ACTUALITÉ - ANNÉE 2005 - 01/01/05 - 15/11/05.
   
   




Chers Amis,

Dans les avancées récentes vers la reconnaissance officielle de la responsabilité de l'Etat français dans les drames survenus en Algérie de 1954 à 1962, l'article 2 de la loi du 23 février 2005 "portant reconnaissance et contribution nationale en faveur des Français rapatriés" associe pour la première fois les victimes civiles tués ou blessées par le FLN aux militaires "morts pour la France" .

Pour la première fois depuis 43 ans, des victimes civiles et leurs parents ainsi que des familles de disparus venues de toutes les provinces de France et de l'étranger seront associés officiellement à cet hommage national.

C'est pourquoi nous vous demandons d'informer vos parents, vos proches et vos amis, notamment ceux habitant à Paris ou en région parisienne, pour qu'ils puissent témoigner par leur présence leur solidarité à ces familles.

Les invitations à la cérémonie du lundi 5 décembre, Quai Branly à Paris, sont à demander auprès du Service du Protocole du Ministère des Anciens Combattants - 37, rue de Bellechasse - 75007 Paris - Tel : 01 44 42 10 00 - Fax : 01 44 42 10 49

ou auprès du Secrétariat de la Mission Interministérielle aux Rapatriés - 96, Av de Suffren - 75015 Paris - Tel 01 53 69 50 00 / 50 02 - Fax : 01 53 69 55 47

Tenez-nous informés en cas de difficulté.

Avec nos dévouées amitiés

Bernard Coll
Secrétaire général de Jeune Pied-Noir.

Info transmise également par Viviane Ezagouri

 
   
PRIERE POUR LE NOUVEL AN

0 Dieu, nous te prions au retour de l'année,
Que tu veuilles en grâce avec nous retourner
Et faire en ce pays le bonheur séjourner,
Par une heureuse paix qui nous soit tôt donnée.
Appointe des Français la querelle intestine,
Et fait cesser la lutte avec l'an passé ;
Garde nous de famine, et bien loin soit chassé
Le mal contagieux dont la mort est voisine.
Donne au printemps des fleurs et des fruits à l'automne,
Ne permets que l'hiver soit plus froid qu'il ne faut,
Des trois mois de l'été modère aussi le chaud ;
Bref que toute l'année en sa course soit bonne.
C'est ores que tu dois, pauvre France affligée,
Une telle prière à ton Dieu présenter.
Et toute larmoyante à ses pieds te jeter,
Si des maux que tu sens tu veux être allégée.

Robert Estienne, poète du XVI° siècle.
Cette prière ne semble-t-elle pas d'actualité en cette fin 2005 ?

   
   
Cercle Algerianiste


FR3
M.Le redacteur en chef

Monsieur,

Vous avez cru devoir publier ces derniers jours un xème document sur « la torture en Algérie », sujet inusable et n’évoquant que les crimes supposés de l’Armée française . Cette fois la parole était donnée à l’historien JC Jauffrey qui a repris les accusations classiques, et vous avez donné la parole à quelques intervenants.

Sans argumenter à nouveau dans ce débat largement truqué, on peut rappeler qu’il ne peut être conduit sans une définition élémentaire : à partir du moment oû désigne du nom de « torture » la paire de gifles ou la gégène infligés en urgence à un poseur de bombe avéré, et qu’on nomme « exaction » l’ouverture, par le sabre, du ventre d’une femme enceinte parfaitement innocente ( personne ne nie que ce fut une pratique courante du FLN ), toute discussion est impossible.

C’est la dialectique implicite que vous avez employée.

Nous n’avons eu aucune peine à vérifier que les temoignages produits ont été caviardés jusqu’à leur faire dire exactement l’inverse de ce qu’ils exprimaient ( cas en particulier de Louis Martinez )

Nous pouvons noter une fois de plus que les propos de l’historien très partial qu’est JC Jauffrey ne pouvaient être contredits par personne puisque il s’agissait d’un exposé et non d’un débat, meilleur moyen de verrouiller la question. D’ailleurs il n’a été question ni de la torture exercée par le FLN, pourtant attestée par lui-même, ni de celle qui fut pratiquée par les forces de gendarmerie française à l’encontre des membres de l’OAS, sur lesquelles pourtant les témoignages abondent.....

Une fois de plus votre station a fait oeuvre de propagande ( évidemment anti française ) et non d’information. Nous ne vous demandons même pas de monter une émission de réponse, certains d’avance qu’elle serait truquée comme celle ci.

Je ne peux que vous exprimer ici la désaffection et le mepris que la plupart de nos concitoyens, de plus en plus, éprouvent à l’encontre d’un media malhonnête dont bientôt ils ne croiront plus un traitre mot. Peut être pouvait il en être autrement.....


Hyères le 21/11/2005 Le responsable CVR
M.LAGROT

   
   
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 18 novembre 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice

Monsieur le Député,

J'ai lu attentivement l'exposé des motifs concernant le dépôt d'une proposition de loi visant à abroger l'article 4 de la loi du 23 février 2005.
Je souhaiterais apporter quelques remarques mais je ne vous ferai pas l'injure de vous dire : " Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaire. "
Tout d'abord, vous évoquez les grands principes de la démocratie française mais il semblerait que vous n'ayez pas remarqué que cette loi était discriminatoire, puisque ne traitant pas à égalité Harkis et Pieds-Noirs. D'autre part, s'il est vrai qu'il n'appartient pas au législateur de décider des programmes scolaires, il est, par conséquent, étonnant qu'il n'y ait eu aucune réaction de votre part lors du vote de la loi du 21 mai 2001, dont l'article 2 a été systématiquement repris dans l'article 4 de cette loi, que vous souhaitez abroger. Il y a là une incohérence qui m'échappe. Je relève que " l'enseignement doit être exemplaire " Justement, l'enseignement concernant la colonisation et la guerre d'Algérie n'a jamais été exemplaire. Loin s'en faut. Sinon cette loi n'aurait pas eu lieu d'être. Vous affirmez que les auteurs de cet amendement ont volontairement ignoré la réalité. Est-ce à dire que vous détenez la vérité et la connaissance exclusive de ce sujet ? Je vous suggère de vous reporter à tous les manuels d'histoire (publiés depuis plus de 40 ans) et vous pourrez constater qu'on y a effectivement volontairement ignoré la réalité. La torture y est abordée, illustrée systématiquement par des ouvrages de Francis Janson ou Henri Alleg, mais, curieusement, les tortures infligées aux partisans de l'Algérie française, notamment par les " barbouzes ", dont personne aujourd'hui n'oserait nier l'existence, en sont absentes.
Vous affirmez que " certains de nos compatriotes " (qui sont-ils ?) sont incapables " d'assumer les conséquences d'une décolonisation qui a engendré des relations difficiles avec les populations des anciennes colonies ". Vous commettez une erreur historique, que certains pourraient appeler " négationnisme " en n'employant pas le mot " départements français " à propos de l'Algérie. Quant aux conséquences, c'est-à-dire le retour catastrophique - et non prévu - des Pieds Noirs, le refus d'accueillir les Harkis et la décision de les parquer dans des camps entourés de barbelés, n'est-ce pas à ceux qui ont provoqué ces " conséquences " de les assumer ?
Je note, en passant, que ces " compatriotes " sont condamnés par vous et vos amis comme, au mieux, des débiles mentaux, qui n'ont pas votre lucidité, au pire, comme des coupables. On ne saurait se montrer plus respectueux des grands principes qui animent la démocratie française.
D'autre part, je ne vois pas de quelles relations difficiles il s'agit, puisque les habitants des anciennes colonies, après avoir obtenu de haute lutte, et avec votre aide, leur indépendance, se précipitent chez nous. Ils ne sont pas rancuniers, ou alors sont-ils masochistes ? Mais peut-être fuient-ils les tortures et massacres en tous genres qui ont lieu dans leurs pays respectifs depuis leur " libre détermination ". Il suffit, également, d'écouter les Algériens, les Tunisiens, les Marocains, entre autres, qui ne vivent pas en France et qui s'expriment dans un français limpide et de lire leurs journaux entièrement rédigés en français pour se convaincre que la présence de la France a sûrement joué un rôle positif.
Cependant, beaucoup plus grave est la menace implicite contenue dans l'affirmation selon laquelle, le prétendu mépris dont la France fait preuve " ne manquera pas de rejaillir sur toutes les personnes issues de l'immigration ". On ne peut s'empêcher de penser qu'il s'agit là d'un encouragement à une révolte, illustrée récemment par des émeutes d'une gravité sans précédent qui, elles, remettent gravement en cause " l'image et le rayonnement de la France. "

C'est pourquoi ce que vous appelez une injonction faite aux historiens d'enseigner une histoire officielle est totalement contraire à la vérité. La vision unilatérale que l'on trouve dans tous les manuels scolaires ressemble fort à une histoire officielle qui n'a retenu de la colonisation que les aspects négatifs, sans parler des historiens " officiels ", qui semblent avoir l'exclusivité de la parole dans les média et qui, par là-même, écrivent une histoire officielle aux yeux du grand public.

Enfin, j'avoue ne pas très bien comprendre ce que vous appelez " l'histoire algérienne de la France ". Il me semble indiscutable qu'il serait préférable et plus proche de la vérité de parler de " l'histoire française de l'Algérie ".

Je terminerai en disant qu'un traité " d'amitié " entre la France et l'Algérie n'aurait aucun point commun avec le traité de " coopération " signé avec l'Allemagne en 1963 : Konrad Adenauer n'avait jamais eu de liens avec le régime nazi. Je souhaiterais également que vous méditiez cette citation : " L'Algérie c'est la France et la France ne reconnaîtra pas chez elle d'autre autorité que la sienne. " (François Mitterrand - 7 novembre 1954)

Dans l'espoir que vous comprendrez que la vérité historique a besoin de tous les témoignages, je vous prie d'agréer, monsieur le député, l'expression de mes salutations distinguées.


   
   
A.N.F.A.N.O.M.A

Association Nationale des Français d’Afrique du Nord, d’Outre-Mer et de leurs Amis

Siège social : 70 avenue de la Grande-Armée 75017 PARIS

Tel 01 45 74 09 91 – Fax 01 45 74 83 01

Mesdames, Messieurs les Députés,

La loi du 23 février dernier, « en faveur des Français rapatriés », si elle est loin d’avoir comblé toutes nos attentes, a reconnu en des termes particulièrement humains et chaleureux l’œuvre accomplie par nos ancêtres outre-mer et les souffrances et les sacrifices qui nous ont été infligés. Sur le plan moral, elle a spécialement dans son article 4 salué le rôle positif de la présence française outre-mer et particulièrement en Afrique du Nord.

Cette reconnaissance va bien sûr à contre-courant de la « pensée unique » qui imprègne nos intellectuels et nos journalistes engagés et qui a marqué plusieurs générations de nos jeunes français par un enseignement univoque et partisan. Depuis plus de quarante ans en effet, l’image du colon roulant en cadillac, le cigare entre les dents et cravachant le fellah au passage imprègne les esprits. Quant à la guerre d’Algérie, elle se borne dans la conscience collective intoxiquée : pour ces mêmes colons, au verre d’eau qu’ils auraient vendu au malheureux appelé venu les protéger, pour l’armée française à la pratique systématique et sadique de la torture, enfin, pour la police parisienne aux « nombreuses et innocentes victimes civiles » noyées dans la Seine le 17 octobre 1961…

Oubliés les bonbonnes de vin offertes, l’assistance médicale gratuite et l’instituteur improvisé sous son chapeau de brousse, gommées les centaines de policiers tombés sur le territoire métropolitain même, sous les coups du F.L.N., effacés enfin les massacres de civils innocents, le terrorisme sanglant et l’holocauste des Harkis…

Vouloir subitement changer de registre et dépeindre la présence française avec ses ombres et ses lumières, avec ses insuffisances certes mais avec ses apports « positifs », voilà qui met en fureur une clique d’intellectuels engagés, quelques associations bien connues, et le dernier carré des « porteurs de valises » notoires. Voilà surtout qui déclenche outre méditerranée l’ire la plus irrationnelle qui soit, celle du président Bouteflika qui mêle dans sa mémoire les fours à chaux de Guelma et les chambres à gaz des nazis… Folklore que tout cela, bien sûr…

Mais aujourd’hui surgit un risque plus grave : à l’initiative de M Jean-Marc Ayrault, le groupe socialiste à l’assemblée nationale vient de déposer une proposition de loi qui, par l’utilisation de la « niche parlementaire » sera examinée le 29 novembre prochain. Que des élus de la Nation lancent cette offensive à l’heure où sévit la crise sans précédent qui agite nos banlieues relève de l’inconscience et de l’irresponsabilité.

Il serait catastrophique pour nous, Français rapatriés d’Algérie bien évidemment, mais aussi pour notre pays tout entier que soit annulé par un vote acquis à la sauvette un article aussi important d’une loi que nous avons si longtemps attendue.

Nous nous permettons d’attirer votre attention sur l’importance de ce vote, le 29 novembre prochain. Nous comptons sur votre présence dans l’hémicycle ce jour-là.

Nous vous prions d’agréer,Mesdames, Messieurs les députés, l’expression de notre confiance.

La Secrétaire Générale Le Président

Membre du H.C..R Membre du H.C..R

Nicole Ferrandis-Delvarre Yves Sainsot

   
   
Bonjour,

Le 14 novembre,un message a été adressé à tous les députés UMP et UDF pour leur demander d'être présents
lors du vote le 29 novembre.
Notre crainte, je vous l'ai déjà dit, est que les députés de la majorité ne se mobilisent pas et que la proposition de loi des socialistes passent.
Cet article 4 ennuie finalement beaucoup de monde, serait-il étonnant que l'hémicycle soit vide d'un côté ce jour là alors qu'il risque d'être garni par les députés de gauche de l'autre côté?
Pour l'UMP voici l'accusé de réception, vous n'avez qu'à cliquer dessus pour avoir l'adresse électronique.
Bon courage à tous

NICOLE DELVARRE

   
   
ANFANOMA

Association Nationale des Français d’Afrique du Nord, d’Outre-Mer et de leurs Amis

70 avenue de la Grande Armée

75017 – PARIS

tel 01 45 74 09 91-Fax 01 45 74 83 01

10 novembre 2005

Monsieur Jean-Marc AYRAULT

Président du Groupe socialiste

à l’Assemblée Nationale

Palais Bourbon

126 rue de l’Université

75700 PARIS

Monsieur le Président,

Vous venez d’annoncer, au nom de votre groupe parlementaire, le dépôt d’une proposition de loi tendant à l’annulation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005. Cette proposition serait examinée le 29 novembre prochain, par recours à votre « niche parlementaire ».

Vous avez déclaré à l’occasion de cette annonce que cette loi « méconnaissait la réalité de la colonisation » et était de nature à mettre obstacle au traité d’amitié en cours d’élaboration avec l’Algérie.

Si pour vous, établir des relations apaisées, d’Etat à Etat avec l’Algérie, passe par l’amnésie collective de tout ce que la France y a fait de bien, vous faites fausse route. Les Français rapatriés d’Algérie sont mieux placés que vous pour connaître le rôle positif que leurs ancêtres et eux-mêmes ont joué dans ce pays. Ils n’ont pas oublié, eux, le rôle de leurs médecins, de leurs instituteurs, de leurs ingénieurs dans la préservation de la santé, la formation des élites de ce pays et sa mise en valeur. Ne pas accepter l’existence de ce volet « positif » - alors qu’un tel rejet ne peut que nuire à l’amorce de cette « Amitié » recherchée - témoigne d’un sectarisme outrancier choquant chez des élus de la Nation.

Nous étions habitués depuis plusieurs mois à voir se déchaîner, chez nous les anciens « porteurs de valises du FLN » et le groupe habituel de quelques associations, intellectuels et journalistes engagés toujours dans un seul sens, en Algérie le président lui-même et ses proches, mais votre position aujourd’hui nous interpelle.

Sans doute convient-il de vous rappeler que vos représentants en séance ont voté tous les amendements et refusé de voter la loi elle-même « parce qu’elle n’allait pas assez loin » (point sur lequel nous nous rejoignions).

Vous venez de porter un coup bas à la communauté des Français rapatriés. Ils sauront s’en souvenir le moment venu. Comptez sur nous pour donner toute la publicité nécessaire aux déclarations qui accompagneront l’examen de votre proposition.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président l’expression de ma profonde déception.

Le Président

Yves Sainsot

   
   
LES PIEDS-NOIRS ATTAQUENT DALIL BOUBAKEUR EN JUSTICE!
   
   
   
32 ° congrès du Cercle Algérianiste Maison des Rapatriés de Marseille
samedi 12 novembre 2005.
   
   
   
   
   
Les Français d'Algérie: du rejet à l'effacement
Quelles images pour un mémorial?
 
COMITE VERITAS
B.P. 21
31620 FRONTON


Fronton, le 10 novembre 2005

Monsieur Philippe DOUSTE BLAZY
Ministre des Affaires Etrangères
37 quai d'Orsay
75007 PARIS

Réf : Participation aux cérémonies
de commémoration du
1er novembre 1954


Monsieur le Ministre,

Je vous prie de trouver ci-joint copie de la lettre que notre comité a adressée au Président de la République à l'occasion du 1er novembre, pour nous, rapatriés d'Algérie, date d'une Toussaint tragique ayant ouvert un fleuve de sang parmi toutes les populations de ces départements français, et principalement, dans la population musulmane.

De plus, comme tous mes compatriotes, sans doute, j'ai été sidéré de prendre connaissance du message envoyé par le Président Chirac à son homologue algérien auquel il a adressé ses " plus sincères et chaleureuses félicitations " à l'occasion, justement, de cette Toussaint rouge !

Mais ma surprise et mon indignation ont été à leur comble lorsque j'ai appris par le quotidien algérien " El Watan " (édition du 9 novembre 2005) que vous-même, Ministre des Affaires Etrangères, sans que rien ne vous y oblige vous êtes allé commémorer l'anniversaire du 1er novembre 1954, début de notre calvaire, et ceci en plein Paris, au Pavillon Dauphine !

Après vous avoir reçu lors du Congrès VERITAS de Toulouse, après avoir recueilli de vous la promesse formelle de nous aider à rétablir une vérité historique bafouée, après y avoir cru en vous voyant agir comme principal initiateur de la loi du 23 février 2005, il est paradoxal de vous voir, aujourd'hui, piétiner cette même vérité, mépriser les victimes de la tragédie algérienne et fouler aux pieds l'honneur de vos compatriotes français d'Algérie !

Comment concevoir qu'un Président de la République française et son Ministre des Affaires Etrangères puissent féliciter un ancien terroriste pour cet anniversaire sanglant commémorant, entre autres assassinats, celui d'un instituteur français et d'un notable musulman ? L'apathie du Chef de l'Etat, et la vôtre, devant les mensonges et les insultes répétés du président algérien, sont, j'en suis convaincu, une des causes de événements actuels, car, connaissant parfaitement les musulmans, je sais que ceux-ci demandent à être respectés, mais qu'ils méprisent la faiblesse.

C'est d'ailleurs en grande partie, à la suite d'un tel message que les violences ont pris l'ampleur que nous connaissons actuellement, le message du Président français ayant été largement diffusé par les médias algériens, l'Omnium Maghrébin de Presse et La Tribune.

Vous comprendrez, Monsieur le Ministre, que nous soyons ulcérés par l'égarement du Chef de l'Etat et le vôtre dans cette affaire alors que tant des nôtres ont perdu la vie, dans des circonstances souvent abominables, lors de ces tragiques événements.

Imaginerait-on le Chef de l'Etat français adressant un message de louanges aux héritiers du nazisme pour le début tragique de la Shoa ? La situation est aussi répréhensible : un Président français adressant, tout comme son Ministre des Affaires Etrangères, des félicitations pour commémorer le début d'un martyre français !

Je pense, Monsieur le Ministre, qu'après réflexion, vous comprendrez, mon indignation et celle de mes compatriotes, et dans l'espoir de vous voir adopter une attitude plus digne,

Je réserve, aujourd'hui, l'expression de ma considération hautement distinguée.

Joseph HATTAB PACHA
Ancien Maire de la Casbah
Ancien Conseiller Général
et dernier Président du Conseil Municipal
d'ALGER


 
 

le Figaro de ce jour vient d'annoncer une proposition de loi prévoyant l'annulation de l'article 4 de notre loi.
ce projet sera débattu le 29 novembre prochain à travers leur "niche parlementaire".

L'ANFANOMA, LE CERCLE ALGERIANISTE, L'ASSOCIATION DES FAMILLES DES VICTIMES DU 26 MARS 1962, LE RECOURS ont envoyé un communiqué chacun.
A nous tous ensemble de monter au créneau pour engager l'épreuve de force.
Voici les coordonnées de JM AYRAULT
jmayrault@assemblee-nationale.fr -
Télécopie : 02 40 95 64 31
Tenons nous informés réciproquement !
Bon courage à tous
Yves Sainsot,

Les socialistes contre «le rôle positif» des Français d'Algérie


Guillaume Perrault
[10 novembre 2005]

RAPATRIÉS. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a déposé hier une proposition de loi visant à abroger l'article 4 de la loi du 23 février 2005 «portant reconnaissance de la nation envers les rapatriés».
Adopté à l'initiative de Christian Vanneste (UMP, Nord), cet article prévoit que les programmes scolaires devront mettre l'accent sur «le rôle positif» des Français outre-mer, «notamment en Afrique du Nord».
Le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, estime que ce texte «ignore la réalité de la colonisation» et veut contraindre l'Education nationale à enseigner «une histoire officielle». Jean-Marc Ayrault a ajouté que cet article «menace la signature d'un indispensable traité d'amitié franco-algérien». La proposition de loi du groupe PS sera débattue le 29 novembre dans le cadre d'une «niche» parlementaire.

 
 
...Mais il me semble que l'un a manqué d'équité et de fraternité avec ces compatriotes venus à leur coeur défendant de l'autre rive de la Méditerranée.1ls étaient pour l'essentiel de condition modeste et ils ont été eux aussi victimes du racisme. De la folie politique. De la lâcheté ou de l'indifférence générales. De l'Histoire, avec une majuscule pleine de sang.

Pour rester crédible, le" devoir de mémoire ne doit pas être sélectif. N'oublions donc pas les " pieds noirs ", ils auront été les grands floués de la France d'après-guerre et leur tragédie fut la page la plus sombre de la saga gaulliste. Je pensais à eux mardi dernier, en allant déposer mon pot de chrysanthèmes sur ma tombe de famille: leurs enfants n'ont pas pu fleurir les tombes de leurs ancêtres. La blessure qui en résulte fatalement; nous nous devons de la partager car ces morts qui reposent dans des cimetières algériens étaient comme nous des Français.
Dépêche du Midi, 06 novembre 2005; article de Jean Tillinac.
 
EST-CE POSSIBLE ??
Message de félicitations de Jacques Chirac à Bouteflika

Dépêche de l'APS
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a reçu un message de félicitations de la part de son homologue français, M. Jacques Chirac, à l’occasion du 51e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération.
“À l’occasion de la fête nationale algérienne, je souhaite vous exprimer mes plus sincères et chaleureuses félicitations ainsi que les meilleurs vœux de bonheur et de prospérité que je forme à votre intention et à celle du peuple algérien”, écrit M. Chirac dans son message. “Notre travail commun pour l’enrichissement de notre partenariat d’exception nous a permis d’avancer rapidement sur les principaux axes de la déclaration d’Alger que nous avons signée à l’occasion de ma visite d’État en mars 2003 et qui doit aboutir à la conclusion d’un traité d’amitié entre nos deux pays”, a-t-il indiqué. “Dans la rénovation en profondeur de notre relation bilatérale, votre rôle a été déterminant et vous avez su œuvrer pour que les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés en mars 2003 puissent trouver leur concrétisation, comme le souhaitent nos deux peuples”, a souligné le chef de l’État français. “Ces dernières années, notre coopération s’est développée dans tous les domaines. À tous les niveaux, les contacts se multiplient, associant politiques ou représentants de la société civile à des liens humains et affectifs de plus en plus forts”, a ajouté président Chirac.

 
 
Une proposition de résolution tendant à créer une commission d'enquête relative à la connaîssance du sort des Français disparus durant la
guerre d' Algérie a été déposée par Monsieur Jean Marc Roubaud député du Gard.

Cette proposition a été signée par d'autres députés mais ce n'est pas suffisant( voir liste ci joint des signataires à ce jour).

Nous avons rencontré M. Roubaud samedi 22 octobre, qui nous a conseillé pour que cette commission d'enquête aboutisse, de faire signer cette proposition par un maximum de députés, *de tout bord.*

C'est la raison pour laquelle nous faisons appelle à tous nos compatriotes et à toutes les associations Pieds Noirs de France et Harkis pour qu'ils contactent leurs députés et les incitent a venir conforter les signataires de cette proposition, pour qu'elle soit validée par le bureau de l'Assemblée Nationale et que le Gouvernement soit mis dans l'obligation de suivre ses élus.

A la veille de la signature du Traité d'Amitié, il est absolument indispensable que le peuple Pied Noir et les Harkis sachent enfin la vérité sur le sacrifice de plus de 3000 disparus,les milliers de Pieds Noirs assassinés et les 150 000 Harkis et leurs familles enlevés ou massacrés.
Ce qui implique:
- l'ouverture de toutes les archives Françaises et Algériennes
- leur accessibilité par les familles concernées.
- la recherche de témoins encore vivants en Algérie.
Nous comptons sur vous.

Comité des Disparus et Victimes du 5 juillet 1962 à oran
Contact: Viviluz15@yahoo.fr ou barbateu@cegetel.fr

Diffusez ce message auprès de votre entourage.
 
 
Théoule - sur- mer 1° novembre 2005.
Mémorial de Notre Dame d'Afrique.
ASSOCIATION du MÉMORIAL de NOTRE DAME D'AFRIQUE


Cérémonie du 1er novembre 2005 - Hommage aux drapeaux

Chers amis

Nous venons de vivre en ce 1er novembre 2005 et pour la 9ème année consécutive une cérémonie pleine de souvenirs et d'émotion ressentie et partagée dans l'atmosphère de recueillement du Mémorial.

Devant la superbe statue de Notre Dame d'Afrique enfin terminée, c'est une grande satisfaction et une grande joie que nous partageons aujourd'hui au pied de Marie, notre mère du ciel. Cependant cette émotion ne doit pas altérer ou influencer nos raisonnements et nos jugements.

Je veux rappeler ici mes propos du ler novembre 2004 concernant les cimetières, un sujet très sensible où chacun a le droit d'avoir son point de vue, en évitant soigneusement d'en faire une règle applicable par tous. Notre libre arbitre nous commande la prudence et le discernement.

C'est pourquoi nous ne devons en aucun cas servir de caution à cette initiative dont nous ne connaissons pas toujours les réelles motivations qui peuvent être d'ordre politiques ou matérielles. Cette retenue nous la devons par respect à celles et ceux qui ont payé de leur vie leur engagement et leur fidélité à la France et qui voulaient précisément faire de tous les enfants d'Algérie des Français à part entière avec les mêmes droits, les mêmes devoirs et surtout les mêmes lois.

N'oublions pas qu'un traité d'amitié entre les présidents français et algérien est en préparation et qu'il est accompagné de conditions débiles, déshonorantes et donc inacceptables.

Notre association, dans sa vocation de "bonne" mémoire, se doit de rappeler en ce 1er novembre que cette date du début officiel de la guerre d'Algérie est étroitement liée à celle du 8 mai 1945 (date de la capitulation de l'année allemande). Ce jour là, se déclenche une horrible et violente insurrection contre les Européens et Musulmans français dans la région de Sétif

Devant la brutalité, la soif de sang des insurgés, la répression est rapide et ferme, car elle s'inscrit dans un réflexe de légitime défense. Cette date du 8 mai 45 marque le début réel de la guerre d'Algérie.

Elle est en effet très souvent citée et exploitée par les responsables algériens qui nous accusent de crime de génocide, multipliant par 10 le nombre réel des victimes parmi les émeutiers ivres de sang...

En réponse à ces affirmations mensongères, de nombreuses réactions indignées, des mises au point fermes se sont spontanément manifestées ces derniers temps par des personnes jusque là silencieuses.

Nous ne citerons pas les propos méprisants et insultants proférés par le président algérien à l'encontre de la France et de ses réalisations en Algérie. Dans ce contexte malveillant chargé de haine et de rancœur, il nous enjoint de faire "repentance", le grand mot à la mode est lâché !
Un président d'association d'anciens combattants écrit : "nous avons suffisamment aimé les populations d'Algérie pour ne pas désirer une entente véritable aujourd'hui avec elles... mais pas au prix d'une repentance unilatérale... Si le peuple algérien a sa fierté, la nation française a aussi sa dignité !..." Mais les mots ont?ils la même signification ? Certainement pas. Puisque ce même président propose à la France un traité dit d'amitié ! ...

43 ans après le grand naufrage, le gouvernement français vient de voter la loi du 23 février 2005 qui consacre 5 articles sur 13 au Devoir de Mémoire, vocation première de notre association.

Cette loi confirme la reconnaissance de la nation envers celles et ceux qui ont participé à l'œuvre accomplie dans les départements d'Algérie et territoires d'Outre?Mer. Elle reconnaît les souffrances et les sacrifices endurés par les populations civiles des Français d'Algérie dans toutes ses composantes et les Rapatriés.

La nation leur rend solennellement hommage et fait, enfin, référence aux exactions commises, APRES LE 19 MARS 1962 et précise "EN VIOLATION DES ACCORDS D'EVIAN". Elle reconnaît enfin le rôle positif de la présence française en AFN et Outre?Mer et encourage son enseignement dans les programmes scolaires et universitaires qui accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit !

Cette loi contient des éléments qui nous semblent positifs quoi qu'insuffisants et même, si sa promulgation en 2005 est bien tardive. Sachez cependant qu'elle provoque chez nos habituels détracteurs un déchaînement de vociférations imprégnées de haine et de rage ! Ils exigent le retrait immédiat sans condition de cette loi ! Cela nous promet chers amis encore bien du plaisir ! Par cette attitude d'anti France que nous connaissons que trop bien, ils rejoignent leur allié et ami BOUTEFLIKA et sa repentance !

Demander Pardon ?! On croît rêver !... Cette terre a marécages, à moustiques et paludisme transformée en jardin, en vignobles et en plantations d'agrumes, de tabac, de blé et de géranium...

Demander Pardon pour avoir construit des routes et des ponts, des voies ferrées, des gares, des aéroports, des barrages et des ports !

Demander Pardon pour avoir instruit et soigné, construit des écoles et des universités, des dispensaires et des hôpitaux !

Demander Pardon pour avoir respecté tous les cultes, construit des mosquées, des synagogues, des temples et des églises !

Demander Pardon pour avoir construit, aménagé, urbanisé, viabilisé les villages et les villes, les places, les parcs et les jardins !

Demander Pardon pour avoir construit des gymnases, des stades, des théâtres et des musées, mis au jour et restauré les ruines romaines !

Demander Pardon pour avoir enseigné et transmis la langue française, fourni à l'humanité chercheurs, professeurs, Prix Nobel, écrivains, artistes et grands soldats !

Demander Pardon pour avoir tracé des frontières et donné un nom à cette Algérie qui n'existait pas !

Demander Pardon d'avoir choisi la valise au cercueil !

Demander Pardon d'avoir laissé nos morts dans nos cimetières profanés et détruits !

Pardon aussi pour vous avoir proposé la citoyenneté française et d'avoir espéré que vous pouviez devenir nos frères dans cette Algérie française qui se construisait.

Pardon et surtout de n'avoir pas réussi dans notre combat en légitime défense au service de notre terre d'Algérie... Cela aurait évité à son peuple d'espérer aujourd'hui ce visa pour la France comme une clef pour la vie et la liberté.

Claude Rochette Président

 
 
"L'Algérie avait été tirée d'une anarchie millénaire par la conquête française. L'oeuvre accomplie est de celle dont nous pouvons être fiers"
Charles de Gaulle 18 août 1947.
 
 
APPEL AUX FRANCAIS

Les Associations signataires de cet appel invitent tous les Français à venir s'associer à l'hommage qui sera rendu aux victimes de la Toussaint rouge du 1e novembre 1954 en Algérie.

A la veille du 51e anniversaire de ce crime terroriste et du voyage annoncé du Chef de l'Etat français en Algérie, des rumeurs courent sur l'éventualité d'une repentance unilatérale de la France et ceci en l'absence de consultation du Parlement et du Peuple français sur les mesures préalables à la signature d'un traité d'amitié entre les deux Etats.

Français souvenez-vous de toutes les victimes du terrorisme FLN en Algérie et en France! La loi du 23 février 2005 reconnaît désormais la réalité de ces crimes.

Cet hommage aura lieu à Paris le lundi 31 octobre 2005 à 11h30 précises au Monument National des Victimes civiles et militaires de la Guerre d'Algérie, des Combats du Maroc et de Tunisie (Pont d'Iéna - Tour Eiffel).

Diffusez cet appel. Informez plus particulièrement vos amis de Paris et de la région parisienne. Venez nombreux.

Pour être informé : http://perso.wanadoo.fr/jeunepiednoir/jpn.wst

 
 

Texte sur le futur" traité franco-algérien" qu'a envoyé l'association AJIR POUR LES HARKIS à certains députés en leur demandant leur intervention .
CLIQUER:

 
 
Depuis quarante trois ans que cela dure, pouvez-vous diffuser cette photo dans votre entourage, pour montrer aux gens comment les Français se moquent de nous avec la bénédiction de tous les partis politiques et d'une grande majorité de la population française.
C EST A NOUS A DEMANDER PARDON?

Viviane EZAGOURI et Marcel FERRERES
 
 
 
 
La lettre de VERITAS N° 96 - octobre 2005.
Midi Libre du 07/10/05
 
 
Jusqu'où le Gouvernement français s'abaissera- t-il devant Bouteflika ?

Depuis des mois, Bouteflika, dont le peuple ne semble rêver que de visas pour fuir son régime, se pose en donneur de leçons et exerce un chantage intolérable. Pour faire oublier à ses électeurs la faillite de la gestion FLN, Bouteflika et ses ministres insultent régulièrement les Français.
La France, selon eux, aurait " réduit à l'esclavage des populations ", et les aurait " exterminées " durant la colonisation. La France aurait construit et utilisé en mai 1945 " des fours de la honte identiques aux fours crématoires des nazis ". Une France qui ne " mériterait que le mépris " du président Bouteflika.
Après avoir été traités de collabos en 2000 par Bouteflika, en visite officielle à Paris, les Harkis continuent à être considérés comme des traîtres et leurs enfants sont invités à renier leurs parents ! Les militaires français sont assimilés à des " nazis "…
Bouteflika exige comme préalable à tout traité que la France " fasse acte de repentance pour les atrocités de la période coloniale " et demande que des lois françaises soient abrogées.
Face à cela, nos ministres et le Président de la République, brillent par leur SILENCE. Ou, pire, continuent à implorer Bouteflika de bien vouloir signer un traité d'amitié ! Il leur semble naturel que les seuls gestes viennent de la France.
Toutes les concessions, toutes les lâchetés semblent bonnes pour obtenir ce traité ! Comme à EVIAN en 1962 !
M. Douste-Blazy qui semblait respecter la tragédie des Harkis, qui avait déposé une proposition de loi pour reconnaître l'œuvre de la France et des Pieds Noirs en Algérie, avale les couleuvres algériennes, semble prêt à trahir ses engagements et laisser ainsi flétrir l 'honneur de notre pays.
Tous les Français au courant de ce mauvais feuilleton, et en particulier les Anciens Combattants, les Pieds Noirs et les Harkis sont ECOEURES par l'absence de réaction à ces insultes répétées. Ils ne sont pas contre un traité d'amitié (avec le peuple et la nation qui ne doivent pas être confondus avec son président, ses dirigeants et le FLN) mais pas à n'importe quel prix.
L'amitié suppose d'abord un minimum de respect mutuel. Ce n'est pas le cas !
Les marchés de dupes n'ont jamais été de la grande politique.
Si Bouteflika n'est pas prêt à reconnaître les crimes du FLN (massacres et enlèvements des dizaines de milliers de Harkis et leurs familles, des milliers de Pieds Noirs après les accords d'Evian ), s'il ne veut pas tourner la page en donnant des gages sérieux (ouverture des archives algériennes, libre circulation vers l'Algérie pour les Harkis et la responsabilité du terrorisme du FLN dans l'engagement des Harkis ) alors, le traité PEUT et DOIT attendre !

En qualité de Ministre des Affaires Etrangères, M Douste-Blazy, vous DEVEZ réagir ! Vous représentez la France et les Français.

Rassemblement pour exiger une réaction officielle à la hauteur des insultes,
samedi 15 octobre de 13 à 15 h devant la Mairie de Toulouse !

Interpellation adressée,
au Ministre des Affaires Etrangères
Philippe DOUSTE- BLAZY :

Jusqu'où le Gouvernement français s'abaissera- t-il devant Bouteflika ?



AJIR pour les Harkis ( dépt 13 ) : 04 42 95 19 47 / 06 20 27 23 14
Collectif Aixois des rapatriés : 04 42 95 19 40


- Amitié OUI, Insultes NON
- le Respect avant l'Amitié
- L'Amitié c'est d'abord le Respect
- Un traité OUI, de nouveaux accords d 'Evian NON
- Douste-Blazy pense à nos morts, aux morts de la France
- Bouteflika, un ami ne fait pas de chantage
- Libre circulation des harkis
- Massacres/ Enlèvements en 1962 : 150 000 harkis 15 000 pieds noirs; pas d 'OUBLI.

 
 
DISCOURS DE MONSIEUR HENRI LEROY MAIRE DE MANDELIEU-LA NAPOULE VICE-PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL

SAMEDI 1ER OCTOBRE 2005 CIMETIERE SAINT-JEAN

 



Mesdames, Messieurs les membres de la famille du Capitaine Léopold AYGUEPARSE en AFN - Colonel en fin de carrière
Monsieur le Président d'Ajir France,
Monsieur le Président de la Section UNC Harkis,
Monsieur le Président de l'Association des Anciens des SAS,
Messieurs les Présidents des Associations d'Anciens Combattants,

Mesdames, Messieurs,

Six jours après la célébration de la Journée Nationale des Harkis, nous voilà réunis au cimetière Saint-Jean de Mandelieu-La Napoule afin de nous recueillir devant la sépulture d'un homme d'exception, l'Officier Léopold AYGUEPARSE, Capitaine des SAS en Algérie en 1962, a désobéi aux ordres des autorités françaises pour obéir à l'impulsion de son cœur, afin de rapatrier 196 harkis et les soustraire à une mort certaine.

Le 1er novembre 1954, des Algériens indépendantistes commettent des attentats, dont certains meurtriers. Ces événements insurrectionnels interviennent dans une Algérie organisée en trois départements français et profondément divisée entre musulmans et citoyens français. Face à l'insurrection, le Gouverneur Général à Alger, Jacques SOUSTELLE, assisté du Général PARLANGE, décide de remédier à la sous-administration ancestrale et persistante de l'Algérie, en créant les Sections Administratives Spéciales.

Le Gouverneur demande donc principalement à l'armée de terre de détacher des officiers au service des Affaires Algériennes, qui totaliseront à leur maximum 700 SAS. Entre 1955 et 1960, ce sont au total, 4 000 officiers de courage qui serviront dans les SAS. Les harkis se battront aux côtés de l'armée Française avec une bravoure et une abnégation de tous les instants. Cet engagement relève non seulement d'un noble patriotisme mais aussi motivés contre des sévices infligés par le FLN, ou encore d'un idéal politique. Ces supplétifs français seront placés sous l'autorité des SAS.

Les SAS représenteront l'autorité civile auprès des communes. Partagés entre un idéal du genre humain et la réalité de la tragédie algérienne, elles ont contribué à forger dans le pays l'image d'une France équitable. Elles ont, par exemple, fondé des dispensaires et des écoles dans les villages, elles ont entrepris la réforme communale de 1956 relative à la pratique démocratique, elle ont encore instauré l'Assistance Médicale Gratuite en partenariat avec la Croix-Rouge.

Aussi, dans l'indifférence de l'opinion métropolitaine et en dépit de l'échec apparent de la gestion de la crise algérienne, nous sommes en droit de penser que toutes ces actions ne furent pas vaines. Le devoir de mémoire nous anime à tous les instants

Il nous transcende face à des hommes de courage: les Capitaines des SAS comme le fut Léopold AYGUEPARSE, leurs sous-officiers et leurs personnels civils, harkis et moghaznis. Ils n'ont cessé de protéger la population et notamment, les plus démunis, au péril de leur vie. Quelle grande et noble tache !

Nous devons aussi profiter de cette cérémonie pour avoir une pensée émue à l'égard des 760 membres des SAS morts pour leur idéal de justice, d'égalité des droits ainsi que pour les blessés encore plus nombreux.

En 1962, les accords d'Evian scellent l'indépendance de l'Algérie. Les SAS sont d'abord isolées puis rapidement dissoutes. Les moghaznis, les harkis et les groupes d'autodéfense sont désarmés. Cependant, le cessez-le-feu avec le FLN ne prévoit aucune protection à l'égard des harkis, qui tout au long de cette guerre, se seront battus avec foi pour la France.

C'est alors dans ce contexte d'isolement, que des officiers SAS tentent de rapatrier en France des harkis en dépit des consignes des autorités politiques et militaires françaises. Ces efforts individuels ne réussiront certes que partiellement mais permettront de sauver tout de même des centaines de vie de harkis, hier combattants au service de l'intégration et désormais bouc émissaires d'une Algérie indépendante.


Officier exemplaire, Léopold AYGUEPARSE s'inscrit parmi ces hommes d'exception qui ont désobéi aux ordres. Ce Capitaine des SAS a poursuivi son idéal humaniste. Pour son honneur et celui de la France qu'il n'a jamais cessé de servir.

Dés la signature du cessez-le-feu le 19 mars 1962, il a offert, à tous les harkis placés sous son commandement, la possibilité d'être rapatriés en Métropole. Il a ainsi fait venir en France, 196 harkis qui ont pu être soustraits à une mort certaine.

Néanmoins, les harkis connaîtront une nouvelle souffrance. La France, patrie des droits de l'homme, les marginalise, les rejette et les exclut de la société. Quant aux nombreux harkis restés en Algérie, ils illustrent la tragédie de l'après-guerre et seront victimes d'assassinats en violation absolue des accords d'Evian. Les historiens estiment, qu'il s'agit en tout état de cause, de plusieurs dizaines de milliers de victimes.

Aussi, aujourd'hui encore, des conflits sanglants sévissent sur l'ensemble des continents. La communauté internationale intervient avec la plupart du temps le soutien recherché de la France et de son armée.

Dans ces situations compliquées, parfois désespérées, des hommes et des femmes agissent au nom d'un idéal pour renouer des liens avec des populations victimes, leur apporter une protection matérielle, leur redonner la foi et l'espoir, avant de construire ou de reconstruire avec elles ces pays en proie à la guerre afin d'y implanter l'égalité, les droits, la démocratie.

Ces hommes de courage sont les dignes héritiers des harkis et des moghaznis. Puisse un hommage être rendu à l'action de ces hommes. Puisse ce recueillement saluer la mémoire de l'Officier Léopold AYGUEPARSE qui a participé à jamais à la grandeur de l'armée française. Puisse l'honneur des harkis être reconnu par la France et tous les Français, vous qui avez renoncé à vos origines pour servir votre idéal de la justice et de l'égalité entre les hommes.

Je vous remercie.

Vive la France

 

On aurait pu penser que pendant l'été, les vacances seraient pour tout le monde! ! Eh! bien, non! Les terroristes visibles ou invisibles, connus ou
inconnus, ne s'exilent pas au bord de la mer pour bronzer! Ils aiment le monde et pour cause... Attentats à Londres, tentatives ailleurs, avions qui s'écrasent au sol ou qui explosent en vol (l'on évite de parler d'acte criminels !), les incendies de forêt, eux aussi, très souvent criminels, le renvoi des " colons " de la bande Gaza (histoire qui se répète pour ceux qui étaient en Algérie), le manque d'eau qui menace la planète,... La mort partout. Et puis, il y a les évènements qui interviennent dans notre communauté. Le 6 juillet, inauguration, dans le cimetière de Marignane, de la stèle pour les" Combattants morts pour que vive l' Algérie Française ", identique à celle existant à Perpignan. Une odieuse campagne d'intoxication commandée par des associations, telles que la Ligue des Droits de l'Homme, le MRAP et autres grandes consciences, était contre cet hommage. Il était demandé d'écrire au Préfet des Bouches-du-Rhône, pour que cette commémoration n'ait pas lieue. En appelant même, le peuple à descendre dans la rue... Permis pour eux. Peu de monde, mais ce fut fait ! Allant dans leur sens, le Préfet, représentant de l'Etat, recevant les ordres de son ministre de tutelle, le p'tit Nicolas, signe un arrêté interdisant cette manifestation qui représente" un risque sérieux et grave de troubles à l'ordre public ". Ils ont raison, nous sommes des voyous ne sachant nous tenir dans les lieux publics et particulièrement lors de célébration de mémoire !
Et dans un cimetière de surcroît ! En sachant ce que cela représente pour nous qui avons des tombes restées sur une terre hostile ! Plainte a été déposée par Jean-François COLLIN, président de l'A.D.I.M.A.D. (association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie Française), pour atteinte à la liberté d'expression et à la liberté de manifestation, mais le tribunal s'est rangé du côté du Préfet. Ce dernier et le juge ont refusé d'entendre le plaignant. Ah! Si c'était les gens qui ont combattu la France, partout où elle les a aidés, c'était différent! C'est peut-être ou sûrement, parce que nous sommes... FRANÇAIS! Peut-être le crions-nous un peu trop alors que la France, ou ce qu'il en reste, se moque de nous ? Elle a quand même eu lieu cette inauguration! Et de quelle manière! En présence des C.R.S. et de la police qui étaient là. Comme là-bas ! Echauffourée, interdiction de dépôt individuel de gerbes, qui ont été apportées aux monument aux morts de l'outre-
mer, juste à côté. Mr MEKACHERA, ministre des Anciens Combattants, déclarait" Ce projet de stèle choque légitimement tous ceux qui sont attachés à l'reuvre historique du général De Gaulle "... (sic). Jacques CHIRAC, fils spirituel du grand homme, et son gouvernement, rejettent pourtant sa politique en abdiquant la souveraineté française en Europe, mais... se souviennent de lui pour défendre son rôle dans l'abandon de l'Algérie Française. Si je n'étais pas une femme, je dirai... " quels fumiers " ! Et TFl qui s'emploie à planter sa lame vicieuse en précisant que
l'érection de cette stèle était attribuée aux nostalgiques de l'O.A.S. Toutes cérémonies de mémoire le sont pour honorer et rappeler un passé, alors pourquoi employer ce " nostalgique" et de " l'O.A.S. " ? Devons-nous sélectionner notre mémoire ? Nos patriotes ? Nos morts ? On nous reconnaît déjà tellement peu de choses ! " Pourquoi Jacques CHIRAC peut aller à l'assemblée algérienne à ALGER, serrer la main de Yacef Saadi et Zohra Drif, condamnés à mort par la justice française pour des crimes abominables, à grand renfort de télévision ? Et nous, nous n'aurions pas le droit de nous recueillir devant la stèle, sans publicité ni provocation ? " écrit Jean-François COLLIN.

Pourquoi Bertrand DELANOE, maire de Paris, a eu le droit d'apposer une plaque à la mémoire des terroristes du FLN tombés dans la Seine, en octobre 1961 ? Comment peut-on supporter cette politique faite de mensonges et d'intolérance à notre égard ! Comment ne pas réagir aux propos tenus par Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, qui dans Paris Match, déclare: " Les Français d'Algérie, dans leur ensemble, faisaient tout pour éliminer l'identité musulmane et que l'intolérance des Pieds Noirs lui était connue ". Ce personnage a, lui aussi, une mémoire sélective. Doit-on lui rappeler les noms et lieux des différentes mosquées à Alger ? Leur interdisions-nous la prière ? Jamais! Et pourtant nous savions ce
qui se passait et se disait dans les mosquées ! Il n'y a qu'à voir aujourd'hui...

Pour un homme de paix et de religion, ces propos racistes ne peuvent qu'être choquant en désignant notre Communauté, coupable une fois
de plus. Bien entendu! Suite à cela, silence du côté du chef de l'Etat ou d'un membre de son gouvernement. Le Cercle Algérianiste National, l'ANFANOMA et d'autres associations comme les Enfants de l'Algérois, ont interpellé Philippe DOUSTE-BLAZY, ministre des Affaires Etrangères, pour une clarification de sa position, à la suite de ses déclarations sur la loi du 23 février 2005portant sur l'action positive des Rapatriés. Comment peut-on supporter le compte-rendu tronqué par nos dirigeants, sur l'état des cimetières d'Algérie, alors que la presse montre de larges photos de tombes éventrées, profanées ! Pourquoi nos gouvernants actuels veulent signer ce fameux traité d'amitié avec l'Algérie, alors que le président algérien continue à dénigrer l'reuvre française et bien sûr, les 132 ans de sa présence ? En comparant les français et les harkis à des nazis. Savez-vous, comment il est surnommé par un grand éditorialiste d'un quotidien marocain ? " Boutef, cette imposture algérienne" ou " Les fourberies de Boutef " ou " L'homme le plus machiavélique du Maghreb" ou encore " Le renard politique "... Pourquoi ce même gouvernement français lui donne-t-il tant de crédit ? Parce qu'il est comme lui ? Pourquoi met-il des gants pour s'adresser à lui ? Parce qu'il a peur !!! Pourquoi va-t-il aider les investisseurs à s'installer là-bas ?Nous vivons en permanence, une persécution et un racisme qui ont pour nom: intérêts politiques, financiers et électoraux, peur de ceux qui en imposant par la force, attentats, provocations, et plus bassement, mais c'est une manière de briser les bases, vols, viols... sans parler de religion !
Et encore moins de mémoire, qui fait défaut à nos gouvernants et à la France en général.

Francette MENDOZA "Aux Echos d'Alger" n° 90 - septembre 2005

 
 
A propos des " Responsabilités des Historiens face à l'Histoire Coloniale "
(Le Monde du 25 septembre 2005)


Une minorité d'historiens engagés, s'insurgent encore une fois contre la fameuse loi du 23 février qui encourage à reconnaître les aspects positifs de la colonisation en général (ce qui n'empêche pas d'en étudier les aspects négatifs).."Mais pourquoi se braquer exclusivement sur l'Algérie ? Certainement parce qu'elle comportait une relative population de peuplement avec une certaine influence importante sur la population locale
non démentie de nos jours, comme le fût la présence romaine en Gaule dont on a oublié aujourd'hui les exactions parfois cruelles pour ne retenir que les bienfaits d'une " civilisation gallo-romaine ",n'en déplaise à tous les aigris " anti-colonialistes " .C'est ce que l'histoire retiendra à plus ou moins long terme une fois les générations du conflit disparues pour l'Algérie (processus en marche qui fait rager ses dirigeants) .
On peut entrevoir cette approche esquissée dans la 2éme partie de ce texte " bicéphale " qui a dû être âprement négocié vu la qualité de ses auteurs
Mais pourquoi ne pas évoquer, chers historiens, tous héritiers éminents des " hussards de la République " :comme l'écrit le docteur P.Cattin (lettre de Véritas de sept 05) que des générations d'illustres français .presque toujours de sensibilité de gauche ont célébré " l'oeuvre civilisatrice coloniale " ? oui pendant plus de 80 ans, l'immense majorité des autorités politiques,morales,philosophiques et religieuses de la France ont soutenu activement cette politique coloniale y compris " la ligue des droits de l'homme" '..La Franc-maçonnerie de son côté dans le convent du G.O. du 20 septembre 1923 proclamait " Nous affirmons que l'oeuvre coloniale de la HI éme republique est une œuvre de civilisation ".Des personnalités aussi diverses que l'humaniste Emest Renan, le socialiste Louis Blanc, le poète Victor Hugo et plus tard l'homme politique Jean Jaurès célébrèrent les vertus
humanitaires de l'oeuvre coloniale de la France !


Au parlement un " groupe colonial " fût formé comprenant 200 députés dont 5 futurs présidents de la République ! Ce groupe atteignit 250 membres dans la chambre dite du Front Populaire élue en 1936 ! sans compter les ardents colonialistes tels Jules Ferry et Léon Gambetta. Mais cela relève après tout principalement d'une histoire Franco-Française, ce qui ressort surtout de la première partie de ce texte, c'est la haine à peine dissimulée d'un supposé " lobby des français d'Algérie " qui a bien peu de droit d'expression dans nos médias du " Figaro " au " Monde " sans parler de la télévision, sans aucun droit de réponse. Ces pelés, ces galeux soumis à toutes les vindictes ,biens souvent issus des carences ou des règlements de compte politiques (le plus souvent contre-révolutionnaires) de la métropole ne furent pas responsables de leur présence en Algérie ,pas plus que les descendants des tribus arabes hilaliennes dont les pratiques ont submergé et ruiné ce pays berbéro-judéo-chrétien. L'incompréhension avec le " lobby anti-colonialiste "(dont certains ex suppôts de Pol-Pôt) vient de là, qui cherche à masquer les échecs évidents de son soutien aux révolutions tiers-mondistes et aux "lendemains qui chantent " qui devaient en découler ..
Prenons garde de ne pas avoir à comptabiliser les victimes, après les moments d'euphorie des Indépendances. Ce sujet est toujours d'actualité et, devrait avant tout mobiliser les historiens face à leurs " responsabilités " évoquées en titre de l'article " Horizon débat "(mais avec qui ?) du Monde

Jean -François PAYA
 
 
 
 
 
 
Faux et usage de faux : la méthode ARTE



La station de TV ARTE présentait récemment, et en rediffusion, une émission en deux épisodes, dite documentaire ( sic ) d’un certain André Gazut, titrée « La Pacification en Algérie ».

On a beau être blindé sur le sujet, après des décennies de désinformation à sens unique, on constate que cette production atteint des sommets dans le genre. Exposée comme un plaidoyer politique, et comme telle appelant une réponse, elle eut été recevable : présentée comme un documentaire, elle est seulement révoltante, pour qui a connu les évènements en question. Prétendant raconter par le témoignage le déroulement de la guerre d’Algérie, l’auteur nous débite un récit exclusivement centré sur les mensonges du pouvoir et, bien sur, la torture.... imaginons la Grande Guerre racontée par les témoignages de trois déserteurs et d’un mutin, complétés par la déposition de Mata-Hari et assortis des commentaires du Kaiser et on aurait une idée de la véracité de ce « documentaire »....

Dès le début, les assertions du film sont étayées par des faux, en l’occurrence des images d’actualités illustrant les évènements de Sétif en 1945 et qui n’ont rien à y voir...plus grave, des images fortes d’un soldat français censé abattre un arabe, tournées pour la propagande du FLN par un producteur aux USA et diffusées lors du débat à l’ONU sur la question... fausses comme l’étaient les images de moujahidin tournées en studio et présentées à la gloire des combattants nationalistes.... et sans doute la plupart des autres, que rien ne permet d’identifier...

Bien entendu, tout l’exposé tourne autour de la torture, vue comme le point central de l’évènement, étant posé en principe que seule l’Armée française l’a pratiquée...alors, sans reprendre ce débat aussi usé que truqué, disons une chose bien simple : à partir du moment oû l’on appelle torture les gifles ou les piqures de gegenne infligées à un assassin pour le faire parler et sauver des vies, et oû l’on nomme pudiquement sévices les supplices infligés volontairement par des terroristes professionnels à de parfaits innocents, il n’y a plus de débat, mais un simple abus de vocabulaire. Toute l’imposture est là ! on pourrait ajouter que si on voulait faire l’état des mauvais traitements infligés aux agents ennemis, toutes les armées et toutes les guerres y passeraient .....

Ce film est composé à partir de témoignages dont les auteurs ne cachent pas qu’ils étaient
« engagés » avant leur départ en Algérie, communistes militants pour la plupart : il est donc clair que, suivant la praxis marxiste, ils n’ont vu là-bas que ce qu’ils avaient décidé de voir, et sans doute rapporté à la Presse sur commande. En revanche le cas, très courant, d’appelés partis avec le préjugé « anticolonialiste » et totalement « retournés » par le contact avec la réalité ne donne lieu à aucun témoignage...

Cependant, ce « retournement » est fustigé avec indignation lorsqu’on rapporte le cas de Guy Mollet, président du conseil socialiste, le seul qui ait pris la peine de s’enquérir sur place et qui réagit en conséquence après avoir pris conscience des mensonges dont s’abreuvait la gauche française....on ne lui pardonnera pas d’avoir été honnête !

A partir de là les mensonges de ce film s’enfilent comme des perles : Gosselin nous racontant avec complaisance comment le pouvoir trahissait les combattants en négociant en secret avec la lie du terrorisme, et voulant nous faire avaler que l’ arraisonnement de l’avion de Ben Bella et consort s’était fait sans que le gouvernement soit au courant : le général de Bollardière présenté par sa femme comme un héros, ce qui peut se comprendre, mais dissimulant pudiquement les blâmes reçus dans sa carrière pour la mauvaise tenue et l’inertie de ses unités. Evidemment, reconnaitre que ses états d’âme étaient plus l’habillage moral de sa pusillanimité qu’une manifestation de grandeur d’âme eut été malvenu !
On ne nous épargne pas Germaine Tillon, inusable adversaire de la France en Algérie, que son passé trouble ( ne laisse-t-elle pas raconter qu’elle a écrit un opéra en déportation ? !!! ) ne pousse pas à la discrétion, exposant ses contacts avec le poseur de bombes Yacef Saadi, mais sans se vanter d’avoir été superbement roulée dans la farine... le Yacef lui même, interviewé, racontant combien il était triste pour ses victimes ; mais lui, au moins, avait du mal à retenir son hilarité....
On a droit aussi à la statue du Commandeur : Messmer en personne, le bourreau des harki, grand donneur de leçons, prétendant ignorer ce qui se passait lors de son mandat de premier ministre ! On passera sur les opinions des ignares et des faux témoins, comme ce commentateur très sérieux des fameux camps de regroupements , qui en double gaillardement le nombre, et qui les qualifie de «camps de concentration », avec tout le poids d’horreur attaché à ce terme : mais en négligeant le fait qu’ils étaient parfois demandés par la population rançonnée par le FLN, et sans nous expliquer comment, après l’indépendance, beaucoup se sont retrouvés « villages socialistes » ! . Imagine-t-on Dachau village socialiste ?! etc. etc.
Une des indignations de ces messieurs mérite qu’on s’y arrête , lorsqu’il est question des Lois de la guerre qui n’auraient pas été respectées, à propos du traitement des prisonniers : outre le fait que les dits prisonniers ont été internés dans des camps connus de tous et accessibles à la Croix Rouge , de quelle Loi pouvaient se prévaloir ceux qui ne faisaient pas la guerre, mais pratiquaient sans uniforme le terrorisme le plus aveugle et le plus bestial ? Quant aux inspecteurs des batailles finies qui se félicitent aujourd’hui que le parlement ait donné le nom de Guerre à ce conflit, ont ils songé que, dans ce cas à l’époque des faits, ils se seraient tous retrouvés devant un Tribunal militaire ?...Rappelons aussi que, des prisonniers faits par le FLN, moins de 2% ont été retrouvés vivants....
Indignation de commande aussi, de ce scrupuleux moraliste qui dénonce la « contradiction » qu’il voit dans la mission de pacification lorsqu’elle s’accompagne d’opérations militaires. Pourquoi serait il contradictoire d’éliminer ceux qui sabotent tout effort de mise en valeur, de progrès social et d’amélioration des conditions de vie si l’on veut arriver à ces buts ? la Pacification ( un mot qui n’est pas nouveau chez nous ) est peut être justement une notion typiquement française, dont nous aurions plutôt lieu d’être fiers. En tous cas le FLN, lui, ne s’y trompait pas et n’y voyait aucune contradiction ! mais Gazut, lui, appelle ça « le sale boulot »...

Dans ces élucubrations qui prétendent retracer la guerre d’Algérie, pas un seul des centaines de milliers d’appelés qui firent leur devoir normalement , dans les unités opérationnelles ou dans des fonctions « civiles » n’est appelé à raconter « son » Algérie ; pas un seul militaire engagé, pas un Harki, pas un villageois armé....mieux encore : pendant deux heures d’émission sur le drame de ce pays français, le mot « Français d’Algérie » n’est pas prononcé une seule fois !

La dernière image, trois secondes, un paquebot dans le port d’Alger, est commentée ainsi : « la minorité européenne quitte le pays »...épitaphe méprisante d’un peuple sans importance pour un évènement insignifiant !

Alors, qu’un fou furieux raconte à sa façon, par le faux et l’usage de faux, des évènements dont tout laisse à penser qu’il ne les a connus que de très loin, est chose assez commune et ne mériterait que le mépris. Qu’un grand media, vivant en grande partie de l’argent du contribuable, le diffuse sans réserves en le présentant comme un documentaire et sans ouverture à la contradiction, est une toute autre affaire, qui touche à l’honnêteté de l’information.

Mais là, on sait bien qu’on va les voir pliés en deux devant ce mot suranné, ARTE et aussi les journalistes qui, à l’instar de TELERAMA annoncent le film avec des louanges fleurant bon la flagornerie....

M.LAGROT
Responsable CVR
Hyères le 1/9/05


 
 
VA-T-IL LA FERMER ?

On veut bien croire que le sieur Bouteflika ait des problèmes de tous ordres dans son pays : Chômage endémique, dette extérieure colossale, agriculture et élevage défaillants, sous industrialisation, balance des paiements négative malgré la manne du pétrole et du gaz, démographie galopante, approvisionnement en eau potable catastrophique, tourisme quasi inexistant hormis un millier de Pieds Noirs nostalgiques, maintenance du parc immobilier inconnue, guerre civilo-religieuse latente et permanente, mais enfin, va-t-il arrêter d'insulter la France ?

Faut-il lui rappeler :
-qu'il n'y avait rien en Algérie en 1830 qui puisse dire que c'était une nation ou un pays ?

-que la France avait asséché les marécages de la Mitidja pour en faire un riche verger, faisant disparaître à jamais la malaria ?

-qu'elle avait construit des ports, des aéroports, des routes, des villes, des hôpitaux, des écoles, une Faculté à la renommée internationale?

-qu'elle lui a fait cadeau du Pétrole et du Gaz -car le Sahara n'était pas à l'ordre du jour des négociations des accords d'Evian-, d'une compagnie d'aviation, d'un réseau ferré et de trains, de compagnies d'autobus, d'une chaîne de Radio Télévision, d'immeubles équipés, de fermes et de leur matériel ?

-qu'elle lui a laissé une population saine et vaccinée ?

En un mot, la France a laissé un pays clés en main. Qu'en ont-ils fait, lui et ses prédécesseurs, malgré les millions de milliards d'Euros que, grâce à nos impôts, la France déverse sur ce pays en guise de compensation depuis 1962 ?

Faut-il lui rappeler aussi le nombre de bombes que ses amis du FLN ont déposées dans des squares, des magasins, des brasseries, des stades, des églises, aux arrêts d'autobus, dans des trains, (Les terroristes musulmans actuels n'ont rien inventé), le nombre de fermes incendiées, le nombre de villages où les populations sans défense, ont été égorgées, les femmes violées, les hommes émasculés après avoir été torturés ?

Il faudrait aussi que ce monsieur réapprenne à compter car je n'arrive pas à comprendre comment l'on peut faire 45 000 morts dans une ville comme Sétif qui n'en avait pas 20 000 en 1945 et comment la France a pu utiliser des hélicoptères quand ils n'existaient pas encore ?
Si l'on faisait la somme de tous les tués annoncés par son gouvernement et sa presse, relayée par les médias de France, on pourrait se demander pourquoi les Pieds-Noirs ont quitté leur pays. Il ne devait rester qu'eux en 1962…Même si une seule personne tuée était de trop.

Il devrait aussi retourner à l'école pour réviser l'histoire de son pays. L'Algérie n'a jamais été une nation indépendante et n'a pris son nom que depuis l'arrivée des Français.
Faut il lui rappeler que c'étaient les Turcs qui régnaient à coups de cimeterre sur cette partie de l'Afrique en 1830 ?
Faut-il lui rappeler que les Espagnols étaient en Oranie au 15° Siècle après que les rois catholiques aient chassé d'Espagne les envahisseurs Arabes, malheureusement trop longtemps après Charles Martel en France ?

Et que bien avant les Turcs, les Romains avaient tenté de civiliser cette contrée, les nombreux vestiges comme Tipaza, Cherchell, Djemila, Timgad, entre autres en sont la preuve. Alger, même, s'appelait Icosium.
Qu'il demande dans ce cas des excuses aux Italiens, à la Turquie, à l'Espagne pour avoir occupé cette terre !

Ce petit monsieur accuse la France de tous les maux, mais la France a-t-elle pris exemple dans son Empire sur les Anglais, les Portugais ou Espagnols qui, en Amérique du Nord, en Afrique du Sud, en Australie ou en Nouvelle Zélande pour les uns, en Amérique du Sud pour les autres, ont parqué dans des réserves, voire éradiqué les populations autochtones entières ? Je suis sur du contraire..


Quel sera l'homme politique français, Président ou Ministre, qui aura enfin le courage de lui fermer officiellement son caquet ?
Mais la France est si faible et peureuse au niveau international qu'elle a laissé ce petit monsieur l'insulter dans l'enceinte même de son Parlement. Depuis plus de quarante ans, les rapatriés d'Algérie nous mettent en garde, mais en vain…Tant pis pour la France, notre pays, elle va le faire payer très cher à nos enfants.

Julien Negui
Paris Match N° 2932 du 28 juillet au 3 Août 2005 Page 106.

 
 
RACINES DU TERRORISME ISLAMIQUE

Toute la presse s'intérroge sur « les racines du terrorisme islamique", certains {" Le Figaro » du 15 Juillet 2005} vont les chercher dans... la chute du mur de Berlin!
Thomas Vallières, dans le dernier « Marianne" (N° 430) commence plus opportunément par « des prémices algériens, avec le G.I.A. des années 90 ».
Allez... Encore un effort... Remontez plus haut: Tout le monde oublie que le terrorisme, pour la première fois dans l'Histoire, fut « apparemment » vainqueur lors de la guerre d'Algérie, même s'il s'agissait surtout d'une capitulation politique voulue et organisée par le pouvoir gaulliste...
A partir de ce fait, la mythologie d'une victoire de l'action terroriste prit naissance dans le monde musulman, pour se perpétuer et se retourner, aujourd'hui, contre ses « sponsors russes, anglais, américains et autres de l'époque!

Mais personne, à de rares exceptions, ne s'est beaucoup préoccupé des victimes et des milliers de « disparus" européens et musulmans, enlevés surtout après la fin des hostilités et de l'Indépendance, exactions sanglantes que rien ne justifiait, alors qu'une amnistie réciproque avait été entérinée par le réfèrendum du 1° juillet en réfèrence aux « accords d'Evian " : la duplicité fut patente, une des racines du mal aussi.

Jean-François PAYA
Historien
( in la lettre de Véritas n° 95 septembre 2005)

 
Echange de courrier entre Josseline Revel-Mouroz et M. Liauzu.
 
Monsieur, Nice, le 8 septembre 2005

J'ai trouvé votre lettre au retour de courtes vacances et je dois dire votre changement de ton m'a laissée pour le moins perplexe. Je ne sais d'ailleurs pas très bien si cette lettre, où j'ai relevé de nombreuses confusions, m'est bien adressée puisque j'ai droit alternativement à la 2e et à la 3e personne du singulier. C'est donc à vous que je répondrai, comme je l'ai fit jusqu'à présent.
Vous m'accusez gratuitement de ne pas accepter un débat quand il me déplaît. Mais, je me permets de vous faire remarquer que vous n'avez répondu à aucune des questions importantes que je vous ai posées : les barbouzes et la torture, le référendum anti-constitutionnel du 8 avril 1962, la présence de votre collègue Minne dans une université française (il y a eu aussi Bourdarel), le caractère discriminatoire de la loi du 23 février 2005…
Vous m'accusez ensuite de vous avoir insulté. Je me demande si vous n'avez pas lu mes lettres avec des verres déformants : vous pouvez reprendre chacune de mes phrases, vous n'y trouverez pas l'ombre du commencement d'une insulte, même à l'encre sympathique. Il s'agit donc d'un procès d'intention. Vous vous plaignez d'insultes que vous avez attribuées d'abord à l'ADIMAD et ensuite à l'Echo. C'est à leurs auteurs qu'il faut vous adresser, ils vous répondront.
Vous m'accusez également de dire que " Mohamed Duval " était un fellagha. Quelle outrance ! Et surtout quelle contre-vérité de la part de quelqu'un qui a le privilège de pouvoir juger de toute sa hauteur les gens dont il ne partage pas l'avis et dont le métier consiste à fonder ses certitudes sur l'étude objective de documents. J'ai simplement dit, et je le répète, que s'il avait le droit de rêver d'une Algérie plurielle et fraternelle (on sait aujourd'hui ce que le rêve est devenu), Monseigneur Duval n'avait pas le droit, ne serait-ce qu'en tant que chrétien, de soutenir, même moralement, les poseurs de bombes et des auteurs de crimes de guerre.

Me voilà donc clouée au pilori sans autre forme de procès, en dépit (ou à cause) du " privilège " qui est le mien : je suis descendante de plusieurs générations en Algérie (et pas en Afrique du Nord, la nuance est de taille), privilège qui m'a permis de voir les cadavres et les corps mutilés d'hommes, de femmes, d'enfants après l'explosion d'un lampadaire au carrefour de l'Agha et d'une bombe à la Cafétéria, de voir une foule de civils innocents se faire massacrer à l'arme automatique le 26 mars 1962, de voir une de mes tantes amputée des deux mains et de perdre un ami d'enfance, enlevé le 4 mai 1962 et toujours disparu… J'ai eu aussi le privilège de me faire traiter de " bougnoule " (eh oui, on est toujours le bougnoule de quelqu'un) en arrivant dans la mère-patrie, en juin 1962, par des gens dont la seule excuse était d'avoir été désinformés pendant des années, vous savez par qui et comment.

Si je comprends bien, je n'ai pas le privilège d'appartenir à une caste supérieure qui ne se prend pas (en toute modestie) pour le sel de la terre et me voilà rejetée, sans ménagements, dans la " tribu " des ultras (les peuples qui vivent encore en tribus apprécieront le compliment). Ultra quoi, au fait ? A-t-on jamais utilisé les termes d'ultras ou de " nostalgiques de l'Alsace et de la Lorraine françaises " ?
En matière d'arrogance, je crois, là encore, que nous vivons probablement sur deux planètes différentes. En effet, j'ai vu et entendu à la radio, à la télévision, au cinéma, des gens qui semblent s'être octroyé le monopole de la représentation des Pieds-Noirs, alors qu'ils ont quitté l'Algérie à l'âge de 6 mois ou 2 ans, quand ils ne l'ont pas quittée dans les années 40 ou 50, avant le début des " événements ". En ce qui concerne la représentation des harkis, il y a chez eux suffisamment de gens intelligents, comme Mohand Hamoumou ou Mohamed Haddouche, sans qu'ils aient besoin de quiconque pour les représenter. Je crois, d'ailleurs, être la première à leur avoir donné la parole dans un colloque, il y a dix ans. Je peux dire, aussi, que je les ai soutenus quand ils ont fait de nombreuses grèves de la faim ou des manifestations, à Paris ou ailleurs, et, en dehors de gens de ma " tribu ", je n'ai vu aucun des " privilégiés " qui ont tout compris mais qui se sont réveillés un peu tard à propos du traitement inique dont les Harkis et leurs familles ont été victimes. Il n'est pas inintéressant de se rappeler qui était Président de la République, à l'époque.

Quant à une prétendue comparaison entre Jeune Nation et la LDH, elle est d'autant plus aberrante qu'elle n'existe que dans votre imagination. Pour dialoguer, il faut aussi un minimum de bonne foi. Je ne connais quasiment rien de Jeune Nation, sinon le nom de Pierre Sidos et je sais (comme vous, probablement) qu'entre Jeune Nation et, au moins, un ancien chef de l'OAS - Jean-Jacques Susini - ce n'était pas le grand amour. Il y a eu, Dieu merci, des gens honnêtes, dans tous les camps, et pas seulement celui de l'extrême droite, qui ont compris très tôt que le FLN était un parti totalitaire et qu'il n'en sortirait rien de bon pour l'Algérie et ses habitants. Je ne pense pas que Robert Lacoste ou Jacques Soustelle puissent être rangés dans le camp de l'extrême droite et pourtant, les critiques et les insultes ne leur ont pas été épargnées dans leurs camps respectifs.
En ce qui concerne la LDH, qui ne se prend pas pour le sel de la terre, mais qui semble, avec le MRAP, la LICRA et SOS Racisme, détenir le monopole de l'antiracisme, qu'a-t-elle dit ou fait contre les propos délirants de Bouteflika contre la France et contre les Harkis ? A-t-elle apprécié la pièce Au nom du Père ? A-t-elle réagi aux récents propos discriminatoires et quasiment racistes de Dalil Boubakeur contre les Pieds-Noirs ?

Il faut, dites vous, dépasser les drames qui se sont produits il y a un demi-siècle. Pensez-vous qu'il soit décent de demander ce genre de chose aux parents, encore vivants, dont les enfants ont été massacrés ou aux enfants, encore vivants, dont les parents se sont suicidés ou sont morts de chagrin ?
Il faut, dites vous, ne pas s'enfermer dans le rôle de victime. Evidemment, nous aurions tort de nous considérer comme des victimes alors que nous sommes traités avec tant d'égards, tant de compassion et tant d'objectivité par tous les média (où nous sommes si souvent invités). Nous aurions tort d'être ahuris lorsqu'une présentatrice de la télévision affirme froidement, en présence de deux historiens, que le chaos de 1962 a été la conséquence du mot d'ordre de l'OAS : " La valise ou le cercueil ". Nous aurions tort d'être indignés lorsque les deux éminents historiens ne bronchent pas devant une telle imbécillité (ou malhonnêteté).
Autrement dit, nous n'avons qu'un droit : celui de nous taire, parce que nous ne sommes pas dans le camp des vainqueurs. Vae victis.

Vous ironisez sur le fait que nous considérons De Gaulle comme le responsable de nos malheurs. Je persiste à dire qu'il est responsable de nos plus grands malheurs, en dehors de ceux inhérents à une guerre. Il s'est servi de nous, et personne n'ose le nier, pour revenir au pouvoir avec l'aide de ses amis (n'oublions pas Le Courrier de la Colère qui incitait les Pieds-Noirs à l'insurrection AVANT mai 58). S'il avait eu le courage de dire qu'il ne croyait pas à l'Algérie française dès 58, combien de milliers de vies, combien d'horreurs auraient pu être épargnées ? Et la débâcle de 62 aurait pu être évitée. Devons-nous dire le contraire parce que nous appartenons à la tribu que vous semblez tant mépriser ? Vous avez vous-même reconnu qu'il nous avait menti et nous avait trahis. Devons-nous dire le contraire de ce que dit Hocine Aït Ahmed ? C'est bien lui, pourtant, qui nous considère comme des victimes innocentes de crimes de guerre dont l'Algérie devra répondre.

Cette déclaration courageuse, au risque de vous décevoir, circule depuis longtemps dans notre tribu et suscite l'admiration pour son courage et une petite lueur d'espoir. Mais Aït Ahmed n'est pas au pouvoir… Et ce n'est malheureusement pas avec lui que sera signé le traité d'amitié, dont on se demande de quelle amitié il s'agit après les propos abracadabrantesques de Bouteflika qui semblent avoir laissé de marbre quasiment toute la classe politique française.

Quant à Jupiter, que vous appelez à la rescousse, ceux qu'il veut perdre, il ne les rend pas aveugles mais fous (Quos vult perdere, Jupiter dementat). Autrement dit, il faudrait envoyer ceux de ma tribu qui refusent une histoire officielle dans des asiles psychiatriques, comme Big Brother le faisait avec ses " ultras ", au bon vieux temps du paradis soviétique. C'est l'Histoire qui jugera, et non certains historiens.
Avec mes meilleurs sentiments.

 

CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 8 juillet 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice Nice, le 18 août 2005

à

Monsieur Liauzu

Monsieur,

Si le besoin de dialogue, et, surtout le besoin d'être écouté, est bien réel, je dois avouer que je me sens gagner par le découragement. En effet, je retrouve, sous votre plume, tous les vieux clichés qu'on nous ressert ad nauseam depuis plus de 50 ans et qui offrent aux ignorants une justification à leur mépris et à la haine de " l'image débraillée et braillarde " des Pieds-Noirs, pour reprendre l'expression élégante, impartiale et " républicaine " de M. Manceron…
Comment pouvez-vous écrire sérieusement que les Européens se sont enfermés dans la dépendance des " ultras " et des " gros colons " ? Etions-nous stupides au point de ne pas savoir tout seuls ce que nous voulions ? Avions-nous vraiment besoin qu'on nous explique ce que préparait le discours du 16 septembre, après avoir entendu " Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur l'Algérie " ? N'avions-nous pas prévu (hélas) les événements sanglants qui ne manqueraient pas d'accompagner l'indépendance et que " le visionnaire " n'avait pas envisagés ?
Vous reconnaissez que la gauche avait été " prévenue ", le mot est faible, contre les Pieds-Noirs (ces " petits Blancs ", objets du mépris des chantres de la justice et de la tolérance). Mais par qui avait-elle été prévenue, si ce n'est par elle-même ? Les exemples sont innombrables de ce que vous appelez un " préjugé ethnique " et qui, en réalité, relève de sentiments assimilables au racisme puisqu'il exprime, vis-à-vis de notre communauté, une supériorité ethnique. Je crois que c'est Pierre Nora qui a écrit que l'Algérie était " un désert culturel parfumé d'anisette ". Merci pour Camus, Roblès, Edmond Brua, Robert Merle, nos peintres, nos musiciens, nos universitaires.
Quant à l'obsession du putsch de type franquiste (pourquoi pas castriste ? Serait-il plus acceptable ?), elle n'est fondée que sur des fantasmes et elle n'a été que le prétexte de monter l'opinion contre nous et de justifier tous les moyens - y compris la torture et la peine de mort - qui ont été utilisés pour nous faire taire. Les partisans de l'Algérie française, vous le savez bien, n'avaient rien à voir avec telle ou telle idéologie. Bab el Oued était un fief communiste, qui a basculé du côté de l'OAS, comme l'immense majorité des Pieds-Noirs, parce que c'était la solution du désespoir. En outre, je me suis toujours étonnée de voir ceux qui sont obsédés par le nationalisme français, de Pierre Sidos, par exemple, exalter le nationalisme ailleurs, comme celui du FLN. Quand De Gaulle a déclaré : " Ce n'est pas à mon âge que je vais commencer une carrière de dictateur ", tout le mode a ri servilement et a fait semblant de le croire. Pourquoi Raoul Salan, officier le plus décoré de France, aurait-il mis en péril une fin de carrière brillante et une retraite tranquille pour se lancer dans une aventure où il avait tout à perdre, y compris la vie ? Comment ne pas trouver grotesque le fait de débaptiser le Carrefour Général Salan à Toulon, sous prétexte qu'il n'était que colonel lorsqu'il a libéré cette ville ? Nous aurions pu exiger qu'on débaptise toutes les rues Général De Gaulle, en raison du nombre plus que restreint de ses exploits militaires (il ne faudrait pas oublier la fuite à Baden Baden).
Vous demandez s'il était possible de maintenir une communauté française coexistant avec une majorité de musulmans. Mais si De Gaulle a voulu l'indépendance, c'est pour une raison opposée. Tout le monde connaît les propos de De Gaulle, reproduits par Alain Peyrefitte : " Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber 10 millions de musulmans, qui demain seront 20 millions et après-demain 40 ? " Imaginons que ces propos, qui mélangent stupidement race, religion et nationalité, aient été tenus par Pierre Sidos …
Quant à Monseigneur Duval, il ne se contentait pas de faire le pari d'une Algérie plurielle, il soutenait les auteurs d'assassinats d'innocents. Alors, le surnommer Mohamed Duval, c'était utiliser l'arme de la dérision qui, elle, ne tue pas. " L'humour est la politesse du désespoir " et dans les pays satellites de l'URSS, c'est aussi cette arme qui était utilisée, faute de mieux. Il ne s'agit donc pas d'une insulte, pas plus que " chochottes universitaires ". Ce ne sont que des moqueries qui, contrairement aux insultes, ne sont pas passibles des tribunaux. Il en va tout autrement des mots " fascistes ", " racistes " et " assassins " (pour des faits amnistiés) dont sont régulièrement abreuvés les partisans de l'Algérie française, notamment par Rasl'Front, signataire, je crois, de votre pétition.

Ce que nous ne supportons pas chez les donneurs de leçons c'est qu'ils ne voient que la paille dans l'œil du voisin…
Avec mes sentiments distingués.


 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 4 août 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice

Monsieur Dalil Boubakeur
Recteur de la Mosquée de Paris
2, place du Puits de l'Ermite
75005 Paris


Monsieur le Recteur,

Un magazine qu'on lit généralement chez le coiffeur ou chez le dentiste vient de publier certains propos qui vous sont attribués et que l'on ne trouve plus aujourd'hui que dans certaines publications d'obédience stalinienne, visant à entretenir la haine à l'égard de toute une communauté.

Vous vous permettez d'affirmer que les Pieds-Noirs, dont vous connaissiez l'intolérance, faisaient tout pour éliminer l'identité musulmane. Mais vous ne dites pas comment et vous ne donnez aucun exemple de cette intolérance : ce qui s'appelle une affirmation gratuite qui jette l'opprobre sur toute une communauté et qui s'apparente à de la diffamation et du racisme.

Moi, qui n'ai pas quitté l'Algérie dans les années 50, mais en juin 1962 et qui ai donc pu connaître jusqu'au bout la grande tolérance du FLN, je peux vous dire que j'allais tous les ans en vacances chez ma grand-mère, à Koléa et que j'entendais tous les jours les appels du muezzin, car la mosquée, avec son minaret, était toute proche. Aucun des habitants non musulmans de Koléa ne s'est jamais senti gêné par cette présence : elle faisait partie intégrante de la vie du village. Je peux vous dire également, que, régulièrement, de nombreux musulmans (je dis bien musulmans) venaient voir ma grand-mère pour qu'elle leur enlève " le soleil ", lorsqu'ils étaient victimes d'une insolation.

Mais, comme vous viviez, si j'ai bien compris, à Paris, à l'abri des bombes et des massacres d'hommes, de femmes, d'enfants, de vieillards, vous n'avez pas pu connaître ces villes et ces villages que nous regrettons tant.

Veuillez croire à la considération que je dois à votre fonction.

 
Le coup de pied de l’âne


L’hebdomadaire « Paris Match » a récemment publié une longue interview de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris et même, parait-il, docteur en médecine, lequel, racontant sa jeunesse en Algérie et son arrivée dans la métropole à l’age du bachot en 1957, conclut : « la France m’a adopté »...ça ne mange pas de pain, même si on se risque au passage à faire remarquer qu’à cette date, tous les natifs des départements algériens étaient adoptés de droit .

Le Hic est que l’adopté en question, débarquant dans la métropole en vrai fils à papa ( voiture avec chauffeur etc., comme un simple colonialiste milliardaire ! ) se fait un devoir d’exprimer dans le cours de son récit sa détestation des Pieds Noirs dont il dénonce « l’intolérance » ; à la clef une affirmation pour le moins audacieuse selon laquelle « ils faisaient tout pour éliminer l’identité musulmane » !!!! pas moins. On peut lire aussi à propos d’Alger que « les Pieds noirs controlaient tous les quartiers ».....

Est il vraiment utile de réfuter d’aussi malveillantes bêtises ? faire observer que notre jeune Dalil arrivait d’un pays en guerre, situation qui n’a jamais favorisé la tolérance ( avez vous jamais entendu célébrer la « tolérance » des résistants français de 1943 ? ) ; que l’identité musulmane dont il parle n’a été préservée, entre autres, que par une foule d’éminents professeurs ( a-t-il seulement entendu parler des frères Marçais, récemment honorés par l’institut du monde arabe ?), tous Pieds Noirs ? que des quartiers d’Alger en 1957, la plupart étaient controlés par l’Armée et certains par les terroristes du FLN, mais certainement aucun par les Pieds Noirs... avec quels moyens l’auraient ils fait ?

Nous nous contenterons d’une observation : Dalil Boubakeur, fin politique, est le recteur très politiquement désigné de la mosquée de Paris, pion de ce panier de crabes ( l’expression, rapportée par la Presse, émane d’un des participants ) qu’on désigne par le sigle CFCM, ou Conseil Français du Culte musulman, et dont il est quelque peu l’otage. A ce titre, qu’il le veuille ou non, il est vu par l’opinion publique comme représentant l’Algérie d’aujourd’hui. Alors, franchement, les algériens sont ils vraiment un modèle en matière de tolérance ? sont ils en droit de donner des leçons à qui que ce soit sur la planète en cette matière ?

Le recteur qui s’exprime avec tant d’inélégance morale, fils pourtant d’un notable très francophile et très respecté, doit tout à la France : mais surtout il doit la formation de sa jeunesse à des maitres qui, tous, étaient des Français d’Algérie, et dont aucun, apparement, n’a attenté à son identité . Alors, à défaut de reconnaissance, on attendrait qu’il sache se taire.

Mais ce courtisan a fort bien compris une chose : en cette époque oû la Loi, l’usage et les bonnes manières interdisent de toucher à un cheveu d’un Inuit, d’un Hottentot ou d’un Chaoui, il est une race insultable et diffamable à merci qui s’appelle les Pieds Noirs. Ceux là, il est même recommandé de les insulter, puisqu’une campagne de presse d’une violence inouïe se déchaine contre eux depuis des mois, et qu’être dans le vent est toujours bon pour la carrière...

Alors Dalil Boubakeur n’a pas manqué d’ajouter sa petite contribution : Le fabuliste avait prévu le coup, et même jugé le personnage : il appelait ça le coup de pied de l’Âne !

M.LAGROT
Responsable CVR
Hyères le 15/08/05

 

"L'intolérance et le racisme Pieds-Noirs": Bains MATARES à Alger, juin 1934:
En haut: BONNET, JUANICO, HKELIFI;
en bas: PASTOR, HAFID, TAYEB.
(Crédit: Vie des tournants dans http://tournantsrovigo.free.fr)

 
 
A.N.F.A.N.O.M.A
Association Nationale des Français d'Afrique du Nord, d'Outre-Mer et de leurs Amis
Siège social : 70, avenue de la Grande Armée - 75017 PARIS- Tél 01 45 74 09 91-Fax 01 45 74 83 01
Association déclarée au J.O le 4.11.1956 page 10.556


1er août 2005


Monsieur Dalil BOUBAKEUR
Recteur de la Mosquée de Paris
2 Place du puits de l'Ermite
75005 PARIS

Monsieur le Recteur,


Dans son édition du 28 juillet, Paris-Match vous a fait l'honneur de publier vos confidences recueillies par Julien Negui. Près d'un demi-siècle après votre implantation parisienne, elles témoignent encore d'une crédulité surprenante, quasi-enfantine, qui contraste avec l'expression de sentiments haineux à l'encontre de notre communauté incompatibles avec votre fonction de responsable religieux chargé des dignités qui vous ont été conférées.

Certes, vous n'aviez que quinze ans en 1957 : le climat de peur et de haine engendré, vous oubliez de le dire, par le terrorisme urbain le plus lâche qui soit (Milk-Bar, Otomatic, La Corniche sonnent encore un bien triste glas en nos mémoires) vous a marqué comme chacun d'entre nous. J'en avais vingt trois, avantage qui m'a valu, fort heureusement, de connaître une autre Algérie, pacifique et fraternelle, qui manque cruellement à votre culture.

Je ne relèverai dans vos propos que le passage le plus révélateur : " la première image que j'ai de la mosquée est le minaret. De loin, je le vois se dresser fièrement. Je suis surpris. Un minaret à Paris ! Je pensais que les français de France étaient comme ceux d'Algérie. Qu'ils faisaient tout pour éliminer l'identité musulmane. Je connaissais l'intolérance pied-noir. Je m'étais donc préparé à retrouver les mêmes sentiments… "

Faut-il que votre mémoire soit sélective pour vous permettre de gommer le minaret de la Djemaa El Djedid, place de gouvernement à Alger, et, tout près, celui de la mosquée Ketchaoua… Ils suffisent à eux seuls à infirmer votre assertion impudente : jamais en effet la France n'a cherché à éliminer l'islam, ni à Paris qui légiférait, ni là-bas où les populations locales cohabitaient globalement dans un respect mutuel empreint, ne vous en déplaise, d'une réelle tolérance. La très longue cohabitation avait façonné une juxtaposition paisible que ni vous ni moi ne retrouvons à Paris aujourd'hui, vous le savez bien.

Vos propos sont frappés au coin du racisme le plus sommaire, le plus brutal, qui vous aurait sans nul doute rendu passible des poursuites que nos Elus ont prévues à juste titre dans une loi hélas incomplète, votée le 23 février dernier. Nous ne manquerons pas de revenir à la charge pour étendre à la communauté pied-noire dans son ensemble les dispositions qu'elle a instaurées au seul bénéfice de sa composante harkie.

La nature de vos propos me dispense de vous assurer, Monsieur le Recteur, d'une considération distinguée que je ne puis éprouver aujourd'hui.

Le Président


Yves Sainsot

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 5 août 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com

Maître Jacques Peyrat
Sénateur des Alpes Maritimes


Monsieur le Sénateur,

Dans une lettre en date du 5 avril, je vous faisais part de la déception et de la colère de notre communauté après le vote de la loi du 23 février. J'insistais notamment sur le fait que cette loi était discriminatoire dans la mesure où elle prévoyait des sanctions pour toute injure envers les anciens supplétifs, en évitant de prévoir les mêmes sanctions pour la même faute envers les Pieds-Noirs.

Le résultat ne s'est pas fait attendre. M. Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, vient de déclarer dans Paris-Match : " La première image que j'ai de la mosquée est le minaret. De loin, je le vois se dresser fièrement. Je suis surpris. Un minaret à Paris ! Je pensais que les Français de France étaient comme ceux d'Algérie. Qu'ils faisaient tout pour éliminer l'identité musulmane. Je connaissais l'intolérance pied-noir (sic) "

Il s'agit ni plus ni moins que d'allégations diffamatoires - voire racistes - visant toute une communauté, en tant que telle.

Il me paraît donc particulièrement urgent d'amender cette loi et je vous demande de bien vouloir entreprendre les démarches nécessaires afin que ces attaques ne se multiplient pas, les auteurs étant assurés de l'impunité, alors que d'autres groupes (femmes, homosexuels) bénéficient d'une protection particulière des lois de la république.

Dans l'espoir que vous comprendrez le bien-fondé de notre requête, je vous prie d'agréer, monsieur le Sénateur, mes salutations distinguées.

 
"DZA " On n'en parle plus???
 
Le "DZA" a disparu sur cette nouvelle CIN! C'est une victoire que nous devons à J.Pierre RONDEAU et à tous les pétitionnaires.
Merci!
 
 
Nicole Guiraud Francfort/ Main, 23.07.05
Bruchstrasse 7
60594 Frankfurt / Main
D - Allemagne
Emails: vollradkutscher@aol.com
walzelisabeth@web.de
- 13 rue Farges
34000 Montpellier
F - France
Tel.: 04-67- 640390
OBJET:Réaction à l'article"Cinq Porteurs-de-valises à Alger "/Liberté-Algérie 20.7.05

Chers compatriotes,

Les "nouveaux terroristes" continuent à semer la mort et la peur dans le monde (Londres, Cham-EI-Cheich,etc). Les "anciens terroristes" algériens -- et leurs amis "porteurs-de-valises" français continuent, eux, à glorifier comme si de rien n'était leurs actions pendant la guerre d'Algérie, sans aucune pudeur, sans la moindre pensée pour leurs victimes, même "indirectes ":

Bien sûr, le ministère des Moudjahidine a le droit d'inviter qui il veut dans les studios de la Radio algérienne. En France, nous pouvons espérer que des dérapages tels que ceux que nous avons vécus dernièrement (émission d'Arlette Chabot, puis un reportage sur J. Vergès et Dj.Bouhired, etc..) ne se reproduiront plus... Et dans le cas contraire, il faudrait alors envisager une réaction rapide, éventuellement sur le plan juridique, pour "apologie d'actes de terrorisme" et "atteinte à la dignité des victimes" : Cela doit être possible.

Il est quand même bien choquant, en ces temps troubles de terrorisme international, de ne pouvoir déceler chez les "nostalgiques du FLN" et leurs "amiscollabos", la moindre réflexion sur leurs méthodes terroristes passées, même pas en embryon. La "cécite mentale" de "ces femmes et hommes d'une grandeur d'âme et d'un courage exceptionnels" semble incurable .

Pour ces ex-Zorros de la "Révolution permanente", il est évident que la loi "scélérate et révisionniste" du 23.02.05 doit être abrogée au plus vite..., puisque, reconnaissant entre autre " l'apport positif " de la colonisation, elle remet tout simplement en question le sens et l'utilité de leur combat ! ...
Pauvres porteurs-de-valises, pauvres compagnons-de-route, tellement habitués jusqu'ici à être caressés dans le sens du poil, confortés dans leur idéologie, admirés pour leur rôle si flatteur de "Résistants" !

Dans les prochaines éditions de "Liberté-Algérie", nous aurons donc le privilège "d'apprécier les précieux témoignages de ces véritables documents vivants" .
Ne nous en privons surtout pas! On n'est jamais mieux renseigné que par soi-même, et nos amis "Nostalgiques du FLN" semblent décidés à mettre leur été à profit pour fourbir leurs armes et préparer une Rentrée plutôt chaude !!
A nous maintenant de peaufiner nos arguments, et de les attendre au tournant...
Pour une fois, les réalites actuelles du Terrorisme nouvelle-version semblent aller dans notre sens.
Sachons nous en servir.

Nicole Guiraud
LE COURRIER DE LA RABIA (Dossier)

 
 
Appel à toutes les familles de disparus en Algérie

Sur proposition de résolution du député du Gard M.Jean-Marc Roubaud tendant à créer une commission d'enquête relative à la connaissance du sort des français disparus durant la guerre d'Algérie (N° 2237) déposée le 6 avril 2005.

Cette proposition a été renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociale. le président en est M. Jean Michel Dubernard

J' incite toutes les familles de disparus à écrire au président et à tous les membres de cette commission, pour exiger que cette proposition aboutisse le plus rapidement possible afin de faire toute la lumière sur les cas particuliers de plus de 3000 disparus.

Les familles après 43 ans ont le droit de savoir ce qu'il est véritablement advenu de leurs disparus victimes innocentes sans distinction d'âge et bien souvent dans l'exercice de leur fonction.

Assemblée Nationale: http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossier/francais disparus algerie.asp




Marie Claude Teumabarbateu@cegetel.net
 
 
Josseline Revel-Mouroz Nice, le 22 juillet 2005
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice


CAPITAL
M6
89, avenue C. De Gaulle
92575 Neuilly/Seine Cedex


Monsieur,

Au cours de l'émission consacrée à la Principauté de MONACO, un de vos invités, M. Abramovici a affirmé que le Prince Rainier, au moment de la décolonisation, comptait sur l'argent des Pieds-Noirs pour renflouer ses caisses. A ma connaissance, un Pied-Noir vivait effectivement à Monaco, à l'époque : il s'appelait Jean-Claude Hernandez et il était (si je ne me trompe pas) gardien de buts à l'AS Monaco, ce qui lui avait permis de remporter la Coupe de France avec son équipe.
Plus personne ne peut ignorer aujourd'hui, grâce aux images d'archives, que les Pieds-Noirs, dans leur immense majorité, ont débarqué en 1962, entassés sur des bateaux ou dans des avions, après avoir tout abandonné, y compris leurs morts.
Ce genre d'affirmation gratuite qui tendrait à faire croire à tous les Français, plus de 40 ans après, que les Pieds-Noirs étaient de " gros colons " relève du manichéisme quasiment stalinien. D'ailleurs, j'ai pu entendre au Sénat, il y a à peine quelques mois, un sénateur communiste affirmer que les Pieds-Noirs étaient de " petites gens ".

Je vous serais donc très obligée de bien vouloir apporter un rectificatif à cette généralisation outrancière qui ne peut que nuire à la réputation de sérieux de votre émission.

Dans l'espoir que vous comprendrez que ma requête ne vise qu'à corriger une erreur gave, je vous prie d'agréer, monsieur, mes salutations distinguées.

 
 
Josseline Revel-Mouroz Nice, le 22 juillet
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice

Monsieur Abramovici
89, avenue général De Gaulle
92575 Neuilly-sur-Seine cedex


Monsieur,

Au cours de l'émission Capital concernant la Principauté de Monaco, vous avez affirmé que le Prince Rainier comptait sur l'argent des Pieds-Noirs pour renflouer ses caisses.

Je vous serais très obligée de bien vouloir me donner les noms de ces Pieds-Noirs fortunés, car, pour autant que je me souvienne, les Pieds-Noirs (et les Harkis) sont arrivés en masse, essentiellement au cours du mois de juin 1962, après avoir tout abandonné, y compris leurs cimetières. En ce qui me concerne, je me souviens que les agences immobilières à Nice avaient pris soin de placarder sur leurs vitrines : Pas de Locations et mes parents avaient pu, grâce à une de mes tantes, louer un deux-pièces " meublé ", avec des matelas posés sur des caisses.

Quant au blocage de la frontière, il avait permis à de jeunes Pieds-Noirs de prendre une toute petite revanche en envoyant de grands bras d'honneur aux CRS dès qu'ils avaient passé la frontière. Certes, ce n'est pas très élégant, mais c'est moins douloureux que les coups de matraques dont nous étions gratifiés, en Algérie, le plus souvent sans mobile apparent.

Je crois me souvenir qu'un Pied-Noir se trouvait effectivement à Monaco, à l'époque. Il s'appelait Jean-Claude Hernandez (tout un symbole) et il avait gagné la Coupe de France avec l'AS Monaco. Son salaire était certainement très inférieur à celui de Zidane.

Il est navrant, que plus de 40 ans après la fin de la guerre d'Algérie, on continue de faire croire aux Français que les Pieds-Noirs étaient tous riches ; c'étaient, en réalité, de " petites gens ", comme l'a déclaré cette année un sénateur communiste à la tribune du Sénat.

Je vous serais donc très obligée de bien vouloir demander à la chaîne M6 d'apporter un rectificatif à vos propos qui ne sauraient aller dans le sens d'une meilleure compréhension de ces événements tragiques et encore très douloureux.

Avec mes remerciements anticipés, je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

 
"A lire une certaine presse, il semblerait vraiment que l'Algérie soit peuplée d'un million de colons à cravache, montés sur Cadillac"
(Albert CAMUS - l'Express - 21 octobre 1955)
 
Demeures de "riches colons" à Alger...
 
 
" UNE VICTOIRE USURPÉE "


En clamant haut et fort, sans pudeur et sans modestie, la victoire de la France dans l'épreuve de la natalité européenne, le Ministère de l'Intérieur ne manque ni d'air ni d'aplomb !

Après la défaite homophobe de PARIS pour les Jeux Olympiques de 2012, l'effondrement du Tennis national en Coupe Davis, la discrétion du cyclisme hexagonal dans le tour de France, la grande frayeur économique du yaourt DANONE, le traumatisme d'Airbus généré par Boeing et bien d'autres avatars négatifs, il fallait sauver un honneur en perte de vitesse généralisée…

La natalité hexagonale vint à point nommé exhiber par les chiffres, sa suprématie européenne ! Les thuriféraires de ce triomphe inattendu, s'employèrent à donner à l'Evènement le plus retentissant écho médiatique, propre à stimuler la " Fierté Nationale " en snobant les infortunées matrices européennes en évitant soigneusement de donner les raisons de l'amplitude et de la prépondérance fœtale…

Celles-ci sont essentiellement dues aux matrices et canaux de reproduction importés sous le terme générique d'immigration…

Les maternités et registres d'Etat-civil font foi…

La caisse des allocations familiales, aussi…

Ainsi, dans cette conjoncture comme dans le domaine sportif, la malignité d'une France pernicieuse usurpe ses victoires…

Elle se dénaturalise afin de masquer un déclin qui s'apparente de plus en plus à la décadence…

La vanité hexagonale submerge la plus élémentaire pudeur…Qu'importe le flacon de l'arbitraire pourvu qu'on ait l'ivresse de la mystification !

Mais au-delà de la bouffonnerie de ces rodomontades, se profile le danger d'un avenir que personne ne maîtrise surtout pas ces apprentis occidentaux d'avant-garde nourris de philosophie éthérée et ânonnant , sans discernement, les préceptes d'une bible aventureuse…

Les évènements actuels des attentats meurtriers de LONDRES à la fureur des carnages en IRAK d'où émerge l'inouïe détermination kamikaze si inconcevable dans nos gênes d' occidentaux, sont là pour nous ramener à une cruelle réalité et nous signaler qu'il est vain d'anticiper sur le comportement d'autrui…

Prenons garde que les hourras, aujourd'hui de victoire démographique importée, ne se transforment pas demain en remords tardifs, désolés mais impuissants…


Etienne MUVIEN

Le 22 Août 2005

 
 
 
 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 8 juillet 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice

Madame Florence Aubenas
Libération
11, rue Béranger
75154 Paris cédex 03

Madame,

Je vous avais écrit le 13 juin pour vous inviter à participer à une marche silencieuse, en mémoire de nos disparus, organisée par trois filles de disparus en Algérie, en 1962. A ce jour, je n'ai reçu aucune réponse. Si vous m'aviez répondu que vous étiez très sollicitée, c'eût été hypocrite mais poli. Si vous m'aviez répondu que nos morts et nos disparus ne vous intéressaient pas, c'eût été cynique mais honnête. Mais ce refus du moindre mot de compassion, à défaut de soutien, en dit long sur les indignations à géométrie variable qui accompagnent tel ou tel acte de terrorisme, sur les lamentations suscitées par telles ou telles victimes. La vie de nos otages avait si peu de valeur que personne n'a jamais réclamé de rançon pour les libérer. Aucun d'entre eux ne collaborait à un journal branché. Il ne s'agissait que d'enfants, de femmes, de vieillards coupables, simplement, du délit de faciès.

Pour les morts de Manhattan et de Madrid : trois minutes de silence. Pour nos morts et nos disparus : vingt-deux millions trois cent mille minutes de silence. C'est long. Surtout pour ceux qui restent.

Je souhaite que vous vous rappeliez et que vous rappeliez à vos confrères, que les barbares d'aujourd'hui, à New York, Madrid, Londres étaient vos héros d'hier, à Alger.

 
 
Ce lundi 26 mars 1962, à 14 heures 50 à l'horloge de la Grande Poste, une foule française a été mitraillée par ses propres soldats, sur ordre du sommet de l'Etat.
Bâb el Oued, quartier populaire, était devenu au bout de trois jours un enfer, un ghetto : blocus, ratissage, déportation des hommes, appui aérien et blindé…
Dans un élan de solidarité toute la population d'Alger se rassemble au Plateau des Glières pour une marche pacifique vers Bâb el Oued par la rue d'Isly, seule voie restée possible pour s'y rendre.
La manifestation est interdite et il faut la briser par tous les moyens : contre une foule désarmée et pacifique se met en place un dispositif de guerre : gendarmes, CRS, troupes du contingent, compagnies de tirailleurs…
Pourquoi alors aucune décision de couvre feu ?
Pourquoi la foule n'est pas informée que l'ordre est d'arrêter la manifestation par tous les moyens, au besoin par le feu ?
Pourquoi met-on en place des tirailleurs musulmans venus des djebels, transbahutés depuis des jours d'un endroit à l'autre, fatigués, nerveux, n'ayant aucune pratique du maintien de l'ordre en milieu urbain ?
Pourquoi enlève-t-on de la rue ceux qui justement ont l'habitude du maintien de l'ordre et des manifestations publiques ?
Pourquoi tous les PM et fusils mitrailleurs des barrages sont approvisionnés et armés ?
14 heures 50 à l'horloge de la Grande Poste.
Sans qu'il y ait eu provocations, sans sommation, la première rafale mitraille la foule à bout portant et dans le dos. Elle est suivie d'une fusillade généralisée. C'est la tuerie. On tire sur la foule de tous les barrages.
Les armes ne sont arrêtées qu'après épuisement des munitions.
Plus de 80 morts et plus de cent blessés. Parmi les morts le plus jeune était un bébé dans les bras de sa mère, morte elle aussi, réfugiés dans une pharmacie.
Et eux ? Ce qu'ils avaient fait, ils ne voulaient pas que le monde le voie. On s'en prend aux caméramans dont on détruit les films, aux agents de presse qu'on menace de mort, aux journalistes étrangers qu'on fait fuir. Les preuves sont détruites.
Les corps ne seront pas rendus aux familles. Ils seront enfermés dans leur cercueil, dans la nuit, pendant le couvre feu. Au petit matin ils seront transportés à la sauvette, dans des camions bâchés pour être dispersés dans les cimetières d'Alger. Ils seront enterrés dans des fosses hâtivement creusées, avec une bénédiction hâtive. Il n'y aura aucune autopsie.
Les films et les photos ont disparu, les cadavres ont disparus, les preuves médicales ont disparu, les documents officiels sont portés disparus... " Circulez, il n'y a rien à voir, il ne s'est rien passé "!
Ce sera la chape de silence qui dure depuis 43 ans.

Simone Gautier - Marseille - 5 juillet 2005
 
Merci pour votre soutien, nombreuses ont été les personnes qui nous ont accompagnées, cela nous a permis de nous faire entendre sur FR3 MARSEILLE et TF1, sans l’aide de tous les pieds noirs, nous n’aurions pas réussi cette marche.

Restons réunis, l’union fait la force, montrons que nous sommes toujours présents et que nous réclamons justice. Nos disparus doivent être reconnus et honorés.

Mille merci aux personnes qui nous ont soutenues, nous devons continuer ensemble.

ELISE AGUERA BILLES

 
   
   
Marseille - 5 juillet 2005
 
 
PROTESTATIONS.
 
Pour une stèle

Heureux ceux qui sont morts sur leur terre natale
Et dans l'ocre poussière ils reposent là-bas,
Ceux qui n'ont pas connu l'exil et les coups bas,
Ceux qui n'ont pas subi l'imposture fatale.

Heureux ceux qui sont morts pour leur terre natale,
Ceux qui se sont battus jusqu'au bout de leur foi,
Jusqu'au bout de leur rêve et bout de leur voix,
Ceux qui se sont couchés sous l'ultime rafale.

Heureux ceux qui sont morts victimes de la haine,
Qui sont resté debout parmi les reniements,
Ceux qui ont opposé la force du serment
Et gardé dans l'horreur la grâce souveraine.

Heureux ceux qui sont morts en gardant l'espérance
Car ils ont regardé la mort et sans trembler
Lui ont tendu la main quand leurs juges troublés
Sur ordre ont condamné les meilleurs fils de France.

Geneviève de T ernant
Juillet 2005

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 25 juin 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 NICE
Tel/Fax : 04 93 98 11 75


Monsieur le Préfet des Bouches-du-Rhône
A l'attention personnelle de M. Christian Frémont
2, boulevard Paul Peytral
13006 Marseille


Monsieur le Préfet,

J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir surseoir à l'interdiction que - selon la presse - vous auriez l'intention d'imposer à la cérémonie d'inauguration d'une stèle érigée à Marignane à la mémoire des " Combattants tombés pour que vive l'Algérie française. "

J'ai assisté à la même cérémonie à Perpignan, il y a deux ans, et elle s'était déroulée dans le recueillement et la dignité sans qu'aucune intervention de quelque nature puisse en empêcher le déroulement.

Il est contraire aux principes de la démocratie que certains citoyens soucieux du respect de l'ordre public ne puissent rendre hommage à ceux qui sont morts pour qu'ils puissent continuer à vivre en tant que Français dans des départements français, alors que le chef de l'Etat, en visite à Alger, déposait une gerbe au monument élevé à la mémoire de ceux qui ont assassiné, torturé, mutilé, émasculé civils et militaires, sans que ce geste, que nous considérons comme une insulte à nos morts, ne suscite la moindre réprobation.

Depuis plus de 43 ans, nous avons l'impression d'être des citoyens de seconde zone. Il n'existe aucun monument ou mémorial dédié aux victimes civiles du terrorisme, dont l'un des chefs, Yacef Saadi a été salué par le Chef de l'Etat avec sa complice, Zorah Drif, qui, elle, avait pu se permettre d'insulter les harkis sur le plateau de télévision d'une chaîne publique.

Quant à ceux qui, ayant été " porteurs de valises ", donc, coupables d'intelligence avec l'ennemi, demandent une interdiction de cette cérémonie, ils sont très mal placés pour rappeler des actions qui ont été amnistiées, alors qu'eux n'ont jamais été jugés.

Dans l'espoir que vous comprendrez que nous ne souhaitons apporter aucun trouble à l'ordre public, je vous prie de croire, monsieur le Préfet, en mes sentiments les plus respectueux.


 
A Alger, en mars 2003, le président français a déposé une gerbe au monument à la gloire des " martyrs " du FLN, dont les tueurs ont commis des milliers d'assassinats.

Parmi leurs victimes :

· Le 20 août 1955 :130 Européens massacrés à El Halia
· Le 8 mars 1957 : 17 militaires massacrés à Palestro
· Le 29 mai 1957 : 338 Musulmans massacrés à Mélouza
· Le 26 janvier 1957 : bombes dans les cafés (4 morts)
· Le 10 février 1957 : bombes au stade municipal et au stade d'El Biar (9 morts)
· Le 3 juin 1957 : bombes dans les lampadaires, aux arrêts de trolleybus, à l'heure de sortie des bureaux (8 morts, dont trois enfants de 6, 10 et 14 ans)
· Le 9 juin 1957 : bombe au Casino de la Corniche (8 morts)

Dans toute la France, depuis plus de 40 ans, toujours aussi ostensiblement, s'affichent des déclarations et des plaques qui font l'apologie des crimes commis par le FLN.

Ces manifestations s'inscrivent dans le négationnisme des atrocités commises depuis le 1er novembre 1954, encouragées par les " porteurs de valises ", coupables d'intelligence avec l'ennemi pendant la guerre d'Algérie. Les poseurs de bombes, érigés en héros de l'indépendance, sont invités sur les plateaux de la télévision française et leurs complices français impunis n'ont jamais eu à fuir à l'étranger pour échapper à la justice de leur pays.
Il s'agit là d'une insulte à toutes les victimes civiles et militaires et à leurs familles.
Les protestations d'associations de Pieds-Noirs, de Harkis et d'Anciens Combattants sont toujours restées lettre morte.
La mémoire des milliers de victimes de la barbarie doit être défendue, notamment des enfants, des femmes, violés, mutilés, des civils et des militaires émasculés par le FLN au seul motif qu'ils étaient français. Les victimes de ces atrocités, telle la petite Nicole Guiraud (photo ci-jointe) ne doivent pas être oubliées.

Il est nécessaire de rendre hommage à tous ceux qui ont payé de leur liberté ou de leur vie leur attachement à la France en voulant défendre les droits de l'homme bafoués par des assassinats et des crimes contre l'humanité.

 
 
JEUNE PIED-NOIR Le 29 Juin 2005 BP 4 - 91570 BIEVRES Gsm : 06 80 21 78 54 TRES URGENT Tél: 01 69 41 01 12 - Fax : 01 69 41 89 29
E-mail : jeunepiednoir@wanadoo.fr

Monsieur Hamlaoui MEKACHERA
Ministre Délégué aux
Télécopie - courrier Anciens Combattants
2 pages 37, rue de Bellechasse
75007 PARIS

OBJET : Inauguration du Mémorial des fusillés et combattants tombés pour
que vive l'Algérie française - Marignane 6 juillet 2005

Monsieur le Ministre, Cher Ami,

Nous pensions, qu'après plus de 2 ans de débats et le vote par les parlementaires de la loi 2005-158 du 23 février de reconnaissance de la Nation en faveur des Français rapatriés, loi reconnaissant la réalité des crimes commis en Algérie après le 19 mars 1962 contre les Français d'Algérie de toutes origines, que les élus, les historiens, les journalistes et les associations qui ont idéologiquement et parfois activement justifié les crimes les plus odieux du FLN, qualifiés par le Chef de l'Etat d'actes de "barbarie ", auraient eu la pudeur de se taire, voire même de demander pardon, comme l'a fait Jean Daniel pour les Harkis, aux victimes innocentes dont elles ont ignoré les drames durant des décennies.

L'attitude de la Ligue des Droits de l'Homme et de quelques associations professionnelles de l'anti-racisme, et celle de quelques élus semblant ignorer les débats de la loi 2005-158 paraît bien hypocrite. Les associations et les personnes qui protestent contre l'inauguration de Marignane refusent tout dialogue et n'agissent que par anathèmes, sachant qu'elles sont incapables de tenir une argumentation historique sérieuse et crédible. Elles feignent de méconnaître une réalité qu'elles ne peuvent plus ignorer puisque que Michel Tubiana, alors Président de la Ligue des Droits de l'Homme, avait lui-même qualifié la politique du général De Gaulle et du gouvernement de 1962 de " crime d'Etat " (cf. son article de Libération du 10 septembre 2001) demandant même à notre actuel Président de la République de reconnaître officiellement ce crime, reprenant avec 6 ans de retard et sans complexe notre message du 22 septembre 1995 remis en main propre à M.Jacques Chirac par Guy Forzy, alors Secrétaire d'Etat aux Rapatriés. A ce jour plus de 15.000 de nos pétitions ont été adressées à l'Elysée. Dans son entretien de l'an dernier dans Paris-Match, Georges-Marc Benhamou a accusé de général De Gaulle de " crime contre l'humanité ". Il n'a pas été poursuivi en diffamation ni par la famille du général ni par l'Etat français. N'est-ce pas tout simplement parce que cette affirmation est historiquement vraie ?

Nous sommes surpris qu'un gouvernement de droite ait cru bon de céder à la pression d'un groupe d'une dizaine d'associations de gauche réunissant au maximum quelques centaines de personnes dans leurs manifestations les plus importantes malgré les appels à répétition de certains médias complaisants. Il est encore surprenant qu'ayant vécu vous-même ce drame vous ayez accepté de vous faire le défenseur d'une cause que vous savez indéfendable. Comme le soulignait le Président de la République le 25 septembre 2001 : " Notre devoir, c'est la vérité ". Enfermé dans un mensonge d'Etat depuis 43 ans, le pouvoir politique ne pourra sortir de cette impasse qu'en reconnaissant la vérité des faits. En tant que ministre en charge des Rapatriés vous nous avez promis de créer les conditions d'un dialogue constructif permettant de déterminer historiquement les responsabilités des différents acteurs de la guerre civile d'Algérie de1962. Vous avez vous-même reconnu dans vos diverses interventions au Sénat et à l'Assemblée nationale : " J'en arrive aux questions que vous avez tous évoquées : la vérité historique et les responsabilités, notamment celle de l'Etat français, dans les drames intervenus après le 19 mars 1962... Je vous remercie pour ce débat qui va nourrir notre travail, pour parvenir à de justes réponses. " (Sénat - 17 décembre 2003) et aussi " Aujourd'hui, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin souhaite apporter une réponse aux questions qui demeurent, plus de quarante ans après la séparation douloureuse de la France et de l'Algérie... Aujourd'hui, le moment est venu d'entendre le message des rapatriés... " (Assemblée nationale le 2 décembre 2003). En rejetant sur la future " Fondation de la mémoire de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie " le rôle de déterminer les responsabilités, le gouvernement a choisi de maintenir le doute sur une vérité pourtant aujourd'hui acceptée par l'opinion publique.

Les femmes et les hommes qui se sont opposés à la politique criminelle du général De Gaulle étaient pour une grande majorité de grands résistants au nazisme. La seule évocation de Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la tête de la résistance, ou celle de Jacques Soustelle, compagnon de la Libération, permet de comprendre leur engagement en 1962 était de même nature que celui de 1940 et que leur principal motivation était de protéger et de sauver des milliers de citoyens français abandonnés par le pouvoir légal d'alors.

Le 5 juillet à Marseille aura lieu la marche silencieuse des familles de disparus à laquelle toutes les associations de Français d'AFN et leurs amis demandent de s'associer. Le gouvernement va-t-il aussi leur interdire de se recueillir en souvenir des milliers de Français abandonnés par le gouvernement du général De Gaulle alors que l'Armée française encore présente aurait pu les sauver ? Elles ont été volontairement sacrifiées comme parce que gênantes et inutiles à la nouvelle politique du Chef de l'Etat. Le langage contemporain qualifierait cette action de " purification ethnique ". L'action des médias et de l'Etat menée pour la libération récente de Florence Aubenas et d'Hussein Hanoun montre qu'une mobilisation semblable aurait permis de sauver ces milliers de vies françaises. Pensez que les Français d'Algérie et de leurs nombreux amis céderont à l'interdiction de se recueillir en mémoire de leurs morts, c'est mal connaître la réalité de leur combat depuis 43 ans pour la vérité et la justice ainsi que l'évolution de l'opinion publique française et d'une partie importante des jeunes journalistes maintenant au courant des circonstances dramatiques de l'exode de plus d'un million de Français de leur terre natale.

Nous faisons appel à votre sagesse et à votre connaissance de notre Histoire, car vous avez vécu comme nous le massacrons des harkis et l'exode des pieds-noirs, pour créer avant le 6 juillet prochain les conditions d'un vrai dialogue permettant aux différentes parties de s'écouter et de se comprendre. Nous vous demandons de bien vouloir recevoir une délégation des associations soutenant l'inauguration de la stèle de Marignane comme celles opposées à cet hommage privé afin de comprendre ce qui peut encore séparer des Français sur des faits historiques maintenant reconnus par la loi 2005-158 du 23 février 2005. N'est-ce pas là visiblement la conséquence de ce grand manque de communication de la part du gouvernement sur lequel nous avons à de multiples reprises attiré votre attention? Comme nous vous l'avons proposé, ne paraît-il de plus en plus indispensable d'organiser dès la rentrée une grande réunion d'information permettant de répondre à toutes les questions en attente ? Les Français d'Algérie, ainsi que de nombreux compatriotes de métropole, s'interrogent sur le sens du futur traité d'amitié franco-algérien après les propos insultant pour la France du Président Bouteflika. Ils s'interrogent sur le retard pris dans la désignation du nouveau Haut Conseil des Rapatriés, sur la création de la Fondation de la mémoire, sur les prochaines cérémonies du 25 septembre et du 5 décembre à laquelle doivent être désormais associées les victimes civiles, sur la sauvegarde des cimetières en Algérie, sur à la réponse de l'Etat aux violentes attaques contre la loi 2005-158 lancées par les médias et historiens de gauche, les mêmes qui demandent l'interdiction de la cérémonie de Marignane. Aujourd'hui, le gouvernement de Dominique de Villepin souhaite-t-il apporter une réponse aux questions qui demeurent, plus de quarante-trois ans après la séparation douloureuse de la France et de l'Algérie... Aujourd'hui, le moment est-il venu d'entendre le message des rapatriés ? Ou les 2 millions de Français d'Algérie de toutes origines et leurs descendants seront-ils encore sacrifiés à la raison d'Etat ? Le dernier référendum a montré la fracture existant entre les Français, le gouvernement et leurs élus. Il ne faudrait pas que l'absence d'un vrai dialogue entre les Français d'AFN et l'Etat vienne amplifier cette réalité politique.

Dans l'attente d'une réponse favorable de votre part à notre demande de réunion de dialogue et de concertation et restant à votre disposition pour contribuer à l'apaisement auquel ont droit les familles des victimes du 19 mars 1962,

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, Cher Ami, à l'assurance de nos meilleures salutations.

Bernard COLL
Secrétaire général de JPN

 

CP - JPN Mémorial de Marignane 270605.doc / 28/06/05
Le 27 juin 2005
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
43 ANS APRES LE MASSACRE DES HARKIS ET LES MILLIERS D’ENLEVEMENTS DE CIVILS DANS TOUTE L’ALGERIE APRES LE 19 MARS 1962

Hommage à ceux qui se sont opposés au crime d’Etat du 19 mars 1962 reconnu par la loi 2005 – 158 du 23 février 2005

Inauguration de la stèle en mémoire des 113 fusillés et combattants tombés pour que vive l’Algérie française.
Mercredi 6 juillet 2005 à 9 h 30 au cimetière Saint-Laurent 892, rue François Bérenguer – 13700 Marignane
Contact : ADIMAD – Tel : 04 94 57 52 91 – 06 11 28 55 90

43 ans après le massacre des Harkis et les milliers de disparition de civils qui ont suivi le cessez-lefeu unilatéral du 19 mars 1962 en Algérie, la loi en faveur des Rapatriés 2005-158 du 23 février 2005 reconnaît dans son article 1er la réalité du drame des victimes et de leurs familles:
- « La Nation reconnaît les souffrances éprouvées et les sacrifices endurés par les rapatriés, les anciens membres des formations supplétives et assimilées, les disparus et les victimes civiles et militaires des événements liés au processus d’indépendance de ces anciens
départements et territoires (Algérie, Maroc, Tunisie et colonies) et leur rend, ainsi qu’à leurs familles, solennellement hommage.

- La Nation associe les populations civiles de toutes confessions, harkis, pieds-noirs, victimes des massacres perpétrés durant la guerre d’Algérie ainsi que ceux commis après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian, à l’hommage pour les combattants morts pour la France en Afrique du Nord, rendu le 5 décembre lors de la journée nationale décrétée en 2003. »

En effet plus personne ne conteste aujourd’hui la réalité des crimes commis après le 19 mars 1962 par le FLN contre les Français d’Algérie depuis que le Chef de l’Etat a libéré les consciences le 25 septembre 2001 en déclarant solennellement à l’Elysée, lors de la première journée nationale d’hommage aux Harkis: «Notre premier devoir c’est la vérité. Les anciens des forces supplétives, les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la barbarie. Ils doivent être reconnus. »


Cette vérité doit s'accompagner d'un acte de justice : "Le Chef de l'Etat doit maintenant reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans l'abandon, les massacres et la tragédie des harkis, des piedsnoirs et de leurs familles" comme l'ont demandé de nombreux députés de toutes sensibilités dans le rapport N°1660 du 8 juin 2004 préparatoire à la loi. Les femmes et les hommes qui se sont opposés à cette politique criminelle de l'Etat français étaient les mêmes qui ceux qui avaient lutté contre l'occupation nazie durant la deuxième guerre mondiale au sein de la résistance, de l'Armée d'Afrique puis de la 1ère Armée française. Qu'ils aient été de hauts responsables de la résistance comme
Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la tête du CNR en 1943, ou Jacques Soustelle, Ancien ministre, compagnon de la Libération, des généraux comme Raoul Salan, André Zeller, Maurice Challe, Edmond Jouhaud, des officiers comme Antoine Argoud ou Pierre Sergent,
ancien maquisard, Jean Bastien-Thiry ou Roger Degueldre, maquisard FTP, ou des hommes d'action comme Claude Piegts ou Albert Dovecar, leur résistance à la politique criminelle de l'Etat français doit être reconnue car elle a permis de sauver des milliers de vies en assurant la protection de la population française d'Algérie abandonnée volontairement par le pouvoir légal d'alors.

JEUNE PIED-NOIR - BP 4 - 91570 BIEVRES
Tél : 01 69 41 01 12 /Fax : 89 29 – Email : jeunepiednoir@wanadoo.fr
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A N F A N O MA

25 juin 2005
Courrier urgent à l'attention
personnelle de Monsieur Christian FREMONT
(lettre ouverte)

Monsieur le Préfet
des Bouches du Rhône
2 , Bd Paul Peytral
13006 MARSEILLE


Monsieur le Préfet,

J'apprends que vous auriez fait part au Maire de Marignane de votre intention d'interdire l'inauguration de plaque prévue dans l'enceinte du cimetière Saint-Laurent, à Marignane, le 6 juillet prochain.

Contrairement à ce qui a été dit et écrit çà et là, le texte de ce projet n'est pas une glorification de l'action des membres de l'O.A.S., sur laquelle il appartient à chacun de porter librement son appréciation en son âme et conscience, avec l'espoir qu'un jugement impartial puisse un jour être porté par les travaux d'historiens moins engagés qu'ils ne le sont encore aujourd'hui.
Il s'agit seulement d'une plaque mémoriale dédiée au souvenir d'hommes qui ont sciemment sacrifié leur vie au nom d'un idéal et qui à ce titre ont droit au respect et au recueillement. L'installation de cette plaque dans un cimetière et non sur une voie publique témoigne, s'il était nécessaire, de la volonté d'apaisement des organisateurs.

Nous sommes loin, au cas particulier, de certaines initiatives encore récentes, notamment dans la capitale où ont été apposées successivement sur la voie publique des plaques dédiées aux " nombreuses victimes de la police parisienne " qui, en temps de guerre manifestaient à l'appel de l'organisation ennemie ou à Maurice Audin, disparu il est vrai dans des conditions troubles mais néanmoins traître à sa Patrie. Le Préfet de Police n'a pas jugé nécessaire de prévenir un quelconque risque de trouble à l'ordre public…

A souligner enfin que le projet en cours est en tout point identique à celui qui a été réalisé et inauguré voici quelques mois à Perpignan, sans le moindre incident.

Je veux espérer que vous réussirez à persuader vos interlocuteurs de laisser la place au recueillement dans une enceinte sacrée car c'est leur appel qui constituerait le véritable trouble à l'ordre public et c'est donc leur éventuelle manifestation qu'il vous appartiendrait d'interdire.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de mon inquiétude et de ma considération distinguée.

Le Président
Yves Sainsot


ASSOCIATION NATIONALE DES FRANÇAIS D'AFRIQUE DU NORD , D'OUTRE-MER ET DE LEURS AMIS
Siège social : 70 avenue de la Grande Armée
75017 PARIS
TEL 01 45 74 09 91 - Fax 01 45 74 83 01
Association déclarée au J.O le 4.11.56 page 10.536


L'UNFAN


L'Union Nationale des Français d'Afrique du Nord adopte la même ligne de conduite et informe ce jour le préfet des Bouches du Rhône de son indignation et de son désir de pouvoir se recueillir dans la paix et la sérénité.

Nous serons à Marseille le 5 et à Marignane le 6.


GISELE AMBROSINO
PRESIDENTE DE L'UNFAN


 
 
Le mardi 5 juillet 2005, l'Association des Amis d'Algérianie organise sous l'égide du CLAN (Comité de Liaison des Associations Nationales de Rapatriés) et en liaison avec d'autres associations amies, une commémoration du 5 juillet 1962 à Oran . Cette cérémonie aura lieu à 18 heures, au pied de la statue du maréchal Lyautey, Place Denys Cochin et donnera lieu à un dépôt de gerbes.
Cette cérémonie sera suivie à 19 h par une présentation d'ouvrages de Marcel Petitjean et à 20 heures par un dîner du souvenir.
Tous ceux qui désireraient nous rejoindre pour l'une ou l'autre des activités seront les bienvenus.

Gérard Garcia, Président
 

Cercle Algérianiste des Pyrénées-Orientales

52 rue Maréchal Foch – 66000 PERPIGNAN – Tél-Fax 04 68 35 51 09

ASSOCIATION CULTURELLE DES FRANÇAIS D’AFRIQUE DU NORD

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 13 juin 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75

Madame Florence Aubenas
Libération
11, rue Béranger
75154 Paris Cedex 03

Madame,

Comme tous les Français, comme vos collègues, comme vos amis, comme votre famille, j'ai accueilli l'annonce de votre libération avec joie et soulagement. J'ai admiré aussi la force qui vous a permis de supporter cette épreuve pendant plus de 150 jours, dans des conditions de détention " sévères ", comme vous l'avez dit. Cette force qui vous a également permis de retrouver vos compatriotes sans vous apitoyer sur votre sort, en faisant preuve d'humour pour dissimuler, sans doute, des sentiments que vous teniez à garder pour vous et vos proches.
Mais, chaque fois qu'un ou plusieurs otages retrouvent la liberté et embrassent leur famille et leurs amis, je ne peux m'empêcher de penser aux 3000 disparus d'Algérie, enfants, femmes, hommes, civils innocents, de pauvres gens bien souvent. Personne n'a jamais organisé de Comité de Soutien pour eux, personne n'a jamais affiché leurs photos dans les rues, personne n'a jamais égrené chaque jour qui passe, depuis 43 ans.
Je pense que l'épreuve que vous venez de traverser vous a permis de comprendre à quel point on peut se sentir plus fort quand on se sent soutenu, non seulement par ceux qui vous aiment mais par des milliers d'inconnus. Je pense que cette épreuve vous permettra de mieux comprendre la douleur des amis et des familles qui ne savent toujours pas ce que sont devenus leurs disparus, dans l'indifférence générale. Une marche silencieuse sera organisée à Marseille, le 5 juillet, date anniversaire des massacres d'Oran, pour que l'on n'oublie pas les victimes des enlèvements et des massacres perpétrés avant, mais surtout après le pseudo cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Si vous acceptiez de participer à cette marche silencieuse, les familles de nos disparus vous en seraient reconnaissantes car elles auraient l'espoir que le sort terrible qui leur a été réservé serait au moins reconnu et respecté.

En vous souhaitant de pouvoir surmonter le plus rapidement possible les effets de votre détention, je vous prie d'agréer, madame, mes salutations distinguées.

 
 
"REPENTANCE, QUAND TU NOUS TIENS "
L'ALGERIE DU FLN FRILEUSE A FAIRE ACTE DE REPENTANCE ENVERS SES VICTIMES

 

DOSSIER: "LE COURRlER DE LA RABIA" (Rubrique" Têtes- à- claques" )
Réaction à l'article du correspondant (Noureddine Azzouz) de Quotidien Oran.com

La surenchère bat son plein .....

Voilà qu'à présent un "correspondant" du Quotidien Oran.com se met à comparer la situation des pays baltes opprimés par les Soviétiques, à la situation de "l'Algérie opprimée par la France" !

Bouteflika venant de comparer la colonisation française au nazisme, le "Quotidien d'Oran", pour ne pas être en reste, la compare donc au stalinisme .

Nous nageons dans le grotesque ...
On pourrait en rire, vu d'ici , en Allemagne où l'on a accès à des informations sur le "Grand-Frère- Soviétique" qui, apparemment, ne circulent pas encore en France ( stoppées à la frontière, comme le nuage de Tchernobyl?) et réussissent difficilement à traverser la Méditerranée, vers l'Algérie ...

La comparaison de l'Algérie avec les pays baltes est pour le moins abusive, et je doute fort que nos amis baltes, qui en ont vu d'autres, apprécient cet amalgame douteux !

Quant à la Repentance évoquée dans l'article, et dont on parle tant en Algérie parait-il , elle ne pourra pas venir de la France seulement :
Ceci est une évidence pour tous ceux qui out connu "l'Algérie d'avant"; pour ceux surtout qui ont souffert des exactions du FLN pendant la guerre.
Toutes les désinformations et occultations depuis plus de 40 ans, en France comme en Algérie, n'y changeront rien.
Et ceux qui, aujourd'hui encore, osent nier l'horreur des crimes commis par le FLN, devront apprendre la modestie et surtout l'honnêteté: ce "respect mutuel " justement; qui leur fait tant défaut .

Ils devront apprendre à surmonter leurs propres "crispations et grincements de dents ", ainsi que leur mémoire "hémiplégique" et leur "frilosité morale", à commencer par les éléments déclencheurs de la répression du 8 Mai 1945 ; ces raisons qu'ils se gardent bien de nommer et que, pour certains, ils ignorent même car personne ne leur en a jamais parlé, ni en France ni en Algérie :
La centaine de victimes innocentes , toutes européennes, bestialement violées et massacrées ......
Cela non plus ne s'oublie pas et exige repentance , messieurs les donneurs-de-leçons .

Pour terminer ces réf1exions sur la Repentance -- puisque le ridicule ne tue pas --, je proposerais d'exiger de
Silvio Berlusconi qui, en tant qu'actuel président de la " République italienne ", est responsable des faits et méfaits de ses ancêtres les Romains, de faire acte de Repentance, sous forme d'excuses publiques et officielles, auprès du peuple français descendant des Gaulois, pour "occupation illégale et coIonisation" de la Gaule pendant des siècles par les Légions romaines, pour leurs "crimes commis durant la période coloniale et pour leurs tueries et expéditions sanglantes".
Grâce au courage et au patriotisme exemplaires d'Astérix et d'Obelix, nous avons pû éviter le pire.
Et nous pouvons être fiers d'avoir pû sauver notre identité de Gaulois, en résistant comme nos cousins germains de Germanie, à l'occupant qui nous imposait par la force les "bienfaits" de sa "civilisation": des villes, des ports, des ponts, des routes et des aqueducs, des écoles et des hôpitaux, son code civil et son latin, toutes ces choses étrangères à nos coutumes dont nos ancêtres les Gaulois, dans leur immense sagesse et la modestie de leurs chaumières, ne voulaient pas ....

Nicole Guiraud
(L'une des "forces d'en face sans identification spéciale" )

Frankfurt / Main, Juin 2005

 
 
Le 18 juin 2005
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
43 ANS APRES LES MASSACRES ET ENLEVEMENTS D’ORAN LE 5 JUILLET 1962
Hommage aux victimes et à leurs familles, à toutes les victimes du terrorisme et aux harkis et disparus en Algérie 1954 – 1964

Mmes Elise Aguerra-Billes, Viviane Ezagouri-Pinto - Marie-Claude Teuma toutes trois filles de disparus organisent le 5 juillet à Marseille, une marche silencieuse, en mémoire des disparus d’Algérie après le 19 mars 62 et les victimes du 5 juillet 1962 à ORAN. 43 ans, de silence et de mépris, c'est trop pour ces disparus qui n'ont pas eus de sépulture, ni tenter de les retrouver vivants. Ne les oublions pas.

Rassemblement devant métro Vieux Port - Mardi 5 juillet 2005 à 14 h 30 Marche vers le monument aux morts Canebière 15 H - Dépôt de gerbes à 15 h 30 Messe à l'Eglise du Sacré Cœur 17 h - Avenue du Prado MARSEILLE.

42 ans après les terribles massacres d’Oran du 5 juillet 1962, la loi en faveur des Rapatriés 2005-158 du 23 février 2005 reconnaît dans son article 1er la réalité du drame des victimes et de leurs familles: - « La Nation reconnaît les souffrances éprouvées et les sacrifices endurés par les rapatriés, les anciens membres des formations supplétives et assimilées, les disparus et les victimes civiles et militaires des événements liés au processus d’indépendance de ces anciens départements et territoires (Algérie, Maroc, Tunisie et colonies) et leur rend, ainsi qu’à leurs
familles, solennellement hommage.

- La Nation associe les populations civiles de toutes confessions, harkis, pieds-noirs, victimes des massacres perpétrés durant la guerre d’Algérie ainsi que ceux commis après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian, à l’hommage pour les combattants morts
pour la France en Afrique du Nord, rendu le 5 décembre lors de la journée nationale décrétée en 2003. »

En effet plus personne ne conteste aujourd’hui la réalité des massacres de harkis et de pieds-noirs commis par le FLN en Algérie après le 19 mars 1962 depuis que le Chef de l’Etat a libéré les consciences le 25 septembre 2001 en déclarant solennellement à l’Elysée, lors de la première
journée nationale d’hommage aux Harkis: «Notre premier devoir c’est la vérité. Les anciens des forces supplétives, les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les
enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la barbarie. Ils doivent être reconnus. »

Cette vérité reconnue doit s'accompagner d'un acte de justice : "Le Chef de l'Etat doit reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans l'abandon, les massacres et la tragédie des harkis, des piedsnoirs et de leurs familles" comme l'ont demandé de nombreux députés de toutes sensibilités dans le rapport N°1660 du 8 juin 2004 préparatoire à la loi. Sans cette reconnaissance il n'y aura pas de vérité, de justice et de réparation. Les Français d'Algérie lancent un appel à tous leurs compatriotes épris de vérité et de justice pour qu’ils soutiennent leur action auprès du Président de la République, du gouvernement, des parlementaires et des médias. La mobilisation de l'Etat et des médias pour la
libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun, montre que des milliers de vies auraient pu être sauvées en 1962 si une mobilisation semblable avait eu lieu. Cette mobilisation doit continuer pour obtenir que la prise d'otage soit reconnue comme un crime contre l'humanité.

JEUNE PIED-NOIR BP 4 - 91570 BIEVRES
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RUE D'ISLY - PLATEAU DES GLIÈRES - 26 mars 1962


Nous sommes seulement un groupe spontané de femmes parce que nous nous sommes retrouvées par hasard 43 ans après la tuerie du 26 mars à Alger, au sortir d'un long silence.

Nous avons toutes eu l'un des nôtres assassiné ce jour-là : un père, un mari, une mère, un enfant, un frère………
Bien que la vérité soit aujourd'hui connue, nous voulons sortir de notre silence et de notre souffrance pour témoigner qu'ils sont là, attendant justice et reconnaissance.

Nous avons beaucoup de gratitude pour tous ceux qui se battent toujours et encore pour sauvegarder leur mémoire et leur rendre justice, mais leur mémoire est ensevelie dans les ténèbres de l'abandon dans lesquelles les ont plongé les puissants.

Nous voulons témoigner à notre tour, à notre manière, dans un mouvement qui nous porte, telles " les folles de mars ".

Nous recherchons parmi les familles des victimes, celles qui voudraient se joindre à nous ou bien nous autoriser à témoigner pour elles.

Nous voulons que l'État reconnaisse officiellement sa responsabilité dans le massacre, nous voulons la reconnaissance officielle de la date du 26 mars comme date de commémoration, nous voulons que leur noms soient graver dans la pierre.

Prendre contact avec Simone GAUTIER, 14 avenue de France, 06400 Cannes

 
DE L'AMERTUME A LA NAUSÉE


Ils ont écrit L'HISTOIRE, ils ont sauvé la France. Mais un NERON machiavélique les a trahis. Artisans de la gloire, il va, plus tard, les foudroyer de son mépris et de sa haine.
L'armée des Français d'Algérie, celle dont on ne parle pas ou si peu, celle qui fut levée en hâte dès 1942, celle qui va s'illustrer d'EL ALAMEIN à TUNIS, de CASSINO à ROME, du débarquement en Provence au RHIN et en Allemagne, représentait environ la moitié des effectifs de l'Armée d'Afrique, soit 168000 hommes de 18 à 45 ans (15 à 16% de la population " pieds-noirs ".
Ces français-là, ainsi que algériens, marocains, tunisiens sont venus délivrer une Métropole qu'une armée déliquescente avait abandonné à la Wehrmacht deux années auparavant.
Ils sont venus endurer les souffrances inhérentes à la guerre, aux combats, au désarroi alors que PARIS bruissait de la liesse collaborationniste.
Ils sont venus, abandonnant leurs foyers, leurs familles, leurs emplois alors que le marché noir " hexagonal " assure les promotions de nouveaux riches, qu'une multitude d'hommes valides et planqués ignorent le sort de leur patrie.
Ils sont venus et leur victoire a permis à " l'Immense et Prestigieux Sauveur " de figurer à la table des vainqueurs, les valeureux EISENHOWER, CHURCHILL et STALINE.
Puis ils sont repartis…dans l'oubli, un oubli total et volontaire. En retraversant la Méditerranée, leur épopée a sombré dans un mémorable naufrage.
L'Histoire, historiens, chroniqueurs, journalistes, même et surtout ces français qu'ils avaient sauvé du désastre, de l'humiliation, de la peur, perdirent soudain la mémoire.

Au cours des multiples commémorations de la Victoire qui se succédèrent après 1945, le " Sauveur Suprême " et ses thuriféraires ont tressé d'abondants lauriers à l'armée de la Libération en évitant de préciser d'où elle venait et qui la composait.
Par contre, la Résistance, malgré ses trop nombreux partisans, a toujours eu droit, et c'est justice, à la reconnaissance nationale.
Autre distorsion : les décorations militaires furent octroyées avec une parcimonie indécente et le sont toujours. N'a-t-on pas remis, à titre posthume, la légion d'honneur distribuée, par ailleurs, si généreusement, à un vétéran de 85 ans qui a eu l'indélicatesse de mourir trop tôt… L'avalanche des distinctions militaires de toutes sortes, pour la guerre d'Algérie, contraste singulièrement avec la ladrerie précitée.
Une distorsion plus caractéristique encore : la carte du combattant.
Après 1945, elle fut délivrée avec rigueur aux réels ayants droit justifiant d'une présence dans une unité combattante durant une large période. Le contraste avec " les combattants en Algérie " est saisissant pour ne pas dire outrageant.
Il suffit d'un séjour de deux mois, vous avez bien lu , deux mois, pour obtenir la carte du combattant donnant droit à la retraite.

Mais revenons à cette armée bannie par la France . Si la Métropole, dans son ensemble, a feint de l'ignorer, elle fut l'objet d'un respectueux souvenir au retour dans sa terre natale : à commencer par l'hommage aux morts matérialisé dans les villes et villages par de nombreuses stèles et monuments funéraires pieusement érigés ainsi que par de longues litanies de noms gravés dans la pierre témoignant de leur sacrifice suprême.
Et puis vint l'exode et le douloureux abandon de ces soldats doublement perdus.

Quant aux rapatriés, une discrimination se déchaîna contre eux qui avaient eu l'outrecuidance de croire en la France. Trahis, humiliés, brocardés , ils eurent le sentiment d'abandonner plus que leur patrimoine : leurs morts…
Le monument aux morts d'Alger fut coulé dans du béton. D'autres stèles, abattues ou détruites.
Et la France resta impassible…
Son insensibilité dénote une indifférence coupable pour ses enfants doublement trahis.

En dehors de l'amertume d'un passé lointain, nostalgique, les souvenirs ont parfois une rancœur allant jusqu'à la nausée.


Etienne MUVIEN- juin 2005



 
 
Cimetière de Béziers - mai 2005.
 
 
Procès reporté au 8 septembre 2005...
 
La lettre de Véritas n° 94.
Le 9 juin 2005 à 14 heures, Phillipe de Gaulle goûtera aux joies de la corectionnelle pour répondre de ses diffamations publiques envers nos frères Harkis au Tribunal de Montpellier Palais de Justice - place Pierre Flotte, salle René Cassin - Montpellier ( la lettre de Véritas n°92).
 
 
ADHESION AU GROUPEMENT NATIONAL DES FRANÇAIS
D'AFRIQUE DU NORD


Il y a un peu moins d'un demi siècle, L'HISTOIRE provoquait un tsunami géopolitique qui anéantissait les structures de l'Algérie Française.
Contraints à la valise de l'abandon pour échapper à l'alternative du cercueil, plus d'un million de Rapatriés fut essaimé aux quatre coins de l'Hexagone.
Leur amertume fut immense et leur désarroi profond devant l'effondrement des fondations de leur cadre de vie. Cette vie faite d'une multitude de détails que le filtre de l'habitude ne retient pas mais qui deviennent obsédants quand on les a perdus.
Ils furent soumis à l'exode, à l'éclatement et à la dispersion de leurs cellules familiales, amicales, de voisinages, vers des destinations inconnues.
Ils abordèrent avec détermination les dures épreuves d'une réinstallation multiple : sociale, matérielle, mentale, dans un milieu inconnu et souvent hostile.
Mais L'HISTOIRE, encore elle, retiendra que pas un ne faillit. Aucun SDF, même parmi les plus déshérités, mais par contre un rétablissement social généralisé et de brillantes réussites professionnelles.
Si les impératifs de sauvegarde sociale occultèrent un certain temps la catharsis du souvenir, une irrépressible nostalgie se manifesta bientôt.
Au fil du temps, de multiples Associations et Amicales se constituent dans la France entière afin de recomposer les trames d'un passé impérissable.
Les villes et les communes, les villages, les quartiers, les lycées et écoles éprouvèrent le besoin de réanimer et d'entretenir la flamme des souvenirs.
" La nostalgie a ouvert la banque du cœur. Elle balise désormais L'HISTOIRE ".
Mais un dernier acte reste à accomplir. Afin de parachever cette œuvre de regroupement catégoriel, il nous faut réunifier l'ensemble sous une même bannière.
C'est le fervent et solennel DEVOIR que le G.N.F.A.N. s'est assigné sans la moindre intention politique ou d'intérêt personnel.
Nous en faisons le serment.

Avant qu'il ne soit trop tard, un regroupement général s'impose afin de démontrer à la Métropole et à L'HISTOIRE , la valeur et la pérennité de notre " Communauté ".

REJOIGNEZ-NOUS!

 
 

A M. le maire de Corbas ( Rhone )

Objet : Congrès VERITAS
Hyères le 20/05/05

Monsieur le Maire,

J’apprends par la presse que vous avez décidé, avec l’ensemble de votre conseil municipal, de revenir sur une attribution de salle à l’association VERITAS pour son congrès, pour des motifs explicitement idéologiques et malgré les promesses faites et régularisées par convention.

Je ne doute pas un seul instant que vous soyez de ces nombreux élus qui n’ont à la bouche et à la plume, en période éléctorale au moins, que les principes de Démocratie, Liberté, Droits de l’Homme etc. etc. etc.

Indigné par cette décision, je n’en suis néanmoins pas surpris.

En effet, je ne suis nullement membre de VERITAS, mais un Français d’Algérie ordinaire, qui a subi le sort ordinaire de sa communauté......Or, lorsque, il y a quarante trois ans, le général De gaulle assassinait la province française d’outre méditerranée en foulant aux pieds le Droit des gens, la Constitution de « sa » république et la solidarité qui, seule, cimente une nation, nous avions compris une chose simple et dramatique : le principe d’arbitraire et de dictature que le général avait si bien retenu des leçons de son ami Staline ne s’éteindrait pas avec son règne ,mais continuerait de s’imposer comme l’usage normal d’une république devenue bananière dans ses plus petits rouages. Municipalités gaullistes incluses.....

Je n’ai aucun plaisir à constater que vos agissements, après bien d’autres, confirment cette prévision. Mais ce qu’il y a de foncièrement répugnant est de nous bassiner à longueur de discours avec vos principes et vos « valeurs républicaines ».....Ceaucescu, au moins, ne s’embarrassait pas de ces pudiques mensonges !

Croyez, Monsieur le maire, à l’assurance de sentiments que je vous laisse imaginer, et que je vous prie de communiquer à l’ensemble de votre conseil

M.LAGROT

 
REACTION DU CERCLE ALGERIANISTE

Le Cercle algérianiste tient à faire part de sa plus vive indignation à la suite de la nouvelle provocation du président algérien Bouteflika, comparant la période française en Algérie au nazisme.

C'est aujourd'hui toute la communauté nationale qui se sent insultée et qui ne peut que condamner les contrevérités et les outrances renouvelées de celui qui, il y a peu de temps encore, assimilait les Harkis aux "collabos".

Le chemin de la réconciliation, entre la France et l'Algérie, que nous appelons de tous nos vœux, exige le respect mutuel car lui seul est compatible avec une authentique exigence de vérité.

C'est à cette seule condition que la France et l'Algérie pourront signer un traité, gage d'une réelle amitié.

Aujourd'hui, tout au contraire, on pourrait s'interroger sur les raisons du président Bouteflika, et les buts qu'il poursuit par ses insultes, mais telle n'est pas notre affaire.

Nous attendons du président de la République, Monsieur Jacques Chirac, qu'il sorte de son silence et fasse clairement entendre la voix de la France pour condamner ces propos insupportables, ces agressions successives et chaque fois plus violentes.

Les Français d'Algérie ont accompli une œuvre dont la France n'a pas à rougir.

Thierry ROLANDO
Président National du Cercle Algérianiste
Le 13 mai 2005

 
L'ŒUVRE FRANCAISE EN ALGÉRIE COMPARÉE AU NAZISME !


Une fois de plus, lorsque le travail de vérité et de mémoire sur l'Algérie de l'époque française se rapproche de son but, on assiste dans le camp qui se déclare "adverse" depuis bientôt un demi-siècle, à un branle-bas de combat et à une levée de boucliers tout à fait symptomatiques....

Pour ces défenseurs des Droits de (certains) Hommes aujourd'hui sur la défensive, il ne peut évidemment être question de relativiser ne serait-ce qu'une once de leurs croyances et certitudes, ni de laisser démasquer les rouages bien huilés d'un système qui a fait ses preuves depuis des décennies...

Ayant fait leur fond-de-commerce des "Contes et Légendes du FLN" où chaque chose était bien à sa place: les bons d'un côté, les méchants de l'autre, il est normal de les voir s'agiter lorsqu'une facette nouvelle de la Vérité (qui elle ne s'encombre pas de partis-pris) commence à s'imposer à l'opinion publique: Gare à la concurrence! Les détenteurs du "Monopole de La Vérité sur l'Algérie coloniale" sont là pour nous rappeler "qui a été le patron jusqu'ici", et que par conséquent chacun doit garder le rôle qui lui a été assigné une fois pour toutes dans I'Histoire officielle: eux les Purs, les Justiciers, ... nous les racistes-fascistes-colonialistes, qui ne pourront trouver grâce devant "l'Histoire" qu' au terme d'une repentance sans concessions.

Laissons les Zorros de l'anti-colonialisme à leurs fantaisies - ou à leurs complexes - . Ces gens ne semblent pas avoir compris que la guerre d'Algérie était terminée depuis 40 ans. Attendre d'eux un regard plus nuancé, ou plus (auto)critique serait sans doute trop leur demander.
Laissons aux gouvernements français successifs (depuis 1830) le soin de déterminer si oui ou non il y a lieu pour eux de faire pénitence envers l'Algérie: Ce qui par contre est sûr, c'est que les anciens habitants de l'Algérie, qui eux ont servi de victimes expiatoires des deux camps sans que personne ne leur demande jamais leur avis, n'ont pas à se repentir de ce qui a été fait par la France, dans ces terres qu'ils ont aimées et contribué à développer .

Et il va de soi que les innombrables victimes du FLN ne se sentent pas concernées par une quelconque "repentance", car c'est plutôt le contraire qui leur serait dû!

Quant aux récentes déclarations du Président algérien comparant la colonisation française au nazisme, une telle platitude pourrait prêter à sourire (comme les autres gros mensonges du 1 million de victimes ou des 45.000 tués du 8 Mai 1945), si l'accusation ne frisait pas la diffamation pure et simple car, après le procès de Nuremberg contre les dirigeants national-socialistes, le caractère singulier du régime nazi a été établi avec précision et n'importe quel historien pourrait facilement le déterminer. La surenchère alliée à la démagogie produit de tels "fruits", et nous sommes depuis longtemps habitués à ces amalgames faciles. Il n'y a là rien de nouveau: Pendant la guerre d'Algérie, le FLN et ses amis parlaient déjà de "Gestapo française", puis de "collabos" pour les Harkis.... Comment s'étonner qu'aujourd'hui, dans la droite ligne de cette "pensée", leur Président lui-même s'adonne à de tels dérapages?

Dans ce contexte, il serait bon de rappeler - à titre d'exemple et ne serait-ce que pour garder la mesure des choses - qu'en Allemagne, "patrie du nazisme", toute comparaison gratuite d'une personne ou d'une société avec le nazisme est considérée comme un acte diffamatoire gravissime, passible de poursuites judiciaires.

Voilà de quoi mettre les défenseurs des Droits de (certains) Hommes dans l'embarras, car il existe des lois analogues en France, qui pourraient inciter (certains) Présidents a ne plus dire n'importe quoi .

Nicole Guiraud Francfort / Main, Mai 2005

NDLR: Nicole GUIRAUD a été l'une des jeunes victimes dans l'attentat du Milk-Bar à Alger en 1957: elle y a perdu un bras, elle avait 10 ans...

 
LA MEMOIRE QUI FLANCHE…

 

Josseline Revel-Mouroz Nice, le 16 mai 2005
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice


A NICE-MATIN - PAROLES DE LECTEURS

 


Le chef de l'état algérien aurait-il des troubles de la mémoire ? Au bout de plus d'un demi-siècle, il nous apprend que les Français avaient utilisé des fours crématoires à Sétif, le 8 mai 1945…
Il lui a fallu 60 ans pour nous faire part de cette découverte, dont il n'existe, bien entendu aucune preuve, et pour cause. M. Bouteflika a la mémoire qui flanche et il confond avec des événements qui se sont passés après le 19 mars 1962, après les accords d'Evian (ou déviants ?). 3000 personnes ont alors disparu et nombre de leurs parents ont eu l'horrible devoir d'aller essayer de reconnaître un fils, un frère, un parent dans des fours à chaux où des corps avaient été jetés après avoir été enlevés et torturés par le FLN. Les témoignages existent. Quant à la comparaison avec les nazis, elle devrait plutôt s'appliquer au FLN : il existe des preuves, des photos de musulmans émasculés, retrouvés avec les testicules dans la bouche, des photos de soldats français écorchés vifs, de femmes enceintes éventrées, de jeunes enfants massacrés. Nous tenons ces témoignages à la disposition de M. Bouteflika, au cas où il aurait oublié ce que lui et ses amis appelaient " une guerre d'indépendance ".
Quant aux événements du 8 mai 1945, à Sétif, ils furent surtout caractérisés par une chasse à l'Européen (des " roumiades " ?) Là encore les témoins encore vivants ne manquent pas pour raconter les horreurs qu'ils ont vues. Il suffit de les interroger.
Mais le pire, c'est le silence veule d'un gouvernement français qui laisse proférer de telles abominations sans réagir, comme il l'avait fait quand le même personnage avait qualifié les anciens harkis de " collabos ". Il est vrai que, il n'y a pas si longtemps, M. Bouteflika gratifiait la première dame de France de deux bises fort amicales, sinon familières, tandis qu'il échangeait force poignées de mains cordiales avec l'époux d'icelle. Alors qu'un tel gouvernement ne s'étonne pas de plus avoir le prestige dont il jouissait dans toute l'Europe et dans le monde au XIXe siècle. Pour être respecté, il faut être respectable.

 
 
SÉTIF, CHOCHOTTES et LOUBIANKA

 

La station d’Etat France Culture nous a offert ces derniers temps une émission-colloque censée traiter de l’histoire de l’Algérie française, thème très en vogue chez nos chochottes médiatiques et universitaires depuis que le Parlement a voté une loi sur le sujet .Cette dernière, fort timide, reconnaissant que la colonisation n’avait peut-être pas été tout à fait ce que serine l’Education nationale depuis cinquante ans à ses crédules élèves.

L’évènement est en soi de peu d’importance, vu la faible audience de cette station, généralement ignorée du grand public, qui tourne en rond depuis des décennies sur des conclusions connues d’avance, propulsées par une petite camarilla dont le nombrilisme trotskyste et l’éclatante mauvaise foi sont les qualités premières...

Mais cet exercice de style était parfaitement révélateur des méthodes dialectiques employées . Le choix des intervenants, déja : des « amis » triés sur le volet, une assurance contre les bavures, mais aussi un historien réputé neutre – il s’agissait de G.Pervillé- servant d’alibi. Mais surtout pas de gêneurs !...

Bien entendu, le crachoir est tenu par le pseudo « spécialiste de la guerre d’Algérie », l’ineffable B.Stora ; suivent quelques autres « spécialistes » dont un certain Mohamed el Korso ( on avait connu un célèbre pirate renégat du même nom : un hasard ?) président de la fondation algérienne vouée à faire mousser la mayonnaise du 8 mai 45 pour le compte du FLN....vous avez dit « Historiens » ?

Le débat ( si l’on peut dire ) s’ouvre sur la célébration des évènements de Sétif en 1945,rituellement sous titrés « les massacres ». S’agit il des Européens du Constantinois égorgés, éventrés, violés, émasculés ? vous n’y pensez pas ! non, c’est la répression par l’Armée française, qui a commis le crime de défendre les populations et les villages attaqués, qui est impardonnable...bien que les intervenants ne se soient pas attardés sur l’habituelle querelle de chiffres et que même le Korso nous ait épargné les rituels 45 000 martyrs, on a entendu, entre autres, un distingué universitaire nous assurer que la milice de Guelma avait fait 549 morts : il les a comptés, il a les noms et les témoignages ! s’il est vrai que les défenseurs de la ville avaient pour consigne ferme d’abattre les pillards, on les voit mal en train de relever leurs identités et de rédiger des rapports ; et on nous assure que les familles de ces honorables gentlemen cambrioleurs se rappellent tous les détails de l’exécution : quelle mémoire ! quelle présence d’esprit, pour des gens qui évidemment, n’étaient pas sur les lieux ! Bien sur, pas un seul Français d’Algérie n’était convié à l’émission pour témoigner : les victimes, silence!

Cependant , le président de la fondation Boumâaza, le susnommé Korso, a montré le bout de l’oreille. Après avoir exprimé sa satisfaction à l’ambassadeur de France pour l’exercice de lèche babouche que ce dernier a pratiqué récemment sur les lieux, toute repentance en bandoulière, et exprimé l’espoir que la France irait encore plus loin, il a souligné la dimension économique de l’évènement . En clair, repentance, y a bon pour les affaires !

Après les zakouski de circonstance, on en est venu à la grosse affaire, je veux dire l’indignation de ces intellectuels intègres devant la loi du 25 février 2005 qui prône une certaine reconnaissance de l’œuvre française outre mer. Ce qui devrait aller de soi sans que la Loi s’en mêle, certes...mais nos penseurs dénoncent une écriture officielle de l’Histoire ! Ceux là même qui, depuis un demi siècle, falsifient , orientent et occultent tout ce qui touche à la colonisation, confisquant l’Histoire avec une vigilance toute stalinienne, nous jouent les vierges effarouchées devant la plus mince des tentatives d’objectivité.... pas ça et pas eux !
On peut juger de l’arrogance de cette caste, d’ailleurs, par l’épisode de cette émission oû le professeur Pervillé a timidement fait observer qu’on ne pouvait refuser une version officielle de la colonisation si on avait accepté une version tout aussi officielle de l’esclavage, dénoncé par une loi récente . A quoi il lui fut répondu que cette dernière était justifiée par le fait qu’il y avait consensus sur le sujet. En clair, la dictature de la Loi est légitime du moment que nous sommes d’accord ! Devant une pareille énormité, personne n’a bondi....là aussi, consensus et bouche cousue.....

Naturellement, dans cette atmosphère de tolérance, toute opposition est jugée avec le dernier mépris : nous sommes ( horresco referens ) des « nostalgique de l’Algérie française » ! on notera au passage que, dans cette époque où on cultive avec ferveur la nostalgie du pot au feu de grand mère ou des cochers de fiacres, il est du dernier mauvais gout de regretter sa terre perdue et l’œuvre abandonnée de cinq générations. Ainsi va la morale de nos intellos....

Il arrive cependant que ces humoristes sans humour nous fassent rire ; ainsi quand le Cercle Algérianiste est fustigé, avec trémolos dans la voix, pour avoir osé rappeler que Bouteflika avait été garçon de bain, ou que notre ministre des armées s’était précipitée dans ses bras le 15 août dernier...nous voila évidemment « racistes et sexistes » ! c’est la dialectique bien connue consistant à ne jamais répondre sur le fond mais à discréditer son adversaire : je ne discute pas ce que tu as dit, ( pas fou ! ) mais je te condamne pour ce que tu es...Passons aussi sur quelques plaisantes sottises telles que l’affirmation de Stora suivant laquelle De Gaulle était nommé « La grande Zohra » dès 1944, etc.

L’agitation de ce prétentieux microcosme de donneurs de leçons aurait quelque chose de risible, n’était que c’est dans ces officines que se tourne la moulinette à fabriquer la bouillie qui fait l’opinion......en attendant, sans doute, de nous passer les menottes pour descendre à la Loubianka !

M.LAGROT
Responsable CVR
5/5/05

 
 
PELERINAGE DE NOTRE DAME D'AFRIQUE - 1° MAI 2OO5
 
 
 
Claude ROCHETTE et Marcel RONDA.
Claude ROCHETTE et Jean-Paul GAVINO :extrait de l'enregistrement FR3 Côte-d'Azur.
Pour en savoir plus sur Jean Paul GAVINO: http://fr.novopress.info/index.php?p=2084
 
 
Pour un oui, pour un non.

Le débat, hier soir (jeudi 21 avril 2005) 100 minutes pour comprendre fut à la fois très intéressant et très décevant. Sur le fond : On veut graver dans le marbre de la constitution les grands principes des droits fondamentaux. Fort bien. Nul ne nous dit par quels moyens « on » va les faire appliquer partout. La persuasion ? Mieux vaut en rire ! Alors quoi ? La force ? Va-t-on mobiliser les soldats de 24 pays pour obliger le 25° à appliquer des droits aux libertés contraires à sa liberté ? Personne n'a posé la question.

Le deuxième point est encore plus important à mon sens : La constitution prévoit qu'un état membre peut sortir de la fédération. Nul ne précise comment. En effet, l'Histoire nous apprend que la chose est impossible sans violence car on trouve toujours un prétexte au refus. La constitution des Etats-Unis d'Amérique prévoit cette possibilité. Lorsque les états du Sud ont voulu faire jouer cette clause, les états du Nord les ont attaqués et ce fut la guerre de sécession : Des milliers de morts. Prétexte : l'esclavage.

Autre exemple proche : Lorsque la fédération de l'U.R.S.S. refusa la sécession de ses satellites, ce fut le fameux Printemps de Prague écrasé sous les chars. Des millions de morts. Prétexte : Les lendemains qui chantent du communisme.

Une confédération de nations librement associées est souple. Une fédération est rigide. Personne n'a rappelé ces fâcheux précédents. Sur la forme : On nous dit que personne ne veut plus du traité de Nice, mais il est, comme les traités précédents, intégré à la constitution, donc, lui aussi, gravé dans le marbre. Curieuse façon de se débarrasser d'un mauvais traité ! On nous dit que si la France dit non il n'y aura pas de ré-négociation. Ce propos
est une escroquerie, un traité se re-négocie, une constitution non, donc nous serons plus à même d'améliorer un mauvais traité que de subir une constitution si nous n'en voulons pas.

Ce propos est donc un chantage, ça ou rien ! Depuis quand doit-on céder au chantage pour accepter un texte si on le juge mauvais ? Les Français ne sont-ils pas capables de se prononcer sur des propositions franches, réelles ? Les arguments manquent-ils au point qu'il faille jouer au loup-garou ?

Que chacun tranche pour un oui ou pour un non mais en sachant réellement où on veut le mener.

Geneviève de Ternant
22 avril 2005

 
 

Ci après quelques reflexions ....désabusées mais réalistes.

Une pétition a été lancée à grand fracas médiatique par une camarilla d'habitués s'indignant qu'un texte de loi récent ose prôner ( bien timidement !) la reconnaissance de l'oeuvre française en Afrique du Nord, salie ou ignorée par l'Education nationale depuis des lustres. Cette camarilla effarouchée par le fait qu'il puisse exister une histoire "officielle" ne s'est pas manifestée lorsqu'un universitaire- un des leurs- a été chassé de son poste pour avoir dit que l'Histoire est l'affaire des historiens...

La liste des signatures figurant au bas de la pétition de ces pseudo intellectuels est révélatrice; c'est le bordereau des supplétifs du FLN, d'aujourd!hui et d'hier. A remarquer tout spécialement d'ailleurs ceux qui se targuent de représenter les Harki...l'imposture est à son comble mais n'est pas nouvelle. Cette fois elle est avérée.

Le cas des universitaires parait classique . Ces gens là forment une coterie fermée mais totalitaire qui estime que le monde de la reflexion et de l'intelligence lui appartient en propre, de droit divin, et qu'il n'est point de vérité en dehors de celles qu'il énonce lui même. Comme cette coterie est formée, pour sa partie activiste, de lâches et d'ambitieux féroces, elle se pose en champion de l'indépendance intellectuelle tout en s'alignant systématiquement dans le vent du pouvoir en place. Servilité et totalitarisme forment ainsi un couple infernal qui en impose au gogo et reécrit avec autorité au jour le jour la bible de la pensée unique. C'est la dictature des "intellectuels" soviétiques telle qu'on l'a connue sous Staline, qui prospère en France et enfle la Presse consentante de ses protestations de libéralisme et de tolérance....

Ajoutons que cette coterie refuse avec énergie la réalité, donc l'Histoire, qui lui est suspecte. Cette dernière est pleine de bruit et de fureur, et s'impose avec grossièreté à ces esprits délicats, que le Peuple ( nous ! ) indispose..mieux vaut l'inventer !

A ces conservateurs avachis dans le confort intellectuel ( et matériel ! ) le plus insolent, la personne même du pionnier fait horreur. L'accepter pour son audace, son courage et sa créativité serait condamner chez eux mêmes la couardise et le conformisme qui les font respirer. Les parasites n'aiment pas les courageux......

Alors comment s'étonner que, dès que la Vérité pointe son museau, même pour rire, le clan maffieux des "intellectuels" de la France chiraquienne s'indigne et nous prenne pour cible, puisque nous somme les seuls avec lesquels il ne risque rien ?! et que la complicité des politiques et des media lui est acquise......

Ne nous faisons pas d'illusions: la corde qu'on nous a passée autour du cou il y a cinquante ans ne peut aller qu'en se resserrant..........


ML 20 avril 2005

 
Josseline Revel-Mouroz Nice, le 9 avril 2005
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice


A L'ATTENTION DE M. EL KABBACH

Monsieur,

Une fois de plus, vous avez choisi une émission dominicale et " familiale " pour cracher quelques contre-vérités et provocations, fort de la position que vous occupez, qui vous permet de dire n'importe quoi sans risque d'être contredit en direct. Certes, vous allez recevoir de nombreuses lettres de protestations, mais je vous mets au défi d'en faire état ou de les rendre publiques.

Vous avez, une fois de plus, montré votre allégeance au pouvoir en place en parlant de repentance à propos du 8 mai 1945, ce qui à vos propres yeux représente, sans doute, une preuve de grand courage. En réalité vous n'avez fait que mentionner tout haut un bruit qui court depuis de nombreux mois avec insistance concernant une repentance éventuelle de la France, à l'occasion du 8 mai 2005. Tout cela, probablement, pour nous mettre en condition, à défaut de nous informer démocratiquement.

En acceptant ce sale boulot, vous n'avez pas tardé à être récompensé, puisque vous venez d'être promu directeur d'une grande station de radio.

Alors, je vous propose de continuer sur votre lancée courageuse et j'attends que, dans les prochaines émissions de variétés où vous vous produirez, vous demandiez aux gaullistes une repentance pour leur trahison envers les Pieds-Noirs et les Harkis, aux socialistes et aux communistes une repentance pour avoir porté les valises des terroristes qui massacraient hommes, femmes et enfants et qui émasculaient civils et militaires, aux journalistes une repentance pour tous les mensonges qu'ils profèrent depuis plus de 50 ans sur les " colonialistes " et sur l'occultation totale des tortures subies par les partisans de l'Algérie française de la part des barbouzes gaullistes ?

Chiche ?

 
SETIF 45, la « tragédie inexccusable »

Pendant une quarantaine d’années, l’affaire de 1945 à Sétif est restée pratiquement oubliée, même des historiens officiels qui n’y avaient guère regardé de près, sauf pour relever l’évènement dans une phrase de condamnation lapidaire de la France ....Le livre très complet de F.Dessaignes « la paix pour dix ans » étant resté « ignoré » des media . Et puis la chaine de TV ARTE l’avait spectaculairement relancée en 1995 dans une longue émission, mensongère au point que son président, devant le tollé soulevé chez les spectateurs avertis, avait plaidé la liberté autorisée par un « documentaire de création » ! inoubliable expression qui devait beaucoup resservir, et qui en dit long sur la bonne foi des réalisateurs...

Beaucoup plus grave est le comportement de l’ambassadeur de France à Alger. Ce dernier s’est dernièrement rendu sur place en présence des autorités algériennes et de la Presse, dans une sorte de cérémonie expiatoire assortie d’un long discours oû il était question de « tragédie inexcusable », terme sur lequel on serait pleinement d’accord, n’était l’interprétation qu’en fait M. Colin de Verdière. ...Alors il convient peut-être de rappeler brièvement les faits.

Le 8 mai 1945, jour de la capitulation allemande, une manifestation au monument aux morts de Sétif avait été autorisée aux mouvements musulmans qui en avaient fait la demande sous condition que seul le drapeau français serait brandi. Condition qui, par une provocation calculée, ne fut pas respectée. Un commissaire de police présent, assailli par une foule fanatisée et armée, suivie, fait inhabituel, de beaucoup de femmes, dut tirer pour se dégager et tua le porte drapeau nationaliste, après avoir été lui-même blessé ; pendant ce temps, les manifestants ,se répandant dans les rues de la ville, assassinaient et mutilaient à l’arme blanche tous les européens rencontrés.

Dans toute la région, une offensive terroriste généralisée se répandait aussitôt, sous un seul mot d’ordre « tuez les Français !»... en quelques heures, des actes d’une sauvagerie inimaginable étaient commis par des villages entiers, complétant les assassinats par des viols, des pillages et des incendies. Tâche sans gloire d’une population musulmane dont le rapport au chiffre de la population européenne était de dix-sept contre un ! Le chiffre des tués européens fut dans l’immédiat de 103, auquel s’ajoute le nombre important des blessés et des morts des suites de leurs blessures : chiffre à compléter par celui des musulmans loyaux à la France, égorgés sans pitié, qui ne figure dans les statistiques que confondu avec celui des victimes de la répression sous la rubrique « morts indigènes »....

L’intervention des forces de l’ordre fut rapide, malgré des moyens extraordinairement réduits ; les insurgés savaient parfaitement que les militaires étaient en Europe oû la guerre se terminait, et tablaient sur l’absence de répression. Celle ci fut mise en oeuvre avec des troupes terrestres presque toutes locales, composées surtout de musulmans et de sénégalais : on n’enregistra aucune désertion. L’aviation intervint, surtout par intimidation, avec des B26 à basse altitude qui avaient ordre de ne pas tirer sur les rassemblements et de ne pas utiliser de bombes de plus de 100 lb : pas un seul cratère de bombe ne fut relevé par les commissions d’enquête. Idem pour la marine qui procéda à des tirs non ciblés sans faire de victimes, sinon UN mort par hasard....quant aux milices civiles qu’on a beaucoup dénoncées, elles se limitaient à des groupes d’auto défense autorisés par les préfets conformément à la Loi et armés de fusils de chasse pour la plupart, sans activité.

Les chiffres font l’objet d’une discussion faussée dès le départ par l’annonce,à Radio Damas, propagandiste des insurgés, dès le premier jour, que l’Armée avait fait 45 000 morts ; chiffre retenu depuis comme mythique par l’Algérie du FLN, mais totalement invraisemblable et materiellement impossible. Il est d’ailleurs « regonflé » chaque année par de pseudo historiens très imaginatifs...la réalité, basée entre autres sur une statistique peu discutable, celle des cartes de ravitaillement, est de moins de 2000 morts....

Ces évènements, qui n’ont duré que quelques jours, avaient été minutieusement préparés par des leaders nationalistes très soutenus depuis l’étranger, qui pensaient déclencher une révolte généralisée dans tout le pays, lequel n’a pas bougé. Le mot d’ordre de « tuez les Français ! » était proféré au nom du Djihad ; à la Presse métropolitaine qui s’efforçait de faire croire que la famine était cause du drame, un des Nationalistes avait répondu , par avance, dans le feu des évènements « nous ne voulons pas de blé, mais du sang ! ». Ajoutons qu’un des slogans affichés était « à bas le communisme « ......d’ailleurs les ministres communistes.de l’époque condamnèrent l’insurrection avec fermeté.

L’épilogue judiciaire fut un encouragement majeur aux émeutiers : sur 99 condamnations à mort, seules 22 furent exécutées, 400 condamnations aux travaux forcés furent prononcées, 250 acquittements. Moins de deux après, une amnistie libérait tous les condamnés, geste politique unanimement interprété comme un aveu de faiblesse de la France. Les égorgeurs relachés dans la nature se chargeaient, quelques années plus tard, de montrer que cette interprétation était la bonne ...d’autant que quelques Européens qui s’étaient livrés à des représailles individuelles dérisoires, faute de moyens, après avoir avoir vu leur famille massacrée, furent très lourdement condamnés.

Mr l’Ambassadeur de France a jugé, soixante ans après ces évènements, qu’il y avait eu
« tragédie inexcusable » ...c’est bien l’avis des malheureux qui en furent victimes. Ceux qui ont relevé le curé de Chevreul dont les intestins étaient enroulés sur un bâton, les deux femmes de Perigotville, 83 et 47 ans, violées pendant quatre heures par une meute fanatisée, le fonctionnaire de Sétif dont les deux bras étaient sectionnés à la hache, et tous les autres, ne pensent sûrement pas le contraire. Oui mais c’est sur les tombes de leurs assassins que M. Colin de Verdière est allé se recueillir. Nos pauvres morts, c’est « notre »ambassadeur qui les a assassinés une seconde fois....

Le sang de ces humbles est séché depuis longtemps. Mais le cirage des babouches barbaresques, lui, est frais, et sans doute si agréable à lécher ! N’est-ce pas cela, la « tragédie inexcusable » ?

M.LAGROT
Responsable CVR
7/4/2005

 
 
Taisez-vous Ekkabbach! le Niçois n°321
Barbelés à Alger juin 1962...
 
Lettre ouverte à Monsieur Elkabbach

Vous avez, lors de deux émissions sur France 2, en compagnie de Michel Barnier et M. Delanoë, maire de Paris, avec le sourire complice de M. Drucker, repris les chiffres fantaisistes des victimes de la répression des événements du 8 mai 1945 à Sétif à l'instar de vos copains FLN, communistes et autres intellos gauchistes. Cette attitude qui est celle de la propagande totalitaire en usage depuis longtemps sur les ondes soi-disant françaises ne saurait nous étonner. Vous parlez sans savoir, vous répétez comme un perroquet. Vous n'y étiez pas et les ouvrages de Maurice Villars, de Francine Dessaigne, du Dr J.-C. Pérez et mon propre travail sans parler des historiens de métier honnêtes - oui, oui, il y en a...- vous sont inconnus.

Votre présence médiatique est celle d'un histrion non d'un historien. Bon, passe encore : répéter une ânerie n'en fait pas une vérité. Mais lorsque vous affirmez que des barbelés étaient installés sur les plages d'Algérie pour empêcher les arabes d'y aller et que vous les avez vu, c'est un mensonge flagrant et un faux témoignage.
Seriez vous le seul pied-noir, car vous l'êtes, quoique renégat, à avoir vu cette barrière ? Et quand ? Et où ?
Demandez donc à Yves Saint-Laurent dont la villa était voisine de celle de mes parents à Trouville, sur la corniche oranaise, si cette ségrégation matérielle existait. Seuls, les Américains ont installé des barbelés sur les plages d'Oranie pour protéger les zones où se baignaient les Gi's entre 42 et 44. Ils ont été vite ôtés et non replacés. Il est vrai que les femmes arabes venaient se baigner tout habillées, au coucher du soleil (les hommes ne s'y mêlaient pas, par respect de leurs coutumes.) Elles ne savaient pas nager et criaient de peur lorsque leurs gosses plongeaient des rochers et riaient en s'éclaboussant. Oui, cela, je l'ai vu et c'était beau.

Des grenades FLN ont mis bon ordre à cette insouciance : leur ordre de mort. Vous me faites penser à un de mes bons amis de Saïda qui m'affirmait que, lorsqu'il était enfant, on lui avait rasé le crâne parce qu'il était juif. Je lui expliquais qu'à la même époque c'était l'épidémie de typhus qui avait imposé cette tonsure radicale que mon frère, mes cousins et amis non juifs avaient subie également. Le pou était l'ennemi le plus terrifiant, il ne faisait pas de quartier et n'était pas raciste. L'arme dérisoire contre lui : le peigne fin ! Et puis la chasse aux « lentes » et « la Marie-Rose, la mort parfumée des poux », surtout une hygiène rigoureuse et... la tête rasée pour les garçons, les nattes serrées, serrées pour les filles : le martyre !

Voyez comme les souvenirs s'interpénètrent et se déforment. Cela n'a que peu d'importance dans la sphère privée. C'est grave lorsque des personnalités médiatiques répandent ces mensonges et alimentent la haine.

Pour en revenir à vous, M. Elkabbach qui semblez n'avoir agi toujours que par opportunité et sans scrupule et dont toute la carrière s'est faite dans le reniement de vos frères malheureux, pouvez-vous m'expliquer à quoi vous sert aujourd'hui de mentir ? Quel intérêt y trouvez-vous ? Au soir de nos vies, car vous avez à peu prés mon âge, la vérité vous fait-elle si mal ?

Geneviève de Ternant
Avril 2005

 
Cherchez les barbelés...: Bains MATARES à Alger, juin 1934:
En haut: BONNET, JUANICO, HKELIFI;
en bas: PASTOR, HAFID, TAYEB.
(Crédit: Vie des Tournants dans http://tournantsrovigo.free.fr)
 
 

Mandelieu, 26 mars 2005 : Commémoration fusillade du 26 mars 1962 rue d'Isly à Alger.

Monsieur Henri LEROY, chevalier de la légion d'honneur, vice- président du conseil général
Maire de MANDELIEU la napoule. Mme Michèle TABAROT Députée Maire du CANNET
M. TABAROT Président National des maisons de pieds noirs.
Mesdames et Messieurs les élus, Mmes et Messieurs les représentants des autorités civiles et militaires, bien chers amis:

Le 19 mars étaient signés les accords d'EVIAN, qui devaient ouvrir une période de massacres, d'enlèvements, et la continuation de combats au cours desquels nos militaires ont trouvé la mort du fait du respect du cessez le feu, ignoré par nos adversaires. Aujourd'hui, une fois encore nous nous retrouvons devant cette stèle afin d'honorer la mémoire de tous ceux tombés sur un sol français pour la défense de leur patrie.


Il est important de redire sans cesse, et c'est là notre devoir de mémoire, ce que fut cet après midi tragique au cours duquel des manifestants pacifitques regroupés sous le drapeau français, allant apporter leur soutien à leurs compatriotes enfermés dans Bab-el-Oued soumis aux attaques de la troupe, furent pris dans le piège orchestré par le pouvoir de cette époque et mitraillés par la troupe chargée du maintien de l'ordre.

Encore aujourd'hui nous attendons des explications claires et précises sur l'origine de cette répression sanglante, car on ne peut pas retenir le seul recours à l'intervention de provocateurs dans la foule alors même que des faits troublants furent avérés.

Une avancée est certes intervenue, sur recommandation du rapport DIEFENBAKER, depuis cette année, et il est maintenant possible aux familles d'obtenir, sous certaines conditions, des renseignements sur le sort de leurs disparus. Il ne s'agit là que d'un premier pas qui nous l'espérons sera suivi de bien d'autres.

Malheureusement une récente information nous ote encore quelque espoir de nous voir enfin et définitivement COMPRIS, puisque dans la prolongation de notre histoire il est maintenant décidé par les pouvoirs en place de chaque côté de la méditterannée de priver nos morts de leur dernière demeure et d'empêcher ces Français de reposer en paix sur la terre ou ils sont nés, en les regroupant dans des fosses communes comme ce fut le cas dans d'autres circonstances il y a 60 ans. Nous ne pouvons pas accepter sans réagir une telle décision.

Fort heureusement, certains de nos élus tant nationaux que régionaux, ainsi que départementaux mettent tout en œuvre afin que l'état prenne en charge le rapatriement des corps des défunts vers la mère-patrie ou à tout le moins qu 'une politique réelle de sauvegarde de nos cimetières, au demeurant déjà largement financée, sans résultat, par la France soit appliquée.

Nous souhaitons qu'ils soient entendus et nous les remercions de tout cœur de leur démarches. Il m'a été dit il ya quelques temps, qu'il était inutile, le temps ayant passé, de poursuivre notre action afin que toute la lumière
soit faite sur les évènements qui ont suivi, tant à ALGER qu'à ORAN et sur l'ensemble du territoire, la signature des accords du 19 mars 62. A ceux là, je citerais la devise de Guillaume d'Orange « Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer » et je les encourage à continuer le combat pour la recherche et la diffusion de la vérité.

De plus, puisque je vous voie ici si nombreux, je souhaite en profiter pour souligner que le souvenir de nos compatriotes tombés pour la défense de notre pays ne se limite pas aux seules dates du 26/03 ou du 05/07. Il y a eu aussi ceux de 14/18, 39/45, d'Indochine. Je suis attristé de voir si peu de nos compatriotes présents aux dates commémorant ces différents conflits. J'espère y voir notre communauté mieux représentée à l'avenir et plus particulièrement à la date du 5 décembre rendant hommage aux unités d'AFN.

Merci de votre attention

René PASTOUR


NE TOUCHEZ PAS A NOS CIMETIÈRES!!
 

Des photos qui "parlent"...

 
Cimetière d'Oran - 1962
Cimetière d'Oran - 1981
Cimetière d'Oran - Avril 2005
La même tombe (famille MARTINEZ) photographiée en 1962, 1981, 2005... No comment...
 
CIMETIÈRE DE MERS-EL-KEBIR: ILS ONT OSÉ!
http://www.algerie-francaise.org/cgi-bin/ultra/UltraBoard.pl?Action=ShowPost&Board=board2&Post=323&Idle=0&Sort=0&Order=Descend&Page=0&Session=webmaster.111594496416576
 
Mme. Ghislaine LEVY ,

à

Monsieur Marc DUBOURDIEU
Mission Interministérielle aux Rapatriés

Monsieur,

Je me permets de vous adresser ce courrier pour vous dire à quel point j'ai été scandalisée en lisant :

L'ETAT DES OPERATIONS DE REGROUPEMENT AGREES PAR LES
AUTORITES ALGERIENNES PAR NOTE VERBALE DU 8 SEPTEMBRE 2004

concernant les cimetières d'Algérie.

Dans le tableau établi le 25 octobre 2004, j'ai eu la stupéfaction de constater, dans la colonne Wilaya, circonscription BORDJ-BOU-ARRERIDJ, qu'il avait été inscrit 34 tombes pour la commune de BLIMOUR ( il s'agit en réalité de BEL IMOUR, nom actuel de l'ex-village français de CEREZ ). Qui a pu avoir l'audace de faire une telle affirmation ? ….

En effet, étant native de CEREZ, j'ai eu l'occasion d'y retourner en Avril 1985 et de me rendre au cimetière. Quelle ne fut pas ma douleur, mais aussi mon indignation de voir notre petit cimetière réduit à l'état de terrain vague. Seule la murette de clôture existait encore à, à cette époque là, mais à l'intérieur ….UNE SEULE TOMBE !!!!!
C'était l'unique caveau bâti en dur dans ce cimetière, ce qui explique que ces messieurs les algériens n'avaient pas encore pris le temps de le détruire totalement, mais l'avaient largement profané ( plus de croix, le revêtement de marbre disparu, la trappe d'accès arrachée ), et pour comble d'horreur, l'intérieur de ce caveau servait de dépôt d'ordures pour les maisons qui s'étaient construites aux alentours.
MAIS IL N'Y AVAIT PLUS AUCUNE AUTRE TOMBE EN-DEHORS DES
VESTIGES DE CE CAVEAU .

Comment peut-on encore essayer de duper une population et tenter de faire croire que l'on s'occupe de la sépulture de nos morts ?

Tous ces aïeux, venus de France pour la plupart, ont trouvé à leur arrivée sur cette terre d'exil, à la fin du 19ème. siècle, que misère et désolation. Ce sont eux qui ont contribué, avec leurs descendants, à force de labeur, de peine, de courage et d'acharnement à bâtir ce beau pays qu'était devenu " NOTRE ALGERIE FRANCAISE "

La France,qui avait su rappeler sous ses drapeaux tous ces hommes d'Algérie durant les deux guerres de 14/18 et 39/45,se devait,il me semble de prendre des mesures avec le gouvernement algérien,afin que leurs sépultures soient respectées,et ce dès l'indépendance.

Après quarante-trois ans,on pense brusquement à faire quelque chose pour les cimetières européens qui,à 90 ou 95% n'existent plus.

En supposant que certaines familles de CEREZ (actuel BELIMOUR) souhaiteraient le transfert en France,à leurs frais,des restes mortels de leurs défunts,,que pourraient-elles espérer puisque les tombes n'existent plus ! Oui,après avoir payé un minimum de 1500 euros aux autorités algériennes par corps rapatrié,que recevraient-elles,je vous le demande ? Des cercueils vides ou avec des ossements d'on ne sait qui et récupérés on ne sait où !..
Pouvez-vous me donner une réponse à ce sujet ?

L'abandon de l'Algérie,de ses ressortissants français et harkis ainsi que de tous leurs défunts, restera à tout jamais LA HONTE DE LA FRANCE ,malgré les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 1962…

Pour la mémoire de nos ancêtres et des membres de ma famille restés à tout jamais sur cette terre d'Algérie,je tenais à exprimer ma colère devant cette nouvelle mascarade concernant notre communauté.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.


PS. Je suis née à CEREZ le 1er septembre 1940 sous le nom de Ghislaine BASSARD,et mon frère Emile BASSARD,lâchement assassiné le 1er février 1962 par le F.L.N.avait été enseveli dans le cimetière de ce village.

 
LISTE DES CIMETIÈRES CONDAMNÉS: algerie_sepultures.pdf de www.diplomatie.gouv.fr
 
Par Arab Chih, liberte-algerie.com du 28 mars 2005.

Regroupement cimetières français en Algérie l'A.S.C.A. en visite à Alger

Trois membres de l’Association pour la sauvegarde des cimetières d’Algérie (Asca), Mme Latapie (présidente), le Dr Bourdon (trésorier) et Mme Bourdon (secrétaire), sont depuis samedi à Alger.

La féroce campagne médiatique menée par certaines parties à la suite de la décision des autorités françaises de procéder au regroupement de 62 cimetières français en Algérie en est la cause. Ils comptent rencontrer aujourd’hui le consul de France à Alger ainsi que l’adjoint de l’ambassadeur. Des visites dans des cimetières français (Rouiba, Réghaïa, Baraki, Sidi Moussa...) sont inscrites aussi dans leur agenda.

À leur retour en France, ils rencontreront l’ambassadeur d’Algérie. Pour le Dr Bourdon, son association est mandatée par les autres associations de rapatriés pour parler en leur nom sur ce chapitre des cimetières. Par ce déplacement algérois, les membres de cette association espèrent mettre fin à ce déchaînement de passions et rasséréner un tant soit peu leurs adhérents.

“On est là pour calmer le jeu. En France, la presse ne parle que de ça. Pour obtenir un impact médiatique, certains font paraître dans la presse des titres calamiteux semant ainsi le trouble chez les pieds-noirs. Alors que personne n’a rien à gagner en polémiquant sur un sujet aussi sensible”, explique le Dr Bourdon.

Pour lui, l’un des principaux artisans de cette regrettable campagne est l’association France- Maghreb. Il lui reproche de faire trop de bruit pour des intérêts étroits. “Ils desservent la cause. C’est une affaire purement commerciale. Ils ont réussi médiatiquement, mais c’est au détriment du problème de fond qu’ils polluent complètement”, s’offusque-t-il.

Son association qui a, à son compteur, 20 ans d’existence et quelque 1 500 adhérents, est catégoriquement contre le transfert collectif vers la France des ossements des défunts. À ses yeux, une telle opération est de nature à effacer toute trace du passage de la France en Algérie. En revanche, il voit d’un bon oeil cette idée de regroupement au niveau des chefs-lieux de wilaya des cimetières implantés dans des zones reculées. Seulement son association demande à ce que des monuments, où seront inscrits les noms des défunts, soient élevés sur les lieux de chaque cimetière déplacé. “Nous sommes ici pour ça aussi. Le principe est acquis. Reste à s’entendre sur les modalités pratiques. Mais nous avons peur qu’avec cette polémique l’opération soit compromise. Déjà que les politiques ont décidé de tout arrêter pendant trois mois en attendant que la situation se calme un peu”, souligne-t-il avec inquiétude.

Est-il besoin de mentionner que l’Asca a déjà rénové les cimetières français d’El- Harrach et de Hussein-Dey. Lors de sa visite en Algérie, en mars 2003, le président français, Jacques Chirac, avait alors annoncé un plan d’action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie. Pas moins de 523 cimetières et près de 210 000 sépultures seront touchés par cette opération de rénovation qui s’étale sur 5 ans. Le ministère français des Affaires étrangères a rendu public, le 7 décembre 2004, un arrêté fixant une liste de 62 cimetières (environ 4 000 tombes) trop dégradés qui feront l’objet d’un déplacement. Ainsi un délai flexible de 4 mois était accordé aux familles qui voulaient transférer en France les restes de leurs défunts. Mais l’opération ne sera entamée qu’à fin 2005. Depuis, cette affaire a fait les choux gras de la presse française.


Cimetières français en Algérie
Communication de Renaud Muselier, Secrétaire d'Etat aux Affaires Étrangères, à un groupe de parlementaires
( 22 mars 2005)


Dans le cadre de sa visite à Alger le 03 mars 2003, le Président de la République a annoncé le lancement d'un plan d'action relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie. Ce plan, particulièrement volontaire, a pour principal objectif l'entretien et la rénovation des 209.000 tombes françaises situées en Algérie dans 523 cimetières civils.

Pourquoi une telle initiative ?

D'abord, parce que ces tombes, ces cimetières, ces lieux de recueillement, constituent une part importante de la mémoire de notre pays. Des travaux sont donc indispensables pour assurer la pérennité de cette mémoire. Ensuite, un grand nombre de tombes étaient devenues inaccessibles en raison de l'insécurité. Elle se sont parfois considérablement dégradées. Enfin, ces travaux d'entretien et de rénovation contribuent à conforter le repos et la dignité de morts, que les familles n'ont quasiment plus eu le loisir d'honorer.

Les travaux préliminaires au lancement du plan d'action ont montré que sur les 209.000 tombes recensées, environ 4.000, soit 2% des tombes, devront être déplacées et regroupées. En effet, sur les 523 cimetières recensés, une soixantaine de cimetières de taille modeste, ne pourront être réhabilités, en raison de leur situation géographique ou des dommages qui leur ont été causés.

Nous avons été particulièrement attentifs au choix de la localisation des nouvelles sépultures. Des principes essentiels constamment dicté ces choix : le respect de la dignité et de la mémoire des morts. La surveillance et l'entretien notamment de ces nouvelles sépultures seront scrupuleusement suivis. Lors de ce regroupement, dont les premiers travaux ne débuteront pas avant l'automne 2005, nous veilleront aussi à ce que tout soit fait dans le respect et le recueillement. Des cérémonies religieuses seront organisées lors de la nouvelle inhumation des corps. Des stèles commémoratives rappelleront la place des anciens cimetières.

Au cours de ces opérations de regroupement, il est possible que des familles souhaitent procéder au rapatriement des restes de leurs proches. Nous nous engageons à leur apporter tout le soutien nécessaire pour les opérations d'exhumation ou pour les formalités administratives liées au rapatriement. Nos Consulats Généraux et la Mission Interministérielle aux rapatriés accompagneront chacune des familles qui en éprouverait le besoin. En tout état de cause, les tombes regroupées, donneront toute garantie de respect de la dignité, de la mémoire et du repos des morts.

Contrairement à ce qui a pu être dit, le rapatriement est loin d'être une obligation. Il s'agira d'une option que les familles proches des 4.000 tombes endommagées pourront faire valoir si elles le souhaitent.

S'agissant des délais, beaucoup de contre-vérités ont été avancées

Le délai de quatre mois, qui court à partir du 15 janvier 2005, représente le temps avant lequel l'Etat ne peut procéder aux opérations de regroupement. Il ne s'agit pas du délai avant lequel les familles doivent se prononcer sur le rapatriement de leurs proches. Les familles concernées par les 4.000 tombes pourront informer les Consulats Généraux ou la Mission aux rapatriés de leur intention de rapatrier leurs proches, dès maintenant si elles le souhaitent. Au-delà des quatre mois, leur éventuelle décision de rapatriement sera évidemment traitée.

Par ailleurs, les opérations de regroupement ne débuteront qu'une fois toutes les conditions, notamment financières, réunies. L'automne 2005 paraît l'échéance la plus probable. Des décisions tardives des familles, au-delà de septembre 2005, seront accueillies avec bienveillance par les Consuls Généraux. Il ne s'agit donc ni d'un ultimatum des Algériens, ni d'une opération précipitée de l'État français.

Je veux enfin rappeler la participation prépondérante de l'Etat quant aux opérations de rénovation, d'entretien et de regroupement. Car là aussi, des approximations ont semé le trouble dans les esprits. l'Etat prend en charge l'essentiel du coût que représentent les opérations de rénovations et d'entretien. Cela représente près de la moitié du coût de l'entretien et de rénovation des tombes de français à l'étranger.

La participation des collectivités locales est à saluer. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Je sais que des questions pèsent sur les cimetières oranais. Ils n'ont, à ce jour, pas été entièrement recensés. Les tombes qui, le moment venu, nécessiteraient des opérations de regroupement ne sont pas non plus identifiées. Dès que cela sera techniquement possible, les dispositions prises pour les 523 cimetières concernés par le plan d'action, leur seront étendues.

 
Cimetières d'Algérie
 
Cliquer sur ce lien, pour voir l'état de nos cimetières:
http://www.newpressphoto.com/photointerdites/index.htm
 


Le problème de la sauvegarde ou de la disparition des cimetières français en Algérie vient de faire l'objet d'un accord qui doit être étudié avec objectivité et vigilance. Depuis 1962, les rapatriés et leurs associations se sont indignés de leur état d'abandon et des saccages qui y ont été perpétrés. A titre individuel, certains ont fait revenir les corps de leurs proches en terre de France à leurs frais. Les difficultés ont été variables en fonction des lieux et des événements qui sévissaient en Algérie, surtout durant la période où les fondamentalistes faisaient régner une totale insécurité dans le bled et même dans les villes, les cimetières étant presque toujours excentrés.

Actuellement, le problème est politique tout en restant épidermique. Politique dans la volonté de rapprochement entre les gouvernements français et algériens épidermique car tout ce qui touche à nos morts provoque en nous une révolte difficile à maîtriser. Cependant, nous avons demandé avec insistance aux différents gouvernements français de prendre en compte ce problème, et, lorsqu'il se décide enfin à le faire, nous aurions mauvaise grâce à ne pas examiner aussi lucidement qu'il nous est possible les textes qui nous sont présentés.

La première catégorie de rapatriés représente ceux qui désirent faire revenir les corps de leurs familles, et là se pose, indépendamment du coût qui serait pris en charge par certaines municipalités et conseils généraux, la possibilité pour les familles d'avoir l'assurance que, dans le cercueil qui revient se trouvent les ossements de leurs défunts. Qui le garantira ? Si ces familles doivent se déplacer, comme je crois, la loi l'exige pour l'exhumation, devront-elles supporter les frais de voyage, de séjour? Et dans le cas contraire peut-on exiger leur prise en charge sans susciter des polémiques à n'en plus finir ? Enfin, pour des familles comme la mienne, qui ont cinq générations de défunts enterrés en terre d'Algérie et en différents endroits est-il prévu quelque chose ? (Je précise que, pour mon compte personnel, je ne désire pas faire revenir mes morts.)

La seconde catégorie représente ceux qui souhaitent que leurs défunts redeviennent poussière dans la terre qu'ils ont aimée et choisie. Mais il est normal d'exiger que leur passage sur cette terre laisse une empreinte pérenne. Certains cimetières ont déjà disparu totalement ou partiellement, d'autres sont en plus ou moins bon état. Il est illusoire d'espérer qu'ils puissent vivre ou revivre in situ. La solution la plus respectueuse et la moins onéreuse serait d'élever sur le site un petit monument, une stèle portant les noms et les dates des défunts dont les restes seraient réunis la. Cette solution qui peut heurter les sensibilités me semble la seule envisageable, Hélas !

Lorsque les Français ont, en se basant sur les textes anciens, reconstitué l'histoire de l'époque romaine, ils furent aidés dans cette tâche par les bornes milliaires et les stèles funéraires retrouvées. . .
Ce que je pense envisageable ne serait en somme rien d'autre que nos bornes milliaires que les chercheurs du futur pourraient retrouver afin de reconstituer, lorsque toutes les passions seront éteintes, une époque charnière dans l'histoire de ce Maghreb devenu l'Algérie par la volonté de la France puisque auparavant ce nom même n'existait pas.

Les acharnés à nier les cent trente deux ans de présence française en Algérie devraient réfléchir au fait que l'histoire de l'Egypte fut en grande partie reconstituée par les chercheurs européens et en particulier les savants qui accompagnèrent Napoléon Bonaparte dans son extravagante épopée et qu'aujourd'hui les savants égyptiens en sont très fiers.

L'histoire des hommes mérite respect et prudence.

Geneviève de Ternant
22 Mars 2005

MESSAGE DIFFUSÉ AUX AMICALES ET ASSOCIATIONS

ASCA

Depuis quelques semaines, crescendo ces derniers jours, nous sommes interrogés par des particuliers ou des associations inquiètes de l'avenir des cimetières français en Algérie.
La situation actuelle est GRAVE car les Autorités françaises viennent d'écarter les Associations et prennent des décisions sans les consulter, ni même les informer. C'est ainsi que l'annonce des premiers regroupements de cimetières en Algérie a été effectuée par le Ministère des Affaires Etrangères à Paris…

Situation GRAVE non par la désinvolture que cela témoigne (les PN sont habitués), mais surtout sur le plan Historique: ils veulent regrouper les cimetières EN NE LAISSANT RIEN, AUCUNE TRACE DU CIMETIERE D'ORIGINE. Faire disparaître ces traces, c'est effacer notre présence, et nier la légitimité de notre présence.
S'il faut regrouper certains petits cimetières TOTALEMENT dévastés, où il ne reste rien de reconnaissable, ou même rien du tout, aucun ossement, nous sommes d'accord et c'est normal car il n'y a rien d'autre à faire.

Mais depuis 1988, l'ASCA tient à un projet (plans et maquette existent depuis cette date) que toutes les péripéties ultérieures n'ont fait que justifier et confirmer, projet approuvé par TOUTES les Associations, Cercles et autres auxquels il a été présenté. Il a été présenté à plusieurs reprises aux Autorités Consulaires françaises à Alger et encore en novembre 2004 à Monsieur l'Ambassadeur de France à Alger, qui l'a approuvé !
Lors du relèvement d'un cimetière, on doit laisser sur place une simple pyramide de béton, ou obélisque, de 3m de hauteur, 3 mètres enterrés, de base carrée 3m x 3m ; ces dimensions, approximatives et à préciser, sont telles qu'elles mettent ce monument à l'abri du vandalisme " ordinaire " et ne pourrait être détruit que par une décision politique officielle. Cette pyramide sera construite par la municipalité, chaque municipalité disposant d'une pelleteuse et d'employés municipaux, c'est à dire qu'elle ne coûtera réellement que le prix des ingrédients du béton. Cette pyramide sera un modèle unique pour toute l'Algérie. Elle portera sur ses 4 faces: sur l'une: "AUX ENFANTS DE XYZ", sur l'autre un croissant, sur l'autre une croix, sur l'autre une étoile. Tous les Hommes de bonne volonté pourront s'y reconnaître et Dieu reconnaîtra tous les siens!

En outre, les motivations de ceux qui s'intéressent aux cimetières et sépultures sont extrêmement diverses:
**aspect religieux bien sûr,
**aspect "viscéral, charnel," par attachement physique aux restes mortels des défunts
**aspect historique, pouvant se concevoir comme une trace de notre présence, une preuve de légitimité de cette présence, un élément d'histoire locale (les municipalités actuelles semblent très désireuses de conserver " leur " passé.
Chacun de ces points de vue (et on peut en partager plusieurs) est respectable et doit être respecté.

C'est pourquoi je complète: lors des opérations de regroupement, quelques ossements et un peu de terre du cimetière concerné sont prélevés et noyés dans le béton de la pyramide: quiconque y retournera pourra toucher physiquement ce béton et saura qu'il est en contact avec les restes charnels des siens: c'est la vision de beaucoup, elle est respectable et doit être respectée.
De plus, dans le même esprit, un deuxième prélèvement d'ossements et de terre devra être effectué et ces prélèvements doivent être déposés dans un colombarium (solide...) à construire, aux frais de l'Etat français, dans un cimetière existant des grandes villes d'Algérie: les anciens de XYZ qui ne pourront pas aller à XYZ car trop loin, trop fatiguant, trop coûteux,... pourront aller à Alger ou Oran par exemple, et, comme déjà dit, avoir le contact spirituel et/ou physique avec leurs ancêtres.

Une fois que cela a été fait, il ne faut pas ensuite s'attacher à un relèvement tombe par tombe du cimetière concerné: cela ne sera pas fait en réalité car d'un coût exorbitant: il conviendra de donner un coup de bull, ramasser dignement ce qui sera exhumé et mettre ces restes dans un trou profond anonyme qui sera oublié, ou sous la pyramide à construire.

Voila le principe, que l'ASCA espère encore faire partager par les autorités françaises et algériennes: nous rêvons d'un accord global qui résoudrait d'un coup tous les problèmes des cimetières d'Algérie : il n'est pas possible d'aller discuter avec chaque municipalité d'Algérie séparément : l'ordre général doit venir des autorités algériennes centrales et l'abandon des terrains libérés au profit des communes sera une large contrepartie à leur charge de construire la pyramide.

Sachons bien que nous sommes la dernière génération à nous occuper des cimetières français d'Algérie: si cela ne se fait pas à très court terme, cela ne se fera jamais et le problème sera vite réglé par leur disparition totale.

Il convient d'alerter le maximum de personnes, Associations, Cercles, Amicales,.. de rapatriés. Aussi, avec la plus grande insistance, nous invitons tous ceux qui recevront ce message à le diffuser très largement à tous leurs correspondants, amis, relations,… car c'est par une mobilisation massive que nous pourrons peut-être infléchir la position gouvernementale dans le sens que nous souhaitons, dans l'intérêt majeur de notre communauté.


Mme Fabienne LATAPIE, Président - Dr Alain BOURDON, Trésorier

 
Les bambins du Consul

Ils sont costauds, les bambins d'Algérie ! Le consul d'Algérie à Nice, Monsieur Mohammed Bachir Mazouz, « comprend l'émoi des familles de rapatriés » (Nice-Matin, jeudi 10 mars 2005) à l'idée de voir les pauvres restes de leurs aïeux jetés à la fosse commune, mais il refuse « tout saccage » dont pourtant mille preuves ont été fournies depuis 40 ans... Il ne nie pas, le cher homme, que des « bambins ou adolescents aient déplacé des fleurs et commis quelques dégradations ». Non, mais, quel culot ! Les sépultures profanées, les cercueils éventrés, les ossements dispersés et les crânes servant de ballons de football, sont, bien sûr des gamineries sans aucune importance, sans la moindre connotation raciste ni anti-française, ni anti-chrétienne, ben voyons !

Ce qui s'est perpétré dans les années 1962 et 1963 fut ignoble, un point c'est tout.

Depuis, bien sûr, le temps n'a rien arrangé mais quand nous voyons le foin qu'on fait, à juste titre, pour des graffiti, ignobles d'accord, on se dit que l'indignation est à géométrie variable. Ce qui est en cause, en réalité et ceci est valable pour le FLN toujours au pouvoir comme pour les gaullistes, toujours au pouvoir, c'est la volonté d'éradiquer cent trente deux ans de présence française sur une terre que nos malheureux morts ont fertilisée de leur sang et de leur sueur. Lorsque, dans quelques années, les chercheurs ne trouveront plus trace des sépultures des villages du bled, ils penseront que les européens se sont cantonnés à une occupation des villes côtières, de quelques présidios et toute l'histoire en sera altérée. Est-il possible que les falsificateurs de notre passé n'y aient pas pensé ? n'agissent pas ainsi à dessein ?

Quand je vois avec quelle tendresse, quel soin est entretenu le minuscule cimetière anglais qui se trouve à Nice entre la rue de la Buffa et la rue de France, dans une zone où le terrain vaut de l'or, je me dis que le respect des morts est une notion inconnue des barbares, qu'ils sévissent de l'un ou de l'autre côté de la méditerranée : Les bambins du consul valent les sauvageons de Chevènement !

Je salue l'effort qui est fait, maintenant, pour essayer de fabriquer un semblant de sépulture aux défunts d'Algérie, mais, en même temps, je crois que nos aïeux, s'ils sont au bord d'un nuage en train de regarder ce qui se passe sur terre, préféreraient mêler leur poussière à la poussière du sol qu'ils ont tant aimé. Mais, ceci, bien sûr, n'est qu'une opinion personnelle.

Geneviève de Ternant
19 Mars 2005

 
A la lecture des documents ci-joint il nous apparaît que cette "affaire" d'exhumation et de cimetières était déjà dans les plans en 1968 !
L'Illustre de Londres lui même avait décidé, en osmose totale avec le chef FLN alors Ministre des affaires étrangères, de "dégager "nos morts.
Le dégagement de plus d'un million d'êtres humains n'était pas suffisant. La punition devait concerner aussi les cadavres.

Armand, pourquoi l'avez-vous manqué ? Votre succès nous aurait au moins évité cette nouvelle épreuve.

En fait le nabot de Tlemcen et le grand escogriffe de Brive, n'ont fait que ressortir, à une époque plus propice, le dossier déjà ficelé depuis 37 ans !...

Alors que faire ?

Compter sur la réaction des français devant cette ignominie, c'est croire au père noël.
Les veaux devenus vaches, clonés dans les éprouvettes de l'Éducation Nationale et des médias; avachis et repus ne réagissent plus depuis bien longtemps.
C'est à peine s'ils tressaillent de satisfaction sous la tape assénée sur leurs croupes par l'expert corrézien jugeant la bonne viande.
La future bonne viande Halal devant laquelle ses frères ottomans, toutes babines retroussées, bavent déjà d'envie.

Alors que faire ? Attendre le prochain coup bas ? Le coup de grâce ?


Jean-Claude Lahiner

15 mars 2005

Pour lire ces documents cliquez sur : http://www.lecri.net/commun/index.htm
puis: "les pages brulantes"," les cimetières" et "Echanges diplomatiques"
Attention!!! "Rabia" assurrée...
 
- LA VALISE ET LE CERCUEIL -
 

En 1960, une injonction radicale, non équivoque, lourde de menaces émanant du F.L.N., était placardée sur les murs des villes d'Algérie…

LA VALISE OU LE CERCUEIL

En 2005, soit quarante-cinq ans après que la " Valise " eut représentée l'exode de la quasi-totalité des " Pieds-noirs ", ALGER rectifie son funeste aphorisme :

LA VALISE ET LE CERCUEIL -


Selon un accord signé entre CHIRAC et BOUTEFLIKA, en mars 2003, à l'insu de tous et au mépris des Accords d'EVIAN, le " CERCUEIL " ou ce qu'il en reste, devra quitter l'ALGERIE aux frais des familles sans autre alternative à cette transplantation macabre, que " La Tombe collective " qui est un euphémisme de la fosse commune…

Ainsi, après avoir refusé obstinément de reconnaître l'œuvre civilisatrice de la France, après avoir laissé pendant quarante-trois ans un grand nombre de cimetières aux décrépitudes de l'abandon et aux souillures de la profanation (certaines inqualifiables), les pelleteuses municipales algériennes vont enfin éradiquer le " Souvenir "… Le " Souvenir " de ceux qui ont créé, organisé, développé et transformé un " no man's land " en un pays moderne.

L'ALGERIE NE SORTIRA PAS GRANDIE DE CETTE OPERATION. LA FRANCE NON PLUS…

La complicité du Gouvernement, dans ce plan délétère, va réveiller d'anciennes blessures, renforcer l'idée que la France se range encore et toujours du mauvais côté de la Mémoire, de la Reconnaissance et de la Compassion.

D'autre part, notons que dans les coups tordus, il existe inévitablement une Association ou un Organisme servant de " Baron " à une entreprise nationale de " Bonneteau "…

En l'occurrence, la Société marseillaise " France-Maghreb " se propose de participer, en partenariat, à la réhabilitation des cimetières abandonnés. Coût envisagé " 6 millions d'euros " dont la charge maximale reviendra… aux familles rapatriées…

Si l'intention des promoteurs de France-Maghreb peut paraître louable, " Nous voulons retisser les liens ", disent-ils, prise en écho par l'antenne d'Outre-Mer, un ancien prêtre de quartier déclarant : " On ne peut pas toujours regarder dans le rétroviseur ", le moyen d'y parvenir n'est ni " la Fosse commune " ni le " financement envisagé "…

La France si prompte à secourir, entre autres, de ses deniers, et c'est normal, la détresse étrangère, devient amnésique et pingre quand il s'agit de ses ressortissants.

En lieu et place du bla-bla-bla lénifiant des discours sur le thème de la réconciliation et, contrairement au projet alambiqué concernant les cimetières, pourquoi une véritable mesure d'apaisement et de réels rapprochements, ne se sont-ils pas imposé ?

Pourquoi les Etats français et algérien ne prennent-ils pas conjointement en charge les frais de cette indispensable réhabilitation ?

Pourquoi, de part et d'autre, cette nouvelle désinvolture proche de l'indifférence ou du mépris ?

L'Algérie, en cette circonstance, aurait pu témoigner, en même temps que de la reconnaissance, du respect envers ceux qui ont construit et laissé un patrimoine prestigieux…

La France aurait marqué sa volonté de solidarité, de soutien et de réconfort auprès des familles concernées.

Mais les compères ont choisi la mystification…

Les prétextes invoqués sont plus que légers :

La France n'a pas les moyens financiers alors qu'elle exonère l'Algérie de ses engagements, de ses dettes etc…

L'Algérie, dont la superficie est de 2.376.391 Km2, a justement besoin de ces quelques kilomètres carrés de cimetières concernés, pour son développement. On comprend mieux pourquoi " l'exiguïté " du territoire projette, en France, quelques millions d'immigrés.

Les véritables raisons ne seraient-elles pas plus profondes ?

Est-il concevable qu'en terre musulmane, un terreau judéo-chrétien ait l'impertinence de subsister ?

Cette question pourrait servir de méditation à tous les " France-Maghreb " qui auraient l'imprudence de se la poser…

E. VITAL


P.S. Faudrait-il leur rappeler l'odieuse et significative tuerie des moines de Tibbhérine décapités et dont les têtes enfouies dans des sacs furent retrouvées plusieurs semaines après , très éloignées de leur monastère. Ces pauvres moines, de l'avis unanime, apportaient dans leur environnement indigène toute la sollicitude de leur confession. Leurs assassins fanatiques n'étaient pas des extra-terrestres : mais des islamistes algériens précurseurs d'AL Qaïda.

 
A propos de l’accord passé entre notre Gouvernement et l’Etat algérien pour déterrer les cadavres de nos Parents, un député croit pouvoir traiter les Français d’Algérie en demeurés. Il leur fait savoir « qu’il a essayé de déposer cet amendement (le financement par l’Etat du rapatriement) et que, malheureusement, comme il créait une dépense nouvelle, ce qui est interdit par les procédures législatives, il a été "retoqué" au titre de l'article 40 de la Constitution (irrecevabilité financière). »

- Quand on est un élu digne de ce nom, on vote pour ses convictions. Si on croyait que l'amendement que l'on a proposé était important, on vote "contre" le projet qui le refuse ou, au minimum, si on a peur de se couper de son parti, on s’abstient. Au pire, on a le courage de dire à son électeur : "oui, je voulais faire passer cet amendement qui me semblait important. Mais d'autres arguments m'ont été donnés" ou "il y avait d'autres priorités" ou "je ne pouvais pas apparaître comme un diviseur"...."Car en fait, tout cela était plus important que ce qui avait motivé mon amendement". On ne prétexte pas un quelconque article 40 de la Constitution.

- Mais des élus dignes de ce nom, il n'en existe plus beaucoup dans les partis au pouvoir. Car ils ne peuvent être élus que s'ils sont investis. Les Français ne votent que pour les "investis". Donc, il faut être investi. Et pour être investi, il faut comme les chiens de Paris : "Faire où l'on vous dit de faire".

- Monsieur le député devrait savoir que l'article 40 est traduit par "peut" mais n'est pas une obligation. Que le choix appartient au Président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale. Que toute loi a une incidence financière. Que l'on propose dans son amendement, si on y croit et s'il n'est pas simplement destiné à faire croire à son gogo d'électeur que l'on a eu le courage de "s'opposer" à "son Gouvernement patron", une "vague" rentrée destinée à le financer (nouvelle taxe sur le tabac, l'alcool, l'automobile, la télé, etc.). Que nous n'aurions pas été obligés de demander des amendements après la première présentation de la Loi à l'Assemblée si nous avions été préalablement consultés.

- Enfin qu'il existe des "dépenses exceptionnelles" qui ne demandent pas une loi dans le cas d'urgence, ce qui semble être le cas ici, car si l'accord signé avec l'Algérie a bien du être préparé les familles n'ont elles que quelques semaines pour trouver l'argent. Après un raz de marais, un tremblement de terre, une grande canicule, pour ne pas laisser échapper une magnifique Oeuvre d'art, pour augmenter en catastrophe les Fonctionnaires descendus dans la rue, ne trouve-t-on pas l'argent dans le budget de l'année?

- Imaginons! On trouve un charnier de malheureux compatriotes juifs déportés, puis assassinés et enterrés par les Nazis à l'approche de l'Armée russe. Mais le gouvernement du pays dans lequel est découvert ce charnier a engagé de lourds travaux et il lui faut une solution immédiate. Pensez-vous que le Gouvernement français renverrait les représentants de ces familles à l'article 40? Et si c'étaient des Tsiganes? Ou des Homosexuels (difficiles pour les Déportés français, car on n'en connaît pas beaucoup, mais!)? Ou des Arméniens dont les familles seraient françaises (je fais bien sûr de la Politique fiction)? Je suis même persuadé que si les pauvres dépouilles dont on parle aujourd'hui appartenaient à des familles musulmanes et même si elles n'étaient pas harkies, elles auraient droit au respect qui est dû par une Patrie à ses enfants et aux enfants de ses enfants. Mais ces victimes là ne sont que des Pieds Noirs, chrétiens ou juifs. "Ce ne sont pas des gens comme vous et moi ma brave dame! Pas des Bretons, des Vendéens, des Alsaciens, des Franciliens, des Provinciaux! Je ne veux pas être méchant, mais ne méritaient-elles pas un peu le sort qui leur est fait puisqu'elles ont profité, que leur argent était impur (surtout qu'il ne pouvait y avoir de pauvres chez eux!). Elles ont exploité les Musulmans. Elles étaient colonialistes, racistes et fascistes. Alors quelque part, n'est-ce pas mérité? Et leurs enfants? Ils n'ont qu'à se débrouiller! Et s'ils n'ont pas l'argent? Hop! À la fosse commune".

- Mais que Monsieur le député sache qu'il fait pour nous partie d'un tout (Président, Gouvernement , Majorité) qui, même s'il se revendique du Gaullisme, aurait pu nous montrer qu'il nous tendait enfin la main. Nous sommes, nous aussi, des Enfants de France. A la différence de certains de mes amis, je ne demandais pas, à l'occasion de cette loi, "la Reconnaissance de la responsabilité de l'État", dont je savais qu'elle ne serait jamais reconnue par ce Gouvernement. L'État français avec Pétain peut être condamné. Pas l'État gaulliste! Je demandais simplement Réparation pour le Préjudice moral et Indemnisation pour ceux qui avaient subi un préjudice financier, comme cela est de Droit pour toute victime d'une décision de l'État, même et surtout quand elle est prise dans l'Intérêt collectif ou national. Nous n'avons eu droit qu'au mépris de promesses vagues et déjà falsifiées et à aumônes pour une infime minorité (je parle ici des seuls Pieds Noirs). Mépris qui faisait suite à celui démontré à l'occasion de la Célébration du Débarquement en Provence qui fait disparaître les Pieds Noirs tombés pour la France et/ou ayant composé la moitié de la seule Armée française qui a participé à la libération du Territoire national. Lui même précédé ou suivi par le mépris dans lequel nous tient le futur Traité d'amitié Franco-Algérien. Ou par ce Mépris que nous démontre notre Patrie en nous refusant même le fait que nous sommes nés dans un de ses propres départements et en nous collant ce DZA comme une étoile verte (couleur du drapeau de DJEZAÏR) sur nos papiers d'identité. Mépris aujourd'hui quand nous apprenons qu'un accord a été signé avec l'Algérie pour déterrer nos cadavres sans que "la Mission aux Rapatriés" (sic) nous en informe, sans que les associations et les familles aient été préalablement consultées. Mépris aggravé par le fait que ce Gouvernement, auquel notre député appartient, se choisit quelques Iago pour dire ses propres louanges et mieux cacher notre indignation ou simplement taire toute information à nos Compatriotes. Mais ces "néo-porteurs de valises" ne tromperont plus bien longtemps la Communauté, ni même les Médias et les Politiques pour peu que ce soit le cas.

- Dans sa loi « ultime » (sic) pour les « rapatriés » (re-sic) l’Etat prétend reconnaître l’Oeuvre des Français d’Algérie, comme d’ailleurs d’autres territoires. Si tel est le cas ces Français déterrés ne méritent-ils pas un rapatriement comme cela s’est passé pour 39000 de nos compatriotes soldats tombés en Indochine et même 3630 civils, dont 79 non identifiés ? Le Mépris dans lequel ce Président, ce Gouvernement et ces Elus de la Majorité tiennent la Communauté des Français d’Algérie, tant dans cette "affaire" des Cimetières que dans les bricolages du "5 juillet" et du Monument du Quai Branly au soi-disant profit des "Victimes civiles de la Guerre d’Algérie" ne peut être que plus amer au regard des motivations et des discours exposés dans le magnifique texte ci-joint (dont seuls les gras sont de moi) et dans lequel il suffit de remplacer Indochine par Algérie, Militaires par Civils et Indochinois ou Noirs par Français d’Algérie.

Jean-Pierre RONDEAU

14 mars 2005

Copié de http://www.stratisc.org/pub/TC_8.htm magnifique page signée de Serge BARCELLINI sur le site http://www.stratisc.org " le site de la stratégie dans l'histoire "
Les troupes coloniales dans la Grande Guerre
LES MONUMENTS EN HOMMAGE AUX COMBATTANTS DE LA " GRANDE FRANCE "
(Armée d'Afrique et Armée coloniale)

La mémoire est à la fois un outil et un reflet. Dans les mains de ceux qui en sont les acteurs, elle est l'outil qui permet de façonner le temps présent en pliant l'histoire à sa propre volonté. L'histoire devient justification des politiques mises en œuvre. Dans les yeux de ceux qui la déchiffrent et la lisent, elle est donc le reflet de ces politiques et de leur temps. La mémoire est alors le miroir dans lequel se reflètent les volontés politiques de jadis…….

….. Une ville, Fréjus, s'est imposée comme le lieu central de cette fraternité recherchée. Ville de garnison de troupes coloniales, Fréjus garde deux traces mémorielles du temps de la Grande France, … Une nouvelle étape dans cette densification du souvenir est franchie le 4 juin 1983 à l'occasion de l'inauguration du " Mémorial national aux morts d'Indochine ". …Le sculpteur choisi par l'association, Jean-Marie Luccerini, a représenté la carte de l'ancienne Indochine française ornée de ses deux dragons et portée par les mains de deux soldats : un français et un indochinois. " La pierre parle mieux que les mots " souligna, lors de l'inauguration, le ministre des Anciens Combattants Jean Laurain. En 1986, la décision est prise de construire derrière ce monument, la nécropole destinée à recevoir les cendres des combattants morts pour la France en Indochine.
Sur la totalité des corps des militaires du corps expéditionnaire inhumés au Vietnam, 11 747 avaient été rapatriés jusqu'en 1975. Après cette date, les difficultés avaient empêché les rapatriements à titre individuel. …. Des problèmes surgirent à propos de cette nécropole amenant, dès 1980, le projet de rapatriement global de ces corps. De nouvelles demandes vietnamiennes, la difficulté de maintenir la pérennité et la dignité des lieux considérés ont entraîné entre 1984 et 1986, des négociations qui aboutirent à la signature d'un protocole d'accord le 2 août 1986. Les opérations de rapatriement furent menées par le secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, avec l'appui du ministère des Affaires étrangères et celui de la Défense. Symboliquement, le 10 octobre 1986, Jacques Chirac, Premier ministre, a accueilli à Roissy les premiers cercueils en provenance du Vietnam, auxquels François Mitterrand, Président de la République, a ensuite rendu hommage au cours d'une cérémonie dans la cour d'honneur des Invalides. Du 1er octobre 1986 (date d'exhumation des 120 premiers corps) au 21 novembre 1986, au 27 octobre 1987, 27 239 corps furent rapatriés, dont ceux de 3 630 civils inhumés avec des militaires à Ba Huyen par les autorités vietnamiennes. La majorité de ces corps furent réinhumés à Fréjus dans une nécropole construite après un concours d'architectes. Elle s'inscrit dans une circulation périphérique de 110 mètres de diamètre : le cercle symbolise à la fois le périple et l'enceinte militaire héritière du cercle spirituel des tribus. Les rangs d'alvéoles ont reçu les ossements des 17 188 militaires identifiés. S'y ajoutent 62 corps de militaires provenant de la nécropole de Luynes où ils avaient été inhumés antérieurement à 1975. Les rangs sont orientés vers la mer, route de l'Indochine. Cette orientation se matérialise, sur la construction elle-même, par une allée montante menant au point le plus haut de la nécropole. Dans la crypte, les restes mortels des 3 152 victimes inconnues reposent dans un ossuaire. A titre exceptionnel, 3 618 civils (dont 79 non identifiés) ont été inhumés sur le site, dans un colombarium édifié sous la partie nord-ouest du cercle tangent à la RN7, entre la salle historique et le monument préexistant. Une salle historique à vocation pédagogique a été installée à l'entrée de la nécropole [19]. Le 16 février 1993, le Président de la République, François Mitterrand, présidait l'inauguration de ce site mémorial. L'année suivante une nouvelle étape (la dernière ?) était franchie. Le 1er septembre 1994, François Léotard, maire de Fréjus et ministre de la Défense, inaugurait un Mémorial de l'Armée noire …
" Le Musée des troupes de Marine témoigne magnifiquement aux visiteurs ce que fut l'épopée coloniale de la France. La nécropole des morts pour la France en Indochine s'étend majestueusement derrière le monument aux guerres d'Indochine et donne la mesure des sacrifices humains consentis par la France dans ce pays. Restait à l'Armée de se souvenir de ses soldats venus de nos anciennes colonies africaines, engagés dans des régiments glorieux pour combattre l'ennemi, côte à côte avec leurs camarades français. Ainsi unis, sur les champs de bataille, ils se sont battus ensemble et ont donné, souvent, leur vie pour la France ".
Il fallait s'en souvenir.
Ce dernier monument dépasse cependant cette simple intégration mémorielle. Par la dédicace qui y est inscrite comme par le discours que prononça lors de son inauguration François Léotard, il appartient au temps nouveau d'une fraternité adaptée aux indépendances. La dédicace est signée Léopold Sédar Senghor :
" Passant ,
Ils sont tombés
fraternellement unis
pour que tu restes français ".
Quant au discours prononcé par François Léotard, il met la mémoire des troupes coloniales au service des relations entre la France et les nations indépendantes de l'Afrique :
" Je suis heureux de saluer, ici même, les représentants de dix-sept Etats d'Afrique et leurs attachés militaires. Leur présence est un beau symbole de la communauté de destin que nous formons aujourd'hui, Français et Africains, unis par notre histoire commune. Elle fut faite d'épreuves et de sacrifices, de victoires et de conquêtes. Elle est marquée, pour nous tous, désormais, du sceau de la liberté, de la solidarité, du respect mutuel. C'est cette liberté, c'est cette solidarité, c'est ce respect de l'homme que nous défendons, ensemble,… … Fréjus est aussi une étape du souvenir du débarquement de Provence. Or, le versant commémoratif d'une politique que l'on pourrait qualifier de nostalgique se cristallise autour du souvenir de ce débarquement .

 
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Josseline Revel-Mouroz
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Madame Michèle Tabarot
Député des Alpes Maritimes
20, bd Sadi-Carnot
06110 Le Cannet

Madame le député,

Un décret paru au mois de décembre 2004 et porté à la connaissance du public, par une indiscrétion, nous apprend que nous avons quatre mois pour rapatrier nos morts ou pour les abandonner à la sollicitude plus que douteuse de l'état algérien.

Il s'agit, une fois de plus, d'une insulte à l'égard de notre communauté qui, depuis plus de 40 ans, doit en supporter de plus en plus, que ce soit de la part de l'état algérien ou, plus grave, de l'état français. Je ne rappellerai que pour mémoire la présence de chef de l'état algérien, ancien terroriste, aux cérémonies anniversaires du débarquement de Provence.

J'appends que vous demandez aux gouvernements français et algériens de " faire un geste ". Je me permettrai de vous rappeler que j'avais proposé l'amendement ci-joint à la loi qui a été votée le 10 février et que SEULE, madame Dini, sénateur de l'Union Centriste avait eu le courage de le défendre, le 16 décembre 2004. Elle a dû retirer cet amendement sous la pression du gouvernement, représenté par M. Mékachéra, qui évoquait des raisons bassement matérielles (quand on lit le rapport de la Cour des Comptes sur la gabegie actuelle, on ne peut qu'être écœuré et indigné).

Je m'étonne donc que deux députés fassent aujourd'hui une démarche qui eût été inutile si l'amendement en question avait été voté, après avoir été défendu par TOUS les députés et TOUS les sénateurs .

Cela étant dit, je prends acte de votre demande et je ne manquerai pas de suivre avec la plus grande attention la réponse éventuelle de l'état français et de l'état algérien.

Je vous prie d'agréer, madame le député, mes salutations distinguées.

Nice, le 13 mars 2005

 
Georges-Marc Benamou - édito de Nice Matin du 13 mars 2005.

Soixante-deux cimetières francais, de cultes catholique, protestant ou juif, vont disparaître en Algérie. Ils coûtent trop cher. Ils disparaîtront, c’est-à-dire que ce sera pour ces ancêtres, soit la fosse commune en Algérie, soit le rapatriement aux frais des familles — mais quelles familles, et comment savoir… Au moment où on se gargarise d’une loi sur les rapatriés et sur les harkis et où l’on claironne sur le Traité d’amitié avec la nouvelle Algérie, l’Etat français poursuit son œuvre d’indifférence à l’égard d’une mémoire qu’il refuse d’assumer, jusque dans le misérable.
 
Dégager les morts!


Après avoir obligé les vivants de choisir entre la valise ou le cerceuil en 62, voilà qu'il nous faut aujourd'hui "dégager" nos morts. Les autorités algériennes ont, parait-il, besoin de place pour pouvoir construire...
Le comble est que ce nouveau "dégagement" doit-être réalisé fissa (sous 4 mois) et à nos frais!
Les gouvernements respectifs des 2 amis (Chirac et Boutef), initiateurs de la "Grande Réconciliation" ne voulant pas mettre la main à la poche. Pas d'argent pour les Pieds-Noirs ! En quelque sorte que les PN se démerdent avec leurs morts!

Le maître d'œuvre (désigné par les deux parangons de la réconciliation à sens unique) sera l'innommable président de X. Vous savez le sinistre X ,qui se remplit les poches sur le dos des gentils-petits-vieux-Pieds-Noirs qui font depuis quelque temps, sous sa protection bienveillante, leur pèlerinage au pays natal.
Il va ainsi encaisser dans les deux sens. France-Algérie pour les vivants et Algérie-France pour les morts...Et, au terme du traité d'amitié qui se prépare pour cette année,"X" va sûrement être décoré par les deux complices.

On nous aura vraiment fait boire le calice jusqu'à la lie...

Jean-Claude Lahiner.

 
AVIS IMPORTANT
Le procès de Philippe De Gaulle appelé à l'audience du 10 mars 2005 à Montpellier a été reporté au 9 juin prochain.

 

RAPPEL

L'amiral Philippe De Gaulle a comparu, sur citation, directe, à l'audience du Tribunal de Montpellier, le 23 septembre 2004 à 14 heures pour y répondre du délit de diffamation publique qui lui est reproché pour avoir insinué l'idée qu'après tout, s'il y a eu un massacre des Harkis, c'est par la faute des 100.000 Harkis qui ont préféré rallier les rangs de l'A.L.N.plutôt que de se réfugier en France!

C'est contre ce mensonge historique et cette atteinte à la dignité des victimes d'un génocide que Maître Pierre Courbis du Barreau de Grasse plaidera, avec l'assistance locale de Maître Virginie Alcina du Barreau de Montpellier.

(Lettre de VERITAS n° 86 - Octobre 2004)
 
 
L'Islamisme dans la guerre d'Algérie

Subjugué! Un public subjugué, au C.U.M. (Centre Universitaire Méditerranéen) à Nice, ce 9 mars 2005. Le Docteur Jean-Claude Perez parlait de « La dimension géopolitique de la guerre d'Algérie ». Non, il vivait sa conférence. Jean-Claude Perez est un animal de conférence, comme on dit d'un merveilleux acteur qu'il est une bête de scène. Et ce n'est pas un mince compliment. Mais, comme il le dirait lui-même, pourquoi la vivait-il ? Parce que l'urgence lui apparaît, comme elle est en nous aussi, d'expliquer, encore une fois, et pour la millième fois sans doute, que la guerre d'Algérie ne fut pas un épiphénomène, une tragédie venue de rien et n'allant nulle
part. Ce fut, et c'est toujours le lieu privilégié de la guerre qui se poursuit dans le monde et singulièrement en Europe et en France, d'une idéologie totalitaire appuyée sur une déformation voulue, systématique d'une religion.

Le phénomène Jean-Claude Perez, car c'en est un, est d'avoir fouillé dans l'histoire sous jacente, celle qui n'est jamais enseignée et qui affleure des documents et des faits anciens ou récents pour s'articuler en une vision éclairante, lumineuse, où tout ce qui semblait presque innocent, ou seulement fruit du hasard, s'imbrique dans une logique implacable. Son propos, qu'il a exprimé dans un de ses livres: « Vérités tentaculaires sur l'O.A.S. et la guerre d'Algérie », prend toute sa dimension dans son ouvrage récent: « L'Islamisme dans la guerre d'Algérie ». Oh! n'allez pas penser qu'il s'agit, comme trop souvent, dans les œuvres d'autres auteurs, d'un plaidoyer
pro domo, une tentative de justification de choix difficiles et qui leur sont reprochés, ce qui est le cadet de ses soucis. Connaissant la rectitude morale et le courage de cet homme, ce serait lui faire injure et témoigner d'une bassesse coupable. Assumer son passé et le replacer dans une perspective du combat actuel, c'est encore et
toujours servir. C'est enseigner, afin que ceux qui peuvent encore raconter, ceux qui peuvent encore, si peu que ce soit, éveiller nos jeunes à l'avenir difficile que le passé éclaire aient le courage de dépasser la tentation confortable de l'oubli, du silence, ou pire, de la repentance.


Mais pour cela, il faut des arguments, des outils. Ce sont ces outils de la dialectique fondée sur le savoir des faits, des êtres, des enchaînements que les livres et les conférences de Jean-Claude Perez fournissent. C'est à nos associations de donner la possibilité à un nombreux public d'entendre, de comprendre, de transmettre.
Ouvrez vos oreilles, aiguisez vos neurones. Vous ne resterez pas sans biscuit dans les discussions où des cuistres sans âme vous terrassent de leurs fausses affirmations, de leur morale au rabais et de leur bonne conscience qui ne leur coûte rien et vous a piétiné. Eux qui ne savent pas que leur mort est en marche. Si vous arrivez à en convaincre un sur dix, le travail de Jean-Claude Perez, notre travail, notre obstination n'auront pas été inutiles. Alors, courez l'entendre !

Geneviève de Ternant
Mars 05

 
 
Le Cercle Algérianiste de Nice et les Disparus


Le colloque d'octobre 2004 à Perpignan, consacré aux Disparus, a fait nettement apparaître la nécessité d'unir les efforts des cercles qui, sur le terrain, peuvent avoir des contacts privilégiés avec les familles et les rescapés dispersés dans toute la France et même à l'étranger. La table ronde à laquelle Geneviève de Ternant a participé aux côtés du Général Faivre, de Jean Monneret et de Guy Pervillé, animée par Yves Sarthe, les témoignages des familles combien émouvants, et les rechercheSde Madame Ducos- Ader, ont montré le travail effectué mais plus encore celui qui reste à faire.

De cette constatation, le Président National, Thierry Rolando, a tiré la conclusion: Il est indispensable que dans chaque cercle soit désigné un responsable de la recherche de la vérité sur les disparus en Algérie, dans toute l'Algérie, et durant toute la guerre d'Algérie, civils et militaires, européens et musulmans.

Geneviève de Ternant, au sein du Cercle de Nice, s'est consacrée depuis plus de vingt-cinq ans à ce travail, mais essentiellement centré sur les disparus du 5 juillet 1962 à Oran, en raison du drame sans précédent qui s'y produisit ce jour là. Mais elle est consciente que ce travail doit s'étendre et concerner le plus largement
possible le problème dans son ensemble. Les recherches effectuées dans les archives du Ministère des Affaires Etrangères, de la Croix-Rouge et ailleurs ont permis une approche chiffrée mais nettement sous évaluée comme le soulignent le Général Faivre, Jean Monneret et Odette Ducos- Ader qui poursuivent leurs investigations avec dévouement et opiniâtreté.

Geneviève de Ternant, comme elle l'a fait dans ses livres: « L'Agonie d'Oran'} (Editions Gandini) tente une approche humaine des victimes. Il faut qu'elles ne soient pas seulement un numéro. Elles doivent retrouver chair. Ainsi poursuit-elle son interrogation non seulement des noms, prénoms et age, mais encore le métier, l'adresse et dans la mesure du possible, les circonstances des assassinats et des disparitions. Les photos des disparus sont souhaitées.

Comme les associations juives l'ont fait pour les victimes de la Shoa, il faudrait avec l'aide de tous les cercles, constituer un mur des disparus d'Algérie qui leur rendrait enfin leur identité. Il n'y a pas de bons et de mauvais morts, il n'y a qu'une vérité.


Nous ne serons jamais assez nombreux pour la chercher.

 
 
THALASSA - FR3 - OUBLIS ? MENSONGES?
 

EMISSION " THALASSA "
France 3
7, Esplanade Henri-de-France
75907 PARIS CEDEX 15


LETTRE OUVERTE A L'ATTENTION DE M. GEORGES PERNOUD

Salon , le 19 février 2005


Monsieur,


Longtemps, avec beaucoup d'autres téléspectateurs, j'ai considéré " Thalassa " comme une émission modèle, apportant un divertissement qui n'était pas un abêtissement, et qui ouvrait large sur l'horizon, en toute indépendance d'esprit. En un mot, elle était vivifiante, et répondait tout-à-fait au vers fameux : " Homme libre, toujours tu chériras la Mer ".

A la navrante évidence, ce temps n'est plus.

Mon attention avait été attirée, l'an dernier, par une inquiétante dérive - fait grave pour les " marins " que vous êtes - vers les procédés contestables d'une certaine émission de l'autre chaîne publique, votre aînée France 2, dans laquelle des envoyés vraiment très spéciaux instruisaient des procès sous prétexte de reportages, à ceci près qu'ils se dispensaient de respecter les règles élémentaires qui s'imposent aux magistrats, en se livrant à ce qui ressemblait plus à une habile " mise en scène " tant sonore que visuelle, afin de "plomber" ceux qu'ils voulaient livrer à la vindicte publique, qu'à une enquête destinée à informer. Vous, vous avez fait ainsi avec Malte, au moment de l'élargissement de l'Europe de Bruxelles, ravis de cogner sur un pays qui n'a pas la superficie d'un département de cet hexagone. Je me souviens de cette " interview " menée par une de vos collaboratrices jouant les ministères publics ( Comme s'il suffisait de parler avec hargne pour être procureur !), tandis que votre cameraman zoomait inlassablement sur les crucifix trônant au-dessus des bureaux d'une avocate et d'un haut fonctionnaire maltais. Le tout, mixé sur les problèmes épineux du droit du pavillon (dont votre équipe a donné une version " simplifiée ", pour ne pas dire simpliste), et voilà le brouet " Agit-Prop " prêt à être gobé par votre public !

Mais, ne nous étendons pas sur cette émission-là, sur laquelle je n'ai pu me taire, même des mois après, et ce, au nom de l'honnêteté intellectuelle, comme de mes ancêtres Maltais, qui vous saluent bien, en ayant vu d'autres au cours de leur longue histoire…

Il y a ce périple de votre équipe, qui, depuis son entrée en Méditerranée, me paraît tomber… de Charybde en Scylla. Vous avez de singuliers " trous de mémoire " à Thalassa, surtout à Marseille…. L'été 1962, il ne s'est donc rien passé sur le port, et tout spécialement à la Joliette ? Ah oui, comme disait tel ministre oublié, les Pieds-Noirs, cette année là, avaient décidé de venir passer tous ensemble, et en même temps, leurs vacances en France !

Vous allez m'objecter Port-Vendres, mais vous savez, vous ne pouvez ignorer, ne serait-ce qu'en termes d'images, votre spécialité, que Port-Vendres n'est rien à côté de Marseille comme ville et port emblématiques de l'Exode massif de toute une population ….

Non, vous vous êtes tu, n'hésitant pas à vous livrer à un " gommage " de l'histoire digne des méthodes staliniennes, ce cher Staline qui fut - et sans doute reste encore quelque part - l'idole de nombre de ces chers dockers que vous encensez, descendants de ceux qui jetaient des boulons sur les civières des Légionnaires blessés rapatriés d'Indochine à bord du " Pasteur ", qui s'amusèrent ensuite à " soigner " un certain nombre de containers de ces centaines de milliers de " milliardaires " d'Algérie, parachevant le travail des " déménageurs "du FLN….

Et, si l'on avait encore quelque doute, si on pensait avoir été, lors de votre passage à Marseille, victime de quelque hallucination, l'escale d'hier, à La Ciotat, vient nous prouver que, malheureusement, nous avions mis le doigt sur la plaie. Ah, comme c'était touchant, ce couronnement des " Camarades " !

Il reste que le navire " Thalassa " a bel et bien sombré dans le tsunami de l'historiquement, du politiquement et du syndicalement correct, vague monstrueuse qui garde les corps et ne détruit que les âmes -ou le mental, pour ceux à qui le mot " âme " fait sortir leur revolver médiatique.

Monsieur Pernoud, réveillez-vous ! Et que " l'homme de Mer " qui est en vous réalise que la CGT qui s'est emparée de vous, ce n'est pas la Compagnie Générale Transatlantique !

En attendant, le vendredi soir, plus de F3 ! J'ai mieux à faire : tiens, mettre une cassette de cette bonne vieille émission de…Thalassa ! J'en ai des masses.

Un dernier mot, Monsieur, en guise de salutations : vous avez cru faire le bon choix en ralliant les maîtres du moment. Sachez qu'il y a nombre de réprouvés qui n'amèneront JAMAIS leur pavillon. Et leur voile libre surgira toujours de l'horizon, défiant le passage du lourd convoi du conformisme de la pensée unique.

PIERRE DIMECH

 


à M. G.Pernoud
Emission «Thalassa »
FR3


Monsieur,

J’ai pu suivre votre émission du 11 février tournée à Marseille et en grande partie consacrée à cette ville, et il me parait difficile d’écouter sans sérieuses réserves, pour qui connait l’endroit, ce qu’on a pu entendre ce soir là...

Entre autres interviewes, les dockers du ports ont tenu une large place, présentés comme une corporation honorable soudée par l’amour du métier, poussé jusqu’à une occupation héréditaire de la fonction. Chacun sait pourtant que cette succession de père en fils, hélas bien réelle, ressort d’un privilège exorbitant et illégal extorqué par le chantage et la violence...Ayant pour but surtout de bétonner avec vigilance l’accès à un syndicat maffieux, occupé à piller et saboter le port, complice actif, entre autres, des « exportations » vers le Maghreb des voitures volées....et dont les grèves politiques à répétitions avaient amené le port au bord de la faillite à plusieurs reprises.

On a pu entendre un personnage expliquer sans rire que Marseille était une ville calme qui avait digéré son immigration, en donnant pour preuve qu’on y brulait moins de voitures qu’en d’autres cités « françaises »....mensonger, aveugle ou optimiste ? il est facile de constater sur place que ce calme prétendu ne fait que refléter l’état d’une conquête accomplie, plus précocement aboutie qu’en d’autres lieux. Allez visiter les quartiers nord, que ses habitants n’appellent plus que Alger Nord, et concluez !

Extraordinaire était le couplet sur Marseille « ville de tolérance »...l’expression est parfaitement à sa place si on l’entend au sens de la Maison du même nom, mais il ne semble pas que ce fut le cas ; et louer ses qualités d’accueil est carrément un gag pour qui a un peu de mémoire, et se souvient des exactions et des insultes dont les dockers ( encore eux ...) usaient à l’encontre des blessés d’Indochine arrivant sur des brancards.

Cependant, le summum fut atteint lorsqu’on a parlé des mouvements de peuples et de l’immigration , dans laquelle évidemment la cité phocéenne a tenu un rôle majeur. Le commentateur a réussi à évoquer les strates de population arrivées durant le siècle, en escamotant totalement la plus massive, la plus radicale et la plus rapide de toutes, la plus dramatique aussi. En 1962, trois cent mille réfugiés politiques au moins ont débarqué en quatre mois, dans les pires conditions, ruinés, desespérés, rescapés des massacres et des enlèvements...mais ils n’étaient que des Français d’Algérie, race négligeable dont le maire de Marseille, ville d’accueil, beuglait jusque sur les bancs de l’Assemblée Nationale qu’il fallait « les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer... », en ajoutant qu’ils ne les recevrait jamais dans sa ville. Pas un sou ne fut débloqué pour les assister, des chalutiers ayant des blessés à bord furent interdits de visites de médecins, les crachats et les pierres étaient le lot de ceux qui campaient sur les quais et les gares, les containers de déménagement étaient jetés à la mer à bout de grues....peut-être n’était il pas correct de rappeler ces épisodes sans importance ? et encore moins de noter que ces mêmes réfugiés, arrivés dix huit ans plus tôt les armes à la mains pour libérer la ville, avaient déja été reçus comme des gêneurs par une population qui s’accommodait fort bien de l’occupation et des fructueuses combines qu’elle impliquait...

Je comprends aisément que vous n’êtes pas directement responsable des propos tenus par vos interlocuteurs. Cependant, lorsque la vérité est outragée à ce point, vous ne pouvez ignorer l’ampleur de la désinformation, laquelle ne résulte pas seulement de l’ignorance. Et l’impression de malhonnêteté qui s’en dégage ne redorera pas vraiment votre émission....

Personnellement, je considère la TV comme un instrument d’abêtissement et de bourrage de crane, au point que je ne possède pas de récepteur et que je vais regarder Thalassa, une des rares émissions suscitant mon intêret, chez un voisin complaisant. Permettez moi donc une remarque : On ne vous regarde que si on aime la mer ; et si on aime la mer, on veut la voir...voir les bateaux, les ports, la sable, les marins, les chantiers, les fonds... on veut sentir le goudron, le coprah, l’écume...on se fout de l’exhibitionnisme de charité-business crapuleusement exploité sur le ras-de-marée d’Asie, comme on est excédé par le prechi-precha du livre rouge que vous nous imposez à chaque apparition de dockers ou d’inscrit maritime dans tous les ports de la planète oû vous trainez vos camera....alors pour résumer :

Eillen Mac Arthur, Si
Les syndicats.......... No

Croyez, Monsieur, à mes sentiments...mélangés

Hyères le 18/02/05 M. LAGROT

 
 
VOTE DU 10 FÉVRIER 2005 - RÉACTIONS:
 

From: isly26mars
To: Cabinet Député-Maire
Sent: Thursday, February 24, 2005 10:31 PM
Subject: Re: Vote de la loi 10 FEVRIER 2005 "LOI POUR LES RAPATRIES"


Madame la Députée,

J'ai bien reçu votre message du 14 courant m'informant que vous aviez co-signé des amendements de M Philippe Vitel concernant la loi pour les rapatriés afin d'améliorer, je vous cite "le texte initial"

Le débat a eu lieu le 10 février, aucun des amendements signés par vous n'a été présenté ou défendu. Vous devez le savoir par vos collègues demeurés en séance après votre départ..

Nous connaissions la volonté du gouvernement de faire adopter le texte en l'état. Pour ce qui concerne notre association , nous préférons des députés qui ne signent rien, au moins ils ne s'engagent pas plutôt que ceux qui renient leur signature.

Si nous pouvons comprendre (et non approuver) la discipline de parti, il nous est difficile d'admettre l'envoi de tels documents après qu'ils aient été retirés et donc reniés.

Madame la Députée, je pensais que nos origines communes vous conduiraient à exprimer publiquement, en cette occasion exceptionnelle, votre solidarité... Il n'en a rien été.

Je vous prie de croire, Madame la Députée, à l'expression de ma profonde amertume.


La Présidente

NICOLE FERRANDIS

From: Cabinet Député-Maire
To: 'isly26mars'
Sent: Monday, February 14, 2005 3:47 PM
Subject: RE: Vote de la loi 10 FEVRIER 2005 "LOI POUR LES RAPATRIES"


Madame, Monsieur,
J’ai bien pris connaissance de votre courrier concernant la seconde lecture du projet loi portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.

Je sais à quel point ce projet de loi suscite les attentes fortes de nombreux rapatriés et harkis après des années d’oubli. Partageant pleinement la démarche initiée sur ce texte, je me suis investie aux côtés de plusieurs de mes collègues afin d’améliorer le texte initial.

En vue de la seconde lecture par l’Assemblée Nationale, j’ai donc souhaité poursuivre en ce sens en co-signant plusieurs amendements de mon collègue Philippe VITEL.

Vous les trouverez ci-joint. Plusieurs répondent à certaines problématiques que vous soulevez légitimement, notamment concernant la question du DZA.

Espérant que la représentation nationale leur réservera un accueil favorable et vous assurant de mon engagement en ce sens,

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distnguées.

Michèle TABAROT

Député Maire des Alpes-Maritimes

 

 
 
A L'ATTENTION DES FAMILLES DES ENLEVÉS PORTÉS DISPARUS .

 

COMMUNIQUE du Groupe de Recherches des Français Disparus en Algérie (GRFDA)
constitué de Monseigneur Pierre BOZ , du Général Maurice FAIVRE de Jean MONNERET
historiens et de familles.

Face au silence qui pèse depuis plus de 40 ans, face aussi aux chiffres, de toutes natures,
avancés dans une triste comptabilité des victimes d'enlèvements, c'est en novembre 2002 que
le groupe de recherches dont nous faisons partie s'est réuni avec plusieurs objectifs :

1 ) La reconnaissance par la Nation tant des souffrances des familles que des préjudices subis.

2 ) La publication du rapport du CICR, établi après sa mission en Algérie, mission accomplie
du printemps 1963 à l'automne de cette même année.

3 ) L' accès à toutes les archives relatives aux enlèvements, notamment celles déposées à
Nantes.

4 ) La mise en place d'une commission mixte Franco-Algérienne de magistrats chargés de
recueillir et d'authentifier toutes les informations disponibles sur les enlevés ou disparus, de
diligenter de nouvelles recherches et de mettre les résultats de ses travaux à la disposition de
familles.

Un an plus tard, notre groupe obtenait satisfaction sur le 2°point, puisque le rapport du
CICR a fait l' objet d'une publication.

Au début de l'année 2004 le Ministère des Affaires Etrangères a décidé d'accorder des
dérogations aux familles pour l'accès aux archives, répondant ainsi à un certain nombre de
demandes. il est vrai que les délais sont parfois longs , mais le processus est amorcé.
il est a préciser que, si sur ces deux points nous avons obtenu satisfaction; nous le devons aux
démarches effectuées à maintes reprises auprès des autorités compétentes, tant au Ministère
des Affaires Etrangères qu' au Palais de l'Elysée.

En ce qui concerne le 4° point, le principe d'une commission mixte dans la cadre du Traité
d'amitié Franco-Algérien, a été admis après courrier adressé par nous même à Monsieur le
Président de la République; il est à l' étude au Ministère des Affaires Etrangères.
Monseigneur Pierre BOZ est en contact avec les plus hautes autorités de l'Etat sur ce sujet
très précis, avec entre autre le projet de constituer un collectif de familles d'enlevés portés
disparus qui s'adressera directement à Monsieur le Président de la République.
M. le sénateur Michel GUERRY, le 16 décembre 2004, lors de l' examen par le Sénat du
projet de loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des
Français rapatriés, avait demandé qu'un amendement à l'article 1 mentionnant les personnes
assassinées ou ayant disparu pendant la guerre d' Algérie soit assorti, pour les enfants
orphelins ou pupilles de la nation du bénéfice d'une indemnisation.
cet amendement n' a pas obtenu l' accord du gouvernement.


Malgré la déception provoquée par le refus du gouvernement d'accepter l'amendement
GUERRY instaurant une réparation matérielle aux enfants de disparus et pupilles de la
Nation, nous devons reconnaître que les articles I et Ibis tels qu'ils sont rédigés :

-article 1 er: « La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui
ont participé à l' œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français
d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés
antériemement sous la souveraineté français. Elle reconnaît les souffrances éprouvées et les
sacrifices endurés par les rapatriés, les anciens membres des formations supplétives et
assimilés, les disparus et les victimes civiles et militaires des évènements liés au processus
d'indépendance ce ces anciens départements et territoires et leur rend ainsi qu'à lems familles
solennellement hommage. »

-article 1 er bis : La Nation associe les rapatriés d'Afrique du Nord, les personnes
disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la
guerre d'Algérie et après les accords d'Evian, ainsi que les victimes civiles des combats de
Tunisie et du Maroc, à l 'hommage rendu le 5 décembre aux combattants morts pour la
France en Afrique du nord »

Constituent une avancée intéressante pour les familles de disparus
Pour la première fois la notion de disparu est officiellement reconnue après plus de 42 ans
de démarches, ainsi que la réalité des problèmes et les souffrances endurées.


Cette avancée nous permet de continuer notre combat avec des chances réelles d'aboutir à nos
objectifs.

PARIS, le 18 Janvier 2005.

M .le Général Faivre
M. Monneret
Mme Leblanc-Astier
Mme Ducos-Ader
65, Boulevard de la plage
33120- ARCACHON

Monseigneur Pierre BOZ
Responsable de la communauté des chrétiens originaires de Kabylie.
6,rue des Prouvaires
75001 PARIS.

 
 

Pouvions-nous croire aux promesses ? Une montagne de promesses. On allait voir ce qu'on allait voir! On a vu... Un hémicycle presque désert pour promulguer une « loi piteuse » (Georges-Marc Benamou, Nice-Matin dimanche 13/02/05.) Trente deux députés! Vous rendez-vous compte du mépris dans lequel les élus tiennent les
Harkis et les Rapatriés d'Algérie ?

La colère de Taoues Titraoui et de Bernard Coll qui fut la seule à passer la barrière des média était à la mesure du camouflet.
Je ne m'étais pas fait la moindre illusion mais il me restait une petite lumière d'espoir, de miracle. Les élus du peuple étaient-ils capables d'une once de courage ? Non. Une fois de plus non. Gouvernement, Parlement, Sénat, tous reculent devant l'ombre intouchable de De Gaulle, devant l'Algérie de Bouteflika, devant la Turquie d'Erdogan, devant l'arrogance. ..Reste, en effet, « le mensonge français. ..»


Geneviève de Ternant
16 février 2005

 
 
La semaine de Georges-Marc BENAMOU - NICE MATIN - 13 février 2005

" On attendait un geste historique avec cette loi sur les rapatriés et les harkis. La montagne vient d'accoucher d'une souris. Il s'était bien agi d'une montagne de promesses du gouvernement et de bonnes résolutions envers les "malheureux harkis"; d'une montagne de députés, d'experts, de préfets et de sous-préfets, d'une montagne de commissions, de sous-commissions et de hauts conseils - Ah les Hauts Conseils. La République allait, parait-il dire le droit et la justice, réconcilier les mémoires, affronter la nécessaire complexité de cette décolonisation bâclée, regarder enfin la détresse des pieds-noirs et des harkis.

Au résultat, la souris c'est une loi piteuse, des ajustements de boutiquiers qui ne font même pas le bonheur des associations, des faux-semblants et des bonnes paroles sans force symbolique.
Reste le "mensonge français".

 
 

 

RECONNAISSANCE DES FRANCAIS RAPATRIÉS (2° LECTURE)

32 députés présents sur un total de 576!

Mesdames, Messieurs les Députés, montrez l'exemple!!

Pour plus d'infos, cliquer sur ce lien :

http://www.infopn.net/infopn/rubriques/information/projet-loi.html

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 9 février 2005
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com

A L'ATTENTION DE M. POIVRE D'ARVOR


Monsieur,

Votre chaîne est, manifestement, la seule à s'être fait l'écho, hier, mardi 8 février, d'une réunion qui s'est tenue à la Maison de la Chimie. Cette réunion rassemblait, comme vous l'avez dit, Harkis et Pieds-Noirs.
Vous avez diffusé un excellent reportage sur les " harkettes ", malheureusement bien oubliées aujourd'hui. Mais vous n'avez pas mentionné le fait que cette réunion se tenait à la veille du vote de la loi portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
Or, après le premier vote à l'assemblée nationale et le passage au sénat, cette loi comporte des discriminations inacceptables dans une démocratie. En effet, l'article 1er quinquies stipule que toute diffamation est interdite à l'encontre de harkis ou d'anciens supplétifs. D'autre part, les enfants de harkis auront droit au titre de pupilles de la nation, mais pas les enfants de Pieds-Noirs. Aucun député, aucun sénateur n'a accepté de réparer cette injustice criante en déposant des amendements que nous leur avions proposés. Le gouvernement chercherait à monter les deux communautés l'une contre l'autre qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Mais, loin de tomber dans ce piège, les associations de Pieds-Noirs et de Harkis ont constitué un collectif pour faire connaître leur mécontentement.
Je vous serais très obligée de bien vouloir me faire savoir pourquoi aucune chaîne de télévision ou de radio n'a cru bon de signaler l'existence de cette loi, cette " omission " nous portant à penser, une fois encore, que nous sommes peut-être des Français entièrement à part.
Avec mes remerciements anticipés, je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

 
 
A quelques jours du vote d'une "nième" loi sur les rapatriés il me semble intéressant de vous faire partager ces articles de presse paru il y a quarante trois ans, 9 jours avant la signature des Accords d'Evian.
 
Quelques jours avant la signature des accords d'Evian, le 9 février 1962, M. Boulin, Secrétaire d'Etat aux rapatriés, avait exposé au cours d'une conférence de presse en quoi consistait la charte du rapatrié.
Fin mai 1962, quelques semaines après ces accords, M. Bernard Tricot, Délégué général du Haut-Commissariat, précisait les droits et garanties des européens d'Algérie.

Précisions de M.Tricot
Sur les accords d'Evian et les droits
Et garanties des Européens

Dans sa déclaration, M.Bernard Tricot a commenté les droits et les garanties donnés aux Européens par les accords ; " Il faut distinguer les français dit de 'passage' et les français enracinés.
M. Bernard tricot dans la déclaration qu'il a faite aux journalistes a mis l'accent sur tout ce qui devait encourager les Européens à revenir, sinon à rester dans ce pays neuf. Le délégué général du Haut-Commissariat a souligné les droits et les garanties des européens, définis par les accords d'Evian, ainsi que le contexte dans lequel ils vont entrer en application. M. Tricot a d'abord précisé la valeur juridique des accords d'Evian en soulignant qu'il ne s'agissait pas seulement de déclarations de principes et ceci pour trois raisons :

1. - Lorsque le peuple algérien se sera prononcé, les accords entreront immédiatement en vigueur. Ils constitueront des règles de droit qui s'imposeront à l'Etat algérien, comme à l'Etat français.

2. - D'autre part, les représentants du FLN ont signé ces accords et se sont engagés.

3. - Enfin le contenu de ces accords est conforme à la nature des choses et correspond à l'évolution des relations de la France et de l'Algérie.

La valeur des accords a poursuivi M. Tricot, a d'autres sources que juridiques " les rapports franco-algériens sont unifiés, rendus organiques par les formules de coopération qui se sont dégagées à Evian. "


Pas de rupture à craindre

" Ainsi, la date du 1er juillet n'ouvre pas, comme certains Européens le craignent, un gouffre, une rupture. Il y a à cela deux raisons :

1. - D'abord parce que durant ces derniers mois, des responsabilités ont été confiées à des personnalités algériennes notamment musulmanes. Par exemple, préfets et sous-préfets sont en majorité musulmans.
2. - La France conservera en Algérie des structures qui sont importantes:

A) Armée. - Ses effectifs doivent être ramenés à 80.000 homes dans les douze mois. C'est-à-dire que, durant ce délai, resteront des effectifs supérieurs à ceux qui étaient stationnés en Algérie avant le 1er novembre 1954. A l'issue de trois années, il n'y aura plus d'armée, sauf à Mers-el-Kébir et sur certains aérodromes, notamment au Sahara. "

B) Administration. - Demeureront aussi en Algérie divers offices et d'institutions français : Offices d'anciens combattants, office universitaire , office financier, représentation consulaire très compacte, une chaîne d'établissement d'enseignement. "


La coopération

" Il y a encore d'autres raisons qui comptent plus que ces arguments " a poursuivi M.Tricot :

1.) Influence du passé. " Admettre que 130 ans de présence française puissent se trouver annulés en une nuit, représente une vue pessimiste des choses. L'Algérie se trouve liée au monde occidental ; je ne veux pas dire par là, à un système d'alliance particulier. "

2.) La langue française. " Je crois que cela doit demeurer. Aujourd'hui, il n'y a jamais eu autant d'hommes, de femmes, d'enfants, qui parlent français. La scolarisation a provoqué un développement massif du français.
Les accords d'Evian ont prévu l'usage conjoint de l'arabe et du français, notamment en justice. D'ailleurs, un pays qui a accédé au monde moderne par une langue, subirait un recul s'il s'en passait, ou, pire, s'il en changeait.
Je peux citer encore d'autres facteurs : le Plan de Constantine, qui a créé des besoins et des lieux nouveaux, le phénomène psychologique que constitue le mûrissement des musulmans, dans la masse et dans l'élite, mûrissement que l'on peut attribuer à l'effort de comprendre qu'ils ont fait durant les sept dernières années.
Je l'ai constaté, a dit M.Tricot, durant les négociations, quand nos interlocuteurs passaient de notions abstraites à quelque chose de plus élaboré et plus concret.

C'est dans ce cadre et ce contexte que seront appliqués à la date prévue, les accords d'Evian. "

No comment.

J.C. Lahiner

 

Lu dans LE JOURNAL D'ALGER du 9 février 1962

LA " CHARTE DU RAPATRIÉ" permettra aux Français d'Algérie rentrant en métropole de s'intégrer dans la vie de la nation.

Paris. " Vingt-cinq mille chefs de famille à qui il faudra trouver des appartements, un emploi, qu'il faudra aider à se reclasser, ce n'est pas une mince affaire. L'économie française a les moyens de réaliser ce plan, encore faut-il que tout soit prêt pour les recevoir. " Cette déclaration a été faite par M.Boulin, secrétaire d'Etat aux rapatriés, dans une interview accordée au quotidien parisien " Paris Jour ". Avant d'exposer en quoi consiste la " chartre du rapatrié ", M.Boulin a précisé :
" Quelles que soient les garanties qui seront offertes aux Français d'Algérie, dans le cadre d'un accord Franco-FLN, on peut estimer qu'un certain nombre d'Européens choisiront de regagner la métropole. Les prévisions gouvernementales sont fondées sur l'estimation qu'au cours de chacune des quatre prochaines années, 25.000 familles françaises, vivant outre-méditerranée - soit environ 100.000 personnes - préfèreront revenir en France plutôt que de vivre dans une Algérie musulmane ".

Comment cette charte du rapatrié permettra-t-elle aux Français d'Algérie rentrant en métropole de s'intégrer dans la vie économique de la Nation? Les textes qui seront rendus publics le 15 février et les décrets d'application qui seront pris avant le 15 mars prévoient quatre séries de prestations qui seront versées aux rapatriés :

1/ Les prestations de retour (gratuité totale du transport, indemnité forfaitaire de déménagement, prestation d'hébergement, indemnité de départ).

2/ Les prestations de subsistance qui seront versées aux chefs de famille jusqu'à ce qu'ils aient retrouvé un emploi.

3/ Les prestations de reclassement qui faciliteront notamment aux anciens commerçants la possibilité de rachat d'un fonds.

4/ Les prestations sociales qui seront versées aux personnes âgées et aux handicapés physiques.

En outre, le Secrétaire d'Etat aux rapatriés a mis au point un plan pour réintégrer les Français d'Algérie dans la Communauté nationale, non seulement d'un point de vue matériel, mais aussi du point de vue psychologique. Il s'agit du problème de l'accueil des rapatriés : au lieu de centres d'hébergement, des camps de transit où le séjour sera abrégé au maximum ensuite six centres régionaux d'orientation vont fonctionner à Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Lille et Paris. Animés par des délégués du Ministre ces centres seront chargés de trouver un logement à chaque chef de famille.

No comment,

Jean-Claude Lahiner

COMMUNIQUÉ:

La France « patrie des droits de l’homme, terre d’accueil, terre d’asile … manquant à sa parole … livrait ses protégés à leurs bourreaux. »

Ces paroles, prononcées par le chef de l’état, le 16 juillet 1995, jour anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, cette « faute collective », pourraient aussi bien s’appliquer aux Pieds-Noirs et Harkis abandonnés en 1962, victimes de massacres et d’enlèvements, après un prétendu cessez-le-feu et « accueillis » dans un climat d’hostilité générale, dans des camps cernés de barbelés, quand le gouvernement de l’époque ne cherchait pas à les refouler pour les livrer à leurs bourreaux.

Le 11 juin et le 16 décembre, l’Assemblée Nationale, puis le Sénat, ont adopté le projet de loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.

Dire que cette loi est décevante est peu dire. Les prises de position des élus des deux assemblées pouvaient nous laisser espérer une vraie reconnaissance et une vraie réparation après plus de 40 ans d’attente. Il n’en a rien été. Presque toutes les propositions que nous avions faites n’ont trouvé aucun écho auprès de ceux qui prétendaient nous avoir, enfin, compris.

Si les députés, NOS ÉLUS, au cours de l’adoption définitive, ne se montrent pas plus courageux, nous pourrons parler d’une nouvelle « journée des dupes », comme François Mauriac l’avait dit à propos du 13 mai 1958.

Nous osons espérer que, cette fois, nous serons entendus et que l’on ne nous opposera pas des objections indécentes et bassement matérielles. C’est une occasion pour la classe politique française de montrer son attachement sincère aux valeurs d’égalité et de fraternité.

Josseline Revel-Mouroz - CEPN.
 
Bouteflika à Toulon le 15 août 2004 - lettre à Michel Barnier
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com


Monsieur Michel Barnier
Ministre des Affaires Etrangères
37, quai d'Orsay
75007 Paris


Monsieur le Ministre,

J'ai lu votre réponse à la question écrite de monsieur Rudy Salles, député des Alpes Maritimes, avec beaucoup d'attention. Mais cette réponse est loin d'être satisfaisante. Vous parlez, en effet, des pays d'Afrique dont les combattants ont participé au débarquement de Provence et vous mentionnez les " Algériens ".

En 1944, il n'y avait pas d'Algériens. Ceux que vous appelez " Algériens " vivaient dans des départements français. D'autre part, s'il y a des Algériens aujourd'hui, c'est parce qu'ils ont voulu se séparer de la France, dans des conditions que vous n'ignorez pas : actes de barbarie, massacres de civils et militaires, assassinats en tous genres de ceux qui voulaient rester français sur une terre française. Récemment, ces mêmes Algériens sifflaient haineusement la Marseillaise au stade de France.

Quant au chef de l'état algérien, il a fait lui-même partie de ces terroristes qui, par haine de la France, nous proposaient " la valise ou le cercueil " et profanaient nos cimetières et nos tombes. D'autre part, il s'est illustré en osant, sur notre territoire, qualifier les Harkis de " collabos ", alors que lui-même et ses amis du FLN ont contribué au massacre de dizaines de milliers de Harkis et de leurs familles. Si le président allemand avait été un ancien nazi, aurait-il été invité, sous prétexte que des Allemands sont morts pour la France dans la Légion Etrangère ? Aucun des présidents ou chefs de gouvernement allemands, depuis la fin de la guerre, n'a eu quelque lien que ce soit avec le régime nazi.

Je note, également, que vous parlez des affrontements qui ont déchiré " Français et Algériens " après la Seconde Guerre Mondiale. Non, il n'y a jamais eu d'Algériens avant le 1er juillet 1962.
Quant aux avancées qui auraient été réalisées, rendront-elles aux familles les cercueils qui ont disparu des tombes ? Rendront-elles aux familles leurs disparus, dont personne ne s'est soucié depuis plus de 40 ans ?

Voilà pourquoi il était particulièrement indécent et insultant d'inviter un ancien terroriste, chef d'un état dont le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est pas très démocratique.

Je vous prie d'agréer, monsieur le ministre, l'expression de mes salutations distinguées.

 


Gérard PERRIN
8, av. Reine Astrid
06400 Cannes

Ancien membre d'association de rapatriés en Corse Administrateur à la Maison des Agriculteurs français
d'Algérie

Lettre ouverte à : Monsieur de Villepin Ministre de l'Intérieur

La Communauté rapatriée dans son ensemble et particulièrement ceux qui résident encore en Corse, ou qui ont
été obligés de la quitter, s'est émue de l'opération télévisée sur plusieurs chaînes qui a montré des maghrébins
amenés à fuir devant les menaces des nationalistes corses, et des opérations répressions policières qui les ont
suivies.

Alors que plus de 30 ans les rapatriés installés dans l'île ont été la cible de ces mêmes nationalistes pour s'empa-
rer de leurs biens : assassinats, plastiquages, enlèvements contre rançon, prise de possession de leurs exploi-
talions en armes et tenues de guerre, racket... et tout celà sans aucun écho, les pouvoirs publics, les préfets eux
même répondaient qu'ils ne pouvaient les empêcher, que les gouvernements soient de droite ou de gauche.
Aucune voix ne s'est élevée alors pour dénoncer ces nouvelles épreuves après le départ dans des conditions
lamentables des pays ou ils vivaient sous souveraineté française.

Les ridicules moyens pour les accueillir et les mesures dérisoires après leur exode n'ont pas été renouvelées lor
de ce nouvel exil. Les rapatriés sont des sujets français et s ils ont des devoirs ils les ont largement accomplis durant les deux dernières guerres, et particulièrement en Italie et en Provence jusqu'à Berchtesgaden, ils ont aussi des droits qui sont inscrits dans la déclaration des droits de l'Homme.


Croyez, Monsieur le Ministre a 1'assurance de mes sentiments respectueux.

NDLR : L'Association des Rapatriés spoliés de Corse tient à votre disposition tous documents concernant
cette affaire.

ECHO DE L'ORANIE N° 296

 
 
Science et Vie...aussi

La « guerre d’Algérie » est à la mode , et chacun y va de son Histoire, plus romancée l’une que l’autre, depuis les « trois millions d’appelés » jusqu’aux « épouvantables ratonnades » d’octobre à Paris , en passant bien sur par la torture, ( de l’Armée française....).j’en passe, et des tonnes !

Dans le tas on découvre avec surprise « Science et Vie » : un numéro spécial lui a été consacré par ce magazine de vulgarisation scientifique, dont on se demande bien ce qu’il venait faire dans cette galère..mais pourquoi pas ? c’était l’occasion d’un regard libre et nouveau sur l’évènement, hors du conformisme des autres media . Occasion ratée !

Tout d’abord, une constatation s’impose : Sur tous les signataires d’articles ( ils sont treize ) pas un seul,à l’exception de Jacques Frémeaux, sauf erreur, n’est Français d’Algérie ( j’ entends européen né en Algérie française ) . Autrement dit, ceux qui sont au coeur de cette guerre, qui en sont les victimes, qui en furent les acteurs, qui sont les seuls à en connaitre les avants et les après, les seuls à en avoir une connaissance et une perception charnelle, sont aussi les seuls à qui on ne donne pas la parole. Et ceci bien qu’ils aient commis des tonnes de littérature sur le sujet depuis quarante cinq ans.... normal ? ajoutons seulement que ces mêmes Français de troisième zone sont à peine plus présents dans les témoignages que dans la rédaction des articles...

Pour le contenu de la revue, qui aborde très conventionnellement divers aspects de ces évènements, il fourmille d’inexactitudes, d’exagérations,et surtout de prudentes omissions. Il serait facile mais fastidieux de les réfuter toutes, mais on on relèvera les plus voyantes..

Quand on lit en préface que , de cette guerre, ce sont les Algériens qui ont payé le gros de la note, ont est en droit de se cramponner à sa chaise ! Les Pieds Noirs condamnés à la valise ou au cercueil...oubliés .Eux n’ont rien payé ...ça commence bien !

Passons sur les chiffres : la fable des deux millions de regroupés a la vie dure ( S et V en rajoute même une louche, 350 000 de plus ) et la répression deSétif en 45 a fait, bien sur, 15000 morts « selon les estimations les plus sérieuses « : qu’importe que l’armée de l’époque eut été bien incapable de faire un tel bilan avec ses moyens squelettiques, qu’importe que les bilans réels tournent autour de 1700 morts, le magazine nous raconte Verdun, pensez, même la Marine a pilonné ! alors qu’on sait que les quelques obus tirés par un navire ont fait UN mort ..( Cf F.Dessaignes, non citée..) encore faut il remercier les auteurs de nous avoir épargné les fameux 45 000 morts de la légende FLN.

La « Bataille d’Alger »,terme parfaitement inadapté, puisqu’il n’y a pas eu de confrontation armée,
( mais la revue le note honnêtement ) donne lieu à une complaisante interview de la poseuse de bombe Zohra Drif , coqueluche des media français, qui nous explique qu’elle procédait ainsi en représaille à l’attentat de la rue de Thèbes, un des tous premiers du contre terrorisme après trois ans d’atrocités du FLN...en somme, ce sont les Français qui avaient commencé ! ( mais eux n’ont pas droit à une page pour se justifier )

L’avion de Ben Bella détourné,pour S et V, ça s’appelle de la piraterie ( Surcouf, donc, était un pirate, pas un corsaire ). Lorsqu’on parle de Sakiet sidi Youssef, c’est pour le qualifier de « bavure », sans la moindre référence à l’assassinat des prisonniers français qui a déclenché l’affaire...et si l’on interviewe un ancien pilote de B26 ayant participé à la riposte, aujourdh’ui journaliste aéronautique bien connu, c’est pour lui faire dire que s’il était « Algérie française », c’était, en somme parce que sa culture politique était nulle...et il se sent « géné » en voyant les civils tunisiens au sol. Que Bourguiba ait monté l’histoire de toutes pièces dans une opération médiatique (pleinement réussie) n’est pas mentionné. D’ailleurs, on espère que, dans un prochain N°, SetV demandera aux équipages anglais de 1943 qui ont exterminé par le feu les populations civiles allemandes, en toute connaissance de cause, si ils se sentent « génés ».

La torture, bien sur,a une place de choix. Photos truquées, l’une tirée de l’Huma ( ref.connue en matière d’honnêteté ) l’autre fort suspecte, déja publiée ailleurs, qui montre une femme nue entre deux soldats, rappelant étrangement les cartes postales des années 30 sur les Ouled Naïls... témoignage obligé d’Henri Alleg, qui n’a jamais été torturé ( Cf. le Dr Michaux, médecin légiste ) mais qui le raconte en détail...rien évidemment sur les pratiques des gendarmes aux Tagarins contre les prisonniers OAS ! même pour une revue scientifique, il y a les bonnes et les mauvaises tortures...on admire, d’ailleurs, la parfaite santé et la stupéfiante mémoire des témoins cités. Les torturés par le FLN devaient être plus fragiles : pas un n’en est sorti vivant !

Pour parler des Harki, on va chercher Dalila Kerkouche, qui n’est pas la seule, loin de là, à avoir écrit sur ce dramatique sujet : mais elle est la seule à avoir abusé de l’enfermement mental de son père pour le trahir...impossible de faire plus méprisable... .

Le reste est à l’avenant , on n’en finirait plus de détailler les « erreurs » de cette publication. Relevons seulement, avant de conclure, l’absence d’une donnée historique capitale, clef de la fin de cette guerre : le fait que De Gaulle a fait poursuivre le nettoyage du terrain par les opérations de Challe et autres, au bénéfice du GPRA, pour lui dégager la piste politique avant son entrée triomphale dans le pays parait avéré ; c’est la thèse fort convaincante de J.C.Perez dans son dernier livre, qui bien entendu n’est pas cité.

Et pourtant, on trouve des perles même dans la vase : en l’occurrence, la confession de Delouvrier révélant que la France a payé le FLN pour évacuer le pétrole saharien. La confirmation de la trahison du Chef de l’Etat est apportée , et elle émane d’un de ses favoris...une vraie bombe ! qu’on n’a pas entendu exploser....a-t-on remarqué le silence assourdissant de nos media sur ce point d’histoire capital ?

Pour cela au moins, merci Science et Vie ! Nous savons désormais que, tout au long de cette affaire, les gouvernements de la France ont trahi leur pays. Et il est clair que, tout au long de cent trente ans d’Histoire, les Français d’Algérie ont tiré les marrons du feu pour les autres. Ils s’en trouvent remerciés à la mode française !

Inutile de préciser que la bibliographie citée est politiquement correcte jusqu’au bout du stylo ; et on n’échappe pas au calamiteux et incontournable « spécialiste-de-la-guerre-d’Algérie », le Benjamin que vous savez, cela va sans dire .....

Les autres media ont menti ?..... chantons comme Fernandel...« Science et Vie ...aussi ! »

PS. Si la science est aussi bien traitée par cette revue que l’Histoire, Aïe .....

M.LAGROT
responsable CVR

 

 
 
A.S.C.A.
Association pour la Sauvegarde des Cimetières d'Algérie
Maison des Rapatriés
496 Rue Paradis - 13008 MARSEILLE
Association régie par la loi de 1901. Déclarée à la Préfecture de MARSEILLE

Marseille, le 20 Janvier 2005
Depuis quelques semaines, crescendo ces derniers jours, nous sommes interrogés par des particuliers ou des associations inquiètes de l'avenir des cimetières français en Algérie.
La situation actuelle est GRAVE car les Autorités françaises viennent d'écarter les Associations et prennent des décisions sans les consulter, ni même les informer. C'est ainsi que l'annonce des premiers regroupements de cimetières en Algérie a été effectuée par le Ministère des Affaires Etrangères à Paris…

Situation GRAVE non par la désinvolture que cela témoigne (les PN sont habitués), mais surtout sur le plan Historique: ils veulent regrouper les cimetières EN NE LAISSANT RIEN, AUCUNE TRACE DU CIMETIERE D'ORIGINE. Faire disparaître ces traces, c'est effacer notre présence, et nier la légitimité de notre présence; s'il faut regrouper certains petits cimetières TOTALEMENT dévastés, où il ne reste rien de reconnaissable, ou même rien du tout, aucun ossement, nous sommes d'accord et c'est normal car il n'y a rien d'autre à faire.

Mais depuis 1988, l'ASCA tient à un projet (plans et maquette existent depuis cette date) que toutes les péripéties ultérieures n'ont fait que justifier et confirmer, projet approuvé par TOUTES les Associations, Cercles et autres auxquels il a été présenté, et présenté à plusieurs reprises aux Autorités Consulaires françaises à Alger et en novembre 2004 à Monsieur l'Ambassadeur de France à Alger, qui l'a approuvé !!. Lors du relèvement d'un cimetière, on doit laisser sur place une simple pyramide de béton, ou obélisque de 3 m de hauteur, 3 mètres enterrés, de base carrée 3m x 3m ; ces dimensions, approximatives et à préciser, sont telles qu'elles mettent ce monument à l'abri du vandalisme " ordinaire " et ne pourrait être détruit que par une décision politique officielle. Cette pyramide sera construite par la municipalité, avec la pelleteuse en dotation et les employés municipaux, c'est à dire qu'elle ne coûtera réellement que le prix des ingrédients du béton. Cette pyramide sera un modèle unique pour toute l'Algérie. Elle portera sur ses 4 faces: sur l'une: "AUX ENFANTS DE XYZ", sur l'autre un croissant, sur l'autre une croix, sur l'autre une étoile. Tous les Hommes de bonne volonté pourront s'y reconnaître et Dieu reconnaîtra tous les siens!

En outre, les motivations de ceux qui s'intéressent aux cimetières et sépultures sont extrêmement diverses: aspect religieux bien sûr - aspect "viscéral, charnel," par attachement physique aux ossements -aspect historique, pouvant se concevoir comme une simple trace de notre présence, ou une preuve de légitimité de cette présence. Chacun de ces points de vue (et on peut en partager plusieurs) est respectable et doit être respecté. C'est pourquoi je complète: lors des opérations de regroupement, quelques ossements et un peu de terre du cimetière concerné sont prélevés et noyés dans le béton de la pyramide: quiconque y retournera pourra toucher physiquement ce béton et saura qu'il est en contact avec les restes charnels des siens: c'est la vision de beaucoup, elle est respectable et doit être respectée.

De plus, dans le même esprit et sur tous les plans, un deuxième prélèvement d'ossements et de terre devra être effectué et ces prélèvements doivent être déposés dans un colombarium (solide...) à construire, aux frais de l'Etat français, dans un cimetière existant des grandes villes d'Algérie: les anciens de XYZ qui ne pourront pas aller à XYZ car trop loin, trop fatiguant, trop coûteux,... pourront aller à Alger ou Oran par exemple, et, comme déjà dit, avoir le contact spirituel et/ou physique avec leurs ancêtres.

Une fois que cela a été fait, il ne faut pas ensuite s'attacher à un relèvement tombe par tombe du cimetière concerné: cela ne sera pas fait en réalité car d'un coût exorbitant: il conviendra de donner un coup de bull, ramasser dignement ce qui sera exhumé et mettre ces restes dans un trou profond anonyme qui sera oublié.

Voila le principe, que l'ASCA espère encore faire partager par les autorités françaises et algériennes: nous rêvons d'un accord global qui résoudrait d'un coup tous les problèmes des cimetières d'Algérie : il n'est pas possible d'aller discuter avec chaque municipalité d'Algérie séparément : l'ordre général doit venir des autorités algériennes centrales et l'abandon des terrains libérés au profit des communes sera une large contrepartie à leur charge de construire la pyramide.

Sachons bien que nous sommes la dernière génération à nous en occuper des cimetières français d'Algérie: si cela ne se fait pas à très court terme, cela ne se fera jamais et le problème sera vite réglé par leur disparition totale.

L'ASCA tient son Assemblée Générale annuelle le 24 janvier à Nice ; nous débattrons bien entendu de ces regroupements et publierons un communiqué " officiel ". Mais il convient d'ores et déjà d'alerter le maximum de personnes, Associations, Cercles, Amicales,.. de rapatriés. Aussi, avec la plus grande insistance, nous invitons tous ceux qui recevront ce message à le diffuser très largement à tous leurs correspondants, amis, relations,… car c'est par une mobilisation massive que nous pourrons peut-être infléchir la position gouvernementale dans le sens que nous souhaitons, dans l'intérêt majeur de notre communauté.

Mme Fabienne LATAPIE, Président Dr Alain BOURDON, Trésorier

 
 
Disparus en Algérie de 1954 à 1962

Depuis un an environ, le problème des disparus interpelle les associations de rapatriés.

Il n’a pas paru souhaitable aux familles de disparus, de créer une nouvelle association.

Mais par contre, nous souhaitons que chaque association nous aide à rechercher une famille de disparus, résidant dans leur secteur.

Le but de notre démarche, est d’aider les familles de disparus dans leurs recherches auprès du service des archives.

Ce recensement permettra d’accroître notre crédibilité auprès des pouvoirs publics, et obtenir une reconnaissance de la souffrance, et des difficultés rencontrées par ces familles.

Famille de disparus : M. Lions – M.Banon - Pinto -Cifre

 


DISPARUS EN ALGERIE PLUS DE 3000 !!

Aucun d’entre eux n’aura jamais de sépulture, et leurs familles ne sauront jamais dans quelles conditions les leurs ont disparu.

Depuis quarante deux ans, aucun Gouvernement Français n’a daigné aborder ce douloureux problème, et ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants pris en otage et vraisemblablement exécutés, indifférent nos gouvernants.

Peu leur importe la détresse des familles de ces disparus, qui ne pourront jamais faire le deuil des leurs, ni se recueillir sur leurs tombes.

Le 24 Octobre dernier, en clôture du congrès national du Cercle Algérianiste à Perpignan, un olivier tricentenaire offert par la municipalité de cette ville, a été planté dans le parc du palais des congrès et une plaque à la mémoire des Disparus en Algérie scellée au pied de cet arbre.

Nous tous, rapatriés d’Algérie, devons nous battre pour qu’enfin la France veuille bien reconnaître son entière responsabilité concernant les disparus, les fusillés du 26 Mars 1962 à Alger, et les milliers des nôtres massacrés à Oran le 5 Juillet 1962.

Associons à ce devoir de mémoire, les milliers de Harkis lâchement abandonnés par la France, et massacrés par le FLN. Ne les oublions pas, car eux aussi étaient des français d’Algérie.

Claude LIONS

Responsable du service des Disparus de l’ANFANOMA

 
 

Bonne Année 2005 à tous visiteurs de ce site, qu'ils sachent que la vérité se fera jour !Cette année 2004 s'achève dans l'horreur après avoir égrené beaucoup de tristes choses. Devant la fureur du séisme et celle de la mer, on ne peut que tenter d'aider les rescapés et dire aux familles qui ont perdu leurs proches, morts ou disparus, combien nous comprenons leur peine immense. Pour les rescapés des massacres de la Côte d'Ivoire, notre compassion est totale aussi. Quelle qu'en soit la raison ou le prétexte, le deuil est le même et nous l'avons éprouvé.

Certes, rien n'est négligé par les pouvoirs publics et les média pour venir en aide aux malheureuses victimes et pour chiffrer les disparus et je m'en réjouis. Pourtant, il est difficile de ne pas ressentir un peu d'amertume en repassant nos souvenirs. Il y a 42 ans, ni accueil, ni soutien psychologique, ni effort pour recenser les morts, tenter de retrouver les disparus dans le chaos algérien.

Que penseraient nos compatriotes, aujourd'hui éprouvés, si on leur disait que dans 42 ans ils ne sauraient toujours pas combien de Français ont disparus le 26 décembre 2004 ? Si on leur affirmait qu'au fond c'est bien leur faute : ils n'avaient qu'à ne pas être là : c'est ce qu'on nous a dit !

Pire encore, que les disparus ont profité du chaos pour disparaître et se faire une nouvelle vie : Oui, on nous a dit cela ! Oui, il est difficile, bien que chaque contexte soit différent, chaque malheur particulier, bien difficile de ne pas regretter l'indifférence passée et présente de beaucoup de Français à notre drame, l'inertie de l'armée, la méchanceté criminelle de De Gaulle et l'obstination du gouvernement gaulliste actuel à ne pas reconnaître la responsabilité du gouvernement gaulliste d'alors.

Vraiment, vraiment, très difficile...

Bonne année quand même !

Geneviève de Ternant
Janvier 2005

 
 

Association Nationale des Supplétifs de Souche Européenne " C'est en gardant le silence, alors qu'ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches " Abraham LINCOLN

A.N.S.S.E. - C.C.P. MARSEILLE 16 304 63 G - Christian MIGLIACCIO - Président National Chevalier de la Légion d'Honneur (D.P.L.V.)


Le Droit du Sang !

Honte à notre République !, Honte à nos Sénateurs !, Honte à nos Députés !.
L'égalité du citoyen devant la loi existe-t'elle encore ?

Ce vingt et unième siècle sera comme le précédent, entaché et salit de xénophobie et de racisme ethnique. La république Française légifère comme au bon vieux temps de la seconde guerre mondiale en promulguant à nouveau des textes de lois basés sur la xénophobie et le racisme ethnique.

Nous les supplétifs de souche européenne, nous ne pouvons accepter cela. Le Sénat Français vient d'avaliser le projet de loi N° 306 adopté en première lecture par l'Assemblée Nationale, et basé sur les textes 1499 et 1660 qui prévoit l'indemnisation des supplétifs et Harkis musulmans de statut de droit local de confession islamique, en spoliant ipso facto les supplétifs européens de droit commun des autres confessions : Israélite, Catholique, Protestante, agnostique, ils ne sont pourtant pas nombreux durant cette tragique période, tout au plus cinq ou six cents, et il en reste aujourd'hui moins de la moitié. C'est dur d'être supplétif non musulman, c'est atroce de constater que notre sang, celui que nous avons versé pour notre Patrie, n'a plus aujourd'hui la même couleur et la même valeur que le sang de nos frères de combat musulmans.
N'existe-t'il plus aujourd'hui en France des hommes d'Honneur, des parlementaires responsables qui s'érigeront contre cette loi qui privera une partie de ses enfants d'une juste indemnisation.

Nous contestons les arguties gouvernementales qui tentent de démontrer qu'en Algérie deux catégories de citoyens se côtoyaient celle de droit local (Arabo-Berbère) et celle de droit commun (Européenne). Cette palinodie fait abstraction de la Constitution Française de 1958, adoptée par l'ensemble du peuple français le 4 octobre 1958, décrétant qu'à compter de cette date, il n'y a plus en France et dans ses départements (dont les trois départements d'Algérie), qu'une seule catégorie de Citoyen, des français à part entière, tous libres et égaux en droit devant la loi.

Notre Droit Français est-il basé sur la Constitution de 1958 ? ou varie-t'il selon les besoins et les circonstances du moment , voire des besoins électoralistes !

Non à cette future loi raciste, xénophobe et confessionnelle. Oui à l'égalité du citoyen devant la loi. Les Supplétifs de Souche Européenne exigent le respect de leurs droits, dans la légalité républicaine.

 
 
MARSEILLE, 7 jan 2005 (AFP)
Diffamation envers les harkis : l'ex-secrétaire de Sartre condamné

Marcel Péju, ex-secrétaire de Jean-Paul Sartre, a été condamné vendredi à 1.500 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Marseille pour diffamation envers les harkis, qu'il avait qualifiés de "traîtres" et de "collabos" dans les colonnes de l'hebdomadaire Marianne. Cinq harkis, outragés par la lecture de ces propos publiés le 3 novembre 2003 dans le cadre d'un dossier sur les harkis, avaient porté plainte contre Marianne, son directeur de publication Jean-François Kahn ainsi que Marcel Péju, 82 ans. Le défenseur des plaignants, Me Patrice Payan, avait dénoncé au cours de l'audience du 12 novembre 2004 les "haines recuites" et les "éructations" de Marcel Péju, qui n'était pas présent. De son côté, Marianne avait plaidé sa "bonne foi", estimant que le dossier consacré aux harkis était équilibré puisqu'il citait, outre Marcel Péju, de nombreuses personnalités telles que des historiens et un ex-officier de l'OAS, nettement plus favorables à l'action des harkis durant la guerre d'Algérie. Le tribunal, qui avait mis son jugement en délibéré, a relaxé Marianne et Jean-François Kahn mais a condamné Marcel Péju pour "diffamation publique envers un dépositaire de l'autorité publique", les harkis ayant eu à l'époque le statut d'"auxiliaire de l'armée française". Outre l'amende pénale de 1.500 euros, le tribunal a condamné Marcel Péju à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à chacun des plaignants.

 


AJIR pour les HARKIS


Chers amis,

En cette période de début d’année, moment traditionnel d’échange de vœux, l’équipe d’AJIR France et ses délégations régionales, formule celui de voir 2005 être l’année de la vérité et de la justice quant à certaines pages sombres de notre histoire, même si la loi qui sera définitivement votée en janvier risque fort d’être une déception s’ajoutant à l’année de l’Algérie en 2003 avec son cortège de désinformation ou à l’accueil de Bouteflika le 15 août 2004.

La catastrophe en Asie, avec 150 000 victimes vient bien sûr relativiser nos problèmes ou déceptions. Mais ces chiffres terribles ravivent aussi ce sentiment d’injustice face au refus persistant de reconnaître l’abandon et le massacre en 1962 de plus de 100 000 harkis et pieds noirs.
Bien sûr, chacun d’entre nous est bouleversé par ce drame tout comme, plus que d’autres, nous avons compati au sort des Français fuyant les violences en Côte d’Ivoire. Mais comment taire que nous aurions tant aimé voir les rescapés de 1962 accueillis par des psychologues et bénéficier du même élan de générosité internationale. Toutes les victimes ne semblent pas devoir susciter la même compassion!

Aujourd’hui, 40 ans après, nous espérons encore, comme chaque année, que la nouvelle année sera celle qui verra enfin la France, si souvent donneuse de leçons, régler enfin sa dette d’honneur.

Grâce à vous, grâce à l’engagement tenace de quelques associations dont AJIR, peu à peu, les faits commencent à être officiellement reconnus. Le Président de la République Jacques Chirac a eu le courage de reconnaître publiquement, le 25 septembre 2001, que « la France n’avait pas su sauver ses enfants (…) de « la barbarie ». Mais ce gouvernement, comme tous les autres avant lui, ne veut pas reconnaître la responsabilité de l’Etat français de 1962 dans les drames qui firent après le cessez-le-feu plus de 100 000 victimes et disparus et virent des milliers de réfugiés longtemps parqués dans des camps insalubres. Coupables mais pas responsables, en quelque sorte.

C’est la mobilisation de beaucoup, l’acharnement de quelques uns, qui ont permis des avancées, modeste parfois comme l’augmentation de l’allocation pour les Harkis, importantes quelques fois comme l’Hommage national aux Harkis et le non vote de la célébration du 19 mars.
C’est encore votre mobilisation auprès de vos parlementaires qui ont permis que tous les amendements proposés par AJIR et ceux d’associations amies soient portés et défendus - plus ou moins bien - à l’Assemblée nationale puis au Sénat.

Ces amendements ont été tous rejetés par un gouvernement sourd aux espérances légitimes d’une certaine France d’en bas, pour ne pas dire de là-bas. La déception, la colère parfois, ont été grandes. Il nous faut donc à nouveau agir.
Agir vite, efficacement, pour le second passage à l’Assemblée nationale début février, si on veut espérer voir nos parlementaires, dont il faut saluer le courage de certains, convaincre le gouvernement qu’il est temps de mettre fin à l’injustice et à l’hypocrisie.

AJIR a pris l’initiative d’inviter des associations crédibles de rapatriés à se rencontrer début janvier pour décider et agir ensemble.
La partie ne sera pas facile. Le Gouvernement mise sur les divisions entre la multitude de présidents d’associations (souvent sans adhérents) dont beaucoup pensent plus à se servir de notre communauté à des fins personnelles que de servir l’intérêt général.

Les associations sauront-elles, enfin, face à ce combat - qui pourrait bien être un des derniers- rompre avec les réflexes de chapelle, voire oublier les querelles anciennes ou des divergences, pour obtenir une loi de vraies reconnaissance et réparation ?

C’est aussi le vœu que nous formulons en ce début d’année.

AJIR France.


Mohamed HADDOUCHE, Président d'AJIR

Mohand HAMOUMOU, Ancien Président d'AJIR

Gilles BONNIER, Secrétaire général d'AJIR

Site internet
www.harkis.com
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Les actes du colloque HISTOIRE, TORTURE ET POLITIQUE viennent de paraître. On peut les commander à Josseline Revel-Mouroz 14, avenue A. de Vigny 06100 Nice, au prix de 12 euros, frais de port compris.
Les actes des colloques précédents sont disponibles au même prix : Les Déracinés, La Réécriture de l'histoire, Crimes sans Châtiments