus. Ils devront être adressés à Monsieur Marc-Henry ROBERT, Résidence Eden Park, Immeuble les Agaves, 27 Chemin de la Colle, 06600 Antibes. Tel: 04.93.67.03.41.

Cantiques chantés pour les pèlerinages, pour le lundi de Pâques et l'Ascension en Oranie et depuis à Notre-Dame de Santa-Cruz à Nîmes et Notre-Dame d'Afrique à Théoule. Ils furent chantés lors des obsèques du Père Antoine Balsamo:
o Vierge Immaculée, ton Oranie aimée
Vers la voûte étoilée, jusqu'au sein de ta cour, Jette ce cri du cœur: Amour,
Ma souveraine, Ma douce reine- AMOUR, AMOUR, AMOUR
l'aime ardemment notre Oranie Ses horizons aux franges d'or Et de ses monts, la féerie.
Mais je t'aime bien plus encore
l'aime le lieu de ma naissance, Berceau charmant aux rêves d'or Où s'écoula ma tendre enfance. Mais je t'aime bien plus encore
Le chant des Kébiriens :
Ayez pitié Seigneur de celui que nous pleurons. Dans la maison du père, nous le retrouverons.
Les yeux illuminés par des soleils plus beaux, Qu'il dorme dans la paix, son éternel repos.
Requiem Aeternam Dona ei Domine Et lux perpetua luceat ei.

 
 

 

L'abbé Balsamo est décédé ce matin, mardi 28 février 2006 à 5 heures, après plusieurs jours de coma. Il a pu, cependant recevoir l'extrême onction et communier.
Les obsèques sont prévues le jeudi 2 mars à 10 heures en l'Eglise du Sacré Cœur d'Antibes.
Sans doute suis-je une des rares personnes encore vivantes pour évoquer l'enfance insouciante dans une famille de Mers-el-Kébir, modeste et pieuse qui donna à Dieu plusieurs de ses fils.
Pleinement conscient des réalités de son siècle, le Père Balsamo fut toujours celui qui ne vous lâche pas la main quand la vie est méchante, qui trouve le mot de tendresse pour l'âme inquiète, le bon compagnon, au sens où l'entendait Charles Péguy.
Oubliant, minimisant les avanies personnelles pour s'indigner en tonnant de sa belle voix profonde des malveillances dont nous fumes abreuvés, des injustices des mémoires sélectives et réveiller sans cesse l'énergie des souvenirs, celle qui n'est pas indolente nostalgie mais volonté et ardeur.
Dans les années de plomb, les années qui suivirent l'exode, il sut rassembler autour de lui à Sainte Hélène, les brebis perdues et, en accord avec notre pasteur, Monseigneur Lacaste, leur donner un appui moral que trop d'autres leur refusaient. Lorsque, à Antibes, il reprit le flambeau des mains du chanoine Dagon, il fut encore le bon berger qui unit dans cette église du Sacré Cœur le présent douloureux au passé lumineux, et la crypte en est le témoignage, qui murmure les noms de là-bas.
Dieu a décidé d'interrompre sa tâche en ce monde, mais il nous laisse le devoir sacré de continuer son chemin de lumière, de vérité et de fraternité.

Geneviève de Ternant

 
 

Association

SOUVENIR DU 26 MARS 1962

CEREMONIES 2006 -PARIS

Samedi 25 mars 2006 à 16h30.

Messe en l'église St-Augustin, Paris 75008.
En mémoire des victimes du 26 mars 62 d'Alger, auxquelles nous associons celles du 5 juillet 62 d'Oran, celles du 28 aout 55 du Constantinois, les Disparus et les Harkis

Dimanche 26 mars à 18h30. ARC de TRIOMPHE

Dépot de gerbes et Ravivage de la Flamme avec Drapeaux* et Chant des Africains.
Rendez-vous à 18h - Métro Etoile/Champs Elysés.

Pour tous renseignement: Claude Rochette, tel.fax 04 42 22 15 41, Port. 06 60 69 06 74

* Tous les drapeaux sont invités, mais sont priés de se faire connaître...

 
 
COMMUNIQUE

APOLOGIE DE CRIMES DE GUERRE !

Le 13 mars à 14 heures Annie Robert, Jean-Pierre Papadacci et Jean-François Collin, de l'ADIMAD, sont cités à comparaître devant le Tribunal correctionnel d'Aix en Provence (40, boulevard Carnot).

Pour "Apologie de crimes de guerre " !

Pourquoi ? Parce que l'ADIMAD a érigé la Stèle des Combattants tombés pour que vive l'Algérie française à Marignane.

La citation à comparaître demande de fortes sommes d'argent et la démolition du Monument.

Venez nombreux, dans le calme et la dignité, soutenir nos Camarades victimes de la haine recuite des amis des terroristes FLN.

ADIMAD

 
 
Communiqué de presse CNFA
Coordination Nationale des Français d'Algérie

- Pour attendre depuis plus d'un demi siècle de l'Etat français la reconnaissance de sa responsabilité dans les drames du rapatriement des Français d'Algérie ;
- Après l'ignominieuse mise en scène des Gouvernements français et algérien quant au regroupement de nos cimetières saccagés et du rapatriement de ce qui pouvait rester des corps dans nos tombeaux éventrés et pillés, tel le cimetière militaire français de Mers el Kébir ;
- Après la complicité de l'Etat français dans la falsification éhontée des réalités historiques de la présence française en Algérie, à seule fin de culpabiliser la Nation et lui imposer un traité dit d' " amitié " avec l'Algérie qui interdit la libre circulation sur son territoire aux Français Harkis;
- Après l'orientation Présidentielle d'une politique de repentance allant jusqu'à renier la victoire d'Austerlitz et à ignorer les insultes journalières du Président algérien envers la France ;
- Après l'ingérence du Président algérien dans les affaires françaises et ses exigences de retrait de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 et la satisfaction qui lui a été offerte au prix d'un outrage aux législateurs français avec le retrait d'un article de loi par deux fois confirmé ;
- Après le subterfuge de l'avis du Conseil d'Etat sollicité sur la loi du 23 février 2005, mais en ignorant soigneusement les lois de même nature telles que la loi Pleven de 1972, Gayssot du 13 juillet 1990, celle du 29 juillet 2001 traitant du génocide arménien, et Taubira du 21 mai 2001 ;
- Après le retrait par le Président de la République de l'article 4 de ladite loi de 2005.

Cinquante Associations et Amicales de Français d'Algérie, représentant plus de cinquante mille adhérents, se sont réunies le 11 février, à Saint Géniès des Mourgues, Hérault, pour mettre en place la COORDINATION NATIONALE des FRANÇAIS D'ALGERIE.
A l'unanimité, les Présidents ont décidé de regrouper et de coordonner leurs moyens respectifs afin d'opposer les répliques appropriées aux circonstances, avec toute la force et la vigueur dont notre communauté dispose, ils ont constitué les organes de fonctionnement et nommé les responsables.

Après en avoir délibéré, la Coordination (C.N.F.A.) a arrêté à l'unanimité des représentants des Associations présentes, les Résolutions suivantes :
1/ Contester la validité du Haut Conseil des Rapatriés en raison de sa constitution en deux collèges et la désignation unilatérale, par le Gouvernement de TOUS les membres ; Ecartant ainsi toute désignation par les rapatriés de Représentants Légitimes à cette instance consultative.
Dénoncer la représentativité factice dont cet organe est affublé et en conséquence rejeter sa caution.

2/ Faire savoir au Premier Ministre qu'il ne serait ni judicieux, ni souhaitable que la Commission, prévue par l'art 13 de la loi du 23 février 2005 et instituée par le Conseil d'Etat, écarte le contexte contemporain de l'examen des dossiers dont elle à la charge et que des retards soient apportés dans la liquidation de ces dossiers " oubliés " de la loi de 1982 et qui concernent des personnes du secteur privé âgées et malades.

3/ S'opposer à la signature d'un traité Franco-Algérien dit d' " amitié " avec un président Algérien qui dans tous ses discours au peuple d'Algérie, entretient et développe la rancœur et la haine de la France, allant jusqu'à institutionnaliser la négation de tout effet positif de la présence française dans ce pays ; Quand on sait qu'il a été créé de toute pièce par la France et par les Français d'Algérie, qu'ils soient de souche européenne (FSE), étiquetés " Pieds noirs " ou nord-africaine (FSNA) ; Quand l'Algérie jouit des richesses pétrolières au nom d'une occupation coloniale algérienne sur le Sahara institué par la " France coloniale ".
Si nos deux peuples sont naturellement appelés à avoir des échanges privilégiés, les conditions de ce rapprochement amical ne sont pas aujourd'hui remplies, eu égard au comportement d'A. Bouteflika.
La France ne peut pas s'en remettre à un traité qui relève de la seule volonté du Président de la République et qui échappe ainsi à l'avis et au contrôle des Français, alors qu'il met en cause leurs intérêts vitaux.

4/ Rejeter la " politique repentante " du Président Chirac et de son Gouvernement, pour affirmer haut et clair que les Français d'Algérie sont fiers de l'œuvre qu'ils ont réalisée par leur travail, par leurs sacrifices et avec l'aide d'une mère patrie trop souvent ingrate envers eux, mais qu'ils continuent d'aimer.
Pour avoir apporté à ce pays aux mœurs moyenâgeuses, des pratiques institutionnelles républicaines et humaines, une structure moderne, hospitalière, d'éducation, universitaire, agricole et industrielle, encore enviées dans le monde d'aujourd'hui. Lui avoir permis de passer en 1830 de la tutelle turque à la souveraineté française, ils sont Fiers d'être Français d'Algérie et n'entendent pas se laisser insulter par quiconque.

Pour le Secrétariat Général de la Coordination Nationale des Français d'Algérie :

Pierre Barisain-Monrose.

CNFA, 130 Avenue de Palavas, 34070 MONTPELLIER

 

"L’affaire est désormais reglée. L’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui mentionnait “le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord” ne sera finalement pas ré-écrit, il sera abrogé. Les artisans de cette lamentable reculade devant les coup de boutoir de la gauche et de l’extrème gauche sont le président de la République Jacques Chirac et le président de l’Assemblée Nationale Jean-Louis Debré.
Rappelons que ce texte proposé par le député Vanneste, et voté par l’Assemblée et le Senat, avait pour but de redonner un peu de dignité aux harkis et aux pieds-noirs qu’on traîne dans la boue depuis 45 ans.
Jean-Louis Debré, lui, se justifie en estimant que “ce n’est pas à la loi de porter un jugement sur des faits historiques. Ce n’est pas au législateur de fixer le contenu des programmes scolaires”....... C'est exactement ce que demandent depuis toujours, les associations PN et Historiens "non médiatisés"...
Finalement, en France, la loi peut écrire l’histoire. Mais seulement si celle-ci dégrade l’honneur national, si elle insufle encore et toujours à nos concitoyens un sentiment de “repentance” sur le passé de la France. Et si possible son passé chrétien.

Source: www.civitas-institut.com

 
HCR - DEMANDE DE DEMISSION DE M. CHARRON - SOUTIEN AUX HARKIS A MONTPELLIER

Objet : HCR - DEMANDE DE DEMISSION DE M. CHARRON - SOUTIEN AUX HARKIS A MONTPELLIER


NOUVEL ENVOI AVEC LA LETTRE JOINTE

Madame, Monsieur,

Nous vous prions de trouver, ci-joint, copie de la lettre que nous avons adressée à M.le Premier Ministre suite à la réunion du Haut Conseil des Rapatriés d'hier, 15 février 2006.

Notre association soutient le rassemblement de protestation de la communauté des Français d'Algérie, Harkis et Pieds-Noirs, et de leurs nombreux amis, du samedi 18 février 2006 à 15 h devant le Conseil Régional de Montpellier - Avenue de la Pompignane.

Restant à votre disposition,

Avec nos meilleures salutations

Bernard Coll
Secrétaire général de Jeune Pied-Noir
06 80 21 78 54


JEUNE PIED-NOIR Le 16 février 2006
BP 4 - 91570 BIEVRES


Tél: 06 80 21 78 54 « Notre premier devoir c'est la vérité"
Fax : 01 69 41 89 29 Jacques CHIRAC - Président de la République
E-mail : jeunepiednoir@wanadoo.fr (Journée d'Hommage aux Harkis 25 septembre 2001)
Monsieur Dominique de VILLEPIN
Par courriel - télécopie Premier Ministre
et lettre recommandée Hôtel Matignon
57, rue de Varenne
75700 PARIS Cedex 07
OBJET : REUNION DU HAUT CONSEIL DES RAPATRIES DU 15 FEVRIER 2006
Constat de graves irrégularités de fonctionnement – Demande de démission du Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés
Monsieur le Premier Ministre,
Nous avons attiré votre attention par nos précédents courriers sur le mauvais fonctionnement de la Mission Interministérielle aux Rapatriés depuis le remplacement de M.Marc Dubourdieu par M.Emmanuel Charron (cf. nos lettres du le 4 novembre et du 2 décembre). Vous avez eu l’amabilité de bien vouloir prendre en considération nos remarques par votre lettre du 16 décembre. La réponse du Président de la MIR en date le 5 janvier n’apporte aucun éclaircissement sur l’envoi le 1 décembre des invitations aux familles de disparus de province pour une liste remise au Service du Protocole du Ministère des Anciens Combattants le 20 novembre, à la demande personnelle du Ministre M. Hamlaoui Mekachera (copie des enveloppes reçues par les familles avec le cachet au 1 décembre). Les attaques contre l’article 4 ainsi que les multiples agressions dont est l’objet notre communauté depuis plusieurs mois ne nous ont pas permis de vous répondre plus tôt. Entre temps nous avons été reçus longuement par Jean-Louis Debré le 25 janvier et par M. Hamlaoui Mekachera le 4 février auxquels nous avons fait part du profond mécontentement d’une partie de plus en plus importante des Français d’Afrique du Nord. Le nombre de pétitions que vous avez reçues ainsi que les manifestations des parlementaires et des rapatriés à Saint-Laurent-du-Var, à Palavas-les-flots et dans deux jours, samedi 18 février à 15 heures, à Montpellier confirment ce triste constat. La MIR comme le HCR depuis le vote de la loi 2005-158 en faveur des Français rapatriés n'ont pas joué leur rôle d’indicateur des attentes de nos compatriotes. Après les graves insultes proférées par M. Georges Frêche, le silence du Chef de l’Etat et l’absence de déclaration de votre part montrent que notre communauté est moins bien traitée que d’autres communautés qui n’ont pas à leur actif les sacrifices consentis par les Français d’Afrique du Nord et d’Outre-mer. La réunion du HCR du 15 février vient renforcer ce triste constat.
Le nombre de manquements aux règles de fonctionnement des réunions administratives dépasse l’entendement :
- convocation adressée hors délais
- ordre du jour imprécis et non-respecté
- compte-rendu succinct et incomplet de la réunion précédente diffusé le jour même et non validé par les membres
- vote d’une motion en l’absence de règlement intérieur sur un texte non-diffusé avant la réunion
- vote en l’absence de tout contrôlé faute d’un règlement intérieur
- absence de budget de fonctionnement,
- conditions de déplacement et d’hébergement des personnes venant de province inacceptables,
- aucune diffusion des documents et projets adressés dans les délais
- démission d’un membre au cours de la réunion, précédée de la démission de deux autres
membres quelques jours avant
L- HCR Villepin 150206 BC pro.doc / 16/02/06
- deux présidents de séance, M. Emmanuel Charron présidant la réunion aux côtés de
M.Alain Géhin. Lors du précédent HCR, M. Marc Dubourdieu n’a assisté qu’au début de la séance inaugurale pour présenter M. Vauthier et à la clôture du HCR pour recueillir les impressions des membres. Sa présence à quelques réunions c’est faite à la demande du HCR en tant qu’observateur.
- date de la prochaine réunion et calendrier non-fixés, Tous ces dysfonctionnements et ces irrégularités font que cette réunion n’a aucune valeur
administrative. Cette nouvelle perte de temps et d’argent public, le HCR étant sous l’autorité directe du Président de la MIR, sont de la responsabilité de M. Charron. Il est difficilement pensable qu’un Haut fonctionnaire de ce niveau puisse commettre involontairement autant d’erreurs et de manquements aux règles et usages administratifs établis. D’autre part toute discussion avec le Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés est sans effet et tout projet sans aboutissement. Plus important encore, l’absence de remontée d’informations fiables vers le gouvernement fausse votre appréciation de la situation réelle. Tous ces points nous conduisent, dans l’intérêt général, à maintenir notre demande de démission du Président de la MIR.

L’attitude de M. Charron se justifie peut-être par la fin, depuis le vote de la loi 2005-158 du 23 février, de la mission principale de la MIR. Ne faudrait-il pas, devant l’ampleur des problèmes restant, pour parachever l’œuvre entreprise par l’Etat depuis quelques années, créer un vrai
ministère des Français rapatriés ? En effet, ce rôle a été dévolu à M. Hamlaoui Mekachera, la loi portant désormais à juste titre son nom, sans que celui-ci en ait officiellement la fonction. Cette nomination permettrait un fonctionnement plus conforme à l’importance des problèmes encore à
traiter. La création prochaine, et très attendue, de la Fondation de la Mémoire de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de Tunisie conforte cette demande car en toute logique cette fondation doit être rattachée à ce Ministère.

Dans le contexte des propos injurieux de M. Frêche et du dessinateur Siné dans Charlie Hebdo, nous vous sollicitions de nouveau pour qu’une délégation de Français d’Algérie, incluant des victimes et des familles de disparus, soit enfin reçue par vous, 44 ans après leur drame, ce qui
n’a jamais été fait par aucun Premier ministre, ni par aucun Président de la République depuis 1962. Car si vos opposants au Parlement ont réclamé l’abrogation de l’article 4, ils n’ont pas demandé celles des articles 1, 2, 3 et 5. Les centaines de milliers de familles de harkis et de pieds-noirs victimes des crimes ayant suivi le 19 mars 1962 auraient ainsi le sentiment d’être considérées avec autant d’importance que les 13 acquittés d’Outreau. A la veille de 2007, année qui va marquer le 46e anniversaire de l’exode des Français d’Algérie, l’ensemble de la communauté rapatriée attend une traduction concrète de la reconnaissance de la Nation exprimée par la loi 2005-158. Devant les dernières agressions subies les Français rapatriés se mobilisent. Alors que ce constat était déjà fait pour nos compatriotes harkis, pour la première fois de façon significative, une partie importante de la deuxième et troisième générations « pied-noir » considère de leur devoir de prendre le relais de la première génération ayant déjà mené 44 années de défense de leurs intérêts moraux et matériels.

Restant à votre disposition et à celle de vos collaborateurs,
Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l'assurance de nos très
respectueuses salutations.
Bernard COLL
Secrétaire général de Jeune Pied-Noir

 
 

Monsieur le président du
Conseil supérieur de l’Audiovisuel
7 Quai André Citroen
75015 PARIS

Objet : Télévision et Radios / Loi sur la colonisation

Monsieur le président

Depuis quelques temps, comme vous le savez, l’ensemble des programmes de radio et télévision placés sous votre autorité a fait une large place au débat sur la colonisation française, qui a suivi le vote de la loi de février 2005.

Les émissions consacrées à ce sujet ont donné lieu à une véritable censure à l’encontre de ceux qui pouvaient défendre ladite colonisation, pour en avoir été les acteurs et parler de ce qu’ils connaissent mieux que personne. Pas une seule station n’a donné la parole à d’autres que des contempteurs de mauvaise foi et même que des personnalités totalement étrangères au sujet.

Pour pouvoir juger de nos griefs, vous lirez la copie jointe des courriers que nous avons adressés aux journalistes incriminés. Vous n’aurez pas de peine à comprendre que la communauté des Français « rapatriés » - pour employer une terminologie contestable mais officielle- se considère comme gravement outragée .

Vous nous avez fait connaitre en une autre occasion que le CSA veille au respect des principes d’honnêteté et de pluralisme des émissions d’information. Les émissions citées sont toutes présentées comme telles , au sein d’un simulacre de débat entre interlocuteurs défendant à peu près tous le même point de vue, et en l’absence de vraies compétences.

Nous vous posons donc les questions suivantes :
- à l’heure oû l’on dénonce les discriminations, sera-t-il toléré par votre organisme qu’ une discrimination soit systématiquement opérée dans le paysage audio visuel à l’encontre des Français d’Algérie oû de l’ancien empire français dans tous les débats qui les concernent au premier chef ?
- est il normal qu’un seul point de vue, celui des adversaires déclarés de la France, soit rapporté et exposé par les journalistes des chaines publiques, payés par des auditeurs qui n’ont pas tous vocation à se faire insulter à longueur d’émission ?
- Quelle action comptez vous entreprendre pour ramener les auteurs des émissions à l’éthique de leur profession ?
-
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, monsieur le président, à ma considération distinguée

M.Lagrot
Responsable CVR
Hyères le 12/02/2006

 


 
 
Hervé CUESTA
La Roquette, le 14 février 2006

à

C.S.A. Monsieur Dominique BAUDIS
Tour Mirabeau
39/43 Quai André Citroën
75739 Paris Cedex 15

Monsieur Dominique BAUDIS,


C'est en qualité de français d'Algérie, fier de notre drapeau tricolore, et de œuvre réalisée par la France dans ce beau pays, que je vous rapporte les faits passés samedi 11 février sur la chaîne câblée " Beur TV " vers 22 heures 30. Les voici, narrés par un ami qui a suivi cette émission :


REFLEXIONS A PROPOS DE L'EMISSION DU SAMEDI 11 FEVRIER 2006 VERS 22H30 SUR TPS - CHAÎNE 57 - TV BEURS

" TRAÎTRES ET FIERS DE L'ÊTRE "

Une Ignominie récurrente


Au cours d'une pompeuse et choquante réception à l'Ambassade d'Algérie à PARIS, les limites de l'indécence nationale et patriotique furent allègrement franchies.

L'Objet de ce " raout " renégat fut la remise de la plus haute distinction algérienne aux récipiendaires français ayant collaboré, aidé, soutenu, encouragé le FLN durant la guerre d'Indépendance algérienne.

Vous avez bien lu " LA GUERRE ", terme revendiqué par le FLN et agréé par l'Etat Français. Le " traître " est, selon la définition du Code international, celui qui passe à l'ennemi. Le " ramassis " bouffi de vanité (apparemment une cinquantaine) venu recevoir le prix de la trahison, ne peut, en aucune manière, et sous n'importe quel prétexte, dissimuler son forfait. Ces félons ne peuvent ignorer les massacres, les égorgements d'innombrables français (comme eux ?) qu'ils cautionnaient secrètement avec empressement et détermination. Leurs attitudes et leurs discours, au cours de la réception, furent conformes à leur engagement sous la bannière du FLN.

Tour à tour, DUMAS, ex Ministre d'Etat, figure à scandale de l'ère mitterrandienne, VERGES, avocat diabolique, ex époux de Djamila BOUIREB ((terroriste FLN tristement célèbre) et Madame DAYAN, ces deux derniers défenseurs des poseurs de bombes, ont exprimé leur fierté d'être traités en héros au cours de l'allocution préliminaire de l'Ambassadeur d'Algérie. Celui-ci ne manqua pas de fustiger vigoureusement l'Oeuvre française en Algérie la rendant responsable du sous-développement indigène, passant sous silence la colossale réalité de cette Œuvre.

Pour leur part, les récipiendaires rivalisèrent de superlatifs à la gloire du FLN. Madame DAYAN, l'avocate des poseuses de bombes meurtrières (des centaines de victimes notamment femmes et enfants) attendrit l'assistance par l'évocation de sa compassion pour " ses protégées ".

Une ombre toutefois à ce tableau surréaliste : à la question quelque peu dérangeante posée avec une perfide insistance : la FRANCE doit-elle faire acte de repentance ?
Le louvoiement et la langue de bois s'employèrent à noyer par des réponses filandreuses un embarras qui en dit long sur la personnalité des " Héros ". Qu'importe, la médaille de Reconnaissance algérienne porte sur son revers la traîtrise à la FRANCE. Elle leur tient lieu de Conscience.


Je vous demande avec insistance, pourquoi permettre à certains, d'insulter la France, son drapeau et les Français d'Algérie ?? Pourquoi ne pas obtenir un droit de réponse ?? Avez-vous la possibilité de rétablir un " certain équilibre " ?? Pouvez-vous octroyer à la communauté Pieds-Noirs dont je suis fier d'appartenir, et qui subit depuis plus de 50 ans des attaques permanentes, une chaîne T.V. ?… Sommes-nous des Français entièrement à part ??

Pourquoi y a -t-il une chaîne TV Kabyle, deux chaînes TV Beurs et aucune pour les PN ?? Aimons-nous trop le drapeau français ?? Il n'y a même pas une Radio PN…

Le 27 janvier 2006, les PN ont été traités de " crétins " dans l'émission de Stéphane BERN sur Canal plus à une heure de grande écoute et diffusée en clair... Trop, c'est vraiment trop…

Dans l'espoir que vous comprendrez notre indignation, je vous prie de croire Monsieur Dominique BAUDIS, à mes salutations les plus respectueuses.

 
 


AJIR pour les Harkis - France

COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 14 février 2006

Les fausses excuses de G. Frêche sont une nouvelle offense
Le président de la région Languedoc Roussillon a, sans aucune contestation possible, injurié et blessé tous les Harkis et leurs familles par des propos d’une rare violence qui rappellent les pires dérives d’une époque sombre que l’on espérait révolue. Des millions de téléspectateurs ont entendu dans la bouche de Monsieur Frêche les mots « cocus, sous hommes, sans honneur, égorgés comme des porcs » par lesquels il a qualifié les HARKIS.

Au lieu de reconnaître sincèrement et avec un minimum de pudeur qu’il avait proféré des propos inacceptables dans un moment d’égarement, il prétend avoir été mal compris et tente peu courageusement de racheter l’ignominie de ses propos en feignant d’avoir en fait visé un seul homme (un fils de Harki). Il aurait selon lui bien mérité ces qualificatifs injurieux parce qu’il aurait, si l’on comprend bien, osé se rendre le même jour à une réunion publique ayant rassemblé un millier de personnes et organisée par une dizaine de parlementaires UMP autour du fameux article 4; ceci dans le but de « rendre hommage aux français ayant vécu dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française, et de faire reconnaître aussi l’histoire et les sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires (dont les Harkis) dans les programmes d’enseignement ». Il semble que pour M. Frêche cela représente un crime contre l’honneur des Harkis.

Il a même osé, lors de sa conférence de presse, se poser lui-même en victime blessée par cette avalanche incompréhensible de réactions suite à des propos mal compris !

Cette dérobade et cette mauvaise foi sont un nouvel affront, qui loin d’éteindre la blessure des Harkis , ajoutent le mensonge à l’inacceptable. Il faut avoir un grand mépris pour les gens que l’on a outragés pour penser qu’ils peuvent « avaler » de telles explications à la place d’excuses sincères.

Il ose prétendre être l’ami des Harkis alors qu’il doit certainement leur vouer une haine inextinguible, pour proférer, même dans un moment de folie, des tels propos, dignes de la pensée nazie.

De qui se moque-t-on ? Les insultes proférées par le président du Conseil Régional Languedoc Roussillon, en présence de Jack Lang, haut responsable du parti socialiste miraculeusement frappé de surdité ce jour là, s’adressaient comme des millions de français l’ont entendu, à l’ensemble des harkis et leurs familles.

Après cette parodie d’excuses de la part de G. Frêche, après le lâche silence de Jack Lang et l’absence de condamnation des instances dirigeantes du parti socialiste, maintenant seule une condamnation unanime et sans équivoque de toute la classe politique, des plus hautes autorités de l’Etat et des tribunaux pourra réparer l’affront infligé à une fraction de la population française à l’égard de laquelle la dette morale de la nation reste immense.

Nous saluons la décision du Ministre des anciens combattants de saisir le Garde des Sceaux comme la loi du 23 février 2005 le prévoit.

De son côté AJIR maintient son action en justice et son appel à un rassemblement à Montpellier devant l’Hotel de Région le samedi 18 février 2006 à 15 heures.

Monsieur Frêche, n’ajoutez pas l’arrogance du mensonge à l’énormité de vos propos. Vos déclarations sont impardonnables et les Harkis ne vous le pardonneront jamais.

 
 
Cercle algérianiste national
Fédération des Cercles algérianistes

le 14 février 2006

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Insultes contre les Harkis:
Le Cercle algérianiste demande des sanctions contre
Georges Frêche.

Le Cercle algérianiste fait part de sa profonde émotion et de son écoeurement face aux insultes inacceptables proférées par Georges Frêche à l'encontre de nos compatriotes Harkis.

Il demande que des sanctions soient appliquées par la justice, sanctions dont M. Frêche ne saurait s'exonérer par quelques mots d'excuses.

Le Cercle algérianiste constate que ce nouveau dérapage à l'égard des rapatriés survient après les insultes proférées par le journal hebdomadaire «Charlie Hebdo» à l'égard des Pieds-Noirs et la profanation de la stèle des Harkis à Roubaix.

Il soutient la démarche du ministre Hamlaoui Mekachera qui a saisi le ministre de la Justice des faits reprochés à M. Frêche.

Il demande au gouvernement de faire preuve du même courage dans la défense de l'honneur des Harkis et des Pieds-Noirs lorsque le président Algérien Bouteflika profère des insultes et des outrances verbales insoutenables.

L'arbre ne saurait cacher la forêt, et les insultes de M. Frêche ne sauraient masquer celles, inacceptables, de M.Bouteflika et de ses amis.

Association culturelle des Français d'Afrique du Nord
B.P. 213 — 11102 Narbonne Cedex — Tél. 04 68 32 70 07 — Fax 04 68 32 69 64
Courriel : secretariat@cerclealgerianiste.asso.fr

 
 
Cher Monsieur NERI, Chers amis

En complement de mon communiqué d'hier, je déclare: En aucun cas les victimes ou les rescapés ne peuvent être considérées comme responsables de leurs malheurs et les traiter de sous-hommes et de gens sans honneur est une abomination de plus. Monsieur Georges FRECHE doit-être condamné pour ses propos injurieux et déplacés. J'ajoute: si des dizaines de milliers de harkis ont été désarmés et abandonnés aux couteaux des égorgeurs du F.L.N. après le cessez le feu du 18 mars 1962, ainsi que des milliers de civils, c'est bien sur ordre de deux ministres du gouvernement de l'époque (Louis JOXE et Pierre MESSMER) c'est leur responsabilité qui est engagée c'est à eux et à celui qui les a cautionnés, que l'histoire devra demander des comptes. C'est l'armée qui, parfois a eu le courage (et c'est à leur honneur) de désobéir aux ordres et qui ont organisés le rapatriement des hommes qu'ils commandaient.

Nous partirons de Nice samedi 18 février, à 10 h 30 pour être à Montpellier pour 14 h 30 devant le conseil régional, avenue de la Pompignane.

Ci-dessous, un extrait de l'E-mail reçu aujourd'hui:

Georges FRECHE, président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon, a traité publiquement, samedi à Montpellier au cours d'une cérémonie en souvenir de Jacques Roseau, les Harkis de « sous hommes » , de gens « sans honneur « et « d'éternels cocus » que « les gaullistes et l'armée ont laissé égorger comme des porcs par le FLN »...

Nous appelons aussi tous les Harkis, et plus largement tous les Rapatriés et toutes les femmes et les hommes de bonne volonté à exprimer leur indignation et leur désapprobation des propos du Président du Conseil Régional Languedoc Roussillon.

Nous les invitons à venir soutenir les Harkis à Montpellier au cours du rassemblement qui aura lieu Samedi 18 février 2006 , à partir de 15 heures, devant le Conseil Régional, avenue de la Pompignane .

 
 


Cercle algérianiste national
Fédération des Cercles algérianistes

Le 10 février 2006


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Débat sur la colonisation:

Le Cercle algérianiste démissionne du Haut Conseil des Rapatriés


Le président de la République s'est, donc, prononcé pour l'abrogation de l'alinéa 2 de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation envers les Français rapatriés privant le Parlement, qui avait pourtant approuvé à trois reprises ce texte, de tout débat.

Il a choisi de faire droit à la pression des groupes communautaristes hostiles à un enseignement équilibré de l'histoire qui prenne en compte les aspects positifs de la présence française en Afrique du Nord.

Alors même que plus de 60% des Français confirmaient dans un second sondage leur souhait de voir intégrer le rôle positif de la colonisation dans les manuels scolaires, le chef de l'État a, en réservant à la loi sur les rapatriés un traitement d'exception et en préservant dans le même temps toutes les autres lois mémorielles, adopté une attitude considérée comme blessante par nombre de nos compatriotes rapatriés.

Dans ce débat essentiel pour les Français d'Algérie, le Haut Conseil des Rapatriés est demeuré muet et sans réaction alors même que l'élaboration de la loi du 23 février 2005 a été sa préoccupation constante au cours des deux années écoulées.

Silencieux sur la venue du président algérien Bouteflika, silencieux sur les provocations de celui-ci, silencieux sur l'abrogation de l'article 4, il est à craindre qu'il le soit tout autant sur les termes du futur traité d'amitié franco-algérien.

C'est la raison pour laquelle tirant les conséquences de l'inanité du Haut Conseil des Rapatriés, les représentants du Cercle algérianiste, Thierry Rolando et Boris Kan, ont décidé de démissionner de cette instance désormais privée d'audience et de crédibilité.

Association culturelle des Français d'Afrique du Nord

B.P. 213 — 11102 Narbonne Cedex — Tél. 04 68 32 70 07 — Fax 04 68 32 69 64
Courriel : secretariat@cerclealgerianiste.asso.fr

 
 
Musée de Cirta de Constantine - Destruction d'une fresque

Les faits seraient passés sous silence n'était-ce la perspicacité et la présence d'esprit de certains fidèles du musée national Cirta de Constantine. Des intellectuels bien avertis, connaissant l'établissement et son histoire sur le bout des doigts, n'ont pas manqué de prendre attache
avec El Watan pour dénoncer ce qu'ils qualifient de véritable bradage d'un héritage du musée, jusque-là méconnu par la majorité des Constantinois.

Tout commence par des travaux de ravalement des façades et des murs du musée, aux apparences innocentes, vus de l'extérieur, mais qui cachent bien des choses que seuls les initiés ont décidé de révéler pour attirer l'attention des pouvoirs publics et du ministère de la Culture sur ce qui est en train de se faire avec l'argent du contribuable. On saura ainsi que les travaux de décapage entamés sur les murs du patio se trouvant juste à l'entrée
principale du musée, et outre le fait qu'ils ont dénaturé les lieux, ont fini par détruire une grande partie d'une fresque qui n'est autre que l'une des merveilles du musée Cirta, mais que le public n'aura jamais la chance de découvrir un jour. Son histoire nous a été racontée par Bechiri Khodja,
membre de l'Association des amis du musée national Cirta et l'un des meilleurs connaisseurs des œuvres conservées pour avoir fréquenté le musée
durant plus de quatre décennies. La fresque dont la valeur esthétique demeure inestimable remonte à 1937, date de l'ouverture du musée. C'est une
reprise de représentations de l'antiquité où l'on retrouve des scènes de la vie quotidienne dans des maisons de la ville de Pompéi ainsi que des scènes mythologiques.

Cette fresque aura vécu jusqu'à 1972, date à laquelle le fameux chercheur André Berthier, conservateur du musée Cirta depuis sa création et auquel on doit les fouilles de Tiddis, a pris sa retraite après une vie consacrée à l'archéologie. Visiblement gêné par quelques scènes de nus représentés dans la fresque, son successeur a décidé dès la prise de ses fonctions de camoufler toute la fresque en appliquant une couche de plâtre peint en blanc. Depuis, personne parmi les milliers de visiteurs du musée, dont des touristes venus des quatre coins du monde, ne saura ce qui ce cache derrière les murs blancs immaculés du patio. La découverte sera faite quelques jours quand les travaux ont fait apparaître les dessins d'une fresque, dont les morceaux tombaient sous les coups de masse. L'alerte est venue de la part des membres de l'association des amis du musée qui n'ont pas manqué d'attirer l'attention de l'administration par tous les moyens. On croyait que les travaux allaient être suspendus pour tenter de sauver, restaurer ou même de reprendre les dessins pour une éventuelle reconstitution, en vain. Dans la matinée du 4 février et à la surprise de tous les amis du musée Cirta, tous les murs ont été décapés et la belle fresque a été ainsi perdue à jamais.

S. Arslan

(El Watam du 8 fevrier 2006)

NDRL: Vendredi 3 février, sur FR3 Côte d'Azur, un "historien" Français d'origine Algérienne, a accusé la France d'avoir, entre autres, "déculturé" son pays . L'article du journal El Watam ci-dessus, démontre exactement le contraire... Le nom "Algérie" (qui n'existait pas en 1830 ) a été adopté par la France, le 31 octobre 1838...
 
 
 
Discours prononcé par Lionnel LUCA lors de l'Hommage aux Rapatriés le 3 février à St Laurent du Var
"Il est bon qu'une Nation soit assez forte de tradition et d'honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs. Mais elle ne doit pas oublier les raisons qu'elle peut avoir de s'estimer elle-même. Il est dangereux en tout cas de lui demander de s'avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle."
Albert Camus


C'est pour cela que nous sommes rassemblés aujourd'hui. Pour dire que nous sommes fiers de notre histoire, fiers de notre pays, et que nous n'avons à nous excuser de rien. Nous les Parlementaires, nous sommes fiers de la Loi portant reconnaissance de la Patrie et contribution nationale en faveur des Rapatriés. Nous assumons l'article 4 que nous avons voté à quatre reprises. Notreopposition à toute réécriture de cet article a contraint les plus hautes instances de l'Etat à saisir leConseil Constitutionnel qui n'a pu se prononcer que sur la forme, et non sur le fond. Son déclassement confirme que l'article 4 n'était que déclaratif, et qu'il n'imposait aucune histoire officielle. Car c'est aujourd'hui qu'il y a une histoire officielle, partielle et partiale, comme dans cet extrait de ce manuel utilisé dans le lycée le plus proche, financé par le Conseil Régional: " Les accords d'Evian sont signés le 18 mars 1962, et l'indépendance est finalement proclamée le 3 juillet 1962. Des centaines de milliers de rapatriés rentrent alors en France. A cause de la torture assumée par de nombreux officiers comme moyen de lutte contre le terrorisme. A cause des Harkis abandonnés aux lendemains de la guerre. "

Le retrait de l'alinéa 2 de l'article 4 n'accorde plus "à l'histoire et aux sacrifices des combattants del'armée française issue de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit"… C'est ni plus ni moins du négationnisme qui maintient dans l'oubli le rôle des soldats de nos territoires
pendant la 1ère guerre mondiale, dans l'Armée d'Afrique, pendant la Campagne d'Italie, dans le débarquementde Provence, en Indochine et pendant la Guerre d'Algérie. C'est bien ce que voulait le Chef d'Etat algérienen insultant la France, sa représentation nationale et son peuple.
Voilà pourquoi nous exigeons que la réécriture réglementaire conserve cet hommage qui est le sens de notre présence. Voilà pourquoi nous n'accepterons jamais un traité d'amitié avec l'Algérie sur des bases aussi tronquées.

En tout état de cause, article 4 ou pas, cette polémique mystificatrice aura eu le mérite de dire enfin qu'il y a bien des aspects positifs à la présence française outre-mer, et que deux tiers des Français le pensent aussi. Il sera très difficile désormais aux éditeurs de faire des manuels scolaires à sens unique, comme celui auquel j'ai fait référence. De ce point de vue, notre combat aura été utile. Oui, il faudra bien dire que c'est l'intervention militaire française qui a mis fin à l'esclavage enAfrique du Nord sous domination ottomane. Oui, il faudra bien dire que le plus bel hommage de la présence française outre-mer, c'est la francophonie. 60 Etats rassemblés autour de la France (dont certains issus de l'empire britannique) partageant la même langue, la même histoire, la même solidarité politique qui lui a permis à l'ONU de s'opposer à l'intervention américaine en Irak…

C'est ce qui fait que la France est toujours une grande puissance. Nous ne ferons pas la France du XXIème siècle sur le renoncement, sur la repentance et sur l'humiliation.
Nous ferons la France du XXIème siècle en continuant ensemble, quelle que soit l'origine de ses fils et de ses filles, une histoire glorieuse dont nous sommes les héritiers, tant il est vrai "qu'il y a un pacte multiséculaire entre la grandeur de la France et la Liberté du monde"…

 
 
La semaine de Georges-Marc BENAMOU - Nice-Matin du 29janvier 2006.
Retrait honteux
Mardi. -Jean-Louis Debré a de l'estomac. Ce doit être de famille. Son père n'a-t-il pas été le plus ardent, et le plus extrémiste, des défenseurs de l' Algérie française; avant d'être le Premier ministre -certes déchiré - de l'Independance algérienne façon gaulliste ? Le président de l'Assemblée nationale, et premier hussard de la Chiraquie, vient donc de proposer au président de la République, qui a bien sûr accepté, l'annulation de cet amendement perturbateur sur les « aspects positifs de la présence française », par une voie byzantine. Il a de l'estomac en effet car il l'a vu passer et repasser devant lui, cet article et cet amendement. Et comme tous
les autres, les UMp, les socialistes, les UDF, il n'y avait jamais rien trouvé à redire. Parodie de démocratie... Une fois de plus, la France va être la Grande Muette
sur cette question coloniale, et notamment algérienne. C'est une vieille habitude. Ne rien dire, ne rien avouer, ne jamais affronter. Surtout pas la vérité ou les vérités. Le « mensonge français », dont je parlais dans un livre, a commencé en 1954 et se poursuit en 2006. En 1954 déjà, et durant un demi-siècle, la France officielle refusera de parler de « guerre d'Algérie » mais elle emploiera obstinément le vocable rassurant d'« événements d'Algérie », quand elle ne , parlera pas tout bonnement de « maintien de l'ordre ». La France officielle, celle de gauche, comme celle de droite s'est etendue sur le mensonge français. Sur la question algérienne
au fond, elle a choisi d'écoutles amis de Sartre plutôt que le sceptique Camus. A présent tout ce refoulé de mensonges lui revient à la figure. Chaque fois que la France tente de parler de l'Algérie, une bombe mémorielle explose. On se souvient qu'il ya six ans une autre sinistre comédie avait été donnée. l'Assemblée nationale avait été incapable, après d'interminables débats, de se mettre d'accord sur la date officielle de la fin de la guerre d'Algérie. Du coup, elle botta en touche et choisit une date absurde pour ne fâcher personne: le 5 décembre. Comme tout aussi absurdement elle refuse aujourd'hui d'ouvrir le débat et d'affronter sa mémoire et d'envisager des vérités et des torts partagés. Elle préfère le retrait honteux.

Arlette Chabot, ou le rendez-vous citoyen
-Jeudi soir. -Un thème citoyen, dans l'air du temps, que l'équipe d'Ariette Chabot et Nathalie Saint-Cricq a su saisir, et mieux que d'autres: "L'identité française ». Un plateau admirablement composé, avec Roger Hanin à son meilleur, un François Baroin pugnace, un Max Gallo
lumineux, et une Elisabeth Badinter salutaire, au milieu duquel se perdait une militante grincheuse, censée incarner les "Indigènes de la République », une mouvance proche de Tarik Ramadan. Et un vrai débat, le temps de parler, de développer des idées, l'esprit du meilleur du « Mots croisés"selon Chabot soufflait sur cette émission. La télévision de service public telle qu'elle devrait être.
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE JEUDI 26 DECEMBRE 2006
POUR DEFENDRE LA DEMOCRATIE ET LA VERITE L’ASSOCIATION JEUNE PIED-NOIR LANCE UNE PETITION
AUPRES DE TOUS LES FRANÇAIS POUR DEMANDER LE MAINTIEN DANS SON INTEGRALITE DE LA LOI DU 23 FEVRIER
2005-158 EN FAVEUR DES FRANÇAIS RAPATRIES


Alors que la souveraineté nationale a confirmé par le vote des députés et des sénateurs la volonté des Français de reconnaître « en particulier le rôle positif de la colonisation », volonté confirmée par deux tiers des Français, selon le sondage CSA du Figaro du 2 décembre 2005, le Chef de l’Etat et le gouvernement ont préféré céder devant un groupe d’agitateurs professionnels composé d’intellectuels communistes anciens staliniens, d’historiens « militants » d’extrême gauche, d’élus socialistes ou du centre en mal d’électeurs, en décidant le « déclassement » de l’article 4 de la loi du 23 février en faveur des Français rapatriés.

Devant ce désaveu de la représentation parlementaire et de la majorité des Français, malgré les milliers de pétitions déjà présentées hier à 17 heures par notre association à Jean-Louis Debré, Président de l’Assemblée, Jeune Pied-Noir appelle tous les Français à soutenir leurs parlementaires en continuant de signer la pétition nationale pour le maintien de l’intégralité de la loi du 23 février 2005 et en s’associant à toutes les manifestations, notamment à celle du député Lionel LUCA le vendredi 3 février devant l’Hôtel de Ville de Saint-Laurent-du-Var, qui s’organisent en France pour le respect la démocratie et la défense de la vérité historique. Alors que la France va commémorer en 2006 la Francophonie, héritage positif direct de la colonisation, et que 2007 marquera le 45e anniversaire du dramatique exode des Français d’Algérie, le Chef de l’Etat et le gouvernement, par leur décision injuste, compromettent les chances d’un maintien au pouvoir de la majorité actuelle. En 2007, les 3 millions d’électeurs Français rapatriés d’Afrique du Nord et d’Outre-mer, et leur nombreux amis métropolitains, ne l’oublieront pas.

Ce n’est pas la colonisation française qu’il faut condamner, car elle appartient désormais à l’Histoire comme la colonisation romaine de la Gaule, mais bien les crimes d’une décolonisation ratée et ceux des régimes qui ont pris la succession de la France. C’est la situation humaine dramatique dans nos exdépartements d’Algérie et dans la plupart des ex-colonies qui pousse leurs populations à fuir vers la France et l’Europe. Ce n’est pas la colonisation qui est responsable de l’immigration massive et de la révolte des banlieues, mais c’est une décolonisation manquée et ceux qui entretiennent depuis 50 ans un discours violent et mensonger contre la France et son œuvre en Outre-mer pour justifier l’échec de leur idéologie qui a déjà fait plus de 200 millions de morts dans le monde. Aujourd’hui encore dans ce débat qui les concerne directement, les Français rapatriés d’Afrique du Nord et d’Outre-mer sont volontairement « oubliés » des chaînes publiques, comme ce soir dans l’émission d’Arlette Chabot « A
vous de juger » dont les seuls invités sont des opposants à la loi en faveur des Français rapatriés . La reconnaissance du rôle positif de la colonisation dépasse le clivage artificiel d’une France de droite et d’une France de gauche. Il s’agit d’un impérieux devoir de vérité et de mémoire. C’est ce qu’ont montré les longs débats sur la loi 2005-158 et la décision des députés et sénateurs vise à corriger une injustice devenue trop flagrante pour une majorité de Français. En appelant tous nos compatriotes à signer cettepétition nous demandons au Conseil Constitutionnel de respecter leur volonté et celle de la Nation représentée démocratiquement par le Parlement. La loi 2005-158 est définitivement votée. Elle s’impose
à tous les Français et doit être appliquée dans son intégralité. Le gouvernement dispose des décrets et circulaires d’application pour expliquer la décision du Parlement.

Contact presse - Bernard Coll : 06 80 21 78 54
JEUNE PIED-NOIR - BP 4 – 91570 BIEVRES
http://perso.wanadoo.fr/jeunepiednoir/jpn.wst - Courriel : jeunepiednoir@wanadoo.fr

 
LES CRÉTINS DE CANAL PLUS...

La chaîne de télé Canal + , depuis toujours, a prouvé son antipathie envers les PN ....Vendredi 27 janvier dans l'émission de Stéphane BERN "vendredi-pétantes" les bornes ont été dépassées en dernière partie par un sketch de Sébastien Thierry, diffusé en clair et à une heure de grande écoute, intitulé "chez maman" : nous avons été traités de "crétins" à plusieurs reprises... Nous ne comprenons pas ce genre d'humour, principalement en ces temps difficiles où une fois de plus, on dit n'importe quoi sur notre communauté et sur l'oeuvre accomplie par nos ancêtres dans notre paradis perdu... Plusieurs lettres de protestations ont été envoyées à la chaîne ainsi qu'au CSA. Qu'auraient fait les associations "bien pensantes" du pays... si au lieu d'insulter les PN, les acteurs de ce "sketch" s'en étaient pris aux communautées magrébines, juives, noires, ou gays...??

Mais on peut tout dire sur les PN sans risquer les foudres de la loi Gayssot ou celle du 23 février très contreversée, qui condamne les insultes envers les Harkis (uniquement)...

Si vous voulez manifester votre mécontentement voici l'URL du CSA. D'avance merci.. H.C.

http://www.csa.fr/outils/contact/contacteznous_formulaire.php

Canal +: 01.41.10.71.08 (téléphone de l'émission "chez maman" )

 
Quelques réactions:
 
I.G. Vannes, le 31 janvier 2006

56000 VANNES

Monsieur Jacques CHIRAC
Président de la République
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS

Objet : Présence française en Algérie
DEVOIR DE MEMOIRE

Monsieur le Président de la République,

L'actualité m'amène à vous écrire afin de vous manifester ma vive désapprobation suite aux propos tenus sur les français d'Algérie, et sur le rôle (non positif, bien évidemment) qu'ils auront pu y tenir...

Fille et petite fille de pieds-noirs qui a vu les siens tant souffrir… accueillis en métropole avec mépris, rejetés dès leur arrivée (déjà coupables !), je suis atterrée d'entendre dire aujourd'hui à la télévision française, notamment sur des chaînes publiques, qu'ils ont opprimé, martyrisé les pauvres "indigènes", colonisés par la force et traités en esclaves...

Le président algérien n'a-t-il pas comparé, lui-même, la présence française à l'occupation allemande ?... et son aspect positif " une cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme " !

Les propos sont graves !

Je suis triste - moi, française et si fière de l'être, issue d'une famille d'officiers de l'armée française, moi-même fonctionnaire au service de mon pays - triste de voir la manière dont on veut aujourd'hui refaire l'Histoire... pour ménager les susceptibilités politiques d'outre-rive et de quelques agités, sans doute ! La France, a, au moins, visiblement un rôle positif pour venir s'y faire soigner !…

Alors, sus aux pieds-noirs qui aiment pourtant tellement leur patrie, et qui ont pourtant subi, eux, de " négatif " !!!

Honte à Canal +, chaîne certes privée, qui compare ces pieds-noirs à des "crétins". Au nom de quelle liberté de ton, d'esprit ou d'expression a-t-on le droit de mépriser cette Communauté ?

Visiblement, il n'y a plus d'esprit que critique et polémique en France ….indépendance de la presse et des minorités agissantes, et dépendance des populations visées, sans défense, à la bêtise et à la couardise humaine !

Monsieur le Président de la République, mon grand-père maternel, Compagnon de la Libération, a tout quitté pour suivre le Général de Gaulle à Londres, et aujourd'hui, il doit se retourner, une fois encore, dans sa tombe !!!

Fier d'être français, il ne le serait plus vraiment, me semble-t-il, d'entendre dire tout cela !

Qui pour protéger ces exilés, et les harkis, de la "vindicte populaire" ? Faut-il trouver des boucs-émissaires pour déculpabiliser la Nation ? Ne vous appartient-il pas de ne pas laisser dire, ni faire, surtout sur des sujets aussi douloureux que celui-là ! Et d'accepter de donner une image de la France qui ne correspond pas à la réalité. Pourquoi nier l'évidence !

Les pieds-noirs ont, je crois, un droit de mémoire. L'Etat, quant à lui, un devoir vis-à-vis d'eux… On les avait, paraît-il, compris… En réalité, si longtemps après, toujours pas…

Je souhaite de tout coeur que la vérité soit rétablie sur ces français d'Algérie et sur leur souffrance à eux, dont personne ne parle, et qui n'a jamais intéressé quiconque. Leur retour en métropole a été un désastre…

Je sais de quoi je parle, ma famille n'a pas non plus réussi à être indemnisée des maigres biens dont elle disposait à Alger (les gros côlons !)… La valise ou le cercueil, et surtout pour des milliers de français repartir à zéro avec rien ! Combien ne sont pas morts de chagrin !

Un désastre donc, pour eux, tout le monde le sait, mais personne ne le reconnaît, et effectivement du négatif pour la population algérienne qui n'a jamais su - preuve en est - faire correctement fructifier ce pays après 43 ans d'indépendance !!!… C'est, sans doute, la raison pour laquelle la France apparaît encore comme un bel eldorado à intégrer… bien que toujours dénigré…

En conséquence, la présence " coloniale " française n'était pas si mauvaise que cela… non ?

Les pieds-noirs ont enfin besoin de reconnaissance et du soutien qui leur fait défaut depuis ce départ forcé. Les français doivent savoir, la France doit se souvenir de ce passé dont elle n'a absolument pas à rougir… Encore moins de ces pauvres gens qui ont déjà tant subi…et à qui on chercherait à infliger une blessure supplémentaire. Pour satisfaire qui ?

Serez-vous celui qui saura écouter leur douleur et reconnaître leur honneur au bénéfice des rancoeurs des soi-disant " exploités " d'autrefois ?…

L'avenir nous dira s'ils auront été abandonnés encore une fois...

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'assurance de ma très haute considération.


I. G.

Cher M. Bern

Je crois que vous avez fait une grosse bavure en racontant des idioties, pour amuser les téléspectateurs, sur le désarroi des rapatriés.C'est vrai que faire rire les gens en se renouvelant sans cesse n'est pas à la portée de n'importe qui.Cela a peut être fait rire quelques ignorants qui regardent vos émissions.Mais certainement pas les pieds noirs et les harkis qui ont du tout laisser pour rentrer en France dans des conditions déplorables.Sans parler les gens qui ont voulu croire qu'il était encore possible de vivre en Algérie après l'indépendance et qui ont péri dans d'horribles souffrances.

M. Bern ce n'est pas parce que des Français ont été trahis et abandonnés par leur propre pays que cela en fait des crétins. Les dirigeants de l'époque se sont comportés comme des salauds, tout comme d'ailleurs ceux qui aujourd'hui veulent l'ignorer ou l'oublier.Si 44 ans après vous n'entendez plus les Pieds Noirs, ce n'est pas parce qu'ils ont disparu, mais parce qu'ils se sont parfaitement bien adaptés et intégrés. Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les peuples et de tous les Français vivant en France.Ces crétins comme vous dites sont aujourd'hui dans tous les domaines dans tous les secteurs à la pointe des technologies et créateurs d'emplois. Seulement voilà ils sont discrets et vous êtes incapable de les reconnaître et de les apprécier.

PDG de plusieurs sociétés, créateur de plusieurs centaines d'emplois, aujourd'hui à la retraite, je n'accepte pas que vous me traitez de crétin.Je vous demande donc des excuses publiques et télévisées pour tous les gens que vous avez offensés.


Thomas Gisbert

 


Je vous écris afin de vous faire part de mon indignation, en tant que fille de pieds-noirs en entendant dire que les miens sont des "crétins" comme dit dans votre émission "chez maman". L'actualité en France, la liberté de ton et d'esprit des médias (il n'y en a pas toujours visiblement) n'autorise pas à dire n'importe quoi. Les pieds-noirs ont beaucoup soufferts. Depuis la guerre, ils sont méprisés, ironisés, montrés du doigt, abandonnés à la vindicte populaire... Qui pour donner une image positive d'une population qui n'aura pas "asservi" les petits indigènes comme on l'entend dire partout, mais qui aura contribué à ce qu'une population locale vive correctement, sur le même pied d'égalité ? Qu'est devenu ce pays depuis 1962 et le départ des pieds-noirs ?... Qu'on-t-il fait de ce pays ces opprimés de la colonisation ?... Pays délaissé par une population qui n'a qu'un seul souhait : venir s'installer en France et quitter l'Algérie qui ne sait pas se construire un avenir ? C'est encore la faute des crétins de pieds-noirs ? C'est donc que la présence française n'était pas si mal que cela... non ?
Pourquoi acceptez-vous, de laisser dire des choses pareilles... Les crétins ne sont pas ceux que l'on croit, ça s'est vu !


Isabelle Gouesin

 
Après les humiliations subies depuis 43 ans voici venir une nouvelle période d'insultes"racistes" envers notre communauté.En effet sur Canl+ le vendredi 27 courant à une heure de grande écoute (en clair à 20h30)) dans l'émission de Stéphane Bern, les Pieds-Noirs ont étaient traités de "crétins". Nous en avons mare!Trop c'est trop! Monsieur le président du CSA allez-vous enfin sévir? Les noirs, les musulmans, les sémites, les homos, les gros, les maigres, tout le monde est protégé, sauf nous! Sommes nous condamnés à vie à n'être que des pestiférés? Nos enfants et petits-enfants vont-ils continuer à entendre leur parents et grands-parents se faire insulter sur toutes les chaines de TV et de radios pendant longtemps? Il faut que cela cesse et que la France entière sache que de telles insultes ne soient plus permis! La coupe est pleine!

J.Claude Lahiner Cannes.

 
tous les crétins ne sont pas devant le petit écran.
Certains grands crétins sont souvent derrière.
Un peu de décence, Mr Bern, les parents et grands parents de ces crétins, eux mmes crétins d'ailleurs, vous savez, ils se reproduisent entre eux comme les gens de la TV, sont venus en France en 14/18 et 39/45, pour que les votres vivrent libres !
Que dire des 3000 crétins assassinés en une journée à Oran en 62, alors que l'armée française avait reçu l'ordre de rester dans ses cantonnements.?
Que dire de ces crétins de Harkis, dont le seul défaut est d'avoir cru les promesses mensongères de nos politicards de l'époque ?
Bienvenue au club des crétins monsieur, nous en avons trouvé un plus crétin que nous et c'est vous.

J.Souday un crétin de 42.

 
Monsieur le président,
Dans une séquence intitulée Chez Maman, un des personnages a cru pouvoir dire et répéter que les Pieds Noirs étaient des crétins. Etant donné le climat d'hostilité dans lequel nous vivons depuis plus de 40 ans, ce genre d'insulte n'est pas tolérable. Et surtout il est inutile de prétendre qu'il s'agissait d'humour. Le jour où dans la même émission, on dira que les Noirs, les Juifs ou les Arabes sont des crétins, alors nous pourrons peut-être essayer de faire un effort pour comprendre la finesse de cet humour. Pour le moment, nous vous demandons d'agir en tant que Président d'une autorité qui est censée veiller au respect des libertés et de l'identité de chacun, afin que les auteurs de ces insultes nous présentent des excuses, ne serait-ce qu'au nom de nos parents et grands-parents qui sont venus délivrer ce pays de l'occupation étrangère, souvent au prix de leur vie et sans lesquels ils ne pourraient peut-être pas se permettre ce genre d'imbécillité aujourd'hui.
Je vous prie d'agréer, monsieur le Président, l'expression de mes salutations distinguées.

Josseline Revel-Mouroz - Nice

 
Monsieur le Président du CSA,

Depuis bientôt quarante cinq ans que les Pieds-Noirs ont été contraints de revenir en France après le lâche abandon de de Gaulle, ma communauté n'arrête pas de subir de la part de toutes les chaînes de la télévisions françaises les pires insultes.
Insultes faites à nos morts que nous avons laissés en Algérie dont tous ceux victimes de 8 années d'assassinats du FLN
Insultes faites à nos grands-parents et parents morts pour défendre la France en 14, en 45, en Indochine
Insultes faites à notre mémoire avec les feuilletons, films et émissions diffusées aux heures de grande écoute, par des caricatures horripilantes et vexantes
Insultes faites à la Vérité Historique en n'invitant jamais les vrais représentants de notre communauté dans vos émissions truquées
Insultes faites à notre dignité quand vous oubliez que nous avons été traités comme des pestiférés lorsque nous avons mis le pied sur cette terre en 62 ( nous étions comptabilisés en nombre de tonneaux, et répartis au hasard sur le territoire avec le plus grand mépris voire cynisme)
Insultes faites à tous les Pieds-Noirs qui se sont suicidés pour avoir perdu leurs outils de travail
Insultes faites aux Millions de Français, Espagnols, Maltais, Italiens qui ont construit des pays neufs pour la France sous les ordres de vos parents
Insultes faites à mes parents qui m'ont élevé dans l'amour de la France
Insultes faites à notre honneur en nous laissant traiter de crétins,
Et, Insultes faites par les dirigeants de l'Ecole publique qui ne voulaient pas de nous dans leurs établissements soit comme élèves soit comme professeurs
Et, Insultes faites par l'administration qui refuse toujours de mentionner France sur nos pièces d'identité
Suis-je responsable de l'endroit où je suis né, endroit qui était Français avant certains départements de France métropolitaine.
Demain, mes enfants, mes petits enfants, se demanderont si je ne suis pas un criminel par le seul fait d'être né "LA-BAS", et qu'aurai-je pour me défendre? Ma bonne foi ?
Ils n'auront comme référence que ce que vous avez laissé dire pendant des décennies.

Alors, monsieur, le président du CSA, faîtes en sorte que vos journalistes soient enfin honnêtes et moins méprisants à notre égard

Meilleures salutations
Jean-Pierre Ferrer
06700 St-Laurent-du-Var
 
Geneviève de Ternant ne perd pas son humour et rappelle le mot de Michel AUDIARD: "Se faire traiter d'imbécile par un crétin et un plaisir d"honnête homme!"
 
A VOUS DE JUGER ( France2 du 26 janvier 2006)

J'ai suivi avec un immense intérêt l'émission présentée par Arlette Chabot jeudi 26 janvier 2006. Les antécédents politiques et les engagements des personnalités invitées faisaient craindre le pire. Quelle ne fut pas ma surprise en entendant Roger Hanin, animé d'une belle fureur patriotique, fulminer contre la perte des valeurs familiales et nationales : Banco ! Madame Elisabeth Badinter dont le beau visage serein s'animait, exprimait avec des mots choisis une pensée claire respectueuse de la nation française : Banco !
Max Gallo enfourchait avec talent le cheval blanc de la France étemelle et refusait qu'elle seule soit mise en accusation alors que le monde entier fut esclavagiste et colonisateur : Banco !
Nous n'avons jamais dit autre chose. Sans doute faut-il rappeler que si nos associations ont du faire appel au législateur c'est faute d'avoir été entendues de ceux qui font l'opinion. Depuis quarante ans et plus, des historiens ont écouté ceux qui avaient vécu notre drame et, soit ils n'en ont rien dit, soit ils ont été exclus, étouffés ; leurs travaux n'ont jamais fait l'objet de comptes-rendus dans les média qui, au contraire se sont plues à mettre en vedette les historiens du bord opposé. Parmi l'immense production de livres publiés le plus souvent à tirage confidentiel, faute de moyens, il y a des ouvrages sans valeur littéraire et d'autres sont excellents, tous hurlent des témoignages poignants, mais qui le sait?
On n'invite autour des tables que les mêmes personnes qui n'ont rien de plus à dire que ce qu'elles ont répété depuis quarante ans. Il leur suffit de rabâcher pour passer pour spécialistes autoproclamés.
Oui, depuis quarante ans les associations de rapatriés et de harkis demandent une commission d'historiens honnêtes, sans préjugés, ne tenant compte que des faits avérés et non des phantasmes " anti colonialistes " et l'examen des archives en France, en Algérie, mais aussi dans les pays qui ont aidé la rébellion F.L.N. : Allemagne, Angleterre, Espagne (mais oui), Etats-Unis, bloc de l'est... Ces archives sont certainement accessibles au bout de tant d'années. Une volonté politique forte aurait depuis longtemps fait toute la lumière et permis aux plaies de cicatriser. Cela nous fut toujours refusé. C'est donc contraints par les événements et pressés par le temps (bientôt nous serons tous morts) que la voie législative fut demandée.
Pour être vraiment honnête, je dois avouer que je ne croyais guère que cette loi passerait. Voici que, divine surprise, les députés la votent, le Sénat la vote et Chirac pique sa crise ! J'ai écouté les réflexions des mes amis de gauche : Ils sont outrés que l'on puisse dire que leurs représentants ont voté cette loi " par inadvertance ", et plus d'un a juré de ne plus jamais " élire un de ces guignols ! "
J'ai écouté mes amis de droite et les parlementaires de ma région : Ils sont furieux du tour de passe-passe imaginé par Chirac pour mettre le parlement sur la touche : Quelle baffe !
Oh ! bien sûr, notre a
stre élyséen déclinant n'a plus rien à perdre : se rend-t-il compte que ce traité d'amitié avec Bouteflika dont il veut faire la marque ultime de son passage ne sera pas une étoile à son front mais une tache indélébile ; car ce n'est pas avec l'Algérie que ce traité sera signé mais avec un chef terroriste sous le règne duquel l'Algérie a saigné et saigne encore, cette Algérie que j'aime du plus profond de mes tripes. Cette Algérie a qui la France a appris à la mépriser, cette Algérie capable du meilleur et du pire et que l'on conduit inexorablement vers le pire...

Mais revenons à l'émission d'hier soir : On a déroulé des chapelets de commisération sur l'horreur absolue de la colonisation dont on devrait
seulement dire qu'elle fut un moment de l'histoire avec ses ombres et ses lumières. Point ! Rien à dire de la ravissante harpie qui se dit " indigène de la République ". Elle était dans son rôle de haine ; ça ne fait pas avancer le shmilbik. On entendit un monsieur nommé Stéphane Pocrain, jeune, élégant, oserais-je dire qu'il était noir et vert, enfin noir de peau et vert de coloration politique (j'espère que je ne tombe pas sous la férule de la loi Gayssot, ou sinon je vous le chante en rap...) bref, ce monsieur fît une réflexion à laquelle nul n'a répondu : II a dit qu'on lui oppose toujours, pour affirmer le rôle positif de la colonisation le fait que le colonisateur a construit des hôpitaux, des routes etc... et il a ajouté qu'on ne pouvait pas savoir si les autochtones n'auraient pas eux-mêmes construit ces routes, hôpitaux etc... Eh, Diantre ! Que ne l'ont-ils fait ? En sept siècles, ils en
avaient le temps, ce me semble ! Entre le XI° siècle qui vit l'Islam s'implanter au Maghreb et islamiser les indigènes avec une persuasion musclée, et le XVIII° siècle où les colonisations africaines commencèrent, rien, en effet, ne les empêchait de construire un pays : Le fait est qu'ils ne l'ont pas fait, et qu'ils ont achevé de détruire ce qui restait des civilisations romaine et byzantine, sans rien mettre à la place. La seule ruine arabe trouvée en 1830 est la tour de Mansourah, non loin de Tlemcen. Toutes les autres villes et bourgades ne contenaient pas une œuvre architecturale comparable à celles du Maroc. Mais personne ne le lui a dit : Dommage.

Enfin la revendication des descendants d'esclaves aurait, peut-être, intérêt à être affinée. Bien sûr l'esclavage est un crime et la France l'avait déjà condamné... sous Louis XVI. Napoléon a eu le tort de céder aux beaux yeux de Joséphine ce qui n'exonère pas les roitelets africains et les barbaresques qui pratiquaient la chasse aux esclaves noirs et blancs.

Monsieur Césaire est un bon poète, quoique sa notoriété vienne surtout du fait qu'il est noir car la poésie n'a pas beaucoup droit de cité dans nos journaux et nos média. On ne connaît pas Roland Le Cordier, André Pourtier, Graziella Hansotte (je ne cite que des morts) à l'immense talent. On connaît à peine
Aragon, parcequ'il était communiste et Marie Noël parce qu'elle était une paysanne et nullement pour leur œuvre poétique magnifique.
Quant à Monsieur Césaire, il ne serait pas de ce monde si ses ancêtres, au lieu d être expédies vers l'ouest avaient été acheminés vers l'est, Moyen-Orient et Maghreb parce que les potentats du coin castraient leurs esclaves ce qui évite aux dirigeants actuels de ces pays d'entendre récriminer des descendants. Ça n' exonère rien ni personne :; C'est de l'Histoire.

Il eut bien d'autres propos, de bon sens ou outranciers, c'est la loi du genre et Madame Chabot eu bien du mérite, à certains moments, à empêcher les participants de parler tous en même temps, en sorte qu'on ne comprenait rien.

II a fallu du courage au jeune ministre Baroin qui ne fit pas le poids et à Philippe de Vilher, jetés dans la fosse aux lions. Et on sourira de la prudence d'Alain Duhamel dont les questions furent ciblées avec des ruses de chattemite.

Ce débat a-t-il fait avancer les choses ? A-t-il servi à faire réfléchir? Ou continuera-t-on a pédaler dans la semoule ?

Tout à fait à la fin, Roger Hanin oh! combien paradoxal unique représentant des Français d 'Algérie qu'il contribua puissamment à jeter à la mer, Roger Hanin donc, prononça les mots que chacun avait soigneusement évités : il s'agit d'un problème de religion, dit-il à peu prés..." Silence. Circulez, y' a rien à voir" Pauvre homme, il m'a fait de la peine.

Geneviève de Temant
27 janvier 2006

 
 
Saint-Laurent-du-Var le 27 Janvier 2006

Monsieur le Président de la République,

Je me suis levé ce matin en me demandant si j'étais toujours Français.

Il est vrai que mes arrières grands-parents n'étaient pas français ni par le sang ni par le sol. Ils ont fait, eux, la démarche volontaire de le devenir, et, avec quel amour !
C'est avec le même amour qu'ils sont partis sur les fronts des Dardanelles, ou en Allemagne et qu'ils ont débarqué en Provence avec uniquement trois couleurs au fond de leurs cœurs. Oui, trois couleurs, Monsieur le Président, le Bleu, le Blanc et le Rouge. Les mêmes couleurs qui flottent au-dessus de l'Elysée. Et, mes aïeux sont aussi morts pour la France.

Ces mêmes aïeux, de leur vivant, ne se demandaient pas s'ils étaient Français, ni si ce qu'ils construisaient dans les mêmes colonies que vos ancêtres et prédécesseurs ont créées, étaient bien ou mal. Ils travaillaient.
Oh, vous savez, un de mes grands-pères était maréchal-ferrant, l'autre ferblantier. Ils étaient nés dans le département Français d'Alger qui était Français avant la Savoie ou le Comté de Nice, Monsieur le Président. Ils ont créé la France à leur échelle.

Nous avions toujours cet amour incommensurable pour notre pays, le même pays que vous, Monsieur le Président. Cet amour, mes parents me l'ont transmis. Ils m'ont aussi appris à aimer l'Histoire de France avec ses grands moments et les moins glorieux. Nous l'aimions sans nous poser de question. C'était, c'est l'Histoire de notre Pays. La votre, la mienne. Nous la respections, nous la respectons.

Et, en 1962, nos parents ont du quitter à jamais le pays qu'ils avaient chéri et construit, et que votre père spirituel a bradé. Comme nous pensions toujours être français, je mets volontairement une minuscule, Monsieur le Président, nous avons pris le premier bateau, le premier avion disponible pour débarquer avec nos maigres biens sur cette autre rive de la terre de France, que nombreux ne connaîssaient que parce les mots " République Française " étaient mentionnés sur leurs papiers d'identité et qu'ils avaient cependant toujours rêvé de connaître, mais dans des circonstances plus agréables.
Nous pensions être accueillis à bras ouverts. Mais, nous avons été fouillés, contrôlés, parqués, dispersés aux quatre coins de France, au mépris le plus absolu de notre dignité. Le Regroupement Familial n'était pas pour nous, nous n'avons pas eu de soutien psychologique malgré le drame que nous vivions. Nous avons perdu des parents, des amis avec qui nous avions grandi. Nos bagages étaient soit trempés dans le port de Marseille soit lâchés de la grue qui les soulevait et s'éclataient sur le quai. Nous sommes nous plaint ? Avons-nous incendié des voitures, brisé des vitrines, fait exploser des perceptions ou des préfectures ?

Et, bien que le Président De Gaulle, conseillé par M. Debré (tiens, tiens..) voulut nous expédier en Amérique du Sud ou nous renvoyer chez nous - mais où était-ce chez nous ?-, puisque nous étions en France, notre pays, nous sommes cependant restés ici et nous sommes battus, nous avons travaillé, pour nous reconstruire, pour retrouver notre dignité. Pour prouver que la France pouvait être toujours fière de nous.

Et, cependant cette dignité est bafouée régulièrement. Nous devons toujours prouver que nous sommes Français, nous devons supplier de voir écrire " France " sur nos documents d'identité.
Et chaque mois qui passe nous montre que cette France que nous aimions tant pour son courage, pour son œuvre civilisatrice, n'en déplaise aux falsificateurs de l'Histoire, baisse la tête, courbe l'échine sous les assauts permanents de gens qui haïssent le pays dans lequel ils vivent et qui, malgré tout, les arrose d'aides, de subventions, les soigne gratuitement, leur donne l'éducation, leur ouvre, sans effort et sans examen, les portes des grandes écoles. Faut-il haïr autant la France pour en être récompensé, je vous le demande, Monsieur le Président de la République ? Faut-il autant haïr la France ou avoir une si piètre interprétation de son Histoire, de notre Histoire, pour être considéré comme un bon Français ?

En chargeant le Conseil Constitutionnel d'étudier la suppression de la loi de Février 2005 qui reconnaît ce que mes aïeux et les vôtres ont bâti pour la France, vous venez de donner raison à tous ceux n'aiment pas la France et son Histoire. Toute notre Histoire sera rapidement sacrifiée à l'autel d'une pensée unique mensongère. Cette pensée dont on nous infecte l'esprit depuis des décennies, de la Maternelle jusqu'aux Ecoles formant les élites de notre pays. Cette version de l'Histoire qui fait de mes ancêtres, mes parents, et moi-même de coupables assassins. Et demain, mes enfants ou petits-enfants me jugeront comme tel et me condamneront ou me dénonceront.

Aussi, je vous le demande, Monsieur le Président :
" Pourrai-je donc me lever demain encore et me dire si je mérite d'être toujours Français - avec une majuscule, cette fois- ou si je suis aussi une victime de la Colonisation ?"

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire intégralement mon courrier empli de tristesse, et vous prie de croire, Monsieur Le Président de la République, en l'expression de ma très haute considération.

Jean-Pierre Ferrer
376 Corniche d'Agrimont
06700 Saint-Laurent-du-Var


 
 

Cercle algérianiste national
Fédération des Cercles algérianistes
le 26 janvier 2006


COMMUNIQUE DE PRESSE
Colonisation :
En exigeant l’abrogation de l’article 4, le président de la République bafoue les droits du parlement et marque une nouvelle étape d’une repentance qui n’ose pas dire son nom. En exigeant du Conseil constitutionnel l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés, le président de la République, Jacques Chirac, vient de bafouer les droits du parlement qui s’était exprimé à une large majorité sur cette question et affiche du même coup son mépris pour les rapatriés qui se voient sacrifiés sur l’autel de la pensée unique.

Alors même que plus de 60 % des Français ont, à plusieurs reprises, confirmé, par sondage, qu’ils étaient attachés à ce que les aspects positifs
de la colonisation ne soient pas niés dans les manuels scolaires, Jacques Chirac a préféré faire droit à la pression de la rue et des groupes
communautaristes extrémistes dont certains même réclament l’abrogation de toute la loi.

En ne touchant qu’à la seule loi du 23 février 2005 et en épargnant les autres lois mémorielles, Jacques Chirac applique donc aux rapatriés un
traitement d’exception, passage sans doute obligé pour répondre aux injonctions du président algérien Bouteflika qui en avait fait sa condition pour signer le traité d’amitié franco-algérien. Le Cercle algérianiste ne peut que condamner cette nouvelle étape d’une repentance qui n’ose pas dire son nom et appelle en conséquence l’ensemble de la communauté rapatriée mais aussi les très nombreux Français qui ne supportent plus l’attitude d’autoflagellation permanente du président de la République à exercer le moment venu leur devoir de mémoire.

Thierry Rolando
Président national du Cercle algérianiste

 
 
Monsieur le président,

Dans Charlie Hebdo, en date du 11 janvier 2006, Siné a écrit : "La mission dirigée par Jean-Louis Debré sur le "rôle positif" ou non de la colonisation va interroger des Pieds-Noirs et des Harkis pour connaître leurs sentiments à ce sujet. C'est un peu comme si, pour écrire l'histoire de l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, on allait demander leur avis à d'anciens collabos."
Il s'agit non seulement d'une insulte inadmissible, mais de propos diffamatoires caractérisés. L'Algérie ayant été un département français jusqu'en 1962, il n'y a jamais eu d'amée d'occupation. Au contraire, Alger était "la capitale de la France en guerre" et la mobilisation des Pieds-Noirs a été largement plus grande, proportionnellement, que dans le reste des départements français.
Sachant que vous avez toujours été d'une extrême vigilance concernant les propos diffamatoires envers les personnes, les ethnies et les communautés vivant en France, je vous serais extrêmement obligée de me faire savoir si, au nom des Pieds-Noirs et des Harkis dont les parents et grands-parents sont morts pour la France, vous comptez engager des poursuites à l'encontre de ce journaliste qui, de toute évidence, a largement dépassé les limites autorisées par son statut de "collaborateur" à un journal satirique et qui a déjà été condamné pour des faits similaires.
Avec mes remerciements anticipés, e vous prie dgréer, monsieur le Président, l'expresion de mes salutations distinguées.
Josseline Revel-Mouroz
Centre d'Etudes Pied-Noir
Nice

 
 
Cercle algérianiste national
Fédération des Cercles algérianistes
Le 20 janvier 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE



Débat sur la colonisation:

Le président du Cercle algérianiste, Thierry Rolando, a remis au président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, une pétition d’historiens appelant à un enseignement non idéologique et équilibré de l’histoire de la présence française en Algérie Le président national du Cercle algérianiste, Thierry Rolando, a été reçu par M. Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, le 18 janvier dernier dans le cadre des consultations sur l’article 4 de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés.

À cette occasion, Thierry Rolando a remis à Jean-Louis Debré, une pétition intitulée « Histoire quel enseignement pour quelle neutralité ? » signée par plus de 180 historiens, journalistes, universitaires, spécialistes de l’Algérie appelant à un enseignement équilibré de l’histoire de la présence française en Algérie.
Le Cercle algérianiste a rappelé au président de l’Assemblée nationale les craintes de la communauté pied-noire et harkie sur les conséquences d’une histoire militante qui aurait pour objectif de conduire à la repentance unilatérale de la France. Il a insisté sur le fait que la loi ne pouvait pas être réécrite sous la pression de groupes communautaristes extrêmistes en lui rappelant, tel qu’en témoigne un récent sondage CSA le Figaro, qu’une large partie de l’opinion souhaitait que les aspects positifs de la présence française en Algérie ne soient pas niés par ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, militent pour la neutralité de l’enseignement.

Le Cercle algérianiste
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord

 
Assemblée Nationale


Colonisation: le Cercle algérianiste pour un enseignement "équilibré"
PARIS, 20 jan 2006 (AFP) - 17h15 heure de Paris - Le Cercle algérianiste, qui défend la communauté pied-noire et harkie, publie vendredi une pétition signée par 180 enseignants ou journalistes appelant à "un enseignement non-idéologique et équilibré de l'histoire de la présence française en Algérie".

La pétition a été remise mercredi par le président du Cercle, Thierry Rolando, au président de l'Assemblée Nationale, Jean-Louis Debré, dans le cadre des consultations sur l'article 4 de la loi du 23 février sur le "rôle positif" de la colonisation française.

Cet article de la loi "portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés" a fait naître la polémique en demandant que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord".

Jean-Louis Debré, à qui le président Jacques Chirac a confié la mission d'apaiser la polémique, devrait présenter prochainement des propositions.

Dans leur pétition, les signataires, parmi lesquels le professeur Jean-François Mattei et le journaliste Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, dénoncent ceux qui "s'évertuent à démontrer partout et toujours la culpabilité de la France". "Le refus d'évoquer l'oeuvre positive de la France en Algérie, écrivent-ils, ne vient pas de l'absence de preuves (...) mais de ce qu'elle contrarie le dogme qui condamne la colonisation".

"Aujourd'hui encore plus qu'hier, ajoute la pétition, l'exigence de vérité historique s'efface devant la prédication".

 

 
 
IN MEMORIAM

Le colonel Château-Jobert est décédé jeudi 29 décembre 2005 à l'âge de 93 ans.Homme de grand courage, il fut une des grandes figures des parachutistes de la France libre et De gaulle le fit compagnon de la Libération en mai 1945. Parmi ses pairs, il fut l'un des rares assez lucides pour s'attacher à l'honneur de la parole donnée à la France et non à l'homme du 18 juin 40 et du 13 mai 58 qui trahit tous ses engagements.
Il rallia le putsch militaire d'Alger en avril 1961 et, après son échec, devint un des responsables de l'O.A.S. et s'opposa avec le même courage et la même détermination au terrorisme du F.L.N. et à la politique d'abandon de De Gaulle, persuadé, avec raison, que l'indépendance de l'Algérie, telle qu'elle était programmée, s'accompagnerait du massacre des populations européennes et indigènes pro-françaises ou à leur exode, et à la mise sous
tutelle de la politique énergétique pétrolière de la France, ce qui arriva.

Commandeur de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de Guerre 39/45 avec onze citations et de la Distinguished Service Order britannique, il fut condamné par contumace à la peine de mort par les tribunaux d'exceptions de De Gaulle en 1962, puis amnistié en juin 1968, en relation avec les " événements " qui ébranlèrent la France et son chef. Théoricien de la lutte anti-guérilla, il était l'auteur de deux ouvrages : " Doctrine d'action
contre-révolutionnaire " et " Confrontation révolution/contre révolution. "

Salut au guerrier, à l'homme de courage et de foi, que son âme repose en paix.

Geneviève de Ternant
30 décembre 2005
 
Pierre, Yvon, Alexandre, Jean Château-Jobert est né à Morlaix (« S'ils te mordent, mords-les ! »), le 3 février 1912. Son père tué au front en 1915,
pupille de la nation, il fait ses études à Morlaix, au collège Stanislas à Paris et au collège Saint Charles de Saint-Brieuc où deux pleurésies
successives l'empêchent de préparer l'Ecole Navale. Après son service militaire qu'il effectue en 1934-35, il reste dans l'armée et suit, comme
sous-lieutenant, les cours de l'Ecole d'Application de l'Artillerie à Fontainebleau. Affecté au 154ème régiment d'artillerie, il suit les cours de
l'école d'observateurs en avion de Dinan. Blessé durant la campagne de France, il rejoint l'Angleterre et s'engage dans les Forces Françaises
Libres, à Londres, le 1er juillet 1940, sous le nom de Conan. Lieutenant à la 13ème Demi-Brigade de Légion Etrangère (DBLE), il se bat en Erythrée, en Syrie et en Libye où il est blessé en février 1942. Le 7 novembre 1942, capitaine, il prend le commandement du 3ème Bataillon d'Infanterie de l'Air (SAS) qui devient, en juillet 1944, le 3ème Régiment de Chasseurs Parachutistes (RCP). Le 3ème RCP opère sur les arrières de l'ennemi, par petites unités, dans des régions non encore libérées du territoire métropolitain, du Poitou à la Bourgogne. Chef de bataillon en décembre 1944, il transmet le commandement du régiment au lieutenant-colonel de Bollardière.


Il crée, par la suite, le Centre Ecole de Parachutisme Militaire, basé à Lannion, puis à Pau-Idron. Adjoint du colonel de Bollardière, puis
commandant de la Demi-Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes SAS, il est engagé à la fin de 1947 et en 1948, au Cambodge, en Cochinchine et en Annam. Après un séjour à Vannes-Meucon où il commande en second la 1ère DBCCP auprès du colonel Gilles, il retourne en Indochine en 1950, comme lieutenant-colonel, à la tête de la 2ème DBCCP, pour se battre au Tonkin et en Cochinchine jusqu'en avril 1952.

Après un passage en métropole, il est affecté à l'état-major des Forces terrestres, maritimes et aériennes à Alger de 1953 à 1955, puis, en novembre
1955, au commandement du 2ème Régiment de Parachutistes Coloniaux (RPC), devenu peu après le 2ème RPIMa, à Constantine. Colonel, lors de l'affaire de Suez, le 5 novembre 1956, il est parachuté au sud de Port-Saïd à la tête d'une partie de son régiment renforcée de commandos du 11ème Choc et y atteint tous ses objectifs jusqu'à l'ordre du cessez-le-feu. En 1957, il commande à Bayonne la Brigade de Parachutistes Coloniaux où il succède au général Gracieux. Dans les semaines qui suivent le 13 mai 1958, il y est en liaison avec des délégués d'Alger, tel le commandant Vitasse. En 1959-60, il est auditeur à l'IHEDN et suit les cours du CHEM (Centre des Hautes Etudes Militaires). Affecté au Niger en février 1961, il se solidarise avec les officiers qui, le 22 avril 1961, autour du général Challe, ont saisi le commandement à Alger, ce qui lui vaut plusieurs mois d'arrêts de forteresse.

Le 13 janvier 1962, alors qu'il est affecté à l'état-major de l'amiral préfet maritime de Cherbourg, il rejoint clandestinement l'Algérie et se met aux ordres du général Salan, chef de l'OAS. En charge du Constantinois, il y retrouve le lieutenant Michel Alibert et y noue, en vue de leur ralliement,
de nombreux contacts avec des officiers supérieurs et subalternes des régiments qui y sont stationnés, 13ème Dragons, 6ème Cuirassiers et 2ème REC (Le général Multrier, commandant de la zone Est Constantinois dira : « l'OAS progresse vite dans le Constantinois quand Château-Jobert en prend la tête »). Désapprouvant les « Accords Susini -Mostefaï », il quitte l'Algérie le 30 juin 1962 à bord d'un cargo qui le ramène en métropole. Clandestin, en France et en Espagne, il continue son combat; en 1965, il est condamné à mort par contumace. Il réapparaît à Morlaix le 3 novembre 1968, après la première amnistie de juin 1968. Il poursuit son action aux plans politique, social et spirituel en publiant plusieurs ouvrages d'analyse et de réflexion.

Le 16 mai 2001, le PC du 2ème Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine à l'île de la Réunion, héritier direct du 2ème RPC, , est baptisé « PC
Lieutenant-colonel Château-Jobert ».

Pierre Château-Jobert est commandeur de la Légion d'Honneur et Compagnon de la Libération. Il est titulaire de la croix de guerre 1939-45 avec 11
citations et de la croix du Distinguished Service Order (D.S.O.).

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : -Manifeste Politique et social, Editions du Fuseau (1964) -La confrontation Révolution-Contrerévolution, Diffusion de la Pensée Française (1975) -Feux et lumières sur ma trace - Faits de Guerre et de Paix, Presses de la Cité (1978) -La voix du pays réel, Nouvelles Editions Latines (1981) -Doctrine d'action contrerévolutionnaire, Editions de Chiré (1986) -SCOR, SOS contre la révolution (1987)

Le 7 avril 1952, alors que Château-Jobert va quitter l'Indochine, à la fin de son deuxième séjour, le général Salan, commandant en chef des forces en Extrême-Orient préside la cérémonie d'adieux, ce qui le touche beaucoup. Dans les premiers jours de 1957, le colonel Château-Jobert, de retour en Algérie après l'affaire de Suez, vient se présenter au général Salan, commandant supérieur interarmes. Il lui fait part de sa déception de ne pas
avoir reçu l'ordre de pousser ses parachutistes, au-delà de Port-Saïd et de Port-Fouad, jusqu'au Caire et à Suez. A la fin de janvier 1962, à son arrivée à Alger, Pierre Château-Jobert est reçu par le général Salan qui lui confie le commandement de l'OAS du Constantinois qui manque chroniquement de cadres supérieurs. Cette nomination est officialisée par une note de service du général Salan diffusée largement en Algérie.

Crédit: J.Pierre Rondeau et site "les amis de Raoul Salan". http://www.salan.asso.fr/
 
 
PARIS MATCH RECIDIVE !


L’hebdomadaire Paris Match avait publié il y a peu une interview de Dalil Boubekeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, dont les termes, insultants pour les Français d’Algérie, ont été formellement démentis par lui, sans que la revue ait ressenti le besoin de démentir. Les déclarations antérieures de M.Boubekeur à diverses occasions montrent bien pourtant que sa bonne foi avait été abusée. Ce malentendu entre le Recteur et nous même a été heureusement levé par un entretien personnel...mais le journaliste n’a pas fait repentance !

Et voici que, dans un numéro récent, Paris Match récidive :la rédaction fait commenter les photographies d’Arthus Bertrand sur l’Algérie par huit personnalités plus ou moins connues, mais ayant vécu là bas ou en étant originaires . Fort bien... Mais la première remarque qui s’impose est que, sur ces huit interviewes, une seule est donnée par un Français d’Algérie ; encore s’agit il de Guy Bedos, unanimement vomi par sa communauté d’origine, qu’il a constamment reniée en termes insultants. Par « Français d’Algérie » nous retenons la distinction expresse de Roger Hanin qui s’en démarque sans équivoque...En somme, ceux qui ont fait ce pays sont les seuls à ne pas pouvoir s’exprimer sur lui !

On peut lire JC Brialy, fils de militaire provisoirement en garnison à Bône, déclarant que les « grands propriétaires terriens » ( on sent que le mot lui remplit la bouche ) traitaient leurs ouvriers de façon humiliante.... il n’a jamais du mettre les pieds dans un domaine, et on lui apprendra que, par exemple, le plus emblématique de ces colons, le sénateur Borgeaud, jouait aux boules le dimanche avec son personnel de toutes catégories....

Attali, lui, est plus lyrique : oû a-t-il vu des chapelles orthodoxes voisiner avec des mosquées et des églises ? il devait y en avoir quatre dans tout le pays....passons ! Mais le pompon revient à Roger Hanin : Ce dernier évoque sa jeunesse pauvre ( Hmm....) et le « racisme » des « Français » à son encontre, prétendant qu’il pouvait jouer au basket avec eux mais n’était pas reçu dans leurs surprises parties. On ne comprend plus très bien ...s’il y avait racisme, aucun des deux n’eut été possible ?! Mais le plus insupportable est sa prétention à être maintenant notre emblème....non, trois fois non, ce boursouflé prétentieux, ce parvenu arrogant ne saurait en aucun cas représenter les Pieds Noirs.... Nous lui en dénions totalement la qualité . ....sa réussite dans le sillage des puissants doit lui suffire, qu’il reste dans son monde : ce n’est pas le notre !

Et hélas, cette fois, on peut penser que les journalistes ont retranscrit ce qu’ils ont effectivement entendu .....

Hyères 13/12/2005 Le responsable CVR
M.LAGROT

 
G.R.F.D.A. (Groupe de la Recherche des Français Disparus en Algérie)
INFORMATION:
 

NOM:_____
PRENOM:______
ADRESSE:______
(Lien de parenté avec la personne disparue)


Madame, Monsieur le député,


Connaissant de longue date l'intérêt que vous portez aux problèmes des rapatriés d'Algérie, nous vous demandons de bien vouloir intervenir auprès du gouvernement sous la forme d'une question écrite dont nous vous proposons le texte ci-après. Vous remerciant par avance pour votre aide,
nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur le député, l'expression de notre haute considération.


SfGNATURE... ....

 

QUESTION ECRITE A L'ATTENTION DE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE SUR LA POLITIQUE EN FAVEUR DES RAPATRIES D'ALGERIE


M. ou Mme ___________ expose à M. le Premier Ministre que la loi na 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des français rapatriés pose dans -ses articles 1 er et 2nd -pour la première fois le principe de la reconnaissance par la France « des souffrances éprouvées et les sacrifices endurés » par « les disparus et les victimes civiles » lors de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d'Evian ».


Il lui indique que le nombre des disparus civils est estimé à près de 3.000 personnes.

Il salue la grande importance symbolique de cette reconnaissance, mais il estime qu'elle devrait également s'accompagner de mesures concrètes.
A ce titre, il lui demande, d'une part, que dans le cadre du projet d'amitié entre la France et l'Algérie, soit créée une commission mixte franco-algérienne chargée de la question des personnes disparues.

D'autre part, il souhaite qu'une indemnisation des préjudices subis par les enfants et familles de
disparus soit instaurée. "

 
 
.les historiens se prononcent pour l'abrogation de l'article 4 de la loi de février, mais aussi pour l'abrogation des articles des lois du 13 Juillet 1990 (tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe), du 29 juillet 2001 (relative à la reconnaissance du génocide arménien), du 21 Mai 2001(tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage entant que crime contre l'humanité) Dix-neuf historiens pour l'abrogation de plusieurs articles de loi

12-12 AFP
18:33:14 Dix-neuf historiens de premier plan se sont prononcés lundi pour l'abrogation de plusieurs articles de loi, selon eux "indignes d'un régime démocratique", concernant des "événements du passé", dans un texte transmis à l'AFP et intitulé "Liberté pour l'histoire!".

Ils ont fait référence à des articles contenus dans les lois du 13 juillet 1990 (ndlr: tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe), du 29 janvier 2001 (ndlr: relative à la reconnaissance du génocide arménien de , du 21 mai 2001 (ndlr: tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité) et du 23 février 2005.

 
De la colonisation à l’autoflagellation
le 9 Décembre 2005
Valeurs Actuelles n° 36025

C’est à croire que la France n’aime plus la France. Elle est devenue masochiste. Elle préfère l’autoflagellation. On a rouvert cette semaine à l’Assemblée nationale le dossier de la colonisation. Une loi portant reconnaissance de la Nation aux rapatriés et aux harkis était votée en février 2005. Cette reconnaissance morale, venant d’ailleurs très tardivement, était assortie d’indemnités. Et c’est parce qu’ils trouvaient celles-ci insuffisantes que les socialistes refusaient de voter la loi. C’est dans la quasi-indifférence que le député du Nord Christian Vanneste introduisait en première lecture un sous-amendement précisant que les programmes scolaires devraient reconnaître le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord.
Il répondait à une demande des rapatriés. Même s’il n’est pas question pour eux de nier les violences de la conquête coloniale et encore moins celles de la guerre d’indépendance, beaucoup aimeraient que l’on retienne de leur long séjour en Algérie – cent trente-deux ans, plusieurs générations – la fraternisation des communautés, leur apport, leur travail pour construire des écoles, des infrastructures, des dispensaires. L’amour qu’ils ont porté au peuple, à la terre de ce pays qu’ils ont aussi cultivée.
On pouvait croire le débat clos quand au printemps le journal l’Humanité a publié plusieurs tribunes vengeresses d’historiens sur le thème “colonisation égale exterminations”. Bref qui s’élevaient contre le diktat de la loi. Et puis en juin, le président Bouteflika a commencé à tirer à vue sur la France, l’accusant d’avoir utilisé des fours identiques à ceux des nazis pour se débarrasser des corps des victimes de la répression de Sétif en mai 1945…
Dans le même temps, le FLN dénonçait cette loi du 23 février portant mention du rôle positif de la colonisation.

Terribles passes d’armes dans l’hémicycle

Paris pensait éteindre l’incendie en proposant une commission franco-algérienne d’historiens pour réaliser un travail de mémoire concerté. Alger a repoussé avec hauteur la proposition et M. Bouteflika a repris de plus belle ses violentes diatribes. Il était en campagne pour le référendum sur la paix et la réconciliation nationale ; en clair, il s’agissait d’acter le pardon aux islamistes (ils ont massacré plus de 100 000 Algériens ces quinze dernières années, excusez du peu). Alors, façon de poser un rideau de fumée sur ce tragique bilan, il fallait dénoncer les crimes commis par l’ancienne puissante tutélaire et réclamer sa repentance.
Aussi bien, à Paris, a-t-on jugé que ces propos étaient d’abord à usage interne. Mais il se trouve que les socialistes, en l’occurrence Bernard Derosier, député du Nord et président de l’Amicale France-Algérie (et ceci explique sans doute cela), a demandé l’abrogation du fameux amendement, qui portait atteinte selon lui au traité franco-algérien que Jacques Chirac aurait voulu signer avant la fin de l’année. Histoire d’apurer une fois pour toutes les comptes du passé.
D’où dans l’hémicycle de terribles passes d’armes entre les UMP et les socialistes, le ministre des Anciens Combattants Hamlaoui Mékachéra, d’origine algérienne, insistant sur la nécessité de rétablir l’équilibre entre les ombres et les lumières de la colonisation française. « C’est une faute politique ! », a tranché Jean-Marc Ayrault, mais l’amendement n’a pas été retiré.
Selon un sondage CSA publié par le Figaro, deux Français sur trois saluent le rôle positif de la colonisation.
Question : le traité franco-algérien sera-t-il signé ? La maladie d’Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé en urgence à Paris, retarde en tout cas l’échéance. Mais comme on le voit, il ne craint pas de venir se faire soigner dans le pays qu’il ne cesse de vilipender…


Catherine Nay

 
 
URGENT - A DIFFUSER RAPIDEMENT
POURQUOI NOUS N'IRONS PLUS LE 5 DECEMBRE 2005 AU PREMIER HOMMAGE AUX VICTIMES CIVILES DE LA
GUERRE D'ALGERIE ET DES COMBATS DU MAROC ET DE TUNISIE QUAI BRANLY A PARIS

A l'attention des familles de disparus et de leurs amis

Le 4 novembre 2005, lors d'une réunion au Ministère des Anciens Combattants avec MM.Hamlaoui Mekachera et Emmanuel Charron, pour leur faire part de l'opposition des associations à toute repentance de la France dans le cadre d'un éventuel traité entre la France et l'Algérie - réunion à laquelle étaient conviées les associations nationales AJIR pour les Harkis, l'ANFANOMA, le Cercle Algérianiste, du Recours France, l'Association des Familles des Victimes du 26 mars et Véritas - Jeune Pied-Noir avait demandé au Ministre et au Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés comment l'Etat envisageait d'honorer dignement les victimes françaises des attentats du FLN et les familles de disparus lors du premier hommage national du 5 décembre aux civils et militaires morts pour la France lors de la Guerre d'Algérie et des Combats du Maroc et de Tunisie, comme le stipule l'article 2 de la loi du 2005-158 du 23 février 2005.

Le Ministre avait alors demandé aux associations de lui faire des propositions, Mme Evelyne Guilhem, chargée de mission au Cabinet du Ministre des Anciens Combattants, et Emmanuel Charron devant se charger de l'organisation de la cérémonie. Outre l'évocation de la pose d'une plaque commémorative par l'Association des familles des Victimes du 26 mars, Jeune Pied-Noir demanda que les familles de victimes soient invitées et reçues officiellement par l'Etat qui venait de reconnaître par la loi pour la première fois, 43 ans après les faits,la réalité de leurs drames.

Après plusieurs relances téléphoniques auprès de la MIR et du Ministère des Anciens Combattants, Mme Guilhem demanda seulement le 18 novembre à Jeune Pied-Noir de fournir une liste d'une quarantaine de personnes représentatives qui seraient placées à proximité du Premier ministre. Cette liste composée pour l'essentiel de familles de disparus, notamment des familles ayant organisées la marche de Marseille le 5 juillet dernier, a été communiquée le 21 novembre.

Malgré de multiples relances auprès du Service du Protocole et de la MIR, qui affirmaient que le nécessaire avait été fait, à ce jour 1 décembre aucune des familles, dont beaucoup sont en province, n'a reçu d'invitation ! Nous venons aussi d'apprendre qu'elles ne seront pas non plus reçues après la cérémonie par le Premier Ministre, alors que celui qui recevra dès demain les 13 acquittés du procès d'Outreau !

Dans ces conditions, constatant l'opposition systématique de la Mission Interministérielle aux Rapatriés à bonne réalisation de cet hommage aux victimes civiles, Jeune Pied-Noir, demande, par solidarité avec les familles des victimes que l'Etat se refuse à reconnaître dignement malgré la loi du 23 février 2005, de ne plus s'associer à la cérémonie du Quai Branly du 5 décembre prochain.

Jeune Pied-Noir, qui a été l'un des fers de lance des avancées de ces dernières années en faveur de la communauté Harkis/Pieds-Noirs (Hommage aux Harkis, deux plaintes pour "crimes contre l'humanité" des familles de disparus en Algérie, Journée d'hommage aux victimes civiles et militaires du 5 décembre, loi du 23 février 2005) constate, qu'une fois de plus, le nouveau Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés, M. Emmanuel Charron est à l'origine des blocages rencontrés. Aussi, dans une lettre adressée au Premier Ministre, Jeune Pied-Noir demande sa démission et son remplacement par un haut fonctionnaire moins hautain, moins sectaire, plus humain et capable de comprendre la réalité des souffrances d'une communauté qui a dû attendre 43 ans pour que la loi du 23 février lui rende partiellement justice.

Ensemble nous avons pu en quelques années faire reconnaître la réalité des crimes du 19 mars1962. Ensemble nous obtiendrons la reconnaissance officielle de la responsabilité du Chef de l'Etat et du gouvernement de 1962, reconnaissance désormais inéluctable.

Bernard Coll
Secrétaire général de JPN

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Monsieur le député,

Je vous remercie d'avoir voté contre la proposition socialiste et d'avoir dit ce qu'il fallait pour expliquer votre vote. Je souhaiterais que les députés qui ont compris le drame des Français d'Algérie (toutes confessions confondues) fassent savoir au gouvernement à quel point il est indécent d'accueillir un président étranger dans un hôpital auquel les Français moyens n'ont pas accès, alors que ce personnage s'est lancé depuis quelque temps dans une escalade verbale inadmissible, contre la France et contre l'armée, dont il sollicite les soins aujourd'hui sans pudeur, apparemment sans la crainte d'être torturé.

D'autre part, la signature d'un traité avec ce même personnage nous paraît largement prématurée, non seulement en raison des propos qu'il tient, mais encore en raison de son passé "militaire" et politique. Il serait beaucoup plus sage d'attendre que les Algériens puissent enfin avoir la possibilité d'élire un président démocratique. La France, déjà très affaiblie sur le plan international, ne sortira pas grandie d'une association avec un personnage que les démocraties du monde entier accusent de ne pas respecter les droits de l'homme.

Dans l'espoir que vous saurez, cette fois encore, défendre notre droit à la dignité, je vous prie d'agréer, monsieur le député, l'expression de mes salutations distinguées.

Josseline Revel-Mouroz
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE

Loi du 23 février 2005 sur les rapatriés :
Le Cercle algérianiste salue la décision courageuse de l’Assemblée nationale.

L’Assemblée nationale a majoritairement rejeté la proposition de loi socialiste visant à abroger l’article 4 de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation en faveur des Français rapatriés.

Face à ceux qui veulent nier pour des raisons idéologiques la réalité de l’oeuvre de la France en Algérie et de l’apport des Français d’Algérie, face à ceux qui veulent passer sous silence, au nom de la pensée unique, les drames vécus par les pieds-noirs et les Harkis, il était indispensable de réaffirmer la nécessité d’un enseignement équilibré de l’histoire.

L’histoire de la présence française en Algérie ne peut être plus longtemps confisquée et tronquée par ceux qui ne considèrent la présence de la France en Algérie que comme une succession d’abominations et qui plaident pour la repentance unilatérale.

Toutes les mémoires ont droit de cité et il ne saurait y avoir dans les manuels scolaires de bonnes ou de mauvaises victimes.

Thierry Rolando.
Président national

Association culturelle des Français d’Afrique du Nord
B.P. 213 – 11102 Narbonne Cedex – Tél. 04 68 32 70 07 – Fax 04 68 32 69 64
Courriel : secretariat@cerclealgerianiste.asso.fr
 
 
L’ÉTÉ 1962 d’après FRANCE (sic) CULTURE ( sic)

La radio susnommée nous gratifie abondamment d’émissions oû il est question d’Algérie, toutes sévèrement encadrées dans le politiquement correct – comprenez antifrançaises et anticolonialistes – par de vigilants gardiens de la pensée unique. Sa semaine consacrée à la colonisation a constitué une sorte de sommet dans la mécanique de bourrage de crane qui fait le charme discret de nos intellectuels self proclamés . Jugez en : le samedi 19 novembre, le thème de l’émission était : l’été 1962....il y avait long à dire ! et, de fait, le reportage durait deux heures.

L’émission était organisée de façon à présenter une série de témoignages de tous horizons ( hmm..) alternés avec des commentaires de présentation et des documents sonores d’archives. Fort bien... mais le choix des intervenants était sur le shéma du paté d’alouette, une alouette ( les Pieds Noirs ), un cheval ( les ceusses « d’en face »...). . Le feu s’ouvrait donc sur un Pieds Noirs « intelligent », entendez de ceux qui ont compris ( après coup ) le caractère inéluctable, souhaitable, moral , -et j’en passe- de l’indépendance algérienne. De ceux qu’on ne rencontre que quarante ans après et seulement sur les ondes de France Culture... puis témoignages de Français d’Algérie dont les interviewes avaient été caviardées au point qu’il n’en restait que le plus anodin et rien de vraiment significatif .Il nous a été facile de vérifier que sur une heure d’interview auprès de chacun ,il n’est ressorti que quelques minutes de parole, après les très orientés coups de ciseaux de nos censeurs. Foin des descriptions précises et étayées de l’horreur du 5 juillet à Oran, par exemple...foin de ce qui pourrait effaroucher les camarades du FLN..tout est lisse et neutre, seule l’OAS est responsable des violences de cet été meurtrier... ne sont décrits que ses attentats, qui n’avaient d’ailleurs plus lieu à ce moment là, et tout est dit pour donner à penser que sans elle, tout se passait bien : les huit ans de terrorisme du FLN, les massacres collectifs, les enlèvements, les incendies, les viols, tout cela était bien sur négligeable....les chiffres des enlèvements d’Européens comme ceux des civils abattus, drapeaux français en main, par les unités et les barbouzes gaullistes, tous minorés.... les mensonges les plus grotesques, comme les femmes de ménage tuées par leur patron, nous ont été servis comme une vérité .... on n’en finirait plus de détailler les contre vérités émises....

Une mention spéciale s’impose toutefois : un intervenant britannique, qui paraissait avoir lu l’Histoire dans un imaginaire « Les Pieds Nickelés et la guerre d’Algérie », a toutefois ressorti comme vérité établie un des bobards les plus méprisables de cette période, celui sur les médecins d’Algérie accusés d’avoir pratiqué sur la population musulmane des expériences « pires que les nazis ». Rappelons ici l’origine de cette affirmation : en 1962 le FLN avait décidé d’ « éliminer» un chef de service de l’hôpital de Mustapha à Alger, car ce spécialiste de chirurgie réparatrice , qui avait refait le visage des musulmans mutilés par les terroristes, était l’auteur d’un film montrant ces mutilations , produit à l’ONU lors du débat sur l’Algérie, et d’un fascicule médical sur le sujet. Une machination fut donc montée à partir du cas réel d’un enfant décédé dans son service après intervention sur un cas désesperé, et le professeur « condamné à mort » très officiellement sur les ondes de Radio Tunis, accusé de tuer les enfants musulmans..*.accusation si infâme que, en France même, seul le journal le Monde – ce qui n’étonnera personne – osa la reprendre. L’épilogue, d’ailleurs, mérite d’être rapporté : quelques mois après l’indépendance, l’interne musulman qui avait échafaudé l’affaire ( un de ses élèves ! ) fit dire à son Patron qu’il était assuré d’une brillante carrière s’il voulait bien revenir dans son service d’Alger ! plaidant que sa campagne de diffamation n’avait été qu’un acte de guerre et que la guerre était finie........Demandons nous tout de même comment le président Bouteflika vient se faire soigner dans un pays aux pratiques médicales si douteuses ?!

De là on passe à l’interview gratinée d’un Pied Rouge bien connu, le Dr Chaulet, qui avait passé des années à Tunis à comploter activement contre la France. Cet honorable « résistant », les mains couvertes de sang français, reproche à ses confrères médecins hospitaliers d’avoir abandonné leurs malades musulmans pour se réfugier en France dans l’été 62 ! ainsi donc ces médecins, menacés dans leur vie et leurs biens jusque dans l’hôpital, après avoir compté ceux des leurs assassinés par le FLN, auraient du rester servir leurs assassins.... Ce même Chaulet avait été décrit il ya quelques mois dans la presse française en un article élogieux comme habitant « la luxueuse demeure d’un Français d’Algérie » : pour parler clair, il vit dans une maison volée à un de ses compatriotes, ce qui l’autorise sans doute à jouer les moralistes et à brandir le serment d’Hippocrate....comme à son épouse qui, décrivant avec ravissement l’été 62 plein de joie et de soleil ( ! ) avait tout de même quelques craintes car « il restait encore quelques Pieds Noirs ! » Excusez nous ,Madame ..... Mentionnons pour la forme le témoignage de l’ineffable JF Kahn, qui reconnaissant ingénument qu’il était dans la plus totale ignorance, décrit avec force détails tout ce qu’il n’a pas vu et épilogue avec conviction sur les idées toutes faites qu’il s’était forgées avant d’aller sur place . Pour lui, les Pieds Noirs étaient les victimes - non du FLN, qu’alliez vous croire ? -.....de l’OAS !

Passons sur les autres mensonges et insanités proférées dans ce document, il faudrait une autre émission de deux heures pour y répondre. Mais, pour en finir, citons seulement un trait qui éclaire l’honnêteté du réalisateur : à la fin , était donnée une bibliographie indicative. L’écrivain oranais Louis Martinez, auteur d’une trilogie bien connue, avait été interviewé à ce titre pour l’émission....et ses livres sont les seuls à n’avoir pas été cités !

Fermons le ban ; mais non sans rappeler que cette série de France ( sic ) Culture ( sic) est managée par le «spécialiste de la guerre d’Algérie »................. !


Hyères le 29/11/2005 Le responsable CVR
M.LAGROT

* à l’usage des curieux, nous détenons le dossier médical complet de l’affaire

 
 
Monsieur Lionnel Luca
Monsieur le député,

Je tiens à vous faire part de mon indignation en apprenant que le président algérien est venu se faire soigner en France, qui plus est, dans un hôpital militaire.
Il est scandaleux que la France s'abaisse devant un personnage qui la traîne dans la boue ainsi que son armée. Il ne serait pas inutile de rappeler à M. Bouteflika que la France lui a laissé des écoles, des routes, des voies ferrées, des aéroports dont il ne dédaigne pas de se servir et des hôpitaux, en particulier, l'hôpital de Mustapha, à Alger, qui, en 1962, était l'un des plus modernes d'Europe.
J'espère que vous et vos collègues saurez le rappeler à ceux qui refusent de reconnaître le rôle positif de la France en Algérie.
Je vous prie d'agréer, monsieur le député, l'expression de mes salutations distinguées.

Josseline Revel-Mouroz
Centre d'Etudes Pied-Noir
 
 

Lionel LUCA et les socialistes...

 
ACTUALITE 2005 du 01/01/05 au 15/11/05 - CLIQUER:
 
 
 
 
 
 
 
15/08/06 10/06/09