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Pour que nos enfants sachent comment nous avons été accueillis en 1962, pour qu'il comprennent notre amertume vis à vis de cette ingrate mère- patrie, j'ai jugé bon de publier ici quelques phrases qui font mal, tirées d'une étude originale et récente de Cécile MERCIER "Les Pieds-Noirs et l'exode de 1962" l'Harmattan avril 2003. L'auteur , historienne, nous rappelle, à
travers la presse métropolitaine d'alors, comment fut réellement
vécue l'arrivée des rapatriés. Hervé CUESTA |
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Extraits de Paris-presse l'intransigeant " Dernière
heure " jeudi 26 juillet 1962.
Il y a cent cinquante mille habitants de trop actuellement à Marseille. C'est le nombre des rapatriés d'Algérie qui pensent que le Grand Nord commence à Avignon et qui ne veulent pas quitter la ville du soleil malgré les sollicitations des autorités officielles Cette présence massive de ces Français d'Afrique du Nord pose de graves problèmes au sénateur-maire, M. Gaston Defferre.
-Est-il vrai qu'il règne dans la ville de Marseille une certaine
tension entre Marseillais et " pieds-noirs " ? - Dans certains milieux politiques de Marseille on laisse entendre qu'aux prochaines élections, grâce aux 150.000 personnes qui sont arrivées récemment, votre siège de maire risque d'être en danger? - " De toute façon, les élections n'auront lieu
que dans trois ans et d'ici là, de l'eau peut couler sous le pont.
" - Dans certains milieux de Marseille on prétend que vous avez à votre disposition une police spéciale, genre " barbouzes " est-ce exact ? - " Non, je n'ai pas de " barbouzes " à ma disposition
mais simplement des militants. Ils sont groupés en section en sous-sections.
Il y en a à Marseille un peu plus de 15.000. " -Pensez-vous que les " pieds-noirs " donnent l'impression
d'être politiquement organisés ? - Avez-vous embauché dans vos services municipaux des fonctionnaires
" pieds-noirs " ? Interview réalisé par Camille GILLES. |
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Le journal La Croix du 24 février 1962, recommandait, au sujet des jeunes rapatriés quil fallait : « éviter de laisser notre jeunesse se contaminer au contact de garçons qui ont pris lhabitude de la violence poussée jusquau crime ». | |
"Français d'Algérie, allez vous faire réadapter
ailleurs..." |
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Interview du maire de Marseille dans le journal Le Figaro du 26 juillet
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Sur les bancs de lAssemblée Nationale, il crie « il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer... », en ajoutant quils ne les recevrait jamais dans sa cité. | |
"Ce sont des vacanciers. Il n'y a pas
d'exode, contrairement à ce que dit la presse" Robert BOULIN, conseil des Ministres du 30 mai 1962. |
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Cette phrase est répétée par De GAULLE (Alain PEYREFITTE "c'était De Gaulle"( Fayard 1994 page 137) | |
17 juin 1962, au Conseil des Ministres, Robert BOULIN récidive:
"Ce sont bien des vacanciers, jusqu'à ce que la preuve
du contraire soit apportée" |
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Conseil des Ministres du 25 juillet 1962, Robert BOULIN affirme: "La
plupart des repliés à Marseille ne veulent pas travailler!"
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"Ils ont une drôle d'allure, ces
passagers en provenance d'Algérie!" (l'Humanité du 6 janvier 1962) |
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François BILLOUX, député communiste, conseillait
au Gouvernement de loger les rapatriés "dans les châteaux
de l'OAS" |
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Louis JOXE au conseil des Ministres du 18 juillet
1962: "Les Pieds-Noirs vont innoculer le fascisme en France. Dans beaucoup
de cas, il n'est pas souhaitable qu'ils retournent en Algérie ni
qu'ils s'installent en France. Il vaudrait mieux qu'ils aillent en Argentine
ou au Brésil" (PEYREFITTE o.c. page 193) |
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Au conseil du 18 juillet 1962, en parlant des Pieds-Noirs, De Gaulle dit : « Il faut les obliger à se disperser sur lensemble du territoire ».Et Joxe renchérit : « Dans beaucoup de cas, il nest pas souhaitable quils sinstallent en France où ils seraient une mauvaise graine » (Alain Peyrefitte dans Cétait De Gaulle) |
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"Des cadres de déménagement
de rapatriés sont plongés dans la mer pour les détériorer" (Cécile Mercier o.c. page 94) |
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"Au moins le tiers de ces coffres était
éventré. Leur contenu gisait, épars, sur le sol...
Des hommes rôdaient parmi ces choses. Tous avaient les bras chargés
de butin" Serge GROUSSARD "un voyage sans retour avec les désespérés d'Algérie) |
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A Oran, tout bagage de rapatrié, qui traîne depuis plus
de quatre jours en attente d'un navire, est "confisqué"
par le F.L.N. |
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Charles de Gaulle, Président de la République Française,
le 22 octobre 1962, à l'Elysée, répond à PEYREFITTE
qui lui disait: |
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"Les Harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans
attendre" |
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" Qu'est-ce que c'est que tous ces Fernandez, ces Lopez et autres Segura qui se voudraient français?" Charles de Gaulle (la lettre de Véritas n°92 page 8) | |
C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une minorité sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même, avant tout, un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Charles De Gaule (5 mars 1959) (crédit: la lettre de Véritas N° 100) | |
"Nous l'avons résolu ( le problème
de l'Algérie ) comme il fallait, conformément au génie
de la France et à son intérêt. Je vous prends à
témoin, en un an, un million de Français dans ce pays ont
été rapatriés sans heurts , sans drame, sans douleur,
et intégrés dans notre unité nationale " De Gaulle à Metz le 6 juin 1964 |
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En conclusion, enfin une vérité: De Gaulle dit le 22 juillet 1964 à Peyrefitte : « Ils ont été absorbés comme par un papier buvard. Ça aurait pu être un fléau pour la France. Nous constatons quils contribuèrent à lexpansion française » | |
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De Gaulle politiquement incorrect.
Rivarol 7 juillet 2006 Sunday 16 July 2006 : Pour fêter dignement le 16° anniversaire de la loi Fabius-Gayssot-Rocard adoptée le 13 juillet 1990, voici un petit florilège de citations de De Gaulle qui, si cette loi avait, existé à l'époque, auraient expédié le général-président devant la XVIIe Correctionnelle. « Les communistes russes sont des traîtres à la race blanche. Un jour, ils redeviendront solidaires de l'Europe. » (Cité par J .R. Tournoux, La Tragédie du Général, Plon, p 365). Juin 1944 : De Gaulle n'est rejoint que par une troupe hétéroclite. «Encore un juif. », soupire-t-il, quand on lui annonce le ralliement de Georges Boris, ancien secrétaire de Loewenstein et ex-directeur de la Lumière, conseiller financier (cité par J.-R. Tournoux, Pétain et De Gaulle. Plon 1964). « Je n'aime pas les youpins. »(Cité par André Le Troquer, La parole à Le Troquer, La Table Ronde 1962). Au député UNR Raymond Dronne, ancien héros de la libération de Paris et favorable à l'Algérie française: « Voulez-vous être bougnoulisés ? Voyons, Dronne! Donneriez-vous votre fille à marier à un bougnoul? (Cité dans Le petit De Gaulle illustré. Ed. Le Crapouillot, 1967, et par J .R. Tournoux, La Tragédie du Général, op. cit.). A un autre député UNR, Léon Delbecque,
également partisan de l'Algérie française: Au général Koenig: «Evidemment, lorsque la monarchie ou l'empire réunissait à la France l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre Européens, entre chrétiens . Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un ancien sergent de tirailleurs, parlant mal le français (.) Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s'en servir. Ils ont la manie de la fantasia » (La Tragédie du Général, op. cit.). « Au soir des accords d'Evian, en mars 1962 : Alors. Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots? » (Cité dans Le Petit De Gaulle illustré, op.cit.) « Les Arabes, ce n'est rien. Jamais on n'a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines». « Ce sont d'habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiants » (La Tragédie du Général, op. cit.) « Qu'est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n'ont jamais réussi à constituer un Etat . Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n'existe pas. Les Arabes disent qu'ils ont inventé l'algèbre et construit d'énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l'oeuvre des esclaves chrétiens qu'ils avaient capturés . Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes . Ils ne peuvent rien faire seuls» (cité par Cyrus Sulzberger, ancien directeur du New York Times, dans Les Derniers des géants, Ed. Albin Michel, 1972). « Des Français, ces gens-là! Avec leurs turbans et leurs djellabas!» (Cité par A. Peyrefitte. C'était De Gaulle. Ed Gallimard, 2000) « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!» (Cité par Benjamin Stora, Le Transfert d'une mémoire, Ed. La découverte, 1999). « Vous savez cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu'eux: il y a des nègres à l'Elysée, tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. . Et puis tout cela n'a aucune espèce d'intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d'ici deux mois, vous m'entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n'est pas tellement en raison du temps que, cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l'extérieur: on ne voit que dès nègres, tous les jours, à l'Elysée. Et puis je vous assure que c'est sans intérêt» (Entretien avec Jacques Foccart, 8 novembre 1968 ; cité dans ses Mémoires, tome 2 : Le Général en mai. Journal de l'Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune Afrique). « Si une communauté n'est pas acceptée, c'est qu'elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c'est parce qu'elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu'elle vienne chez nous imposer ses moeurs» (dans De Gaulle, mon père, par Philippe De Gaulle, éd., Plon). «Le régime fasciste permet aux pouvoirs publics de tirer des ressources existantes, sans ressource ni ménagement, tout ce qu'elles peuvent donner. L'impérieuse subordination des intérêts particuliers à ceux de l'Etat, la discipline exigée et obtenue de tous, la coordination personnelle du Duce, enfin cette sorte d'exaltation latente entretenue dans le peuple par le fascisme pour tout ce qui concerne la Patrie, favorisent à l'extrême les mesures de Défense Nationale. » (Charles De Gaulle, La Mobilisation économique à l'étranger, Revue militaire française, 1er janvier 1934). ---==oOo==--- Quand on pense que, pour beaucoup moins que cela, on débaptise écoles ou rues dédiées à de méchants "racistes", la LICRA, le MRAP et SOS-Racisme ne devraient-ils pas unir leurs forces et leur voix pour obtenir que la place de l'Etoile et l'aéroport de Roissy et autres (multiples) lieux prestigieux ne portent plus le nom de l'infâme antisémite, discriminateur et xénophobe que fut De Gaulle ? Rivarol 7 juillet 2006 |
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