Je voudrais vous parler de ce qu'ils nomment là-bas
!
Notre terre natale , proche , lointaine à la fois.
Son souvenir en moi est à jamais gravé,
Rien ne peut égaler le Pays de là-bas.
Je pourrais vous décrire en toute bonne foi,
Les rues de mon quartier et ce les yeux fermés.
Mes rêves chose étrange se passent toujours là-bas,
Du temps de l'Algérie, bien sur celle d'autrefois.
Que d'images merveilleuses en mon cur sont gardées,
Un album détaillé de la vie de là-bas.
Le charme de l'Oranie, celui de l'Algérois,
Et du Constantinois que je n'ai pas oublié.
Je revois ma maison mes amis de là-bas,
Lors de mes insomnies je m'envole chaque fois,
Tel l'oiseau migrateur par son instinct guidé,
Retrouver à tout prix le ciel de là-bas.
Son bleu incomparable qui faisait notre joie.
Je plane maintenant vous l'avez deviné,
Au-dessus de ma ville, oui celle de là-bas.
Elle paraît endormie, je frissonne malgré moi,
Personne dans les rues qui semblent abandonnées,
Qu'est devenue la foule de notre temps là-bas ?
J'ai beau me démener voler au ras des toits,
Il n'y a plus âme qui vive la terreur est passée.
Un drame épouvantable a chassé de là-bas
Un peuple désemparé qui n'avait plus le choix.
Tout quitter ou mourir comme des bêtes égorgées.
Nous sommes les Pieds Noirs tous venus de là-bas,
Je le sais chez les autres, ça énerve quelque fois.
Nos aïeux nous regardent nous ont-ils mal jugés ?
Souvent je pense à eux ils sont restés là-bas.
Notre peine est immense mais nous gardons la foi,
L'Histoire un jour peut-être dira la vérité.
Je voulais vous parler de mon Pays , là-bas
Vous seul pouvez comprendre le pourquoi chaque fois,
J'ai le cur qui sanglote et la gorge serrée,
Quand j'évoque une ville , un village de là-bas.
Mais vous vivez tout ça tout aussi bien que moi,
En Algérie souvent se perdent mes pensées,
C'était notre Pays , Pays perdu
.là-bas.
Roger Dias, Janvier 2003
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