MA MAISON
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Juste au croisement, sortant du village, On apercevait comme une oasis ; La montagne autour, grise de maquis ; Sur la gauche, au fond, le brillant alliage du grand lac salé: la Sebka sauvage ; Et puis le vignoble en collier exquis... Jaillit des cyprés, somptueux fouillis, Toit de tuile rouge et fronton bien sage, C'était ma maison, c'était ma chanson, c'est là que j'ai su pour chaque saison la couleur du ciel, l'odeur de la terre ; Là que j'ai connu l'entêtant parfum des pêchers suris de l'été défunt, dans le grand verger que l'ombre oblitère. |
Geneviève de Ternant - Poèmes dans
la tourmente
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