ACTUALITÉ - 2003, 2004.
 
 
 
 
Disparus en Algérie de 1954 à 1962

Depuis un an environ, le problème des disparus interpelle les associations de rapatriés.

Il n’a pas paru souhaitable aux familles de disparus, de créer une nouvelle association.

Mais par contre, nous souhaitons que chaque association nous aide à rechercher une famille de disparus, résidant dans leur secteur.

Le but de notre démarche, est d’aider les familles de disparus dans leurs recherches auprès du service des archives.

Ce recensement permettra d’accroître notre crédibilité auprès des pouvoirs publics, et obtenir une reconnaissance de la souffrance, et des difficultés rencontrées par ces familles.

Famille de disparus : M. Lions – M.Banon - Pinto -Cifre

 


DISPARUS EN ALGERIE PLUS DE 3000 !!

Aucun d’entre eux n’aura jamais de sépulture, et leurs familles ne sauront jamais dans quelles conditions les leurs ont disparu.

Depuis quarante deux ans, aucun Gouvernement Français n’a daigné aborder ce douloureux problème, et ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants pris en otage et vraisemblablement exécutés, indifférent nos gouvernants.

Peu leur importe la détresse des familles de ces disparus, qui ne pourront jamais faire le deuil des leurs, ni se recueillir sur leurs tombes.

Le 24 Octobre dernier, en clôture du congrès national du Cercle Algérianiste à Perpignan, un olivier tricentenaire offert par la municipalité de cette ville, a été planté dans le parc du palais des congrès et une plaque à la mémoire des Disparus en Algérie scellée au pied de cet arbre.

Nous tous, rapatriés d’Algérie, devons nous battre pour qu’enfin la France veuille bien reconnaître son entière responsabilité concernant les disparus, les fusillés du 26 Mars 1962 à Alger, et les milliers des nôtres massacrés à Oran le 5 Juillet 1962.

Associons à ce devoir de mémoire, les milliers de Harkis lâchement abandonnés par la France, et massacrés par le FLN. Ne les oublions pas, car eux aussi étaient des français d’Algérie.

Claude LIONS

Responsable du service des Disparus de l’ANFANOMA

 
 

Bonne Année 2005 à tous visiteurs de ce site, qu'ils sachent que la vérité se fera jour !Cette année 2004 s'achève dans l'horreur après avoir égrené beaucoup de tristes choses. Devant la fureur du séisme et celle de la mer, on ne peut que tenter d'aider les rescapés et dire aux familles qui ont perdu leurs proches, morts ou disparus, combien nous comprenons leur peine immense. Pour les rescapés des massacres de la Côte d'Ivoire, notre compassion est totale aussi. Quelle qu'en soit la raison ou le prétexte, le deuil est le même et nous l'avons éprouvé.

Certes, rien n'est négligé par les pouvoirs publics et les média pour venir en aide aux malheureuses victimes et pour chiffrer les disparus et je m'en réjouis. Pourtant, il est difficile de ne pas ressentir un peu d'amertume en repassant nos souvenirs. Il y a 42 ans, ni accueil, ni soutien psychologique, ni effort pour recenser les morts, tenter de retrouver les disparus dans le chaos algérien.

Que penseraient nos compatriotes, aujourd'hui éprouvés, si on leur disait que dans 42 ans ils ne sauraient toujours pas combien de Français ont disparus le 26 décembre 2004 ? Si on leur affirmait qu'au fond c'est bien leur faute : ils n'avaient qu'à ne pas être là : c'est ce qu'on nous a dit !

Pire encore, que les disparus ont profité du chaos pour disparaître et se faire une nouvelle vie : Oui, on nous a dit cela ! Oui, il est difficile, bien que chaque contexte soit différent, chaque malheur particulier, bien difficile de ne pas regretter l'indifférence passée et présente de beaucoup de Français à notre drame, l'inertie de l'armée, la méchanceté criminelle de De Gaulle et l'obstination du gouvernement gaulliste actuel à ne pas reconnaître la responsabilité du gouvernement gaulliste d'alors.

Vraiment, vraiment, très difficile...

Bonne année quand même !

Geneviève de Ternant
Janvier 2005

 
 

Association Nationale des Supplétifs de Souche Européenne " C'est en gardant le silence, alors qu'ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches " Abraham LINCOLN

A.N.S.S.E. - C.C.P. MARSEILLE 16 304 63 G - Christian MIGLIACCIO - Président National Chevalier de la Légion d'Honneur (D.P.L.V.)


Le Droit du Sang !

Honte à notre République !, Honte à nos Sénateurs !, Honte à nos Députés !.
L'égalité du citoyen devant la loi existe-t'elle encore ?

Ce vingt et unième siècle sera comme le précédent, entaché et salit de xénophobie et de racisme ethnique. La république Française légifère comme au bon vieux temps de la seconde guerre mondiale en promulguant à nouveau des textes de lois basés sur la xénophobie et le racisme ethnique.

Nous les supplétifs de souche européenne, nous ne pouvons accepter cela. Le Sénat Français vient d'avaliser le projet de loi N° 306 adopté en première lecture par l'Assemblée Nationale, et basé sur les textes 1499 et 1660 qui prévoit l'indemnisation des supplétifs et Harkis musulmans de statut de droit local de confession islamique, en spoliant ipso facto les supplétifs européens de droit commun des autres confessions : Israélite, Catholique, Protestante, agnostique, ils ne sont pourtant pas nombreux durant cette tragique période, tout au plus cinq ou six cents, et il en reste aujourd'hui moins de la moitié. C'est dur d'être supplétif non musulman, c'est atroce de constater que notre sang, celui que nous avons versé pour notre Patrie, n'a plus aujourd'hui la même couleur et la même valeur que le sang de nos frères de combat musulmans.
N'existe-t'il plus aujourd'hui en France des hommes d'Honneur, des parlementaires responsables qui s'érigeront contre cette loi qui privera une partie de ses enfants d'une juste indemnisation.

Nous contestons les arguties gouvernementales qui tentent de démontrer qu'en Algérie deux catégories de citoyens se côtoyaient celle de droit local (Arabo-Berbère) et celle de droit commun (Européenne). Cette palinodie fait abstraction de la Constitution Française de 1958, adoptée par l'ensemble du peuple français le 4 octobre 1958, décrétant qu'à compter de cette date, il n'y a plus en France et dans ses départements (dont les trois départements d'Algérie), qu'une seule catégorie de Citoyen, des français à part entière, tous libres et égaux en droit devant la loi.

Notre Droit Français est-il basé sur la Constitution de 1958 ? ou varie-t'il selon les besoins et les circonstances du moment , voire des besoins électoralistes !

Non à cette future loi raciste, xénophobe et confessionnelle. Oui à l'égalité du citoyen devant la loi. Les Supplétifs de Souche Européenne exigent le respect de leurs droits, dans la légalité républicaine.

 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com

COMMUNIQUE

La France "patrie des Lumières, patrie des droits de l'homme, terre d'accueil, terre d'asile … manquant à sa parole … livrait ses protégés à leurs bourreaux."

Ces paroles, prononcées par le Chef de l'état, le 16 juillet 1995, jour anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, cette "faute collective", pourraient aussi bien s'appliquer aux Pieds-Noirs et Harkis abandonnés en 1962, victimes de massacres et d'enlèvements après un prétendu cessez-le-feu et "accueillis" dans un climat d'hostilité générale, dans des camps cernés de barbelés, quand le gouvernement de l'époque ne cherchait pas à les refouler pour les livrer à leurs bourreaux.


Le 11 juin et le16 décembre, l'Assemblée Nationale, puis le Sénat, ont adopté le projet de loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
Dire que cette loi est décevante est peu dire. Les prises de position des élus des deux assemblées pouvaient nous laisser espérer une vraie reconnaissance et une vraie réparation après plus de 40 ans d'attente. Il n'en a rien été. Presque toutes les propositions que nous avions faites n'ont trouvé aucun écho auprès de ceux qui prétendaient nous avoir, enfin, compris.

Si les députés, NOS ELUS, au cours de l'adoption définitive, ne se montrent pas plus courageux, nous pourrons parler d'une nouvelle "journée des dupes", comme François Mauriac l'avait dit à propos du 13 mai 1958.
Nous osons espérer que, cette fois, nous serons entendus et que l'on ne nous opposera pas des objections indécentes et bassement matérielles. C'est une occasion pour la classe politique française de montrer son attachement sincère aux valeurs d'égalité et de fraternité.


 

à Monsieur Robert Ménard, de Reporters Sans Frontières.

Cher Monsieur,

Je vous avais invité pour faire une communication à notre colloque mais vous n'aviez pu venir pour des raisons bien compréhensibles, puisque les deux otages français étaient encore prisonniers. Nous venons d'apprendre la bonne nouvelle de leur libération et nous nous réjouissons avec vous et tous les Français.


Mais, en voyant la joie unanime, la satisfaction de la classe politique, nous ne pouvons nous empêcher de penser à nos 3000 disparus dont personne ne s'est jamais soucié, dont les portraits n'ont jamais été accrochés aux frontons des mairies, dont les familles n'ont jamais eu le secours d'une cellule psychologique, ces familles qui attendent depuis plus de 40 ans. Vous qui êtes Oranais, vous savez ce qui s'est passé à Oran le 5 juillet 62 et vous savez qu'il y a eu plus d'enlèvements et de disparitions après ce qui était censé être un cessez-le-feu.
Le sénat et l'assemblée nationale viennent de refuser le statut de pupilles de la Nation aux enfants Pieds-Noirs dont les parents ont disparu, sous prétexte qu'il n'étaient pas rapatriés (sic!), mais surtout pour de basses considérations matérielles. Les deux assemblées viennent également de refuser d'inscrire dans le projet de loi l'interdiction d'insulter, de diffamer les Pieds Noirs ou de nier les massacres dont ils ont été victimes, alors qu'elles l'ont accepté pour nos compatriotes harkis. Et de tout cela, rien dans la presse. C'est pour cette raison que je vous avais demandé de venir parler de la presse et des Pieds Noirs, car j'ai l'impression que nous sommes des parias. Ce projet de loi doit être voté, mi-janvier, à l'assemblée nationale et il le sera dans l'indifférence générale, alors que toutes les injustices que nous avons subies n'auront pas été réparées. Les mères des disparus n'auront pas la joie de boire du champagne pour le retour de leurs enfants. Elles attendent depuis plus de 40 ans, quand elles ne sont pas mortes de chagrin. Que pouvons-nous faire pour nous faire entendre ?
Je vous félicite pour l'action que vous avez menée sans relâche pour que l'on n'oublie pas nos deux compatriotes et ils n'ont pas été oubliés. J'espère que vous pourrez peut-être sensibiliser vos confrères pour qu'ils comprennent enfin l'étendue du drame que nous avons vécu.

Je vous prie d'agréer, cher monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.


Josseline Revel-Mouroz
Centre d'Etudes Pied Noir
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
06 15 08 13 10

 


Jacqueline PEREZ
Vice Présidente de l'UNFAN
jacqueline.perez.83@wanadoo.fr

C 'est un soulagement pour notre association d'assiter à la libération de nos 2 journalistes français, mais il serait décent de rappeler que les disparus de l'Algérie de 1954 à 1962, principalement après le 19 mars 1962, n'ont pas eu la chance de voir le gouvernement de l'époque, et les media se mobiliser pour eux . Les familles, 42 ans après- soit 15330 jours - sont toujours sans nouvelles de leurs proches, et vont passer un Noël plus triste encore que les autres années, puisqu'elles voient , à la télé, et dans tous les media, cette mobilisation qui a permis cette libération. " Le FIGARO tient à remercier le Président de la République, le gouvernement pour son action, et toute la classe politique pour sa mobilisation unanime ainsi que l'opinion publique."...nous n'avon pas eu cette chance .
La loi en faveur des rapatriés, passée à minima, au sénat le 16 décembre, a remué tous ces souvenirs douloureux, mais n'a pas réglé - entre autre- le problème des disparus , 3018 nous dit-on !!!
Merci de parler de ces disparus et de corriger l'indécence de ne parler que de ceux qui sont détenus en Irak .
Une pensée pour ses familles brisées depuis 42 ans serait la bienvenue en cette période de Noël . Merci .
Cordialement.
J.Pérez

UNION NATIONALE DES FRANCAIS D' AFRIQUE DU NORD .


PS : le courrier envoyé aux sénateurs lundi 20 décembre 2004

Projet de loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés
• Petite Loi

Mesdames et messieurs les Sénateurs,

"Petite loi" c'est ce que nous avons vu sur le site du Sénat pour le "Projet de loi portant reconnaissance de la Nation en faveur des rapatriés", le 16 décembre 2004 :
La matinée s'est déroulée dignement, les sénateurs qui ont déposé les amendements que nous avions demandés, ont fait de bons exposés...leur écoute à notre égard a été réelle, leurs argumentaires excellents, nous reprenions espoir .
Puis l'après-midi , à 16 h, vote : et là, le DESASTRE , le gouvernement a opposé l'art. 40 à la plupart des amendements
jugés d'un coût trop élevé ... même pour le rapatriement des corps abandonnés en Algérie !
NOTRE DRAME SE RESUME à ça : UNE QUESTION D' ARGENT !!!
Donc, hélas, une loi en trompe l'oeil, destinée à nous "apaiser", parce que c'était une promesse du Président Chirac lors de sa
campagne présidentielle, une loi - la dernière pour les rapatriés d'Algérie - proposée alors que les caisses de l'Etat sont vides .
Fort heureusement,la date du 5 Déc. est maintenant écrite dans la loi, se substituant à la scandaleuse date du 19 Mars 1962, mais les pupilles de la Nation Pieds-Noirs n'ont rien obtenu : l'art. 40 leur a été opposé...contrairement aux pupilles de la Nation dont les parents étaient harkis ou supplétifs qui ont en partie eu gain de cause.
Certes nous nous réjouissons pour eux, mais la France a une Constitution où l'égalité des Citoyens devant la loi est le principe fort.
Ni les injures envers les Pieds-Noirs, ni la négation de leurs souffrances ou de leur action positive ne se sont punies par la loi,alors qu'elles sont reconnues pour les harkis et les supplétifs.
De surcroit, pas de reconnaissance de la responsabilité de la France , et le sort des disparus n'est pas réglé par la loi.
Dans la presse écrite et audio visuelle, chaque jour , il y a le décompte des jours de l'enlèvement des journalistes Malbruno et Chesnot,
nous voudrions qu'il en soit de même pour les milliers de Pieds-Noirs , Harkis et Supplétifs enlevés depuis 42 ans , que tout le monde, en France, a oubliés, l'enquête de la Croix Rouge , entre autre, doit être connue de tous. C'est indispensable pour faire notre deuil .
Nous aimerions que les 15 330 jours de disparition de ces femmes, enfants, hommes, fassent partie de l'information donnée aux Français : personne ne doit oublier .
Pourquoi ne pas afficher, en même temps que le nom des tous ces civils disparus ou tués, ces milliers de jours d'attente terrible, sur le monument du quai Branly? On l'a bien fait sur la tour Eiffel avant l'an 2000 .
Ne pas permettre l'oubli, c'est la moindre des choses que l'on pourrait nous accorder.
Nous attendons , en deuxième lecture, un vote conforme aux amendements proposés .
Nous remercions les Sénateurs qui nous ont reçus, écoutés, écrit, qui ont déposé et défendu leurs amendements .
Recevez nos sentiments respectueux.

Jacqueline PEREZ
Vice Présidente de l'UNFAN
chargée des relations publiques




RADIO COURTOISIE
Paris et RP : 95,6 Mhz- Caen : 100,6 - Chartres :
104,5 - Cherbourg : 87,8 - Le Havre : 101,1 - Le Mans : 98,8
Dans le monde entier sur le site Internet :
http://tv-radio.com (cliquez sur Radio 35) et par satellite sur TPS

Le 16 décembre prochain la loi, votée par les députés en première lecture le 11 juin, sera présentée au Sénat, puis en janvier, en deuxième lecture, à l'Assemblée nationale. Pour que cette nouvelle loi soit la dernière, les victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et leurs familles, demandent aux sénateurs et députés de
répondre à leur attente en soutenant l'amendement de Mme Geneviève Levy, député du Var, pour la reconnaissance de la responsabilité du gouvernement français de 1962 dans le massacre des harkis en l'élargissant à toutes les victimes militaires et pieds-noirs massacrés ou disparus, civils désarmés assassinés le 26 mars à Alger et enlevés le 5 juillet 1962 à Oran, et aux familles contraintes à l'exode après le 19 mars 1962 en abandonnant tous leurs biens.

Comme tenu de l'importance de ce vote, M. Jean Ferré, directeur de Radio Courtoisie, a décidé de consacrer son émission du lundi 29 novembre de 19h à 20h30 à l'analyse des problèmes existant encore 42 ans après l'exode des Français d'Algérie.

Parmi les participants à l'émission :

- M. Marc DUBOURDIEU, Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés- Mme Geneviève LEVY, député du Var - Mme Georgette BRETHES, officier responsable EMSI (Equipes médicaux-sociales itinérants)
en Algérie qui contribua à l'évacuation des jeunes femmes musulmanes ayant servi dans les services
médicaux-sociaux français - Mme Taouès TITRAOUI, maire-adjoint, membre HCR (Haut Conseil des Rapatriés) - Bernard COLL, Secrétaire général de l'association Jeune Pied-Noir

VOS QUESTIONS ET MESSAGES PEUVENT ETRE ADRESSEES PAR
TELECOPIE JUSQU'A LUNDI MATIN 10 HEURES AU : 01 69 41 89 29
jeunepiednoir@wanadoo.fr - Site :
http://perso.wanadoo.fr/jeunepiednoir/jpn.wst
PUIS LORS DE L'EMISSION EN APPELANT RADIO COURTOISIE
Téléphone : 01 46 51 00 85 - Télécopie : 01 46 51 21 82

 
 
L’affaire DZA - Georges-Marc Benamou- Nice-Matin du 28/11/04

… Entre autres sujets, cette mesure d’imposition de la mention DZA sur les papiers administratifs des Français nés en Algérie. « Car cette fois ce n’est pas un projet, mais une réalité bien tangible » me dit M. Chartron, de Cannes. Ancien combattant, il m’a écrit : « Je suis né dans un département français et non à DZA ». La même stupéfaction pour Mme Nicole Elghosi qui me signale que la préfecture des Hauts-de-Seine a déjà utilisé le sigle DZA pour les Français nés en Algérie. Consternation. Etonnement. Tristesse. Révolte. Voilà le ton de tous ces courriers, de M. Durand, de Mme Lasry et de tant d’autres. Derrière ce désarroi, il y a surtout l’envie d’agir. Elle est exprimée par M. Vidal, de Nice qui m’écrit : « Que faut-il faire ? Quelle serait la démarche appropriée ? »…
Après un long moment d’apathie incompréhensible, un certain nombre de républicains commencent à s’inquiéter de cette scandaleuse mesure, tel le député UMP des Bouches-du-Rhône, M. Kert. Des associations se mobilisent également. Alors que faut-il faire ? Saisir vos élus. Interpeller vos ministres. Multiplier les initiatives afin que ce déni d’identité française soit balayé. Ne pas cesser de dénoncer le mépris qui révèle ce lapsus d’Etat.

 
 
UNFAN
Union Nationale des Français d'Afrique du Nord


Jean-paul SELLES le 16 novembre 2004
Délégué national

à Mesdames et Messieurs les Sénateurs

Madame ou Monsieur le Sénateur
Dans la perspective de l'examen au Sénat de la loi votée le 11 juin, nous vous adressons des propositions d'amendements, car la loi telle qu'elle a été votée, est loin de nous donner entièrement satisfaction.
Nous avons envoyé à votre Président de groupe les exposés des motifs, voici les amendements que nous vous demandons d'étudier, et que nous aimerions vous voir adopter.

Article 1er
Premier alinéa :
Elle reconnaît les responsabilités du gouvernement de l'époque dans les souffrances éprouvées et les sacrifices endurés par les personnes déplacées, les disparus et les victimes civiles. Elle reconnaît n'avoir pas exigé le respect des accords d'Evian, ce qui a entraîné des massacres, enlèvements et disparitions de plusieurs dizaines de milliers de Français, civils et militaires, de toutes origines et n'avoir pas donné l'ordre à l'Armée française d'intervenir lors des massacres de juillet à Oran .
A cet effet, une commission d'enquête sera créée pour établir les responsabilités, collectives et individuelles, dans les massacres (dont celui du 26 mars 1962), enlèvements et disparitions perpétrés après le 19 mars 1962, l'utilisation de polices parallèles et les conditions indignes dans lesquelles s'est effectué le repli des habitants des départements français d'Algérie.

Article 1er quater :
Les programmes scolaires reconnaissent, en particulier, le rôle positif … et l'abandon des populations des départements français d'Algérie, qui ont été exclues du référendum du 6 avril 1962, auquel ont participé tous les autres départements, au mépris du respect de la Constitution.

Article 1er quinquies :
Toute allégation injurieuse envers une personne en raison de ses origines (anciens supplétifs, Harkis, Pieds-Noirs) est interdite.

Article 1er sextus :
Toutes les personnes condamnées pour leur engagement en faveur de l'Algérie Française, sont rétablies dans leur honneur, étant donné que leur combat consistait à défendre l'œuvre française en Algérie, reconnue dans la présente loi.


Article 5 :
Un complément d'indemnisation sera versé pour tous les biens abandonnés, aux repliés ou à leurs héritiers, à partir de la valeur effective de leurs biens réactualisée, complément d'indemnisation étalé dans le temps et avec plafonnement.

Article 6 :
Ajouter : les français d'Algérie qui le souhaitent ont la possibilité de rapatrier les corps de leurs parents et grands-parents, aux frais de l'état. Ceux qui ont abandonné les tombes et caveaux de famille seront indemnisés.
Nous espérons que, contrairement à un certain nombre de députés, dont le vote n'a pas suivi les engagements pris à notre égard, vous soutiendrez notre juste cause, comme l'avait fait en son temps, votre illustre prédécesseur Monsieur Gaston Monnerville.

Nous vous prions de croire, Madame ou Monsieur le sénateur, en l'expression de notre haute considération.
Jean Paul Selles
UNFAN 370 avenue Edward VII 83700 St Raphael Tél. 04 94 95 00 93 fax 04 94 95 77 85

 
 
"Je ne suis pas Pied-Noir, mais bien de Métropole. Je ne suis pas un homme politique puisque je suis un prêtre de l'Église catholique. Je n'ai de rancœur contre personne et ne poursuis, par la publication de cet ouvrage, qu'un seul but : rappeler à tous les hommes qu'ils sont frères et très spécialement aux Français."

C'est en ces termes, simples et véridiques, que débute le journal de Michel de Laparre de Saint-Sernin, prêtre arrivé à Oran en 1961 qui, au jour le jour, avec la sincérité d'un homme de Dieu, a élaboré un document des plus précieux sur la tragédie que vivait l'Algérie française. Cet ouvrage, bouleversant d'authenticité, constitue un précieux témoignage à transmettre aux générations futures."

Le père Michel de Laparre arrive dans une ville en état de siège. Il tient le journal de cette année tragique : attentats, disparitions, exode... Jusqu'à la tuerie du 5 juillet 1962, journée la plus sanglante de cette guerre et nous livre le plus précieux des témoignages au coeur de cette population dans l'attente et le refus du coup fatal.

Plus de quarante ans après ces événements, il semble qu'on puisse maintenant regarder cette page d'histoire avec plus de justice et de vérité. Il est temps d'ouvrir les yeux et de voir que la honte n'était pas du côté des Français d'Algérie qui se défendaient la rage au coeur. Ils étaient plongés dans l'angoisse profonde et la désespérance que décrit si bien Camus dans La Peste... II faut rétablir la vérité historique sur cette époque si dramatique et admettre enfin l'immense responsabilité de la France.

Les Editions "Page après Page" viennent de procéder à la réédition de cet ouvrage très précieux qui était introuvable car épuisé.

Crédit: Luc DEMARCHI
http://www.cerclealgerianiste-lyon.org/delaparre.htm

 

 
 
1° novembre, triste anniversaire de la Toussaint rouge
 
Théoule-sur-mer, 1° novembre 2004.
 
 
 
Très belle initiative de la mairie de Saint Raphaël.
Le téléphone sonne

 

C’est le titre d’une émission populaire de France Inter, censée réunir des appels d’auditeurs désireux de poser des questions ou d’intervenir à l’antenne sur tel ou tel sujet, traité contradictoirement par des invités sur un plateau, autour d’un journaliste.

Or donc ce vendredi, le sujet tournait autour du cinquantième anniversaire du déclenchement de la rébellion du FLN et les invités étaient l’inévitable B.Stora, la très médiatique Zohra Drif, et pour représenter les Français d’Algérie, Jean Pierre Rondeau.

Zohra Drif, que les medias français présentent complaisamment comme « héroïne de la Resistance algérienne », cultive une haine maladive de la France et surtout des Français d’Algérie, ce qui lui vaut d’être invitée privilégiée de notre Télévision, laquelle lui déroule le tapis rouge en toute occasion. Il est vrai que cette ancienne poseuse de bombes est avocate et sénateur désignée au parlement de son pays, donc dotée d’une solide expérience de debater. Elle pratique les sophismes les plus malhonnêtes avec l’admirable accent de sincérité des politiciens les plus retors…

Benjamin Stora est l’inévitable « spécialiste de la guerre d’Algérie ». Cet ambitieux universitaire en a astucieusement fait son fond de commerce, et il sait mieux que personne ce qu’il faut dire et ce qu’il faut taire pour faire carrière. A l’heure oû une affaire en cours à la Faculté de Lyon nous démontre avec éclat qu’en dehors de la ligne, il n’est point de salut, ni même d’existence possible, sa position est donc toute tracée….présenté comme historien, orfèvre de la falsification, il possède une habileté dialectique consommée, rodée par la pratique pédagogique et surtout par une formation trotskiste efficace. L’estampille d’historien lui est acquise de plein droit en tant que serviteur inconditionnel de l’idéologie anticolonialiste …pour la vérité, c’est une autre affaire !

Il est alors presque inutile de relever que ces deux intervenants apparaissaient, même sans concertation entre eux - elle eut été inutile -, comme deux complices. La partie était donc fort inégale pour JP Rondeau….mais c’est la tradition médiatique de notre pays oû le paté est toujours fait de cheval et d’alouette !

Le débat , ouvert par un animateur assez neutre et sans agressivité à notre encontre - un vrai progrès -, a d’abord donné lieu à un exposé assez pédant du professeur BS, auquel JP Rondeau répliqua par la seule chose à dire, à savoir que nous contestions absolument son impartialité . Ce propos sacrilège et inattendu déclencha chez l’interessé une réaction de mandarin : habitué à être traité en vache sacrée de l’Histoire contemporaine, le Stora s’est répandu en leçon de morale en direction des « rapatriés », lesquels devraient enfin comprendre qu’il est temps de tourner la page, de savoir se réconcilier, etc. et surtout de cesser de « confisquer l’Histoire » ! on croit rêver….

D’ailleurs la controverse, plutôt que le débat, a donné lieu, -on a l’habitude- à une véritable inversion de la réalité : alors que Stora, l’homme qui s’est approprié notre histoire pour la couler dans le moule du politiquement correct, accusait les Pieds Noirs de confisquer l’Histoire, la sénateur du FLN, caricature d’apparatchik d’un des pouvoirs les plus corrompus de la planète, qui a vomi sur tous les medias sa haine de la France, réprouvait dans cette émission la haine qu’elle prétendait ressentir dans les propos, pourtant bien mesurés, de JP Rondeau…

Ne disons rien des intervenants au téléphone, soigneusement sélectionnés sur leur insignifiance ; tout le monde il est beau, c’est pas bien de ranimer les plaies, il y a eu des torts des deux cotés etc. : l’habituelle bouillie pour les chats…

La seule question, la vraie qui valait d’être posée en ce sinistre anniversaire, n’a pas été mise sur le tapis. Après cinquante ans, on peut déjà faire un bilan : Quel est il ? L’Algérie indépendante aujourd’hui est elle prospère, heureuse et paisible ? La France sans sa province perdue est elle en plein essor, en paix avec elle même ? Les Français « rapatriés » sont ils réintégrés « sans drame et sans douleur » comme disait un général ? Ce résultat valait-il huit ans de sang et de larmes ?

Hélas, on connaît la réponse à ces questions que personne ne pose…le mérite de cette émission, néanmoins, aura été de montrer que, du drame algérien, rien n’est réglé. Et cela, les Pieds Noirs le diront jusqu’à leur dernier souffle…….

M.LAGROT
Responsable CVR
Le 31/10/04


 
 
31° congrès du cercle algérianiste - 22-23-24 octobre 2004 Perpignan.
 
 
 
 
 
 
ARCADY CIRCUS

« L’Année de l’Algérie » nous avait refabriqué l’Histoire, l’espace d’une année et d’innombrables manifestations, en lui infligeant quelques outrages : l’Algérie Française n’avait jamais existé….et les Français d’Algérie étaient une race inconnue, évoquée seulement par des esprits nostalgiques et rétrogrades, indignes d’exister encore. Cela se confirma lors des cérémonies du 15 Aout commémorant le débarquement sur les cotes de Provence, lorsque nous pûmes constater que l’Armée d’Afrique, qui avait fait le boulot et compté ses morts, ne recélait dans ses rangs rien qui ressemblât à un Pied Noir….Et puis soudain on s’est souvenu de quelque chose, en découvrant qu’il existait des cimetières « là-bas »…c’est que, bien sur, les morts sont moins encombrants que les vivants…mais puisque ces vivants existent encore, on doit pouvoir en tirer quelque chose…alors, pas fou, notre ami Arcady a troussé une comédie musicale, les « Enfants du soleil », créée à Marseille ( avec force subventions locales..)

Imaginez un grand bidule dans un décor de music-hall, lumières fluo et strass-laser, le grand jeu, censé représenter l’exode des populations d’Algérie fuyant l’indépendance du pays en 1962 . Musiques appropriées , c’est-à-dire pleines d’entrain ( on danse sur notre Exodus pendant la traversée ! ) et notre Exodus s’appelle le Kairouan, orthographié Querrouan par les intellectuels de Nice-Matin…pour le haut niveau des textes, voici un court extrait d’une chanson à nombreux couplets, dont je vous garantis l’authenticité :

Vois comme elle me regarde
Notre Dame de la Garde
N’en sois jamais jalouse
Notre Dame de Santa Cruz

Plus débile tu meurs ! mais quand il s’agit de nous faire passer pour des attardés rien n’est trop fort ….pour le ton général on a compris : tout le monde il est beau, tout le monde il est content , on est bien triste mais tout ça va s’arranger vous allez voir, d’ailleurs l’arabe tombe amoureux de la juive, ou peut-être l’inverse, on ne sait pas très bien tant on est ému… bref ça s’écoute le mouchoir à la main ( le prix d’entrée y est un peu pour quelque chose ! ). Evidemment ce Pied Noir qui n’est ni juif ni musulman gâche un peu l’événement
( la presse le décrit comme « bien propre sur lui »…), mais on égratigne un peu le Général, ça fait toujours plaisir, et le tour est joué…Notre Dame de la Garde, tu m’as pris dans tes bras !

C’est tellement génial que pour l’occasion un avion charter a été frété pour une soirée exceptionnelle amenant à pied d’œuvre toute la pègre des soirées parisiennes ; s’y sont même joints le ministre Sarkozy et Madame, qui ne seraient pas dérangés pour rien. Ils ont tous pu constater que la population du pays à l’époque se composait de trois parties égales : les Juifs, les Arabes et les Français . Comme ça, pas de jaloux ! Ca ruisselle de nostalgie en chromo, d’amours impossibles, de chansonnettes du genre cité plus haut et à la fin on plie bagages bien contents d’avoir été « rapatriés »……..

La Presse, évidemment, ne tarit pas d’éloges. Ils sont heureux, les plumitifs, de savoir qu’il n’y a pas eu de « drame algérien » ! Mais pour les victimes de l’affaire, qu’en penser : qu’ Alexandre Arcady est sans doute le premier à avoir fait de la tragédie d’un peuple une comédie musicale. Et les acteurs et victimes de cette tragédie, qu’il insulte impunément, sont pour la plupart encore vivants , certains étant même venus l’applaudir tant il est vrai que Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre….

On suggère à ce talentueux auteur quelques autres thèmes porteurs : le génocide arménien, par exemple, ferait à Marseille un excellent sujet d’Opéra Bouffe avec égorgements en série sur un air de tango, ou, mieux encore, la bataille de Verdun : Je suis sur que le ballet des veuves de guerre dans leurs voiles noirs, dansant le cha-cha-cha sur les ruines du fort de Douaumont, ça, ça ferait un tabac ! et puis l’argent n’a pas de couleur……….


M.LAGROT
Responsable CVR
18 oct.2004

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR
(06 15 08 13 10)

COLLOQUE
1954-2004
50 ANS APRES LA TOUSSAINT ROUGE, PEUT-ON FAIRE UN BILAN?

SAMEDI 30 OCTOBRE
9h : allocution de la Présidente
10h30 : Après l'exode, un réinsertion fréquemment élitaire, par René Mayer (auteur de La Mémoire Déracinée)
11h15 : Requiem pour une armée défunte, par le Commandant Raymond Muelle (auteur du Débarquement de Provence)

14h30 : La Constitution et l'indépendance de l'Algérie, par Christian Vallar (professeur agrégé de droit à l'université de Nice)
15h15 : Les Harkis, par Mohamed Haddouche, président d'AJIR pour les Harkis
16h : Le Secours de France et les victimes de l'Algérie française, par Roger Saboureau (journaliste)

DIMANCHE 31 OCTOBRE
9h30 : 1er Novembre 1954 en perspective historique: causes et conséquences d'un événement, par Guy Pervillé (professeur à l'université de Toulouse-Le Mirail)
10h15 : Les Pieds-Noirs : bilan et perspectives, par Pierre Courbis (co-fondateur du Parti Pied-Noir, avocat au barreau de Grasse)
11h : "Discours sur l'état de l'union", par Jean-Marc Lopez (directeur de Pieds-Noirs d'Hier et d'Aujourd'hui

Auditorium du MAMAC - Place Yves KLEIN - Nice

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 15 octobre 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Portable : 06 15 08 13 10
Courriel : rjosseline@aol.com

Monsieur Lionnel Luca
Assemblée Nationale

Monsieur le Député,

Au cours de l'exposition organisée par le Cercle Algérianiste de Saint-Raphaël, le 16 août, j'avais eu l'occasion de vous dire qu'une rumeur commençait à courir concernant un voyage à Alger du Chef de l'état, le 1er Novembre. Vous m'avez répondu qu'il faudrait l'empêcher. Or, comme pour la visite du président algérien, le 15 août, personne ne peut ou ne veut nous confirmer ou infirmer cette "rumeur". Pour le 15 août, il semble qu'une seule personne ait été au courant : il s'agissait du consul d'Algérie à Nice.

Les provocations insultantes de ce type se faisant de plus en plus en nombreuses à l'égard de notre communauté, il est temps d'y mettre un terme. C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir poser une question ORALE au gouvernement, étant donné l'urgence.

Nous avons déjà pu constater que nous pouvions compter sur votre compréhension et sur votre courage. Nous espérons donc que vous pourrez nous informer sur cette visite éventuelle à l'occasion de ce que les Algériens appellent des "festivités".

Avec mes remerciements anticipés, je vous prie d'agréer, monsieur le député, l'expression de mes salutations distinguées.

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 4 octobre 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice


Monsieur DELANOE
Maire de Paris
4 rue Lobau
75004 Paris


Monsieur le Maire,

Au cours d'une émission de variétés dominicale, vous avez parlé de déracinement et d'identité.
Le déracinement, les Pieds-Noirs, originaires d'Algérie, l'ont bien connu, dans des des conditions que vous n'ignorez pas, bien plus terribles que celles que vous avez pu connaître. Quant à notre identité, vous n'ignorez pas non plus qu'elle est noyée dans un silence méprisant depuis plus de quarante ans. J'en veux pour preuve, un exemple parmi bien d'autres, l'occultation totale du rôle joué par les Pieds-Noirs de l'Armée d'Afrique dans la libération de la France. En ce qui vous concerne, vous avez même multiplié des gestes ressentis par notre communauté comme de véritables provocations. Vous avez inauguré en grande pompe une plaque à la mémoire des victimes d'octobre 1961, mais vous n'avez jamais eu le moindre mot de compassion pour les enfants mutilés, les femmes violées, les vieillards torturés et les soldats émasculés par le FLN.

Vous avez également affirmé que vous respectiez la loi républicaine et c'est la raison pour laquelle vous n'avez jamais célébré de mariages homosexuels. Mais alors, pourquoi ne pas respecter la loi qui fixe au 5 décembre la commémoration de la fin de la guerre d'Algérie? Pourquoi inaugurer une plaque du 19 mars, alors que vous ne pouvez ignorer que, loin d'être terminée le 19 mars, la guerre d'Algérie a connu ses moments les plus atroces APRES le 19 mars ? Les crimes les plus abominables ont été perpétrés après cette date : massacre de la rue d'Isly, le 26 mars, enlèvements de milliers de personnes que les gouvernements successifs ne se sont jamais donné la peine de rechercher, massacres de Harkis, massacres d'Oran, en juillet 1962.
Vous admettrez donc qu'il nous soit difficile de comprendre ce que vous entendez par le respect de l'identité et de la loi républicaine. Quant à l'apartheid sur les plages, je l'ai découvert en juillet 1962, sur le littoral de la Côte d'Azur, avec ses plages pour les riches et ses plages pour les pauvres.

Je vous prie d'agréer, monsieur le Maire, l'expression de mes salutations distinguées.

 
 
 

Monsieur le Directeur
de DMD PRODUCTIONS
Emission « Vivement dimanche prochain »
21, rue Jean Mermoz
75008 PARIS

Monsieur le Directeur,

Lors de l'émission « vivement dimanche ~), présentée par Michel Drucker par France
2, dimanche après-midi, des propos tenus par M Jean-Pierre ELKABBACH, s'appuyant sur un
passage du récent ouvrage de M Bertrand DELANONOÉ ont pu conforter dans l'esprit de
nombreux téléspectateurs que pouvait régner en Afrique du Nord, du temps de la présence
française un quelconque « apartheid ». M DELANOÉ a en effet écrit que des fils de fer
barbelés séparaient les communautés sur la plage de Bizerte et M. ELKABBACH s'est
empressé de renchérir en déclarant qu'il en était de même à Oran. C'est une contre-vérité
flagrante. Le premier qui n'a que 54 ans aujourd'hui a peut-être reconstruit ses souvenirs à la
lumière de son engagement idéologique mais le second -qui appartient à ma génération -a
-menti .

Si barbelés il a pu y avoir en zone côtière, ils ne dé1imitaient que des zones militaires (Bizerte
ou Mers El Kebir ayant pu entrer dans cette catégorie... que j'ai connue, de l'extérieur, à
Alger, à El Kettani ). Il s'agissait de privilèges militaires comme il en existait naguère encore à
Fréjus sur la base aéronavale, aujourd'hui accessible au public.

Regarder son histoire en face, ouvrir les archives, rétablir la vérité historique sont des
leitmotiv repris un peu partout. Hélas, parallèlement, les idées reçues se transmettent
insidieusement par la tenue de tels propos dont le sérieux apparaît indiscutable puisque
affirmés péremptoirement par des personnalités qui sont censées savoir de quoi elles parlent. ..
Eh bien non ! L'apartheid n'existait pas de notre temps, n'en déplaise aux tenants de clichés
caricaturaux. Les populations se côtoyaient dans les tramways exactement comme aujourd'hui
dans le métro parisien, sur les plages d'Afrique du nord comme sur les bords de Seine,
contrairement à ce qui se passe de nos jours à Zéralda, nous dit-on, au sélect « club des pins »
par exemple. Il est vrai qu'il ne s'agit là que de séparation de classes et non d'ethnies.
J'ajouterai que l'apartheid balnéaire,je l'ai découvert personnellement en Espagne... en 1957,
où de mauvais sacs de jute régulièrement percés de trous étaient censés isoler les femmes des
hommes. ..séparation des sexes. ..

Allons, un peu de sérieux quand sont abordés des sujets aussi grâves !

Sans aucune illusion sur la publicité que vous entendrez donner au présent courrier, je vous
prie néanmoins d'agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de ma considération distinguée.

Signé: Yves Sainsot


Copie à France 2 et MM Delanoé, Elkabbach et Drucker.

ASSOCIATION NATIONALE DES FRANCAIS D' AFRIQUE OU NORD, OUTRE~MER ET DE LEURS AMIS
Siège social: 70, avenue de la Grande Armée - 75017 PARIS - Tél. 01 45 74 09 91 - Fax 01 45 74 83 01

 
 
Mesdames et Messieurs les Présidents d'Associations.


Comme vous le savez certainement par les journaux et le bouche à oreilles, le Président Jacques Chirac accepterait l'invitation de M. Bouteflika à se rendre à Alger pour célébrer le soulèvement terroriste du 1er novembre 1954.
Intox ou réalité, Aux Echos des Français d'AFN, nous avons décidé de réagir en envoyant une lettre (ci-jointe) à M. Chirac et la copie aux Elus et Médias.
A ce jour, nous n'avons vu aucune réaction officielle d'association ou cela nous a échappé, le temps presse, la date fatidique approche et nous vous demandons de vous associer à cette lettre.
Nous n'aurons pas le temps de faire circuler la lettre à tout le monde pour que les signatures d'association manuscrites y figurent, et si vous en êtes d'accord, renvoyez nous votre approbation avec le nom complet du Président et les coordonnées exactes de l'association que vous représentez. Ceci doit nous parvenir impérativement avant le 13 octobre à midi pour des raisons de logistique. Il est bien entendu que nous n'aurons pas le loisir de tenir compte ou de rajouter des modifications et de refaire circuler une nouvelle mouture vu les délais impartis.

Si vous ne désirez pas vous associer à cette démarche, veuillez nous le faire savoir s'il vous plait.

Nous vous remercions de votre compréhension et soyez assurés de notre soutien aux actions visant à défendre notre mémoire et celles de nos disparus après cette date fatidique.

Cordialement

POUR L'ECHO DES FRANCAIS D'A.F.N. http://www.infopn.net
Jean Pierre Bartolini
Bertrand Bouret
Antoine Martinez

 
Le 13 octobre 2004

L'Echo des Français d'AFN
Et les associations de Rapatriés

Monsieur le Président,

La lecture de nombreuses informations internationales et surtout Algériennes laisse présager que vous auriez accepté l'invitation en Algérie, de votre homologue algérien pour la commémoration de la " Toussaint Rouge " du 1er novembre 1954.

Nous préférons croire à un mauvais canular destiné une fois de plus, à ridiculiser la France. Il vous importe d'en apporter un démenti formel et officiel.

Mais si cette acceptation s'avérait être confirmée officiellement, elle produirait des effets désastreux en donnant le sentiment d'une repentance implicite unilatérale, ce qui ne serait ni souhaitable ni surtout concevable.

Nous recevrions cette initiative comme une insulte supplémentaire faite à l'ensemble des victimes de la rébellion toutes origines confondues et un oubli indécent des drames et des souffrances qu'elles ont endurées.

La France se retrouverait culpabilisée à l'extrême, affaiblie et soumise à une pression morale émotionnelle insupportable pour les générations futures. Cette initiative serait une victoire de plus sur la carte de visite du terrorisme.

Le rapprochement des communautés, s'il est indispensable et éminemment souhaitable, ne doit pas se faire par une absolution complète et unilatérale des horreurs commises par les terroristes de 1954. Ce serait une erreur fatale pour la justice, l'histoire, la mémoire et la dignité des générations futures qui auront du mal à supporter ce poids injuste.

Vous qui, lieutenant en Algérie, avez eu sous vos ordres des hommes qui ont sacrifié plus de deux ans de leur jeunesse, ne pouvez ignorer le malaise qui s'établirait en allant honorer aujourd'hui ceux qu'on leur a demandé de combattre hier.

En tant que citoyens français, nous vous demandons d'user de votre droit à faire respecter l'honneur de la France, afin que notre pays ne subisse pas cet affront sans précédent et que notre communauté puisse, sur ce point au moins, se trouver apaisée.

Dans l'attente de votre réponse pressante et officielle,

Nous vous prions, M. le Président, de recevoir nos sentiments les plus respectueux.

Pour L'écho des Français d'AFN
Mrs. BARTOLINI Jean Pierre
BOURET Bertrand
MARTINEZ Antoine

 
 
 
Lettre de Nicole GUIRAUD, enfant (10 ans) victime de l'attentat FLN du Milk-Bar à Alger, au journal Marianne
 
Mesdames, Messieurs,
Pour mieux comprendre certains évènements du présent, peut-être faut-il parfois remonter loin dans le passé,
car rien n'est vraiment nouveau sous le soleil.
A l'heure où les méfaits du terrorisme (international ) remplissent à nouveau les colonnes des journaux, et que
l'on discute sans fin sur les nuances subtiles entre "résistance" et "terrorisme" -comme si cela changeait
quelque chose pour les victimes -, il serait bon de rappeler que tout au long de la guerre d'Algérie, Européens
chrétiens et juifs, et Musulmans francophiles, ont vécu douloureusement dans leur chair et dans leur âme, un
très grand nombre de ces horreurs et aussi de ces questionnements .
Ces "Néo-Français" ont subi de plein fouet les "dommages collatéraux " du processus de décolonisation .
Pourtant, leur sort n'a jamais beaucoup ému les démocrates à-sens-unique de l'époque, même lorsque les
victimes étaient des enfants. ...
ll s'avère donc aujourd'hui que, avant de donner des leçons de démocratie, la France comme aussi l'Algérie
feraient bien de commencer par balayer devant leur propre porte.
Venez donc vous informer à la source, sur cette tragédie trop longtemps occultée .

Avec ma plus grande considération,
Nicole Guiraud

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 4 octobre 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice


Monsieur DELANOÉ
Maire de Paris
4 rue Lobau
75004 Paris


Monsieur le Maire,

Au cours d'une émission de variétés dominicale, vous avez parlé de déracinement et d'identité. Le déracinement, les Pieds-Noirs, originaires d'Algérie, l'ont bien connu, dans des conditions que vous n'ignorez pas, bien plus terribles que celles que vous avez pu connaître. Quant à notre identité, vous n'ignorez pas non plus qu'elle est noyée dans un silence méprisant depuis plus de quarante ans. J'en veux pour preuve, un exemple parmi bien d'autres, l'occultation totale du rôle joué par les Pieds-Noirs de l'Armée d'Afrique dans la libération de la France. En ce qui vous concerne, vous avez même multiplié des gestes ressentis par notre communauté comme de véritables provocations. Vous avez inauguré en grande pompe une plaque à la mémoire des victimes d'octobre 1961, mais vous n'avez jamais eu le moindre mot de compassion pour les enfants mutilés, les femmes violées, les vieillards torturés et les soldats émasculés par le FLN.

Vous avez également affirmé que vous respectiez la loi républicaine et c'est la raison pour laquelle vous n'avez jamais célébré de mariages homosexuels. Mais alors, pourquoi ne pas respecter la loi qui fixe au 5 décembre la commémoration de la fin de la guerre d'Algérie? Pourquoi inaugurer une plaque du 19 mars, alors que vous ne pouvez ignorer que, loin d'être terminée le 19 mars, la guerre d'Algérie a connu ses moments les plus atroces APRES le 19 mars ? Les crimes les plus abominables ont été perpétrés après cette date : massacre de la rue d'Isly, le 26 mars, enlèvements de milliers de personnes que les gouvernements successifs ne se sont jamais donné la peine de rechercher, massacres de Harkis, massacres d'Oran, en juillet 1962.

Vous admettrez donc qu'il nous soit difficile de comprendre ce que vous entendez par le respect de l'identité et de la loi républicaine. Quant à l'apartheid sur les plages, je l'ai découvert en juillet 1962, sur le littoral de la Côte d'Azur, avec ses plages pour les riches et ses plages pour les pauvres.

Je vous prie d'agréer, monsieur le Maire, l'expression de mes salutations distinguées.

 
L’Histoire comme on la raconte

 


La presse algérienne, dont la lecture est souvent divertissante, nous fournit ces temps ci un exemple intéressant de la façon d’assaisonner l’Histoire. Il s’agit cette fois de Beaux Arts et d’Archéologie…comment peut on mentir en pareille matière, direz vous ? oyez plutôt !

Le titre d’abord : « La villa du centenaire / un butin de guerre à préserver » ! le « butin de guerre » en question est un édifice bien connu des algérois, dont on voit mal pourquoi il serait plus un « butin »que l’ensemble du patrimoine abandonné par la France là-bas…le reflexe mental des pirates est toujours vivace, et on imagine les nouveaux Raïs du FLN se disputant l’objet sur le marché du Badestan !

Suit une brève description de ce monument, attribué d’emblée à Leon Claro, donné comme pensionnaire de la villa Abd-el-Tif et ancien (sic) professeur à la première (sic) Ecole nationale des beaux-Arts d’Alger. Or, si Leon Claro fut effectivement l’auteur du projet, il ne pouvait être ancien Abd-el-Tif, puisqu’architecte et non peintre….

De mieux en mieux : « Cet édifice colonial (sic) a été inauguré en 1930 par l’empereur français Napoleon Bonaparte, à l’occasion de son premier voyage en Algérie » nous dit M.Benmedour, chargé des études historiques à l’Agence nationale d’Archéologie ….

Evidemment le fait que l’empereur soit déjà mort depuis cent neuf ans peut prêter à chicaya, d’autant que son neveu Napoléon III, le seul à être venu dans le pays, avait eu aussi le mauvais goût de mourir cinquante sept ans avant la cérémonie…detail ! et puis l’édifice qualifié de « colonial » est la reconstitution d’un Bordj turc du Fahs…autre detail !

La suite est du même tonneau : « la villa du centenaire repose sur les décombres d’un ilôt de sept somptueuses douerates qui datent de la deuxième médina de la civilisation ottomane. La villa est un condensé de matériaux d’emprunt de fragments des maisons détruites par le génie militaire français, lors de la malheureuse percée de la ville ».En réalité, la villa fut batie en 1929 sur un programme du Gouvernement Général en vue des fêtes du centenaire, et l’emplacement choisi, au dessus de la prison Barberousse, était un site vide, dégagé à l’extérieur de l’ancienne enceinte de la Kasbah. Si la percée de la ville fut bien réelle après 1830, vite limitée par les efforts d’un colonel du Génie dont une place d’Alger portait le nom, Lemercier, il y avait bien longtemps, en 1930, que les vestiges en avaient été dispersés ; les éléments d’architecture réutilisés avec talent par l’architecte avaient une toute autre origine, liée à l’effondrement partiel mais inéluctable du quartier de la Marine, la partie basse de la ville turque. La vétusté des constructions avait contraint les autorités à prendre des arrêtés d’urgence et à les démolir, les faïences, chapiteaux, colonnettes etc. étant soigneusement récupérés et réutilisés.

Mais continuons : « C’était la démonstration de la preéminence de la doctrine très cavalière de l’envahisseur, doublée du sombre dessein intentionnel de dénigrer la qualité de vie qui prévalait au cours du XVII° siècle de l’ère ottomane ( note :l’auteur veut sans doute dire de l’ère chrétienne, puisque l’ère ottomane c’est l’ère islamique qui n’en est encore qu’au XIV° pour l'instant…detail ! ) <……………..> afin de célébrer le succès et la consécration de l’empire colonialiste français » ! or, l’architecture de la villa exprime par tout son plan l’art de vivre bien réel de l’habitat turc des Raïs, que Leon Claro connaissait et admirait mieux que personne, et qu’il a retranscrit dans ce projet avec une science et un respect tels que presque personne ne savait qu’il était une reconstitution et non un édifice d’époque . D’ailleurs, de nos jours, les guides faisant visiter les lieux aux rares touristes ne signalent jamais le fait qu’ils sont l’œuvre des Français et ils l’ignorent eux mêmes…mais il est tout de même passionnant d’apprendre que l’ hommage rendu à l’art turc d’Alger par un architecte français est un acte de mépris colonialiste !

La suite de l’article s’empêtre dans une confusion entre l’architecture néo mauresque prônée par le gouverneur Jonnart, très antérieure, et cette architecture de reconstitution archéologique dont la démarche est totalement différente….la conclusion du texte est d’ailleurs assez piquante, qui nous expose candidement que « cet antre de mémoire abrite à juste titre le siège de la direction de la culture de la wilaya d’Alger et est ouvert gracieusement au public »…la culture algérienne dans un édifice
« colonial »…on en frémit !

On reste pantois devant tant de confusion mentale, d’ignorance crasse, de puérile malveillance, et d’arrogante prétention. Et pourtant, à y bien regarder, c’est avec ce savant mélange qu’on nous fabrique l’Histoire. Et pas seulement la Presse algérienne……et pas seulement dans le domaine de l’archéologie…….

Que ce morceau d’anthologie nous donne au moins l’occasion de rendre hommage ici à Leon Claro, ce très grand monsieur, et il aura servi à quelque chose ! Ajoutons qu’il existe dans les hauts fonctionnaires algériens quelques noms très compétents qui doivent rougir de ce genre de déjections ….apparemment ce ne sont pas ceux-là qui écrivent l’Histoire !


Ref. : El Watan, 9 septembre 2004


M.LAGROT
Responsable CVR…..et accessoirement ancien élève de Leon Claro.
4/10/04

 
 
REQUIESCANT IN PACE…..


Jusqu'à une époque récente dans l'ordre du Temps, mais qui paraît faire partie d'un autre âge, au niveau des mentalités, nos défunts, à l'issue de leur séjour dans cette Vallée de larmes, étaient censés avoir gagné la Paix. La Paix de la douce invocation latine " Requiescant in Pace ", dans le cas de ceux, innombrables, qui partaient accompagnés des prières des vivants, ou bien la redoutable " Paix des cimetières " dont on parlait lorsqu'on évoquait luttes et combats sans merci, qui ne trouvaient leur issue, et la délivrance de ceux qui tombaient, que dans cette " Paix des cimetières ", à l'entrée desquels les fureurs s'apaisaient, comme un incendie noyé sous une pluie diluvienne. Respect instinctif, inspiré au moins partiellement par la crainte d'un Au-delà mystérieux et vengeur ? Zone de pureté inaccessible aux violences, commune à tous ? Notion de la limite naturelle des actions humaines, où tout ce qui est de l'Homme prend fin et devient inutile ? En tous cas, signe essentiel de Civilisation.

Ce temps n'est plus. Les demeures terrestres des morts sont proies faciles, et comme offertes, à tous ceux qui, pour être membres de l'humanité, au sommet de la Création, n'en sont pas moins inférieurs, et de beaucoup, à ceux du monde animal. Il n'y a plus l'absolu de la " Paix des cimetières ".

A partir de cette nouvelle situation, tout se met en place pour la grande mascarade des esprits pervers de notre " Bel Aujourd'hui ". Bons morts et mauvais morts ne sont plus égaux devant les émotions contrôlées de l'Opinion Publique, ce géant aveugle et inepte, que des nains retors et agiles guident par la main. Il y a toute une hiérarchie sémantique graduant les outrages qu'ils subissent. Et nos Créons officiels veillent scrupuleusement à son application destinée aux foules assises, figées devant leurs écrans qui sont véritablement des écrans entreposés entre le réel et elles. Antigone n'avait pas la télé…

Nos morts d'Algérie, pour beaucoup, beaucoup trop d'entre eux, n'ont pas eu droit à cette Paix des cimetières. Privés de visites des leurs, ils reçurent dans trop de cas, celle des profanateurs. Et les lamentations annuelles, au nord de la mer, face à d'indispensables mais pauvres monuments de la mémoire, n'y pouvaient rien. Alors, certains se dévouèrent, dans l'opacité du silence général. En groupes, et même parfois dans la solitude d'une démarche qui tenait de la mission impossible. En recueillant, par le biais de la photo, des pièces à conviction. Créon n'a pas interdit ou désapprouvé, non, n'allons pas jusque là. Créon n'a rien dit. Créon était sourd et muet. Alors, pour le convaincre, Antigone n'eut plus que ses yeux pour pleurer. Mais Créon ne vit rien. Il n'était pas aveugle mais il ferma les yeux.

Et puis maintenant, soudain, ces morts intéressent. Comme de vulgaires électeurs. Certes, ils ne vont pas voter, comme les méchantes langues le dirent si souvent pour quelques endroits folkloriques, ou jugés tels. Mais ils feront voter, du moins c'est ce que certains stratèges, ou thanato-stratèges, espèrent. Alors, ils envoient des missions, et surtout des messages, destinés à leurs cibles. Ils enfoncent un peu plus le pic de la division chez les survivants de ce qui fut, plus qu'une " communauté ", un peuple nouveau en voie de formation, qui tenait à la fois de la latinité méditerranéenne éternelle et de l'assemblage dynamique des conquérants d'un Ouest mythique, le tout sous la bannière de France. Ce pic résonne de ses coups lugubres sur le cercueil de leur unité " érodée ". Le Temps est passé par là, usant plus les vivants qu'il n'a dérangé les morts. Alors, tels ces fous que Jupiter avait décidé de " perdre ", ils se battent entre eux, et s'agitent, sous le regard narquois de Créon, qui, pour l'occasion, a rouvert son œil de cyclope. Car les Puissants de ce jour, dépassent en force les anciens Grecs, mariant et assemblant leurs personnages mythiques pour en décupler la force monstrueuse.

C'est ainsi que nos morts, nos pauvres morts d'Algérie, qui ont eu l'outrecuidance de rester là-bas, comme des témoins irréductibles de notre Présence, et qui ont payé cette insupportable audace de la perte de leur paisible attente, sont aujourd'hui un enjeu. Ira-t-on jusqu'à voir des cortèges rivaux, conduits par des meneurs politiques en campagne, prendre d' assaut ces lieux encore paisibles, en dépit de leur délabrement et des outrages subis? L'herbe folle n'est pas en soi une salissure, et le chant des oiseaux est un requiem des plus doux. Le cyprès démesurément grandi a bousculé le marbre de la tombe, mais il lui offre son ombre infiniment douce. Et, tandis que les vivants sont partis mourir ailleurs, les registres des morts sont plus éloquents qu'une liste électorale pour dire l'Algérie bien aimée d'autrefois.

Ces lieux auraient dû être déclarés Sanctuaires, et défendus. Comme tels. Mais qui nous a défendus ? Ils étaient habités par les nôtres. Ils devaient être notre future demeure. Et, dans leurs allées, quelque chose des Disparus flottait dans l'air, morts à nous parmi les morts, " connus seulement de Dieu ". C'étaient des Lieux sacrés. Mais ici, qui se préoccupe du Sacré ? Nos morts, à leur insu, reprennent provisoirement vie. Comme dans les films d'épouvante. Sauf que cette fois, l'horreur vient des vivants.

R. I. P.


PIERRE DIMECH
18 septembre 2004

 
 
 
Les cimetières sont bien utiles


Depuis quelques temps, la Presse et le monde politique ( l’un ne va pas sans l’autre dans la République de France ) se jettent goulûment sur l’existence des cimetières français d’Algérie ; les mêmes media qui ont totalement ignoré les français d’Afrique du Nord quand on prétendait honorer les combats de Provence et d’Italie dont ils étaient les premiers acteurs, qui les ont bassement insultés à cette occasion, s’aperçoivent soudain que nos cimetières là-bas, à deux ou trois exceptions près, sont en bien piètre état depuis 1962, et qu’ « il y a problème »…..

Soudain tous s’avisent que les Pieds Noirs ont laissé là-bas des sépultures, qu’ils ne les ont pas oubliées, et que le sujet reste « sensible ». Et puis le président Chirac, lors de sa visite chez son excellent ami Bouteflika, avait effleuré la question avec quelques promesses à la clé….bref, la mode s’en empare ! et comme des Français d’Algérie organisent, à titre privé, des visites sur place, là, quelle sollicitude ! articles et reportages se succèdent, mais toujours avec l’art consommé du mensonge qui fait le charme de la presse française : à commencer par la présentation du « retour » des Pieds Noirs comme une nouveauté, le but étant évidemment de faire croire que le réchauffement des relations politiques avec les Barbaresques a des effets immédiats et bénéfiques ; et de présenter l’accueil chaleureux fait à ces « nouveaux » visiteurs comme une chose précédemment impensable ; et de sciemment falsifier les propos tenus par un responsable d’association en lui faisant dire que les cimetières n’ont pas été profanés mais sont victimes de « l’érosion » ( sic) du temps…et il serait du dernier mauvais goût de poser la question qui vient aux lèvres : pourquoi un graffiti sur une tombe musulmane ou juive en France fait-il plus de bruit que mille tombes chrétiennes violées en Algérie ?

Le pompon revient au Figaro, qui, renchérissant sur un papier de l’AFP, présente ce prétendu rush comme se faisant en dépit des associations, présentées comme proches de l’extrême droite et « allant jusqu'à des expéditions punitives contre des immigrés algériens » ! le signataire ( Aït Arbi, un orfèvre de la diffamation ) de l’article serait bien en peine de citer un seul exemple et n’en a cure, l’impunité étant assurée lorsqu’il s’agit de nous diffamer. L’AFP, quant à elle, s’était contentée d’écrire que ces visites au pays se faisaient « en bravant le discours aigri des associations ». Pour Nice-Matin, premier responsable du canard sur l’ « érosion » des cimetières, on joue plutôt sur la corde sentimentale, en se targuant avec une hypocrisie consommée de ne pas aborder le domaine politique…propos tronqués, récits censurés, attendrissements reconstitués, fournissent une bonne dizaine de pages de copie dans le genre « enfants de tous pays etc. » , avec volés dans les bras des voleurs, cocus heureux de l’être etc.; rendons lui justice tout de même d’avoir publié une photo d’une tombe vandalisée ( une seule, en passant vite, mais enfin….). Le tout est épicé des démêlés verbaux de l’adjointe aux rapatriés de Marseille avec le président du Conseil Général des BdR..

La vérité, on la connaît : l’immense majorité des cimetières français d’Algérie a été profanée, pillée, vandalisée, voire effacée de la carte, les restes mortuaires ayant même parfois servi à des rites de sorcellerie maraboutique reparus depuis que le pays est si heureusement sorti de la « nuit coloniale»……..le fait est bien connu de la représentation française sur place et a été dénoncé par la presse algérienne elle même à plusieurs reprises .Il n’a pas été ignoré ici et une association a mené avec une ténacité digne de tous les éloges le combat de longue haleine, plus de dix ans maintenant, sans lequel la question serait, elle, enterrée définitivement depuis longtemps déjà ; c’est l’ASCA, aidée, il est juste de le relever, par le conseil général des BdR et par l’ambassade de France à Alger. Elle travaille à la réhabilitation, dans tous les sens du terme, de ces cimetières lorsqu’ils existent encore. Une autre association, récemment née aussi à l’initiative privée d’un industriel Pieds Noirs, vient de se créer dans le même but, dans une démarche différente, hélas affectée de la malencontreuse appellation de « France-Maghreb »….tout cela n’ayant rien à voir avec les mamours politiques de nos présidents ou de leurs peu glorieux ministres…

La vérité, c’est aussi que les Français ont toujours pu retourner sur place s’ils le voulaient et qu’ils ont toujours été accueillis chaleureusement sans que les autorités s’en mêlent. Et encore, que pendant des décennies, le problème a été renvoyé aux familles sous prétexte de l’application de la Loi, comme s’il s’agissait de Romorantin ou de Bécon les bruyères….

Mais maintenant, ô miracle, « les Pieds Noirs reviennent » ! Tout le monde n’est il pas content ? grâce à la géniale politique de notre gouvernement et à la mansuétude du grand Barbaresque, on va pouvoir réconcilier les morts avec les vivants, et prouver à l’univers admiratif que l’Algérie est un grand pays civilisé, comme la France qui traite ses « rapatriés » avec tant de bonté……et puis, faut bien que les affaires marchent ! la discrète publicité pour l’agence de voyage algérienne organisatrice des retrouvailles, accompagnant les articles de presse n’est là que pour nous servir, rassurons nous, comme les embrassades ennamourées de notre ministre des Armées, si utiles au petit commerce……

D’ailleurs, la presse algérienne, toujours attentive, s’est indignée que des Pieds Noirs spoliés, qui n’attendent pourtant que depuis quarante deux ans, déposent une plainte au Tribunal international contre l’Algérie juste à ce moment . Salauds de pauvres ! Alors que même les morts venaient de voter pour l’indépendance de l’Algérie….

Oui, décidément, il y a des cimetières qui sont bien utiles !

M.LAGROT
Responsable CVR

 
 

Grande offensive médiatique pour s'intéresser aux PN à propos des cimetières d'Algérie. C'est que, cette fois, le Conseil Général des Bouches du Rhône a versé une subvention; faut que ça se sache! Flot de mensonges répandus par la Presse locale, propos déformés prêtés au responsable Papalardo qui dément, indigné...bref,de la routine de la très bananière république de France.

Ce qui est à retenir d'intéressant dans l'affaire, c'est que la riche langue française permet une subtile distinction. Désormais, lorsqu'un cimetière est saccagé :

- s'il est juif ou musulman, il est profané ( par des criminels )
- s'il est chrétien, il est vandalisé ( par des déséquilibrés )
- s'il est pieds noirs, il est érodé ( par personne )

Michel LAGROT - Comité de Vigilance et Riposte du Cercle Algérianiste.

 
 

Cimetières d'Algérie


Nice-Matin du 10/09/2004 titre un article : « Les Pieds-noirs sur la tombe de leurs parents » et sous titre : « Au départ de Marseille ou de Nice, les rapatriés sont de plus en plus nombreux à retourner en Algérie pour superviser la réhabilitation des sépultures de leurs défunts. » Réhabiliter les cimetières d'Algérie fut et demeure un revendication majeure depuis quarante deux ans et par conséquent je ne puis que me réjouir d'un début de
réalisation de cet objectif et souhaiter qu'aboutissent les efforts de personnes citées dans cet article : Monsieur Pierre-Henri Pappalardo, président de l'association France-Maghreb et Monsieur Arcamone. Il est en effet heureux que Monsieur Pappalardo qui a 55 ans, dit l'article, et qui avait donc 13 ans en 1962 et son ami qui
doit avoir le même âge, prennent le relais du travail effectué depuis 42 ans par nos associations et en particulier l'ASCA, association pour la sauvegarde des cimetières en Algérie, dont Monsieur Latapie, récemment décédé et notre ami le chanteur auteur compositeur Jean-Paul Gavino ont vaillamment tenu la barre, contre vents et
marées. Travail auquel j'ai apporté mon modeste soutien lorsque je dirigeais l'Echo de l'Oranie.

Cependant le souci manifesté dans cet article de caresser le gouvernement algérien actuel dans le sens du poil n'autorise pas quelques inexactitudes, je cite : « Nombre de cimetières sont dans un sale état. Non qu'ils aient été profanés, comme le croyaient à tort beaucoup de pieds-noirs, mais ils ont tout simplement été érodés depuis 1962. » Certes, le temps n'a pas arrangé les choses et parfois, en effet, on peut mettre sur son compte nombre de déprédations mais nous n'avons pas rêvé les sépultures éventrées dés 1962 ni les saccages des cimetières de villages et des allées éloignées dans les grands cimetières. Les photos que nous possédons et les articles dans l'Echo de l'Oranie à différentes époques sont éloquents. Je ne suis pas passéiste et n'ignore pas que, je cite : « les regards changent, l'histoire ne se limite pas à 1958-1962. » Je me contente, pour aujourd'hui de poser
quelques questions : -La réhabilitation concerne-t-elle les cimetières des grandes villes, Alger, Oran et peut-être Constantine et Bône ? Qu'advient-il des cimetières des villages ? Les familles auront-elles leur mot à dire et comment seront-elles prévenues de ce que l'on fera des restes de leurs ancêtres ? - Qui paiera ? Il est écrit dans le même article : « le ministère français des affaires étrangères a lancé un appel de fonds vers les collectivités territoriales, en soutien, bien sûr, du travail d'entretien effectué de longue date par les autorités algériennes. » De quel droit les états français et algériens se défaussent-ils sur les collectivités territoriales ? Sera-ce en fonction du nombre de pieds-noirs qui s'y sont réfugiés ? -Qu'est-ce qui est prévu pour ceux qui désirent ramener en France leurs défunts ? Je rappelle que le Président Henri Troupel a même du payer la T.V.A. sur le transport
du cercueil de sa mère défunte !

Je tiens à préciser encore que je n'ai aucune attitude négative sur le principe mais que les modalités et les propos tenus, s'ils sont exacts, m'inquiètent.

Geneviève de Ternant
.

 
Grand Couronne, le 3 septembre 2004

COMMUNIQUE DE : A.J.I.R pour les HARKIS –France et GENERATIONS MEMOIRE HARKIS

EN APPEL Contre Pierre MESSMER.


Les associations JUSTICE INFORMATION REPARATION pour les HARKIS (A.J.I.R. France) dont le siège national est à Clermont Ferrand et GENERATIONS MEMOIRE HARKIS à Grand Couronne ont interjeté appel de " l’ordonnance de refus d’informer " prise par le juge d’instruction M. Claude CHOQUET, Vice-président du Tribunal de Grande Instance de PARIS, dans le cadre de la plainte contre M. Pierre MESSMER pour " apologie de crime de guerre " à la suite des propos tenus dans l’émission " For Intérieur " diffusée sur France Culture le 9 novembre 2003.


Les déclarations de l’ancien Ministre dans un média national, à une heure de grande écoute, ont profondément choqué les anciens Harkis et leurs familles. Evoquant ses responsabilités, en sa qualité de Ministre des armées en 1962, il justifie l’abandon et le massacre des Harkis par la " solidarité gouvernementale ".


Il poursuit sa démonstration sur l’abandon et les massacres en déclarant " qu’il n’y a jamais eu de guerres propres " coûtant ainsi la vie à plus de " 80 000 personnes " après le 19 mars 1962 : " oui, cela veut dire que cela a été un terrible malheur, un drame terrible, mais sur ce point ce que je dirais, c’est que il n’y a pas de guerre sans que le sang, la sueur, les larmes ne coulent ".


L’ancien Ministre des armées confond le sacrifice suprême au champ d’honneur et les massacres perpétrés, après la signature des accords d’Evian, sur des enfants, des femmes, et des hommes sans défense, puisqu’il a ordonné le désarmement de ses soldats face à leurs ennemis.


Considérant que ces déclarations d’" d’apologie de crime de guerre " ne peuvent rester impunies, Mohamed HADDOUCHE et Smaïl BOUFHAL respectivement président de AJIR France et GMH font appel devant la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris qui jugera cette affaire le vendredi 10 septembre 2004 à 17 heures.


A cet effet, GMH et AJIR confient la défense des intérêts des Harkis à Maître Gilles-Jean PORTEJOIE du barreau de Clermont Ferrand.


LePrésident de AJIR France, Mohamed HADDOUCHE.
LePrésident de GMH, Smaïl BOUFHAL.

 
 
OTAGES DISPARUS.

" Avec une pensée particulière pour Chantal, enlevée le 17 juillet 1962, quelques jours après ses 17 ans et jamais retrouvée… "


Comme beaucoup de Pieds-Noirs je suis un traumatisé à vie. Je n'ai, en effet, jamais eu la chance d'avoir reçu l'aide d'un psychologue lors de mon arrivée à Marseille à l'Eté 62.
A chaque attentat terroriste, n'importe où sur la planète, à chaque enlèvement et prise d'otage, mes vieilles blessures saignent de nouveau.
L'accumulation récente de ces attentats et enlèvements barbares provoquent chez moi cet insoutenable " flash-back " sur le sort subi par nos milliers d'otages que d'autres appellent nos " disparus. "
Il faut dire que ces enlèvements sont en fait, pour moi, la cause principale (même si elle n'est pas la seule) de mon exode.

Ces enlèvements massifs commis à partir du 17 avril 1962, après un ordre central de la part du FLN et du GPRA et dans une période où l'Algérie était encore sous la souveraineté française, étaient prémédités et concertés.
Le général de Mendite, en mai 62, avait souligné dans une note que : "Le FLN cherchait à constituer un contingent d'otages. " Dans quel but ? Il fallait, selon Masmoudi, " dépeupler…réduire considérablement le ramassis de Portugais, de Maltais, d'Espagnols et d'Italiens devenus Français d'Algérie. "

Il fallait aussi, selon l'un des plus haut dirigeant du FLN interviewé par Jean Daniel : " que nous soyons entre nous, Algériens, Arabes, Musulmans… " L'alliance entre les responsables français du Rocher Noir et le GPRA, la collaboration entre Si Azzedine (et ses ATO), Ossedik, Vitalis Cros et les barbouzes de la Mission C, tous complices dans les enlèvements d'Européens, avait pour but de terroriser leur communauté.

Pour le gouvernement français il fallait, dans un premier temps minimiser l'importance des rapts et faire le gros dos et dans un deuxième temps nier la possibilité de survie des otages et étouffer l'affaire. Les milliers d'otages, la découverte des charniers de Hussein-Dey, la Bouzareah, Beau Fraisier, Maison Carrée et du Petit lac étaient considérés comme négligeables. (Dommages collatéraux dirait-on aujourd'hui.) Le 18 juillet 62 Charles De Gaulle rassurait les Français en disant : " Pour la France, à part quelques enlèvements, les choses se passent à peu près convenablement. " La France, dans son ensemble, se taisait car défendre les nôtres aurait pu nuire au grand dessein gaulliste qui était d'avoir les mains libres pour promouvoir une politique grandiose, mondiale et généreuse…

Il faut croire que la raison d'Etat a changé lorsque nous voyons aujourd'hui les moyens utilisés pour essayer de libérer nos deux journalistes prisonniers en Irak. Ils ont de la chance. Et c'est bien ainsi.
Bien que le Cardinal Lustiger ait dit un jour : " La raison d'Etat est une abomination. Le domaine politique n'est pas plus séparé de la morale que n'importe quel domaine de l'activité humaine " nous n'avons pas vu en 62 arriver en Algérie, afin de solliciter la libération de nos otages, une délégation de religieux Musulmans ni même de Chrétiens ou d'Israélites d'ailleurs.

Dès 1963 M. de Broglie avait eu le cynisme de déclarer : " Aujourd'hui l'aspect humain s'efface et il ne reste qu'une coopération entre Etats. " Après l'accord secret du 27 août 1964 entre le gouvernement français et l'Etat algérien nos otages étaient définitivement abandonnés à l'arbitraire des algériens qui pouvaient déclarer en toute impunité : " Le gouvernement algérien estime que la libération des personnes actuellement incarcérées dans ses prisons est un problème qui relève essentiellement de ses propres autorités qui seules jugeront de l'opportunité d'une telle décision. "

La morale dans cette affaire ne pesait rien contre l'approvisionnement de pétrole ou de gaz.

Boumedienne, reçu par Mitterand, s'est incliné sur la tombe de De Gaulle, Chirac et Bouteflika s'échangent honneurs et médailles et le silence sur nos otages à jamais disparus persiste……

Contra spem in spem ! Contre toute espérance, espérons quand même !


Jean-Claude Lahiner (septembre 2004)

 
 
Les lampions sont éteints...

Les célébrations du soixantième anniversaire du débarquement de Provence ont donc été accomplies avec le faste souhaité par le président de la République, et, les lampions éteints, il est loisible d’en tirer quelques conclusions...

Dans l’intention affichée, il s’agissait de rendre hommage à ceux qui ont laissé leur vie ou leur jeunesse dans cette aventure libératrice. Mais ceux là, qui étaient-ils ? De bonne foi, nul ne peut l’ignorer : l’Armée d’Afrique en majorité, c’est-à-dire les Européens d’Afrique du Nord et quelques évadés de France, avec des musulmans volontaires de ces territoires, et des forces gaullistes très minoritaires, auquel se joignait un fort contingent de troupes coloniales , le tout soutenu par des parachutistes américains et par la logistique US. La campagne était facilitée par les renseignements fournis par la Résistance.

On a coutume, dans les pays civilisés, de confondre dans un hommage commun tous les hommes tombés pour la même cause, et il est clair qu’en exclure une partie à raison de leur origine constitue une démarche assimilable à du racisme. Or, qu’avons nous vu et entendu ? Un président de la République recevant et décorant, à juste titre, des anciens combattants venus d’Afrique pour la circonstance, sans qu’un seul Français soit honoré, sans que, dans le flot des discours officiels, le nom de « Français d’Algérie » apparaisse une seule fois…. Peut on rappeler pourtant que ces Français oubliés représentaient 176 000 hommes, 21 classes d’age et 16,40 % de la population de recrutement, le chiffre le plus fort jamais relevé en France ?

Mais il y a pire que ce racisme délibéré. A ces cérémonies frelatées étaient invités les chefs d’États dont les territoires, français à l’époque, avaient fourni des contingents au corps expéditionnaire; chefs d’États dont pas un seul, d’ailleurs, n’avait participé à ces opérations…ça ne mange pas de pain. Le hic, c’est que l’invité vedette était le garçon de bains d’Oujda déguisé en président de la république algérienne, le barbaresque Bouteflika, l’homme du FLN dont les égorgeurs avaient pour cible prioritaire ces anciens combattants de l’Armée d’Afrique qu’on prétendait lui faire honorer ce jour là …l’homme qui avait insulté la France et ses Harki au parlement et à la TV française. Pourtant, trop, ce n’est jamais trop…il a fallu l’indécente bouffonnerie d’une remise de la Légion d’Honneur à la ville d’Alger pour mettre un comble à l’équivoque, puisque rendre hommage à la ville française de 1943 ne pouvait en rien concerner le président de l’Algérie indépendante de 2004.

En somme, Chirac a réussi le singulier exploit de transformer en insulte un éclatant hommage. Non sans remous d’ailleurs, puisque à partir des premières protestations, la décision fut prise de transformer la cérémonie en revue navale, on n’est jamais trop prudent ! Ladite cérémonie , c’est le moins qu’on puisse en dire, ne s’est guère déroulé dans la sérénité : absence des chefs d’États européens invités, de quelques Africains retenus par leurs coups d’État ordinaires, polémiques dans la Presse. Et ces maudits « rapatriés » qui s’en mêlent… mais pour eux, on a vite trouvé des solutions : black-out absolu, d’abord, et, comme on a ignoré les morts, on va ignorer les vivants. Plus ingénieux encore, on va monter en épingle les protestations des Harki, ce qui permet de régner en divisant, et de montrer qu’on n’est pas raciste...

La grande presse, plus servile encore qu’à l’accoutumée, n’est pas en reste ; la radio et la TV d’état ont atteint des sommets dans la désinformation, les « historiens » de service nous ont gratifié à Toulon - et peut-être ailleurs ? - d’expositions fabriquées sur commande, avec de savants amalgames et des croix de lorraine à la tonne; le Figaro, toujours à l’avant garde, a monté une véritable opération stalinienne à partir d’une interview falsifiée attribuée au Cercle Algérianiste, et Nice-Matin s’est distingué : après avoir réussi à tartiner cinq pleines pages sur la commémoration sans évoquer une seule fois les Pieds Noirs sacrifiés pour leur ingrate patrie, alors que ses lecteurs indignés lui écrivaient tous les jours, ce quotidien a pondu un article insultant et mensonger sur la seule contre manifestation organisée à St Raphaël, pourtant toute empreinte de dignité et de recueillement. Il est piquant de noter que dans les griefs exprimés par le journaleux, figurait le fait que les choses avaient pris un tour « politique » et avaient tourné à l’exacerbation de la nostalgie pour l’Algérie Française : quelle horreur ! quel crime ! on comprend son indignation… d’ailleurs, assaillis de protestations, ces deux quotidiens ont répondu par un méprisant silence. Une autre manif, à Agay, n’a pas intéressé les journaux mais passionné les CRS, venus plus nombreux ( oh que oui ) que pour un casse de banque...

Significative est la réponse du Bouteflika, silencieux lors des discours, à la lettre de flagornerie de Chirac : Enveloppée dans des protestations d’amitié toutes orientales, elle est un chef d’œuvre d’arrogance : chaque phrase est une insulte, et le silence total est fait sur la fameuse Légion d’Honneur à Alger, histoire de faire savoir qu’il n’est pas concerné….on remarque d’ailleurs que la presse algérienne, très bien informée et beaucoup moins conformiste que la notre, si elle a profité de l’occasion pour baver beaucoup plus que de coutume sur la France, a pratiquement ignoré ce « détail »...

Notons aussi la servilité avec laquelle la Cour a suivi le Roy : après l’indécent spectacle de « la » ministre des Armées en tailleur Chanel dans les bras du nabot barbaresque en rouflaquettes, on a pu admirer les contorsions du secrétaire d’État aux AC, toute honte bue après l’affront à lui infligé à Alger l’an passé…sans parler des autres.

Pendant cette période, une intense campagne d’indignation collective était organisée en France à propos des profanations de cimetières prétendument racistes. Mais les cimetières chrétiens et juifs d’Algérie, saccagés et pillés depuis des lustres, le monument aux morts d’Alger bétonné sur lequel on n’accrochera pas la fameuse croix, tout cela n’intéresse ni nos politiques, ni notre opinion, ni nos media. Il y a, voyez vous, les bons morts et les mauvais morts…ne pas confondre ! et tout se rejoint...

On pourrait épiloguer sur la signification politique profonde de ces évènements, qui marquent un palier majeur dans la descente aux enfers de « notre démocratie »…laissons ce soin à d’autres, mais n’en pensons pas moins ! pour l’heure bornons nous au constat, le mot d’ordre des puissants est simple : Algérie Française, connais pas…Français d’Algérie, jamais vu….vivants et morts, passez votre chemin, y a rien à voir………………

Le responsable CVR
M. Lagrot
Hyères le 02/09/04

 
 
 
 
 
Var Matin - 16 août 2004

En marge de la cérémonie commémorative du Dramont, l'Union nationale des Français d'Afrique du Nord ( UNFAN), soutenue par d'autres associations, avait organisé un rassemblement sur la place du Togo, à Agay, pour protester contre la présence du président algérien, M. Bouteflika, aux cérémonies du 15 août. Des protestataires qui n'urent guère l'occasion de s'exprimer ailleurs que sur la place agathonienne où les forces de l'ordre se chargèrent de les cantonner jusqu'à la fin du rassemblement dramontois.

 
CERCLE ALGERIANISTE du TARN et GARONNE

Association Culturelle des Français d'Afrique du Nord

Le 15 Août prochain, auront lieu à TOULON, vous le savez, les cérémonies officielles du 60° anniversaire du débarquement en Provence.

Ces cérémonies seront malheureusement entachées par la présence pour le moins inopportune du Président algérien BOUTEFLlKA.

Le fellagha BOUTEFLlKA« représentant » des victimes du FLN : Tous ces anciens combattants de l'Armée française, de l'Armée d'Afrique de 1944 et de toutes les guerres du XX ° siècle ,que ses acolytes, si ce n'est lui-même, ont lardés de leurs médailles ou obligés à les avaler jusqu'à étouffement. .., les tortures à leur égard n'ont pas manqué de diversité! et des neuf porte-drapeau de MOSTAGANEM, tous anciens combattants musulmans volontaires pour cette charge, éliminés successivement par le F .L.N , entre autres. ...

C'est aussi ce même BOUTEFLlKA qui était à ORAN le 5 juillet 1962 et qui à insulté les Harkis, chez nous, en France, lors de sa précédente visite...

Quelles réactions auraient été celle de l'opinion française métropolitaine si aux cérémonies du 6 juin en Normandie, un ex dignitaire du 3 ° Reich, avait été convié ! En Italie, on a su aussi commémorer ce 60 ° anniversaire en associant des représentants du Maroc et de la Tunisie- Etats sous protectorat français
à l' époque- mais l'Ambassadeur de France suffit pour représenter tous les combattants venant d'Algérie et constituant majoritairement cette Armée d'Afrique, qu'ils soient chrétiens, juifs ou musulmans:

L'Algérie en 1944, c'était la France

La Présidente: Josiane MAGGIA

 
 
Bouteflika sur le "Charles De Gaulle"!!
Jean-Jacques GÉRARDIN

Colonel de gendarmerie (H)

DES. de criminologie de la Faculté de Droit de Paris

Ancien Conseiller Régional des Pays de la Loire et de Provence Alpes Cote d'Azur

Conseiller Municipal de Bandol

Consultant International.

 

La venue en France du Président algérien à l'occasion du 60° anniversaire du débarquement en Provence est une insulte à tous les petits gars du contingent qui sont allés combattre sur ce territoire et dont un grand nombre n'est pas revenu, c'est une insulte aux harkis qui ont combattu dans nos rangs et que Bouteflika a traité de "collaborateurs " lors de son voyage officiel en France.

Chirac oublie que cet homme est un ancien officiel du FLN qui est responsable de massacres et de règlements de compte dans son propre pays.

Sa présence à ces cérémonies de commémoration de la mort au champ d'honneur de tirailleurs algériens servant la France, sans doute aussi des «collaborateurs» est une insulte à toute l'armée françalse.

La France est devenue une immense maison de tolérance dont il faudra se souvenir du nom du tenancier .... le moment venu.!

Jean-Jacques Gérardin

Président du Cercle des Gens d'Armes, ancien lieutenant cdt un escadron supplétif en algérie (1958 1960) composé entre autres de 43 harkis

"La Commanderie" avenue du Littoral 83150 BANDOL

 
GARIGLIANO.
HOMMAGE à L'ARMÉE d'AFRIQUE
(Paroles et musique Albert Santoni)

Garigliano, Garigliano.
Ce n'est pas simplement le nom d'un pont de Paris sur la Seine.
Garigliano, Garigliano.
Mais le nom petit d'un fleuve d'Italie.

C'était toute une armée qui avait débarqué.
C'était ces Africains qui arrivaient de loin.
Pour écrire ton histoire ils se couvraient de gloire.
Ils sacrifiaient leur vie pour l'amour d'un pays.
De Naples jusqu'à Sienne passant le Garigliano
Cassino tombait, ton drapeau s'envolait.
Et par les voies romaines, cette armée africaine
S'en allait en Provence pour libérer la France.

Garigliano, Garigliano.
Ce n'est pas simplement le nom d'un pont de Paris sur la Seine.
Garigliano, Garigliano.
Mais le nom petit d'un fleuve d'Italie.

Ils étaient tous venus Africains, Marocains,
Tunisiens, Algériens, tout ce peuple Pied-Noir.
Et tous étaient venus pour te rendre l'espoir,
Ils entraient dans l'histoire en t'offrant la victoire.
Ils s'étaient jurés de ne pas s'arrêter,
D'abattre les montagnes de franchir les campagnes.
Pour qu'un jour un enfant dans Paris libéré.
Puisse rire et danser, puisse rire et chanter.

N'oublie jamais petit, n'oublie jamais Garigliano.
La Tunisie, la Sicile et la Corse.
L'île d'Elbe, Naples, Monte Cassino, Rome, Sienne.
Le débarquement de Provence.
Toulon, Marseille, la vallée du Rhône.
Grenoble, Lyon, Mulhouse, Strasbourg libre enfin.
Berchtesgaden et puis Berlin.
Ce fut une grande épopée cette marche héroïque
D'une armée magnifique.
Ce fut une grande épopée cette marche héroïque, c'était ça petit.

" L'ARMÉE d'AFRIQUE "

 
 
 

Le 13 août 2004
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ANNIVERSAIRE DU DEBARQUEMENT DE PROVENCE
LES FRANCAIS D’AFRIQUE DU NORD ET LEURS AMIS DOIVENT-ILS BOYCOTTER LES CEREMONIES
OFFICIELLES DU 15 AOÛT 2004?
L’opposition des pieds-noirs et des harkis qui refusent la participation non fondée du Président
algérien aux cérémonies devant marquer le 60° anniversaire du débarquement de Provence n’a
d’égale que l’insistance avec laquelle le Chef de l’Etat français et son gouvernement soutiennent
la présence du Président algérien aux cérémonies de Provence du 15 août .

Alors qu’aucun Président algérien n’avait été invité aux 59 précédentes cérémonies, les Français
d’Algérie s’étonnent de la découverte subite par Michel Barnier du rôle des « Algériens » dans la
libération de la France, alors que ces « Algériens » étaient alors tous Français. Mais le programme
officiel leur réserve peut-être d’autres surprises. On y apprend qu’un seul « Français » sera décoré
sur le PAN C2G. Le nom de Ben Bella est évoqué pour cette décoration . En effet, selon la logique
de M. Barnier, Ben Bella était alors Français et ancien combattant de l’Armée d’Afrique. Il est
titulaire de la médaille militaire mais n’a pas encore eu la Légion d’Honneur comme son ami, le co-président
de l’Algérie de 1962 à 1965, l’algérien Hervé Bourges. Les anciens combattants pieds-noirs
et Français musulmans des campagnes de 1942-45 peuvent-ils cautionner cette mascarade
politico-historique sans précédent dans notre histoire contemporaine ? Peuvent-ils oublier les
propos du Chef de l’Etat du 25 septembre 2001 qui déclarait solennellement à l’Elysée, lors de la
première Journée nationale d’Hommage aux Harkis: «Notre premier devoir c’est la vérité. Les
anciens des forces supplétives, les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une
terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils,
les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la
barbarie. Ils doivent être reconnus. » Propos qui trouvaient un écho sans appel dans la
déclaration de Pierre Messmer, ancien ministre des Armées de 1960 à 1969, au Monde du même
jour : « Il faut poursuivre les dirigeants du FLN, y compris certains ministres algériens en
exercice. M. Bouteflika est un ancien FLN, et je le tiens pour l’un des principaux complices

des crimes commis contre les harkis. » La justice française va-t-elle arrêter le 15 août
M.Bouteflika comme le demande le socialiste Hervé Montebourg pour le Président Comorien ?
Peut-on séparer l'histoire de la France et de l'Algérie entre 1944 et 1962 avec celle d'aujourd'hui,
comme le souhaite M. Hamlaoui Mekachera, Ministre délégué aux Anciens Combattants qui ne dut
d'avoir la vie sauve comme officier français en 1962 qu'à son exode en France, alors que ce furent
les mêmes hommes qui s'opposèrent dans une guerre civile dramatique? Les Français d'Algérie et
leurs Amis peuvent oublier que M. Bouteflika est l'un des responsables FLN du massacre d'Oran
du 5 juillet 1962 qui fit plusieurs milliers de morts et disparus pieds-noirs?

Les Français d'Algérie invitent tous leurs compatriotes épris de vérité à ne pas s'associer aux
cérémonies officielles du 15 août si le Président algérien y est présent. Ils leur demandent de venir
nombreux témoigner leur reconnaissance aux 173.000 Français d'origines nord-africaine et
africaine, aux 168.000 pieds-noirs, aux 20.000 évadés de France et aux 35.000 Corses venus les
libérer le 15 août 1944 en s'associant aux cérémonies organisées par leurs associations à Agay le
15 août à 8h et le 16 août à Fréjus à 18h - Renseignements - Cercle Algérianiste - M. Biribent - Tel:
04 94 44 63 33 - Marc Terru : 04 94 47 18 95 - Tel : 04 94 82 42 55 - UNFAN - M. Jean-Paul
Selles -Tel : 06 61 40 21 83 ou 04 94 95 00 93 - ASAF - Tel : 04 94 95 55 46
Contact presse Paris : Bernard Coll - 06 80 21 78 54
JEUNE PIED-NOIR BP 4 - 91570 BIEVRES
Tél : 01 69 41 01 12 /Fax : 89 29 – Email : jeunepiednoir@wanadoo.fr

REPRODUISEZ ET DIFFUSEZ CE DOCUMENT - MERCI
 
 

Madame, Monsieur le Député,

Veuillez trouver ci -joint une lettre que l'on a fait parvenir à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et aux membres du gouvernement en copie . Nous vous remercions à nouveau de vos interventions qui ont permis de ne pas occulter le problème que pose à nombre de français ( pas uniquement aux rapatriés Harkis et Pieds-noirs ) la venue de M Bouteflika alors qu'il n'a pas fait le moindre geste indispensable à une véritable réconcilation de nos 2 pays...

Il ne s'agit pas pour nous de polémique comme certains medias l'ont présenté, mais de dignité nationale.

Pour ceux qui chercheraient encore le lien entre ces commémorations et la guerre d'Algérie (et donc M. Bouteflika qui y a activement participé) il suffit de rappeler que les anciens combattants musulmans des guerres françaises étaient alors les cibles privilégiées du FLN qui leur interdisait sous peine de mort de porter leur décorations ...... même si les médias sont totalement muets sur ce point historiquement incontestable.


bien cordialement



Gilles Bonnier
Secrétaire général d'AJIR pour les Harkis



-----------------------------------------

Montpellier, le 13 août 2004

Monsieur le Ministre

Par lettre du 9 août 2004 adressée à Monsieur Claude Goasguen, député de Paris, qui vous avait saisi à propos de la présence de Monsieur Boutéflika aux cérémonies de commémoration du Débarquement de Provence, vous indiquez notamment « un travail de mémoire commun a été engagé entre nos deux pays et a produit d’ores et déjà des résultats sur des questions concrètes comme la libre circulation des Harkis… ».

Cela signifie-t-il que la France a enfin pu obtenir de l’Etat algérien la reconnaissance pour tous les Harkis du droit de circuler librement en Algérie, comme tout citoyen français ?

.

Si tel est le cas, nous sommes très heureux de l’apprendre, bien qu’un peu étonnés de n’en avoir pas été informés alors que nous sommes concernés au premier chef, vous en conviendrez, et que ce droit constitue pour les Harkis une revendication essentielle et très ancienne.

Nous nous permettons de vous rappeler que c’est précisément en réponse à la question d’une journaliste sur la libre circulation des Harkis en Algérie comme tous les citoyens français, que le président algérien en visite officielle en France en juin 2000, avait déclaré que les Harkis n’étaient pas les bienvenus en Algérie et qu’il les avait traités en même temps de « collabos », déclaration pour le moins déplacée, qui aurait d’ailleurs pu déclencher un incident diplomatique, et qui ne témoigne pas vraiment, vous en conviendrez, d’une volonté de refondation des relations de l’Algérie avec la France dans le respect de l’honneur et de la mémoire de tous les français.

Aussi nous vous demandons, monsieur le Ministre, de bien vouloir nous faire savoir si un accord a effectivement été passé récemment entre l’Etat français et l’Etat algérien et nous indiquer les coordonnées de ce texte pour que nous puissions en prendre connaissance. A défaut d’un texte formel, peut-être le gouvernement français a-t-il demandé à Monsieur Boutéflika en marge de sa venue à Toulon, de confirmer qu’il a revu sa position et que l’Algérie reconnaît désormais le droit de libre circulation de tous les Harkis qui le souhaitent.


Monsieur Michel BARNIER

Ministre des Affaires Étrangères

37 Quai d’Orsay

75700 PARIS 07 SP

Il serait par ailleurs particulièrement apprécié qu’à cette occasion le gouvernement français demande à Monsieur Bouteflika de reconnaître également les drames qui ont frappé les Harkis et les Pieds-Noirs après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, reconnaissance préalable indispensable à une refondation digne de ce nom des relations entre la France et l’Algérie.


Ce serait un geste symbolique et apaisant, en ce 60ème anniversaire du Débarquement de Provence, en direction des français rapatriés Harkis et Pieds-noirs, vétérans ou enfants des combattants. Ces derniers qui, aux cotés entre autres des combattants devenus algériens en 1962 que la France honore ce 15 août à travers leur Président, ont participé en nombre à la campagne d’Italie et à la libération de la France ont, à ce titre, droit eux aussi ce jour là, à la reconnaissance de la Nation et à un hommage dépourvu de tout malentendu .


Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agrééer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre respectueuse considération.


Pour le Président d'AJIR pour les Harkis

Dalila Naceri, AJIR Hérault

Vice Présidente nationale d’AJIR pour les Harkis

1 Rue de la Cité

63100 Clermont Ferrand


Copie à

Madame Geneviève Levy , Députée du Var

Monsieur Claude Goasguen , Député de Paris

Monsieur Hamlaoui Mekachera , Ministre des Anciens Combattaznts

Monsieur Marc Dubourdieu , Président de la MIR

 
 

Herbes de Provence

Emarrakech - Agadir:

Après avoir débarqué le général de corps d'armée Lamari, Boutef s'apprête à participer aux cérémonies commémoratives du 60° anniversaire du débarquement de Provence. Le problème de Boutef c'est qu'il est un homme pressé. La gâchette et le verbe faciles, il y a quatre ans, il traitait publiquement les harkis de «collabos», et depuis une dizaine de jours taxe son voisin marocain de "pays occupant".

Entre temps, en juin dernier, invité par Bush en tant qu'observateur avec le Ghana et le Yémen G8, il n'hésite pas dès la vue du président américain de lui tomber dans les bras. Le couple qui a formé un bon ensemble et une bonne accolade a fait le bonheur des agences de photo. Mais pourra-t-il rééditer le même exploit avec Chirac le 15 août prochain à l'occasion des cérémonies commémoratives du 60°anniversaire du débarquement de Provence ? Apparemment non, du moins pas dans les conditions qu'il espérait.

Boutef traîne trop de vieilles casseroles derrière lui. La preuve. A peine annoncée officiellement, l'invitation de Boutef (arrangée lors de la visite de Mme Michèle Alliot-Marie, le ministre français de la Défense, en juillet à Alger) a fait l'effet d'une bombe tant en France qu'en Algérie. Une soixantaine de députés français de droite, ont écrit au gouvernement pour protester contre l'invitation d'un homme qui quarante ans après l'indépendance vit toujours la guerre du FLN, interdit la visite de l'Algérie à des artistes pieds noirs, comme Enrico Macias ou Roger Hanin. Dans la communauté harki dont M. Hamlaoui Mechakra a été nommé au gouvernement Raffarin en qualité de secrétaire d'Etat aux anciens combattants et victimes de guerre, c'est carrément la consternation. Et l'on imagine mal comment la France pourra-t-elle faire avaler la pilule à cette catégorie de citoyens qui jusqu'à aujourd'hui, continue de vivre en marge de la république malgré tous ses sacrifices pour l'Etat français. Surtout que Boutef ne fera pas le geste de compromis attendu par l'ex- puissance coloniale, geste nécessaire pour normaliser les relations franco-françaises.


A.C.
12/08/2004
source : http://www.emarrakech.info

 
 

Alain CORTADE
Député de Vaucluse
Maire du Pontet
Mmes et MM. Les journalistes
La Rédaction

Merci de bien vouloir diffuser dans vos colonnes le communiqué suivant :

À l'occasion de la venue en France le 15 août prochain du Président Algérien BOUTEFLIKA,, le Député-Maire du Pontet, Alain CORTADE a co-signé une lettre ouverte à Michel BARNIER, Ministre des Affaires Etrangères initiée par l'Ancien Ministre Claude GOASGUEN.
Dans cette déclaration, Monsieur CORTADE, député de Vaucluse, demandait que le Président Algérien puisse annoncer un certain nombre de mesures très attendues par les rapatriés d'Algérie et notamment Harkis, et parmi lesquelles la libre circulation des Harkis,, la coopération sur le sort des disparus et la reconnaissance de la violation des accords d'Evian.

Aujourd'hui, toujours sans réponse du Ministre, le Député de Vaucluse maintient ses demandes et se veut solidaire des associations de Rapatriés qui poursuivent leur action en faveur d'une reconnaissance de leurs droits et des dommages qu'ils ont subis. Il en va de l'honneur de la France et du respect de ses engagements.
Si ces demandes étaient respectées, la venue du Président BOUTEFLIKA à Toulon à l'occasion des cérémonies du 60éme anniversaire de la Libération pourrait devenir un symbole fort pour l'ensemble des Rapatriés de notre pays.


Affaire suivie par
Marc DUBOIS
Assistant Parlementaire
Tel 04 90 31 66 47
Fax 04 90 02 37 03
marc.dubois@ville-le-pontet84.fr

Hôtel de ville
BP 198
84134 Le Pontet Cedex Alain CORTADE

Assemblée Nationale
126 rue de l'Université
Bureau 7659
75355 Paris 07 SP

 
 
Voici la mirifique et incroyable histoire du drapeau des anciens combattants de Mostaganem.

C'était un nommé Tcham Kouïder qui, à Mostaganem, portait le drapeaux aux cérémonies patriotiques, aux obsèques des camarades et à l'enterrement des soldats qui tombaient dans cette guerre qui n'avait pas de nom ni de loi.

Tcham Kouïder ressentait bien tout l'honneur qui lui en revenait et n'aurait, pour rien au monde, consenti à se dessaisir de sa charge glorieuse. Lorsque le F.L.N. le menaça de mort, il en rendit compte à son Président, tout simplement, en bon soldat qu'il était, mais se regimba comme sous une offense lorsqu'on lui proposa de le remplacer dans son honorifique emploi.

Cela se passait vers la fin de l'année 1956. Tcham Kouïder fut abattu le 14 février 1957. Sa dépouille fut portée par ses camarades. 0n fit un discours.

Caïd Metcha qui le remplaça, fut à son tour 1'objet de menaces de mort. Il en rendit compte à son Président, et tout comme Tcham Kouïder, i1 refusa, énergiquement, de renoncer à ce qu'il considérait comme honneur, si péri1leux qu'il fut... Il fut abattu le 21 juin 1957.

Bensekrane Yahia conduisit le cortège jusqu'au cimetière aux stèles blanchies et, à son tour, il inclina le drapeau sur 1a tombe de son prédécesseur. Quelques jours plus tard, il fut lui-même menacé et lui aussi ne put accepter de se renier. 1l porta le drapeau au cours des cérémonies du 14 jui11et.…Il fut abattu le 8 août 1957.

Hennouni Besseghir devint le quatrième porte-drapeau de cette année; il fut abattu le 5 octobre 1957.

Les évènements prenaient une meilleure tournure et Hadjgache, tout raide de l'honneur qui lui était fait, ne fut abattu que le 27 août 1958. C'était, pourtant, au temps où il semblait qu'on apercevait le sourire de la Paix et où soufflait un vent vivifiant d'espérance.

Bey Bagdad 1ui succéda. Il fut abattu le 14 juillet 1959.

Addad Ali fit comme ceux qui l'avait précédé et, avec son humeur tranquil1e, quand il fut menacé, il refusa, ca1mement, de céder le poste de confiance dont il était investi. Il fut abattu le 11 septembre 1959.

Son camarade, Hamouni Lakdar, releva sa charge après tant d'autres. Il fut abattu le 7 novembre 1960.

Il se trouva des volontaires dans la section de Mostaganem pour briguer, encore, l'emploi de porte-drapeau qui revint à Belarbi Larbi. Il advint que Belarbi Larbi ne mourut pas.

Il fut, selon le mot administratif et blasphématoire, rapatrié. Il prit le bateau pour la France puisque 1a terre où il était né avait cessé d'être la France... Il emporta son drapeau.

Belarbi Larbi est en France . Il est toujours porte-drapeau. Il n'est pas sûr de n'être pas encore menacé. 1I ne se pose pas la question de savoir ce que signifie encore le drapeau de 1a section , des anciens combattants de Mostaganem, ni de ce qu'il pourra advenir de son drapeau et de lui~même. 11 est le 10° porte-drapeau de sa section à avoir risqué sa vie pour l'honneur de porter le Drapeau.

Je salue son drapeau, enroulé, aujourd'hui dans sa gaine et si lourd du poids de tant d'âmes, de tant de foi et de tant d'amour de 1a France.

Général VANUXEM


La lettre de Véritas - octobre 1997
NDLR : Belarbi Larbi est décédé en 1995.

 
 
Politique


Le député UMP de Paris a signé, avec une soixantaine de parlementaires, une lettre rappelant le président algérien au devoir de mémoire
Goasguen : «Nous espérons un mot de rapprochement»
Claude Goasguen est député UMP de Paris. Il est à l'origine d'une pétition «s'indignant» de la présence du président algérien lors des cérémonies de commémoration du débarquement en Provence, le 15 août à Toulon.
Propos recueillis par N. B.
[07 août 2004]

LE FIGARO. – Pourquoi protestez-vous contre la venue du président algérien Abdelaziz Bouteflika ?

Claude GOASGUEN. – Nous ne souhaitons pas empêcher la venue du président Bouteflika. Mais nous sommes une soixantaine de parlementaires à avoir signé une lettre ouverte au ministre des Affaires étrangères pour rappeler au président de la République algérienne que sa venue doit s'accompagner d'un devoir de mémoire. Il est normal que les députés français défendent des Français d'origine algérienne qui se sont sentis bafoués lors de la dernière venue du président Bouteflika.

Qu'attendez-vous de ce devoir de mémoire ?

Le devoir de mémoire, qui doit accompagner le prochain traité d'amitié, ne doit pas être unilatéral. La France doit aborder tous les drames qui ont occupé cette période. Elle ne doit pas non plus rougir de sa cohabitation. Nous attendons du gouvernement algérien qu'il ouvre ses archives. Il faut considérer qu'une page est tournée. Le fondement d'une nouvelle coopération ne sera pas possible si ces symboles-là ne sont pas pris en compte.

Le président Bouteflika peut-il être celui qui accomplira ce pas ?

La personnalité du président Bouteflika peut être un avantage et un inconvénient. Un inconvénient parce que son nom est associé au souvenir des accords d'Evian, qui n'ont pas été respectés. Un avantage parce qu'il peut être l'homme de ce rapprochement. Mais, pour le moment, il ne semble pas vouloir renier ou regretter ce qui s'est passé après les accords d'Evian. L'importance de sa légitimité politique doit lui permettre de faire ce pas décisif. J'espère qu'un mot de rapprochement sera prononcé à l'occasion des cérémonies.

Qu'attendez-vous du traité d'amitié qui doit être signé entre les deux pays en 2005 ?

Nous sommes favorables à un vrai traité d'amitié. L'Europe devrait s'inspirer de ce qu'ont fait les Etats-Unis et le Canada avec le Mexique. Nous avons intérêt au développement économique de l'Algérie. Mais il faut poser sans défaillance la question de l'immigration maghrébine. Dans le domaine de la sécurité, nous comptons aussi sur l'Algérie pour rechercher les islamistes fondamentalistes. Le traité d'amitié sera fragilisé si le travail de mémoire n'est pas fait.


Dans la perspective de ce prochain traité, vous vous êtes adressé au président de la commission des Affaires étrangères, Edouard Balladur.


J'ai écrit au président de la commission pour que soit auditionné par les députés le ministre des Affaires étrangères. Nous souhaiterions être informés en amont. Cela n'a rien d'exceptionnel.



 
 

Jean-Pierre RONDEAU

Jean-pierre.rondeau2@wanadoo.fr

à


Monsieur Jacques CHIRAC
Président de la République Française
Palais de l'Elysée
57 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 PARIS


Monsieur le Président,

Responsable de diverses associations de Français d'Algérie, j'ai l'honneur de solliciter votre bienveillante attention en ce qui concerne le point suivant.

Il concerne la prochaine visite de Monsieur BOUTEFLIKA, lors de la Commémoration du Débarquement en Provence. Je comprends les raisons de cette invitation et je crois personnellement que des relations sereines avec l'Algérie et ses plus Hauts Représentants sont souhaitables.

Je m'inquiète tout juste un peu quant aux difficultés qui doivent être les vôtres pour assumer la présence d'un responsable de l'Organisation qui a eu pour premier objectif d'assassiner les Anciens Combattants musulmans qui avaient servi la France à une cérémonie destinée théoriquement à les honorer. D'autant que ni cette très Haute personnalité, ni son organisation, jugeant peut-être qu'ils servent mieux ainsi les intérêts de leur Pays, n'ont jamais fait acte de repentance, comme vous leur en avez pourtant donné l'exemple.

Mais je l'ai dit, je comprends, et notamment la lourde Raison d'Etat qui est la votre. C'est pourquoi, je me demande si vous ne pourriez pas en profiter pour faire dédicacer le livre ci-joint par Monsieur le Président BOUTEFLIKA. Il s'agit de "Aspects véritables de la Rébellion algérienne", réalisé par le passé à l'initiative de vos prédécesseurs. J'y ai fait ajouter, lors de sa réédition, un numéro spécial de "la Revue Algérie médicale", publié par "l'Organe Officiel de la Société Médicale des hôpitaux d'Alger et de la Fédération des Sciences Médicales de l'AFN".

Je m'engage, bien entendu, à remettre cet exemplaire au futur Mémorial qui nous est promis par la future Loi proposée par le Gouvernement qui vous représente. Je ne doute pas que ce document historique prendra toute sa valeur, si vous nous faites le grand honneur de joindre votre propre dédicace à celle de Monsieur le Président BOUTEFLIKA, autre grand témoin de cette douloureuse période pour nos deux Peuples.

Espérant que vous voudrez bien prendre ma demande en considération, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute et déférente considération.

P.J.: livre des éditions DUALPHA.

 
 
ALLO MARIE ?

Je t'appelle de " Conscience ", un trou perdu du fond de " Mémoire ", cette région dévastée par les feux de l'Histoire…

Je t'ai vue à la télévision faire la bise à BOUTEFLIKA ; vous étiez très beaux, tous les deux affectueux et souriants et j'ai aussitôt pensé que Tante Yvonne, l'épouse de Charles de GAULLE, aurait été tondue et fusillée si elle en avait fait autant à HITLER !

Comme les temps ont changé !

Je suppose qu'entre le couscous et les brochettes, ces grandes valeurs de la culture algérienne, Abdelaziz a dû fondre en apprenant que la France lui faisait grâce de deux milliards de dette. Et plus tard, au moment du thé à la menthe et des cornes de gazelle (ce dont tu raffoles avec la danse du ventre), ton cicérone vénéré et triomphant, a dû sûrement se sentir pousser les ailes d'un archange en apprenant, par tes soins, les multiples propositions dites " bilatérales " de ton auguste patron CHIRAC…

Je regrette que tu n'aies pas pensé aux accords d'Evian…

Mais il est clair que ton voyage ne devait en aucun cas assombrir ton pointilleux et courtisé mentor…

Lui as-tu suggéré habilement (que tu crois, parce qu'en fait il est plus roué que toi) des conseils lors de sa présence aux côtés des élites d'Afrique sur le porte avion Charles de Gaulle, le 15 août à Saint-Raphaël ?

Ce jour de la commémoration du débarquement des forces françaises et alliées dans le sud de la France, les oreilles vont lui siffler… La foule aussi d'ailleurs !

Comme tu seras à ses côtés, tâche de faire diversion. Redis lui et insiste bien pour lui dire que la France qui, jusqu'à présent, n'était que la banlieue d'El Djezaïra, est disposée à devenir un pseudo Maghreb et que les choses vont bon train !

N'assombrit pas ces journées de liesse en lui parlant du F.L.N., des massacres, des disparus, des harkis et du million de français contraints à l'exode…

Comme tu as dit si joliment lors de ta visite à ALGER " Il faut tourner la page " !

Tu aurais dû ajouter " surtout sans la lire "… Toi-même l'as-tu lue ?

Certains prétendent que vous êtes nombreux à n'avoir lu que les ouvrages spécieux des menteurs et des partisans…

Ah ! J'oubliais ! En allant au cimetière de Saint-Eugène, ne serais-tu pas passer près de la tombe de mes parents et celle où repose (du moins je l'espère) ma sœur abattue sauvagement au cours de la sanglante fusillade, meurtre collectif du 26 Mars 1962 devant la Grande Poste de la République française. Quarante-deux ans que je n'ai pu les fleurir…

T'es-tu rendue à Bab-El-Oued ? J'avais, là-bas, une petite échoppe de cordonnier, avenue de la Marne…

La Marne ! Quelle évocation. Mon grand-père y avait perdu une jambe, mais quelle fierté quand il en parlait !

Mais je m'égare et je te fais perdre un temps précieux au moment où la fièvre commémorative doit battre son plein. Je te quitte en te disant " A bientôt au 15 Août à Saint-Raphaël "

Tu ne me verras pas MAIS J'Y SERAI ;


Le BOUIF


Eliane MUVIEN
08/08/04

 
 
La 24 (Édition de Liberté Algérie du 4/8/2004)
Polémique autour de l’invitation de Bouteflika en France
Le Quai d’Orsay répond à Alain Madelin

Les autorités françaises se félicitent de la venue du président algérien Abdelaziz Bouteflika aux cérémonies célébrant le 60e anniversaire du Débarquement de Provence, le 15 août à Toulon (sud-est), a indiqué hier le Quai d'Orsay, en réaction à une lettre de députés français déplorant cette invitation. “Les autorités françaises sont heureuses que le président Bouteflika ait accepté au nom de l'Algérie de participer à ces cérémonies”, a déclaré la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères, Cécile Pozzo Di Borgo, lors d'un point de presse. “Nous menons, par ailleurs, avec l'Algérie depuis la visite d'État du président de la République (Jacques Chirac), en mars 2003, un travail de mémoire commun qui a déjà donné lieu à des réalisations concrètes (cimetières français en Algérie, archives et actes d'état civil des rapatriés, circulation des anciens harkis), qui va se poursuivre et s'amplifier”, a ajouté cette porte-parole. Une quarantaine de députés français, tous membres de l'UMP, le parti du président Chirac, se sont dits “indignés” par cette invitation, estimant que “cette visite officielle représente une insulte à la mémoire de ceux qui sont tombés pour libérer la France”.
Les signataires de cette pétition adressée au ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, “demandent solennellement que soient faites des annonces permettant de régler des questions laissées en suspens depuis des années”. Ils citent notamment “le respect des accords d'Évian et plus particulièrement la libre circulation des harkis entre l'Algérie et la France, la coopération sur le sort des disparus et l'ouverture complète des archives algériennes concernant cette période”. Parmi les signataires figure notamment l'ancien ministre libéral et candidat à la présidence française, Alain Madelin.

NDLR: Réalisation concrète: la libre circulation des Harkis ? Où est le concret dans ce domaine ?

 
Débarquement du 15/08/44 : l'amnésie chiraquienne
Pour la commémoration du débarquement de Provence, le 15 août 2004, Monsieur Chirac a invité plusieurs chefs d'état africains. Quoi de plus naturel : la France se doit d'honorer de sa reconnaissance tous les soldats venus d'Afrique pour délivrer notre pays de l'envahisseur, certains y sacrifiant leur vie.

En invitant Mohamed VI, Ben Ali et d'autres représentants de pays amis de la France, engagés à ses côtés, au sein de l'Armée d'Afrique, notre patrie retrouve une Mémoire historique. C'est la mémoire partielle et exclusive que perpétue un gaullisme sectaire, occultant certains faits pouvant ternir son image, qu'ils soient honorables ou pas pour la France. Ainsi, Monsieur Chirac, en conviant son ami, le président algérien Bouteflika (à qui il ne cesse de multiplier honneurs et soutiens en tous genres), espère-il faire oublier les réalités historiques qui suivent ? :
- l'Algérie se composait de départements français bien avant 1944 (année du débarquement de Provence) : ses habitants, Français de toutes confessions, engagèrent environ 260 000 soldats au sein de la 3ème DIA commandée par le futur Maréchal Juin : Français européens nés en Algérie au nombre de 130 000 environ, (représentant 16 % de la population européenne ) et Français musulmans, 130 000 environ (s'ajoutant à cet effectif, au sein de la 3ème DIA, des Français Libres réfugiés en Afrique, les troupes marocaines et tunisiennes et les troupes coloniales)
- ces 260 000 Français de toutes confessions, nés en Algérie, qu'ils soient morts ou vivants, n'ont rien à espérer de la mémoire ou de la reconnaissance d'un Bouteflika, ce 15 août 2004. Au contraire, la présence de ce chef de gouvernement malfaisant est une injure faite aux Français de toute confessions ayant vécu en Algérie : après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, conclu cyniquement par De Gaulle (accords d'Evian), Bouteflika oeuvra activement, au sein du FLN, au massacre de nombreux Harkis et Pieds-Noirs (plus de 175.000 Français assassinés, très souvent sous la torture)
- complice de l'assassinat de milliers de Français, en temps de paix (après un ''cessez-le-feu''), Bouteflika n'a pas sa place aux côtés d'anciens combattants de l'Armée d'Afrique et d'autres chefs d'état africains, représentant leurs compatriotes, sacrifiés pour la France. Bouteflika relève plutôt d'une cour de justice internationale. Les crimes contre l'Humanité, Monsieur Chirac, ne s'effacent de cette main que vous osez tendre à un complice de l'assassinat de vos compatriotes Harkis et Pieds-Noirs.
Auriez-vous osé inviter un ancien officier de la gestapo, tortionnaire de Français, aux cérémonies commémorant la libération de la France ?

- Bouteflika, Monsieur Chirac, est le rejeton d'une armée du FLN corrompue, continuant, après plus de quarante ans, d'affamer, de torturer le peuple algérien, au vu et au su des observateurs français et étrangers. Soutenu par cette armée, Bouteflika reste le raïs totalitaire : il est sous-produit d'élections successives truquées, dénoncées par la presse mondiale et la presse algérienne d'opposition, lorsqu'elle n'est pas ouvertement décapitée, " bésif " ( " par le sabre ") : M.Benchicou, directeur du journal d'Alger, ''Le Matin'' et d'autres opposants sont fallacieusement inculpés et internés)

- Bouteflika, président totalitaire, complice de crime contre l'Humanité, invité à l'Assemblée Nationale, se permet de tancer, sans vergogne, nos députés, sur la colonisation française en Algérie, oubliant son œuvre humanitaire.

- ce président sans scrupule ose affirmer, lors de votre invitation à Verdun, que les Harkis sont des ''collaborateurs'' (sans doute, pour mieux justifier le massacre de 150.000 d'entre eux, après la fin de la guerre d'Algérie) Depuis, a-t-il changé d'avis ?…

Aussi, Monsieur Chirac, Pieds-Noirs, Harkis et nombre d'autres Français n'acceptent pas le déshonneur et le mépris de leur mémoire : c'est bien ce que vous voulez leur imposer par la présence du président Bouteflika, aux cérémonies du 15 août 2004. La conciliation à tout prix résume bien le rôle prépondérant qu'occupent démagogie et intérêts particuliers dans la dérive des valeurs de notre pays.

Louis ALBERTELLI
Délégué de VERITAS
Comité pour le rétablissement
de la Vérité historique sur l'Algérie Française

 
 
A QUI VEUT L'ENTENDRE!

Les nouvelles relations politiques, économiques et " cordiales " que la France, à l'initiative de Jacques CHIRAC, entretient et développe avec l'Algérie de BOUTEFLIKA, nous rendent perplexes, circonspects et pour tout dire, désabusés…

L'année 2003 qui fut l'année de l'Algérie en France (sans réciprocité, cela va de soi !) n'a pas été celle d'une réconciliation pleine et entière marquant la volonté du Président algérien d'effacer les stigmates d'un drame dont son peuple fut pourtant l'un des deux antagonistes.

Des dossiers brûlants demeurent même si la France feint de les ignorer.

Ainsi l'inacceptable situation des harkis perdure et le veto boutéflikien les condamne toujours à l'exil.

Ainsi, une Nation qui se veut souveraine et responsable au mépris de ses engagements, n'a jamais honoré la moindre particule des accords d'Evian et les spoliations après l'Indépendance suffiraient à justifier une condamnation internationale.

Ainsi, la France, devenue par l'immigration le vase d'expansion démographique et économique de l'Algérie, demeure malgré la sursaturation, l'annexe providentielle des surplus algériens générés par le gouvernement de BOUTEFLIKA !

Ainsi, ce dernier n'a jamais consenti à reconnaître l'œuvre de la France en Algérie et admettre que des générations de pionniers ont lutté, souffert pour sortir du néant un pays dont il peut s'enorgueillir…

Ainsi, un million de français contraints à l'exode, qui, par le " droit du sol " auraient pu revendiquer une pseudo nationalité algérienne (leur carte d'identité ne porte-t-elle ADZ ?), sont ignorés, exclus d'une concertation de rapprochement avec une communauté qu'ils connaissent pourtant mieux que quiconque…

Ainsi, les membres du F.L.N., auteurs de massacres, de sévices de toutes sortes, ont toujours bénéficié d'une grande mansuétude française mais la réciprocité algérienne de Monsieur BOUTEFLIKA n'existe pas !

Il reste droit dans ses fausses convictions et feint de croire que la France demeure débitrice envers l'Algérie !

L'attitude de Jacques CHIRAC le conforte dans ses prétentions…

La stratégie élyséenne se persuade d'un leader ship nord africain que le matois subodore et encourage…jusqu'à preuve du contraire.

Cette duplicité conduit à l'aberration .

Ainsi, Monsieur BOUTEFLIKA reçoit l'insigne honneur d'assister, du porte-avions " Charles de Gaulle " à la commémoration du débarquement des forces alliées du 15 Août 1944 sur les côtes fréjussiennes !

Malgré le lourd contentieux dont il ne veut pas se défaire, le voilà indûment propulsé au prestige national !

A la lecture de ce qui précède, vous comprendrez l'indignation des Rapatriés et la désapprobation unanime d'un protocole jugé infamant, ne s'avérant pas ,ô combien, indispensable.

Décidemment, l'écharde de l'Indépendance reste toujours plantée dans nos cœurs et la France s'emploie à l'y maintenir…

Etienne MUVIEN
1er août 2004-08-02

Membre de la DEP

 
 

Docteur Edmond ROSA
Ancien Interne des Hôpitaux d'Alger
Ancien Chef de Laboratoire à la Faculté de Médecine d'Alger
Ancien Assistant du C.H.U. d'Alger
Ancien Combattant 1939-1945
Vice-Président du Cercle Algérianiste de Nice et des A.M.

22, bd Tzarewitch
06000 Nice
tél. : 04 93 96 14 06
Nice, le 25 juin 2004

à
Monsieur Jacques CHIRAC
Président de la République
Palais de l'Elysée
75008 PARIS

Monsieur le Président,

Permettez, je vous prie, à un modeste citoyen de vous exprimer l'immense émotion ressentie au cours de la journée du 6 juin commémorant le 60ème anniversaire du débarquement sur les côtes normandes. Vos discours en une très belle élévation d'esprit ont magnifié les aspects militaires, stratégiques et humains de cette phase décisive sur le cours de la seconde guerre mondiale.

J'avais 20 ans lorsque les Américains débarquent le 8 novembre 1942 à Alger. Etudiant à la Faculté de Médecine, après la résiliation de mon sursis, j'ai participé au sein d'une équipe chirurgicale à l'aventure de la première armée française née sur le sol d'Afrique du Nord et tout d'abord dans les rangs du Corps Expéditionnaire Français en Italie (C.E.F.I.). J'ai donc plus particulièrement remarqué dans votre discours à Arromanches ce paragraphe: « au coeur des ténèbres, tous ces combattants de la liberté ont subi la même épreuve. Cette épreuve qu'affrontaient en Italie, dans le Pacifique, sur toutes les mers du monde, leurs compagnons d'armes. Cette épreuve que subissaient aussi, sur le front de l'Est, les héroïques soldats de l'Armée Rouge, qui, à Moscou, à Koursk, à Stalingrad, avaient ouvert la voie et progressaient de façon irrésistible » .

C'est alors qu'a surgi dans ma mémoire, en pendant à Stalingrad le nom de Cassino: héroïque bataille gagnée par les fantassins utilisant pour progresser dans ces montagnes et dans la neige des centaines de mulets venus d'A.F.N. ; leurs sabots étaient enveloppés de paille, de fourrage et de tissus pour les protéger du froid et surtout pour rendre silencieuse leur marche vis à vis des oreilles ennemies. Peut être réserviez-vous le récit de cette campagne à l'occasion du 60ème anniversaire du débarquement en Provence en août 1944?

Pour ma part, ce fut à Cavalaire. J'ajouterai que la veille du jour J de Normandie, donc le 5 juin 1944, après des mois de batailles, de corps à corps sanglants, de misère et de boue, après la victoire du Garigliano les troupes alliées faisaient leur entrée dans Rome. Le Général JUIN chef du Corps Expéditionnaire Français en Italie et le Général CLARK commandant la 5ème armée américaine pénètrent ensemble dans la Ville Eternelle.

Assis côte à côte dans la même jeep, Clark se penchant vers Juin lui avouait « sans vous vous et vos magnifiques régiments nous n'en serions pas là ».

Veuillez accepter, Monsieur le Président, l'expression de ma vive reconnaissance
pour votre action au service du devoir de mémoire.

P.S. : un Français du Maroc, connu à Nice après notre exode d'Algérie, avait été chargé de l'achat de ces mulets sur les marchés locaux. Il m'en a fait le récit.

 
TELE - COMMUNICATION

Le vendredi 22 juillet 2004 au 19/20 sur FR3, édition Côte d'Azur, une initiative intelligente et efficace d'Hervé Cuesta a permis d'entendre des propos aussi véridiques que mesurés concernant la venue du président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de la commémoration du 60° anniversaire du débarquement de l'Armée d'Afrique au sein des armées alliées le 15 Août. Tous les Français d'Algérie, ceux que l'on n'appelait pas encore Pieds-Noirs, les indigènes, qui étaient nationaux français après le Senatus Consulte de 1848, tous s'étaient levés comme un seul homme pour délivrer le sol français, tous en ce 15 Août 1944 combattirent avec le même courage, la même détermination. Tous se sentaient français à part entière. Cela n'allait pas durer.

Le Front de Libération National algérien dont Mr Bouteflika est un éminent représentant, allait noyer l'Algérie dans un flot de sang durant huit années. Par son action et celle de ses complices, des milliers d'innocents musulmans, chrétiens, juifs, allaient mourir par un terrorisme sans scrupule ; des milliers de jeunes soldats français de tous les départements de France y compris ceux d'Algérie, laissèrent leur vie dans les villes et les djebels comme leurs pères l'avaient fait sur ce littoral provençal vingt ans plus tôt.

Il était normal et légitime que des dirigeants allemands qui dénoncent les crimes du nazisme soient invités à une réconciliation européenne - encore a-t-il fallu 60 ans pour cela - et l'on a entendu des protestations, ce qui est compréhensible humainement. Le problème posé par la présence de Mr Bouteflika est complètement différent : lui, a participé aux tueries de son propre peuple, - car il était, ne l'oublions pas, lui aussi ressortissant français - aux horribles tortures et mutilations de ses coreligionnaires pour les amener par la terreur à se rallier au FLN ; lui n'a jamais eu ni un mot de remord, ni un geste de regret, lui n'a jamais eu à la bouche que l'anathème et l'injure pour les indigènes qui ont eu l'extraordinaire courage de ne pas se renier et de combattre la barbarie jusqu'au bout de la nuit ; lui qui a osé insulter les anciens combattants à Verdun où il n'avait rien à faire et à l'Assemblée Nationale où il s'est conduit avec impudence. Il savait pouvoir le faire car il s'exprimait devant les gaullistes thuriféraires de leur complice de 1962 et les héritiers des porteurs de valises - tous ces « idiots utiles » dont la France décadente d'aujourd'hui paye les crimes.

OUI, Josseline Revel-Mouroz, Hervé Cuesta et Ali Amrane ont dit exactement ce qu'il convenait de dire pour que du moins, des voix honnêtes s'élèvent contre une injurieuse présence.

OUI, Michèle Tabarot, Pierre Brochand et Lionel Lucas ont eu raison d'écrire une missive au chef de l'Etat pour dénoncer l'incongruité de cette présence.

Nous n'avons pas souvent l'opportunité d'exprimer la vérité sur les chaînes télévisées, pas plus que dans les journaux nationaux. Cette voix qui s'est élevée nette, claire, précise et juste résonnera dans les cœurs plus longtemps que les mensonges officiels.

Geneviève de Ternant
Juillet 2004 "

 
 
Paris, le 20 juillet 2OO4

COMMUNIQUE DE PRESSE (AFP)

Des députés UMP s'interrogent de la présence en France de Monsieur Abdelaziz
BOUTEFLIKA lors des commémorations du Débarquement de Provence

A l'initiative de Claude COASGUEN, député de Paris, Geneviève LEVY et Philippe VITEL, députés de Toulon, plus de 40 députés UMP ont signé une pétition adressée au Ministre des Affaires Etrangères suite à l'annonce de la venue du Président algérien, Monsieur Abdelaziz B0UTEFLlKA, lors des cérémonies de commémoration du Débarquement en Provence le 15 Août prochain.

Ces députés UMP s'indignent de cette invitation de la France. Cette visite officielle représente une insulte à la mémoire de ceux qui sont tombés pour libérer la France et que Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA a toujours ignorés, voire bafoués.

Ils demandent solennellement que soient faites des annonces permettant de régler des questions laissées en suspens depuis des années, comme le respect des accords d'Evian et plus particulièrement la libre circulation des Harkis entre l'Algérie et la France, la coopération sur le sort des disparus et l'ouverture complète des archives algériennes concernant cette période.

Ces députés UMP souhaitent que cette visite donne lieu à de véritables avancées bilatérales dans les relations entre la France et l'Algérie, en direction de ceux qui ont été les victimes, et qui le sont toujours, des conflits du passé.

Liste des députés signataires

Monsieur BEAULIEU Charente Maritime
Monsieur BERNIER Mayenne
Monsieur BERTRAND Ain
Monsieur BROCHAND Alpes Maritimes
Monsieur CALVET Pyrénées Orientales
Monsieur CARDO Yvelines
Monsieur CAZENAVE Isère
Monsieur COLOMBIER Isère
Monsieur COUVE Var
Monsieur DECOOL Nord
Monsieur FENECH Rhône
Monsieur FERRAND Vaucluse
Monsieur GILLES Bouches du Rhône
Monsieur GIRAN Var
Monsieur GISCARD D'ESTAING Puy de Dôme
Monsieur COASGUEN Paris
Monsieur HUGON Indre
Monsieur KERT Bouches du Rhône
Monsieur LABAUNE Drôme
Madame LEVY Var
Contacts
Sophie BARNIAUD
Collaboratrice de Claude COASGUEN
01 40 63 63 45

Monsieur LUCA Alpes Maritimes
Monsieur MACH Pyrénées Orientales
Monsieur MADELIN Ille et Vilaine
Monsieur MARITON Drôme
Madame MARLAND MILITELLO Alpes Maritimes
Monsieur MARSAUD Haute Vienne
Monsieur MEYER Haut Rhin
Monsieur MICAUX Aube
Monsieur MOURRUT Gard
Monsieur NOVELLI Indre et Loire
Madame PONS Var
Monsieur PREVOST Ille et Vilaine
Monsieur RAISON Haute Saône
Monsieur RIVIERE Alpes Maritimes
Madame TABAROT Alpes Maritimes
Monsieur VIALATTE Var
Monsieur VITEL Var
Monsieur VOISIN Saône et Loire
Monsieur ZUMKELLER Territoire de Belfort

LUCIE FOUCARD
Collaboratrice de Geneviève LEVY
01 40 63 62 87

 
 

Madame, Monsieur l'Élu de la Nation

Veuillez recevoir, ci-joint, un courrier de L'UNFAN et de son président, M. Jean Paul Selles.
Adresse : jeanpaul.selles@wanadoo.fr

Vous souhaitant bonne réception, recevez, Madame, Monsieur, mes amicales salutations.
Union Nationale des Français d’Afrique du Nord

Saint-Raphaël le 21 Juillet 2004

Lettre aux ELUS

Pendant 40ans la Communauté « Pieds-Noirs » a tenté de panser ses plaies dans la dignité, mais 4 évènements graves, depuis ces 2 dernières années, qu‘elle prend pour des provocations, qu’elle ne peut accepter, l’ont amenée à se mobiliser et à se fédérer :

- la date du 19 Mars proposée par le gouvernement socialiste

- l’année de l’Algérie, en 2003…et la nomination de Hervé Bourges pour cet événement, alors qu’il était un fervent défenseur du FLN (il a pris la nationalité algérienne).

- l’accueil du Pt BOUTEFLIKA à l’Assemblée Nationale et les propos inqualifiables qu’il a tenu, notamment envers les Harkis, sans être interrompu par les Députés, puis qui a clôturé cette année de l’Algérie, en étant invité à La Sorbonne !!!

- L’invitation de Mr BOUTEFLIKA aux Commémorations du Débarquement en Provence, le 15 Août 2004.

Nous vous demandons d’inscrire dans la Loi la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français, et algérien, dans les massacres de la population civile par le FLN, sans laquelle il nous est impossible de faire notre deuil de ces évènements horribles, de notre exode et surtout sans laquelle il nous est impossible d’avoir des rapports « normaux » avec l’Algérie.

L’Allemagne a fait son mea culpa, pour que les français puissent pardonner.

Le Président Chirac, a invité Mr Bouteflika aux Commémorations du Débarquement de Provence, or l’Algérie était un département français, à cette époque, donc à quel titre un Président algérien, ex FLN, de surcroît, est invité ?

NOUS NE POUVONS PAS L’ACCEPTER, et nous vous demandons d’intervenir auprès du chef de l’Etat, pour empêcher ce que nous prendrons encore, pour une provocation.

Nos pères ont fait le Débarquement, ils sont, pour la plupart d’entre eux morts, heureusement, avant de voir cette infamie. Nous défendons leur mémoire.

Dimanche 13 Juin 2004, nous étions un peu plus de 4200 «Enfants de l’Algérois » réunis à UZES, nous attendions le vote de la loi sur les Rapatriés, en première lecture, à l’Assemblée Nationale pour savoir si oui ou non, nous irions voter pour les Européennes : Beaucoup d’entre nous ne sont pas allés voter. Le taux d’abstention ayant été de 57 %, montre à quel point toutes les voix sont utiles au fonctionnement de la Démocratie .

Nous attendons beaucoup du vote au SENAT, reporté à l’automne …

Le Délégué National : Jean –Paul SELLES

 
 
 
A la suite de " la semaine de J.M. BENAMOU " du dimanche 18/07/2004


Geneviève de Ternant lui écrit :


Monsieur,

Je viens de lire votre article dans Nice-Matin et je ne veux pas attendre pour vous exprimer ma reconnaissance.
Vous soulevez le problème de ce " DZA " qui figure non sur ma carte d'Identité mais sur mon passeport. J'ai eu beau protester, rien n'y a fait. Sur mon précédent passeport, c'est la mention " Algérie " qui figurait et je n'avais jamais eu de problème pour me rendre aux U.S.A., ni au Canada ; mais c'était avant le 11 Septembre, alors maintenant……..

Vous soulevez aussi un coin du voile sur l'affaire du bazooka.
Vous dites ce que nous savions, une fois de plus, mais on nous accusait de mensonge. Imaginez combien il est terrible 'et je le prends dans son sens originel (qui fait une peur envoyée des dieux) d'être sans cesse en marge de son propre pays parce que nul ne veut entendre la vérité, que tous vos mots tous vos rapports sont ainsi faussés.
Vous comprenez alors combien j'ai eu besoin de me réfugier dans une certaine légèreté dans mon livre de nouvelles que vous avez peut-être parcouru puisque vous m'avez fait l'amitié de l'acquérir au Salon du Livre de Nice.

Mais je ne peux abandonner le combat pour la Vérité . Je le mènerai jusqu'à mon dernier souffle.

Merci de nous aider. La Vérité n'est ni de droite ni de gauche, mais elle implique des choix courageux.

 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 6 juillet 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com

N° 40 MLA/JB


Madame Marie-Laure Augry
Médiatrice des rédactions de France 3


Madame,

J'ai bien reçu votre lettre du 1er juillet et je vous en remercie. Malheureusement, bien que vous me disiez comprendre mon émotion, je me vois contrainte à procéder à une explication de texte.

1°) Vous affirmez que la phrase "Administré par des Pieds-Noirs, Bias reproduisait l'Algérie coloniale" n'est pas diffamatoire parce qu'elle ne met pas en cause une personne nommée. Mais justement, la diffamation atteint tous les membres d'une communauté "victimes de discrimination fondée sur leur origine nationale, éthique, raciale ou religieuse" (loi du 27/7/81). En outre, il s'agit d'une affirmation mensongère, puisque l'Algérie "coloniale" ne parquait pas les Harkis et leurs familles dans des camps entourés de barbelés. D'autre part, comme vous le dites vous-même, après vérification, parmi les administrateurs qui dirigeaient Bias, il y avait bien des Pieds-Noirs. Il me semble qu'il eût été préférable, de la part d'une journaliste, en principe professionnelle, de vérifier avant l'identité et l'origine du directeur de Bias, qui aurait volontiers fourni toutes les précisions concernant l'administration de ce camp, qui n'était ni collective, ni collégiale.

2°) Vous me dites qu'il s'agit d'un amalgame regrettable et que madame Alberts regrette de ne pas avoir été plus précise dans ses affirmations. Mais, il ne s'agissait pas d'un reportage en direct. Madame Alberts ne s'est pas exprimée "à chaud". La phrase en question a été rédigée avant le montage. La journaliste avait donc tout loisir de rectifier son erreur avant la diffusion du reportage. Elle ne l'a pas fait. Elle avait l'occasion d'apporter ces précisions et d'exprimer ses regrets dès le lendemain, à la même heure. Elle ne l'a pas fait. Elle aurait pu répondre au message que je lui ai laissé sur son répondeur. Elle ne l'a pas fait. Elle aurait pu, dans un souci d'équité, donner la parole à tous ceux d'entre nous qui ont protesté. Elle ne l'a pas fait. Comment, dans ces conditions, croire qu'elle ne visait pas toute la communauté des Français d'Algérie?

3°) Vous affirmez que je suis particulièrement sensible à ce sujet "à titre personnel" et que vous pouvez comprendre mon "mécontentement". J'ai du mal à croire que vous ayez compris le sens de ma protestation, car ce n'est pas à titre personnel que je vous ai fait part de mon indignation, mais au nom de tous mes compatriotes qui se sont sentis insultés et diffamés. Je vous signale que toutes les associations de Pieds-Noirs se battent aux côtés des Harkis pour qu'ils obtiennent réparation et je fais moi-même partie de l'association AJIR, présidée par Mohammed Haddouche.

4°) La phrase qui a provoqué la colère et l'indignation de notre communauté, par sa brièveté et ses sous-entendus, contenait toutes les accusations caricaturales dont nous faisons l'objet et contre lesquelles nous essayons de nous battre depuis plus de 40 ans. La réaction de votre chaîne à nos légitimes demandes en est, une fois de plus, la triste illustration. Je ne peux m'empêcher de m'étonner de cette conception de l'éthique et de la réglementation d'une chaîne du service public.
Le 11 avril 2004, des milliers de téléspectateurs qui ne savent rien, ou presque rien, de la guerre d'Algérie, et encore moins du sort réservé aux Harkis et à leurs familles après 1962, ont été, une fois de plus désinformés en entendant dire que les Pieds-Noirs étaient directement ou indirectement responsables des conditions abominables décrites dans le reportage sur le camp de Bias, puisqu'ils en étaient les administrateurs. Il eût été plus honnête et plus "éthique" de préciser clairement que c'était le gouvernement de l'époque, sous les ordres du président de la république, Charles De Gaulle, qui était responsable de cette situation et non pas "l'état français".
J'ajouterai, pour terminer, qu'il est surprenant de voir surgir aujourd'hui ce genre de reportage sur le sort des Harkis et de leurs familles dans les années 60 et 70, alors que les faits étaient connus des hommes politiques et des journalistes. Si ces faits avaient été dénoncés à l'époque où ils se sont produits, comme c'est le cas, de nos jours, pour d'autres causes, ces camps de la honte n'auraient probablement pas survécu aussi longtemps.

Cela dit, le mal est fait et la désinformation poursuit son chemin. J'accepte volontiers vos excuses, je veux bien croire aux regrets sincères de madame Alberts, mais je ne suis qu'une citoyenne parmi d'autres et le seul moyen de réparer le mal qui nous a été fait, serait de diffuser un reportage objectif ou de donner la parole aux vrais témoins du drame que nous, Français d'Algérie et Harkis, avons vécu.

Je vous prie d'accepter, madame, l'expression de mes salutations distinguées.

 
 
5 juillet 2004 - Cimetière Saint Jean de Mandelieu.
 
 
Texte lu par Fernand MORYAS, major retraité de Gendarmerie, officier de réserve:

Monsieur le Maire, Vice-Président du Conseil Général, Chevalier de la Légion d'Honneur, Mmes et Mrs les Conseillers Municipaux, Mr TABAROT, Président National des Maisons des Pieds-Noirs et de leurs amis, Mmes et Mrs les Présidents d'associations, Mrs les Portes-drapeaux, Mmes et Mrs, chers amis.

Ce 5 Juillet 1962 la ville d'ORAN resplendissait sous un chaud soleil d'été; elle avait pourtant du mal à cacher ses blessures. Au square GARBÉ où je suis gendarme avec mes amis SCOTTO et GONGORA, les consignes sont strictes: ne pas sortir en uniforme. Par ailleurs, les armes de poing nous ont été retirées pour éviter toute provocation. Instructions transmises à la Gendarmerie par le Général KATZ, Commandant le corps d'armée d'ORAN. Le maintien de l'ordre incombe depuis le 2 juillet, date de l'indépendance, à l'armée algérienne. De ce fait la population civile est sans défense. Dans le courant de la matinée, la tension monte dans les rues de la ville, des véhicules chargés de musulmans déferlent en criant:"' ALLAH Y R'HAL L'CHOUADAS (DIEU CHASSE LES ENVAHISSEURS) -L'A.L.N.est mélée à la foule. Vers 11 heures, les premiers coups de feu éclatent au centre-ville et L'A.L.N. opère de vrais ratissages dans les quartiers européens . La chasse à l'homme commence, les portes sont défoncées, les européens molestés , certains sont tués, égorgés sur place.

Devant la Gendarmerie, où les volets ont été fermés par mesure de sécurité, nous apercevons par les interstices des européens enchaînés, en grand nombre, mains dans le dos, conduits en file indienne vers le quartier de VILLENOUVELLE ,LAMUR, MEDIONI, SANCHIORIAN, PETIT LAC,V1CTOR HUGO. D'autres militaires du F.L.N tirent des rafales de P.M. sur les façades des immeubles. Des milliers d'européens disparaîtront ainsi dans la plus grande indifférence,brulés, égorgés, ou pendus à des crochets de boucher. Tard dans l'après-midi, sur instructions du général KATZ, les forces de l'ordre reviendrons dans les quartiers européens, mais il est trop tard, le mal est fait et dans les quartiers indiqués, l'A.L.N. se garde bien de montrer son œuvre. Macabre spectacle dont on a honte de parler aujourd'hui.

Durant ces douloureuses journées de la guerre d'Algérie, de dizaines de milliers de Harkis de Pieds-Noirs et de musulmans furent tués non compris les militaires tués au combat. Beaucoup furent abandonnés à leur triste sort. Comment ne pas aborder le problème des archives militaires et de ce qui est consigné? Comment admettre après un tel carnage qu'il n'en soit pas fait état ou si superficiellement, mais nous avons tellement de mal à ouvrir les placards de l'Histoire.

Il faut retenir que les archives prennent en compte les renseignements consignés dans les J.D.M.O. (Journeaux De Marche et Opérations), documents établis par les unités de l'Armée et de la Gendarmerie pour les troupes combattantes sous leurs ordres, opérant dans ces secteurs déterminés en maintien de l'ordre.

Le 5 juilletI962, le maintien de l'ordre n'incombait pas aux troupes françaises mais à l'armée algérienne puisque l'Algérie était indépendante depuis 4 jours et que déjà l'armée algérienne semait la terreur dans les environs d'Oran. Les troupes françaises étaient consignées et elles ne sont sorties des quartiers des quartiers militaires ques vers 17 heures. Je vois mal comment elles auraient pu faire état d'enlèvements ou de massacres dans les J.D.M.O. puisqu'elles étaient en caserne. Il reste bien sûr provisoirement le témoignage des gens qui partiront à leur tour.

En qualité de gendarme, ancien combattant et Pied- Noir, je trouve inadmissible qu'après tant d'années, on on puisse nous voler la Vérité et qu'il ne soit pas permis aux Harkis et Pieds-Noirs de revoir leur terre natale où reposent les dépouilles de leurs parents, une terre que leurs ancêtres avaient su mettre en valeur. Le chef d'état confiait à un journaliste: "Plus tard, on se rendra compte que l'un des plus grands services que j'ai pu rendre à la France, ce fut de détacher l'Algérie à la France et que de tous , ce fut le plus douloureux." puis il ajouta quand même et convint:
"Quitter sa terre natale est le pire des déchirements"

Alors je vous demande de comprendre cette rancœur au fond de nous-mêmes. Il n'y a que ceux qui l'endurent, qui en souffrent qui le comprennent. Comment-a-t-on pu, d'un trait, gommer 130 ans de civilisation occidentale, de grandeur de la France et faire en sorte que ses fidèles enfants aient éternellement à en souffrir?

Ce 5 juillet 1962 devait sonner le glas de la présence française en Algérie et montrer au monde entier que les accords d'Evian été oubliés avant d'avoir été appliqués. Au mois de juillet 1962, le Figaro annonçait "tous les anciens Harkis, Moghaznis et autres partisans de la France ont été arrêtés en masse".

42 ans après, en ce jour de commémoration, en mémoire de ceux qui sont restés là-bas, ayons une pensée pour les Harkis , les militaires et la population civile, faute de pouvoir fournir preuves de meurtres ou disparution, soyons les témoins vivant de ce drame, apportons quelques pierres à l'édifice du Souvenir pour que ceux qui sont resté là-bas soient encore longtemps présents dans notre mémoire. Ici comme là-bas soyons unis devant l'adversité. Amis Harkis, Pieds-Noirs et amis des Pieds-Noirs, cultivons nos valeurs de patriotisme, de grandeur de la France et d'amour, mais noublions jamais .

Albert CAMUS le disait déjà avant cette terrible tragédie: "l'Algérie , on ne s'en guérit jamais"


Vive la France!

Merci!

 
 
Je signale à toutes fins utiles que depuis hier le Ministère des Affaires Étrangères a mis sur son site un dossier sur les "portés-disparus d'Algérie". Vous le trouverez à l'adresse suivante :

http://www.diplomatie.gouv.fr/archives/

il suffit ensuite de cliquer sur la dernière rubrique.

A l'approche du 5 juillet, enfin une info officielle, dans la rubrique du bas du site il faut cliquer ensuite sur la liste des disparus par ordre alphabétique, il y a 30 pages environs.

Didier BARCELONA

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 5 juillet 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue Alfred de Vigny
06100 Nie
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com


Monsieur Lionel Luca
Député des Alpes Maritimes

Monsieur le Député,

Ayant entendu une rumeur selon laquelle le président de la république algérienne serait invité aux cérémonies de commémoration du débarquement de Provence, je vous serais très obligée de bien vouloir me faire savoir, d'une part, si cette rumeur est fondée, et si tel était le cas, si vous comptez intervenir auprès du gouvernement pour que cette provocation inqualifiable à l'égard de notre communauté ne soit pas perpétrée.

Ci-joint, la lettre que j'ai adressée au président de la république à ce sujet. Je joins également la lettre que j'ai adressée au CSA concernant des propos diffamatoires tenus sur une chaîne publique à l'égard de notre communauté.

En effet, j'avais proposé un amendement à la proposition de loi qui prévoyait des poursuites à l'encontre de toute personne ou groupe de personnes qui tiendrait des propos injurieux ou diffamatoires à l'égard des Pieds-Noirs. Si les Harkis ont bien obtenu satisfaction sur ce point, notre demande est restée lettre morte. Je dois dire d'ailleurs que, à quelques exceptions près, nos représentants ont manqué singulièrement de courage et notre seul espoir repose maintenant sur les sénateurs.

Dans l'espoir que vous comprendrez notre colère et notre indignation, je vous prie d'agréer, monsieur le Député, l'expression de ma considération distinguée.


 
COORDINATION des ASSOCIATIONS de FRANÇAIS D'ALGERIE et HARKIS du VAR EST

C/o Mr Paul BIREBENT - 1145, Bd Darby - Golf Esterel -Valescure - 83700 ST?RAPHAËL

Lettre ouverte à Monsieur le Président de l'Union Nationale des Combattants

18 rue de Vezelay - 75008 PARIS

Le 21 Juin 2004

Monsieur le Président,

Si j'apprécie habituellement la modération et la pertinence de vos éditoriaux, il en va différemment cette fois avec votre intervention au Congrès 2004, rapportée par " La Voix ".

Vous déclarez, en présence de Madame le Ministre de la Défense, et je vous cite

" Aujourd'hui fidèle dans l'amitié et solidaire à nos camarades F.S.E. et F.S.N.A. d'Algérie, l'U.N.C. accompagne le rapprochement franco algérien, sans manquer de rappeler, en particulier au Président de la République populaire et démocratique d'Algérie ... ses devoirs envers nos camarades harkis ou des disparus ... Nous l'accueillerons d'autant mieux si ces doléances étaient satisfaites, lors du débarquement allié de Provence en 1944 ".

Je passerai rapidement sur les sigles F.S.E. et F.S.N.A. compris des seuls initiés et qui n'existaient pas en 1944. Officier pendant la guerre d'Algérie dix ans plus tard, je n'ai commandé qu'à des combattants appelés à se battre contre des fellaghas.

Accompagner le rapprochement franco algérien est un acte politique qui n'engage que l'Etat et dépasse la raison d'être du monde ancien combattant.

Ou alors dans la même logique pourquoi ne pas associer dans votre démarche les victimes civiles de huit ans de guerre et d'après guerre, comme vient enfin de le faire le 11 Juin et après 42 ans d'attente l'Assemblée Nationale.

Comme l'a fait aussi à Oradour sur Glane, dans un autre contexte, notre Premier Ministre en déclarant: " L'indicible, l'inexplicable, l'inoubliable était commis ... Soixante ans ont passé, Jamais la France ne 1 'a oublié, jamais la France ne l'oubliera ". Il n'y avait pas à Oradour, pour une repentance utopique, de représentant de la division DAS Reich. Il n'y avait pas d'anciens dignitaires nazis en Normandie.

Que l'U.N.C. se prépare à accueillir " d'autant mieux " Bouteflika à Toulon, est, pour tous les anciens d'Algérie, militaires ou civils, inconvenant et provocateur. Leur mémoire Monsieur le Président, semble avoir moins de lacunes que la vôtre. Avez-vous oublié El Halia, Melouza et Palestro, et le 26 Mars d'Alger, et le 5 Juillet d'Oran, et la traque des anciens combattants " démobilisés " au cours de l'été 1962 ? Et les " rapprochements " plus récents, avec les propos offensants tenus chez nous par cet ancien numéro 2 du F.L.N., que vous vous préparez à accueillir ?

Dans sa réponse à votre intervention, Madame le Ministre de la Défense annonce que " 20 chefs d'État africains et maghrébins ont été conviés à la revue navale qui saluera le début de cette épopée ". Il s'agit bien entendu de l'Armée d'Afrique, dont l'ossature et le nombre étaient assurés par les Algériens de toutes origines. Ces mêmes Algériens, dont les survivants ou les descendants ont été rappelés pour combattre les égorgeurs de Monsieur Bouteflika.

Madame le Ministre rejette d'autre part l'idée " d'un monde combattant replié sur l'hexagone " et précise qu'on ne saurait " en effet oublier vos anciens compagnons d'armes originaires des pays autrefois sous souveraineté française ".

Est?il bon de rappeler qu'en 1944 l'Algérie n'était pas sous souveraineté française ? Elle était la France et la France libre. Et tous ceux qui ont vécu cette époque et les années suivantes, qui ont connu l'exode et échappé aux couteaux et aux bombes du F.L.N. ne peuvent accepter la représentativité offerte. à Monsieur Bouteflika.

Ce qui s'est passé en Algérie du temps de Bouteflika et de ses complices des deux bords de la Méditerranée, reste pour nous, comme pour d'autres, " indicible, inexplicable, inoubliable " et pis encore et vous le savez.

La démarche politique dans notre communauté s'exprime librement par des bulletins de vote et non par des toasts ou des embrassades.

En revanche la Mémoire est à nous pour écrire et rétablir lHistoire, car, comme l'a affirmé le Président de la République le 6 Juin dernier: " Il n'y a pas d'avenir sans fidélité aux leçons de l'Histoire, et pas d'avenir sans mémoire ".

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à ma haute considération.

Paul BIREBENT

Porte parole de la Coordination

Pour ampliation : Coordination du Var Est
Souvenir Armée d'Afrique
Association de Soutien à l'Armée Française
Comité Entente et Liaison Association Patriotique
U.N.C. Var.

 
 
COORDINATION des ASSOCIATIONS de FRANÇAIS DALGÉRIE et HARKIS du VAR EST

C/o Mr Paul BIREBENT - 1145, Bd Darby - Golf Esterel - Valescure . 83700 ST-RAPHAËL

Le 22 Juin 2004

Monsieur Alain VAUTHIER
Président du HAUT CONSEIL des RAPATRIÉS
54 rue de Chateaudun

75009 PARIS

Commémoration du 15 Août 1944 en Provence

Monsieur le Président,

Nous venons d'être informés que le H.C.R. devait se réunir en séance plénière le 8 Juillet prochain.

Nous souhaitons qu'à cette occasion le H.C.R. se prononce sur l'opportunité d'une invitation lancée à Monsieur Bouteflika, pour représenter le monde combattant d'Algérie aux cérémonies du 15 Août. Décidée sans concertation avec les Français d'Algérie et Harkis, cette invitation est à la fois une offense et une provocation envers nos deux communautés et la mémoire de nos anciens.

Nous demandons à ce que les 40 membres nommés au H.C.R., et censés nous représenter, se prononcent en toute clarté et que leur position individuelle soit officiellement communiquée aux Associations ou Collectifs de " Rapatriés ".

Pour votre information nous vous adressons copie de notre lettre du 3 Juin à Monsieur le Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants et envoyée à tous les parlementaires du Var.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l'expression de notre haute considération.

Pour la Coordination

Le porte parole: Paul BIREBENT

Copie à: Monsieur Marc Dubourdieu , M.I.R.

Coordination du Var Est

Cercle Algérianiste de Fréjus Saint, Raphaël

Cercle Algérianiste de Draguignan

Amicale des Rapatriés originaires d'A.F.N. ...

L'Echo des Rapatriés
Amicale du Souvenir Boufarikois
Amicale des Phillipevillois , Constantinois et leurs Amis
Amicale des Rapatriés Maximoise
Amicale des Rapatriés du Golfe de Saint-Tropez
Souvenir de l'Armée d'Afrique
Amicale des Enfants de l'Algérois
Jeune Pied Noir
Racine Pieds Noirs
Amicale des anciens du Maroc et Amis

Pour information :

Cercles Algérianistes : 06 - 13 - 83 - 34.
Maison du Rapatrié , Grenoble
Maison du Pied Noir , Cagnes sur Mer
Amicale des Oraniens , Marseille
Amicale des Pieds Noirs de Vallauris
Collectif Aixois des Rapatriés

 
 
LES PIEDS-NOIRS ENCORE ET TOUJOURS OUBLIÉS ?

Le 15 août prochain le Président de la République honorera à Toulon le 60 ème anniversaire du débarquement de Provence et de la libération de la France par l'Armée d'Afrique. Symboliquement, Jacques Chirac a souhaité associer à cet hommage une vingtaine de chefs d'état du Maghreb et d'Afrique Noire dont les populations étaient alors une composantes de cette armée. Les Européens d'Afrique du Nord constituaient en 1944 environ la moitié des effectifs de L'Armée d'Afrique.

Or, à notre connaissance, le gouvernement n'a aucunement marqué à ce jour sa volonté d'inviter officiellement la communauté Pieds-Noirs en tant que telle à ces cérémonies. Cette absence des Pieds-Noirs si elle se confirmait, serait absolument intolérable et serait une nouvelle preuve de l'éternel mépris que cette prétendue " mère patrie " nous porte.

L'un de nos compatriote, René Mayer, dans son excellent livre " Algérie- Mémoire déracinée " (L'Harmattan) à très bien décrit ce qu'était l'Armée d'Afrique et les raisons de l'ignorance de la Nation à son sujet.

Le Président de la République, son gouvernement et avec eux tous les français devraient lire le chapitre de ce livre intitulé :" SILENCE SUR UN SACRIFICE "

Y a-t-il un français sur mille- à part ceux qui se sont trouvés mêlés à ces évènements- pour connaître les épisodes de notre histoire que je viens de rapporter ? Qui sait qu'à de multiples reprises, en Tunisie, en Italie, lors du débarquement en Provence et sur le Rhin, le sacrifice de l'Armée d'Afrique a permis de rapprocher sensiblement le jour de la Victoire, a raccourci les souffrances de la France occupée, a contribué à lui rendre sa place et son honneur dans le concert des Nations, lui a valu notamment de détenir cette place privilégiée qu'elle occupe au Conseil de sécurité des Nations Unies ? Pour certains, c'est le moment, bien sûr, de soutenir que ce sont les Indigènes qu'on a envoyé se faire tuer en première ligne, les Européens restant à l'arrière comme officiers ou pour assurer la logistique. La vérité est assez différente. D'une part, la plupart de ces Indigènes étaient volontaires. Ils n'ont pas été expédiés de force. S'ils avaient été contraints de s'engager dans ces tueries, les occasions de déserter auraient été nombreuses. Ils ont répondu à l'appel. La plupart en étaient fiers. Aujourd'hui encore, dans les défilés Harkis, les survivants arborent des croix de guerre gagnées en Italie, en Provence ou en Alsace.
D'autre part, les taux de pertes en vies humaines n'ont été ni plus ni moins lourds dans les rangs des Français d'origine européenne que dans les rangs des Français musulmans d'Algérie, des Marocains et des Tunisiens. Pour des effectifs équivalents, il y a eu environ 20.000 tués européens, et 20.000 tués d'origine nord-africaine.

Antony Clayton, un historien anglais chargé de l'enseignement de l'histoire à l'école d'officiers de Standhurst, le Saint-Cyr britannique, a procédé à un examen minutieux des carnets de route de différentes unités françaises de l'Armée d'Afrique. Voici comment par exemple il rend compte des pertes subies par deux régiments algériens de cavalerie :
3ème régiment de spahis algériens
Pertes Européens:
en Italie: 54
en France: 27
en Allemagne: 9
Total:90

Indigènes:
en Italie:9
en France:4
en Allemagne:0
Total: 13


7ème régiment de chasseurs d'Afrique
Pertes Européens:
en Italie: 52
en France: 28
en Allemagne: 10
Total :90

Indigènes:
en Italie: 9
en France: 3
en Allemagne: 3

Total: 15

Dans ce cas des deux régiments examinés ici, les Européens ont supporté 87,5% des pertes, alors qu'ils représentaient, tous grades confondus, 85,9% des effectifs. En somme les balles allemandes ignoraient le racisme. Il est infiniment désagréable d'avoir à tenir une comptabilité aussi macabre. Ou, pire encore, face au sacrifice suprême, de paraître vouloir confronter, ce qu'à Dieu ne plaise ! les mérites et le courage des uns et des autres. Tous les morts méritent le même respect et la même reconnaissance. Seule l'intolérable mauvaise foi de certaines insinuations peut contraindre à surmonter cette répugnance.

Si le courage et parfois l'héroïsme des engagés Musulmans ne l'ont en rien cédé à ceux des Européens, en revanche, au niveau des communautés respectives, l'intensité du sacrifice n'a pas été comparable. Dans ses mémoires, le Maréchal Juin écrit : " l'effort de mobilisation a été dix fois plus intense chez les Européens que chez les Musulmans ".
La population musulmane de toute l'Afrique du Nord était de 18,5 millions de personne et celle des européens de l'ordre de 1,1 million. Le nombre de soldats engagés dans la guerre et le nombre de victimes ont été sensiblement les mêmes. Le coefficient dix avancé par Alphonse Juin est donc encore au-dessous de la vérité. Pour être en mesure de jeter dans la grande mêlée une armée française capable de tenir son rang à côté de celles de nos puissants alliés, il a fallu, dans la population européenne d'Afrique du Nord, recourir à une ponction à laquelle on ne connaît aucun précédent. Au niveau des simples soldats, on a appelé l'ensemble des Français valides de 18 à 45 ans. Les gradés, eux, ont été mobilisés par convocation individuelle, bien au-delà de la cinquantaine, à un âge variable suivant les besoins et suivant les armes.
Au total, l'armée française de 1943-1945 était composée de la manière suivante :
- 173.000 Tunisiens, Algériens, Marocains et Noirs Africains (AOF et AEF),
- 168.000 Français d'Afrique du Nord,
- 20.000 Français de la France continentale, évadés, officiers d'active, fonctionnaires en mission,
- 35.000 Français de Corse (à partir de janvier 1944).

La population d'Européens d'Afrique du Nord étant à cette époque de 1.076.000 personnes, l'effectif sous les drapeaux en représentait donc 15,6% , soit une personne sur six ou sept, hommes, femmes, enfants et vieillards compris. Pour prendre conscience de ce qu'a représenté un tel effort de mobilisation (ou d'engagement volontaire), on peut évaluer ce que donnerait ce même pourcentage, s'il était appliqué aujourd'hui à l'ensemble de la population française : 56,6 millions d'habitants x 15,6/100 = 8,82 millions de soldats.
Jamais , à aucun moment de notre histoire, un tel chiffre n'a été approché. Même aux pires heures de 1917, quand les femmes prenaient en France le relais des hommes dans les usines d'armement, le nombre de soldats sous les drapeaux est resté inférieur à huit millions. Or il comprenait les effectifs des unités coloniales qui débarquaient par cargos entiers dans tous les ports de France.

En 1944 et 1945, en Afrique du nord, pratiquement tous les Européens en état de porter les armes ont été appelés. Rapidement instruits, équipés par les Etats Unis, entraînés suivant les méthodes aussi proche que possible du combat réel, " Ils subissent un entraînement intensif et rapide avec tirs réels à balles traçantes, attaque de blockhaus, simulation aussi proche que possible du vrai combat ". Cet entraînement fait " de nos divisions un outil de guerre qui ne le cédait en rien à ceux de nos alliés ". Dès que leur entraînement est terminé, ils sont embarqués ou parachutés sur l'autre rive de la Méditerranée afin d'aller libérer leur patrie. Aussi, quand le 8 mai 1945, le jour même de l'armistice, éclatent les émeutes de Sétif, il ne reste pratiquement plus dans la population européenne d'Algérie que des femmes, des enfants, des hommes ayant passé la cinquantaine, quelques invalides, des blessés en convalescence et des jeunes recrues en formation. La gendarmerie, comme toutes les autres armes, a été projetée au-delà du Rhin. On ne peut pas comprendre la panique qui s'est emparée des autorités gouvernementales et militaires françaises, ni la brutalité de la répression qu'elles ont improvisées, si on ne sait pas qu'il n'existait plus à ce moment-là sur le sol de l'Algérie aucune force de l'ordre organisée pouvant être opposée aux émeutiers.
En 1914-1918, les Français d'Algérie avaient perdu une première fois 22.000 morts (ou 25.000, les chiffres varient suivant les sources). Entre 1942 et mai 1945, ils en ont perdu une deuxième fois plus de 20.000. Leur population étant environ cinquante fois moindre que la population française totale, c'est comme si la France, après avoir perdu 1.357.000 morts au cours de la première guerre mondiale, en avait perdu à nouveau pratiquement autant durant la seconde. Personne ne sait cela. Personne ! a quoi tient cette ignorance ? A défaut de la justifier, différentes raisons permettent de la comprendre :
- 1/ La coïncidence de date entre la prise de Rome et le débarquement en Normandie. La portée de la première a été éclipsée par le retentissement du second.

- 2/ l'effet perspective déjà évoqué. Dix résistants mitraillés place de l'Hôtel de Ville pèsent plus lourd dans l'imaginaire national que mille soldats français se faisant hacher menu pour enlever un sommet des monts Aruncins.

- 3/ L'hégémonie américaine sur les moyens modernes de communication (cinéma, télévision, etc.). Hollywood règne sur la distribution mondiale des films. Sa production véhicule une stratégie de communication qui prend les plus grandes libertés avec la vérité historique.
A trois reprises, la télévision française a diffusé un film issu des studios californiens et traitant de la campagne d'Italie. On peut y voir des soldats américains encordés comme pour escalader l'aiguille du Dru, s'attaquer à l'ascension des murs du monastère de Monte Cassino. Inutile de préciser que parmi les rambos alpinistes et cinégéniques, on n'aperçoit pas l'ombre d'un français.

En vérité, lors de la prise du Monte Cassino, le malheureux monastère n'existait plus. Le 15 février 1944, il avait été stupidement transformé en un monceau de ruines par cinq cents forteresses volantes américaines qui avaient déversé sur lui 576 tonnes de bombes ! Ce carnage répondait à la demande insistante d'un général nééo-zélandais, le général Freidenberg, dont le nom ne passa pas à la postérité pour celui d'un grand défenseur de la Culture. Car ce monastère ne présentait strictement aucun intérêt stratégique. Les seuls militaires qui l'occupaient appartenaient à la Feldgendarmerie. Sur les ordres du feldmarschal Goering, qui comptait sans doute se les approprier ultérieurement, ils avaient pour mission de protéger du pillage les œuvres d'art qui y étaient accumulées. Quand Clark et Juin déclenchent leur offensive de printemps, il n'y avait pas l'ombre d'un soldat américain dans les environs du monastère en ruine. Au reste, s'il s'en était trouvé un, un solide mulet marocain lui aurait sans doute été plus utile qu'un harnachement de varappeur.

- 4/ La stratégie de communication gaulliste. Le général de gaulle a été l'un des premiers à comprendre l'importance de la communication et la portée que lui assuraient les nouveaux moyens d'information, la radio et plus tard la télévision. Dans l'intérêt même de la France dont de Gaulle se voulait le héraut, il fallait valoriser l'importance des " Français Libres " qui avaient courageusement rejoint Londres dès les premières heures de la défaite, et gommer tout le reste. Le reste, c'était la lamentable défaite de juin 1940, la collaboration avec les Allemands, la marine préférant se faire couler (à Mers-el-Kébir) ou se saborder (à Toulon) que de continuer le combat, l'amiral Darnan servant Laval et collaborant avec l'ennemi, Noguès faisant tirer sur les américains. Tout cela devait être tu. Tout, sauf l'appel du 18 juin à radio Londres et l'épopée de Leclerc, devenu le libérateur de Paris.
Devait en revanche être minimisé le rôle de ces Résistants, trop souvent FTP, qu'il avait voulu empêcher non sans mal de faire basculer le pouvoir en France du côté de Moscou. Devait être totalement occultée, l'ambiguïté, pour ne pas dire plus, de certaines ambitions présentes dans les allées de Vichy, certains zèles préfectoraux et policiers pro-nazis, certaines participations, au titre du STO, à l'effort de guerre allemand. Toutes vilenies que le Général ne pouvait ignorer, mais dont il ne se servit jamais pour discréditer ses adversaires politiques, afin de ne pas risquer, par ricochet, de porter atteinte à l'image de la Nation. Dans cette logique, le rôle-clé qu'avaient joué les Français d'Afrique de Nord devait également être estompé.

L'effet de ces stratégies convergentes fut un mur de silence sans faille. Si vous ouvrez le Larousse encyclopédique en un volume, vous trouverez une colonne entière sur les différentes " guerres d'Italie " et sur les " campagnes d'Italie ". Vous saurez tout sur le traité de Cateau-Cambrésis. Vous trouverez des cartes décrivant l'itinéraire des armées de François 1er, une reproduction du tableau montrant Bonaparte brandissant un drapeau tricolore pour franchir le pont d'Arcole, des plans représentant les positions respectives des armées sur les champs de bataille de Rivoli, de Magenta ou de Solférino. Mais sur la revanche prise sur le nazisme par les armes françaises après leur défaite de juin 1940, vous devrez vous contenter de ce commentaire laconique : 1943-45 : Une dernière campagne oppose les alliés (sic)aux Allemands qui sont chassés d'Italie.
" Les alliés ". Certes, on peut soutenir que ce terme embrasse aussi les Français. Mais ce qui va sans dire aurait été mieux encore en le disant. Un mot sur les sacrifices consentis par cette Armée française venue d'Afrique, composée pour moitié d'Africains et pour moitié d'Européens, sur la victoire qu'elle permit de remporter et sur les conséquences de cette victoire, n'aurait peut-être pas été malvenu.
A défaut d'une reconnaissance plus explicite de la part de la Métropole, rapportons ici celle d'un étranger qui fut le témoin direct de l'aventure. Ridgeway Knight, qui fut par la suite ambassadeur des Etats-Unis à Paris, appartenait à l'époque à l'état-major de Clark. Parfaitement bilingue, il figura parmi les officiers chargés d'assurer la liaison avec les Français. Il a déclaré à France 3, au cours d'une émission de la série " La planète chaude " : " Ce que le corps expéditionnaire français a fait en Italien'a été surpassé par aucune autre force française dans son histoire ".

Du silence qui a couvert cette guerre est issu un lourd malentendu qui, de 1956 à 1962, va séparer les appelés du contingent et les Européens d'Algérie (et leurs alliés musulmans). Les premiers ignoraient tout des sacrifices des seconds et n'avaient pas le sentiment d'avoir une dette envers eux. En revanche, ceux-ci prirent le refus des premiers de venir se battre à leur tour, les trains dont on tirait le signal d'alarme en rase campagne, les jeunes soldats éparpillés dans la nature et que les gendarmes devaient aller rechercher un à un, la grève des dockers de Marseille refusant d'embarquer du matériel militaire, l'immobilisation de l'armée en gare de Grenoble les 15 et 30 mai 1956 etc. comme autant de signes d'ingratitude. Sans même évoquer " les porteurs de valises " qui transportaient des bombes destinées à tuer femmes et enfants pieds-noirs aux arrêts d'autobus. "

J.Claude LAHINER
 
Il y a quarante et deux ans, le 5 juillet 1962, plusieurs milliers d'Oranais étaient massacrés dans les rues d'Oran pendant que l'Armée française, sous les ordres du général français KATZ, avait la consigne de ne pas sortir des casernes pour protéger les français qui en furent les victimes.

"15h15 -Je vois une longue colonne d'Européens qui remontent la rue, plus de quatre cent. Les visages sont durs, fermés, certains tuméfiés. La colonne est silencieuse. C'est un spectacle poignant." C'est sur nous qu'ils tirent! par Serge Lentz texte extrait du Paris-Match n°692, du 14 juillet 1962. (Tiré du site : http://oran1962.free.fr ) .

En tant que Président des Anciens du Lycée Lamoricière d'Oran (ALLO), j'appelle, encore une fois, avec nos amis COLLIN Jean-François (ADIMAD), GARCIA Gérard (Algériannie) , LEVY Michel (GNPI), ROCHETTE Claude ( Association du 26 mars ) et, cette année, avec le soutien du CLAN, présidée par Monsieur le Ministre AUGARDE et des associations adhérentes en son sein,
à venir se recueillir le Lundi 5 juillet 2004 à 18 h 00 au pied de la statue du Maréchal Lyautey Place Denys Cochin, derrière les Invalides, PARIS 7ème ( Carrefour Av Lowendal, Av de Tourville, Bd de la Tour Maubourg, Métro : Ecole Militaire )

Tous les intéressés et notamment l'ensemble des associations sont invitées à nous rejoindre sans aucune exclusive. Celles-ci pourront déposer une gerbe. De même, chaque participant pourra déposer une fleur ( dont il voudra bien se munir ).

Jean-Pierre RONDEAU
tél: 01 44 51 62 20
fax: 01 42 66 31 32
jean-pierre.rondeau2@wanadoo.fr
 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 8 juin 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 NICE
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com


Monsieur le Garde des sceaux
13, place Vendôme
75001 Paris

Monsieur le Ministre,

Le 19 mai 2004, était programmé au festival de Cannes "La Bataille d'Alger", film de Pontecorvo, produit par l'ancien chef terroriste Yacef Saadi, auteurs d'exploits dont je vous transmets quelques exemples.

On ne pourra pas faire valoir que ce film a été choisi pour sa qualité artistique, car elle est inexistante. Il ne s'agit que d'un film de propagande à la gloire de ceux qui mutilaient et tuaient des civils innocents, dont un grand nombre d'enfants. Il s'agit, par conséquent d'une apologie du terrorisme. Si, d'autre part, on voulait parler d'histoire, dans un festival artistique, on aurait pu dans un souci d'équité démocratique programmer également "L'Honneur d'un Capitaine" de Pierre Schöendorfer, qui lui, au moins, est un beau film.

Ayant appris que vous aviez décidé d'engager des poursuite pour apologie de crimes à l'encontre de l'imam de Vénissieux et de la publication qui a reproduit ses dires, je vous serais très obligée de bien vouloir me faire savoir si vous avez l'intention de poursuivre les organisateurs du festival de Cannes pour apologie de crimes qui ont été commis, alors que l'imam de Vénissieux prônait des crimes potentiels. Je vous saurais également gré de bien vouloir me faire savoir si Yacef Saadi, criminel de guerre, a le droit de pénétrer sur le territoire français.

Je vous prie de croire, monsieur le Ministre, à ma haute considération.

 
 

L'hebdomadaire américain Time présente sa liste des "cent personnalités les plus influentes dans le monde." Pas un seul européen n'y figure: ni Chirac, ni Blair, ni Berlusconi, ni Schrôder, ni Zapatero. Au plan mondial, l'Europe n'a donc plus la moindre influence. On peut admettre en effet que les dirigeants actuels ne donnent pas une image cohérente de l'Europe. Plus on parle d'union, plus les divergences apparaissent. Cependant, au niveau des peuples, il existe en chacun des pays concernés des personnalités de tout premier plan mondial et la France pourrait tirer son épingle du jeu si es arpenteurs professionnels de macadam ne masquaient pas les choses positives.

On a beaucoup parlé des chercheurs et des médecins de haut niveau forcés de quitter la France pour pouvoir travailler et les chefs d'entreprise forcés de délocaliser leurs usines pour produire à un coût raisonnable: un ouvrier qui revient, en France à 10 euros l'heure revient à l'étranger à 3 euros.

La question qui se pose est: est-il moral de payer 3 euros, est-il raisonnable de payer 10 euros pour un même travail à compétence égale? Ces problèmes me dépassent et ce n'était pas mon propos.

Je voulais vous parler d'André Lorin. Qui a entendu parler de cet ingénieur de génie français? Il a mis au point la technologie de la propulsion par stratoréacteur en... 1913! C'est cette technologie qui est à la base du vol d'un avion mis au point par la Nasa, baptisé X- 43A, qui a volé à la vitesse incroyable de Mach 7 (7 700 Km/h) et les ingénieurs de la Nasa pensent qu'il pourrait atteindre la vitesse de Mach 11 .

Un petit cocorico tout-de-même, pour se consoler que l'invention d'André Lorin soit exploitée par les américains, un fois de plus...


Geneviève de Ternant, mai 2004

 
 
A l'attention de Monsieur le Ministre de culture.

Monsieur le Ministre

Veuillez trouver ci-joint copie du fax que nous faisons parvenir ce jour à M. Gilles Jacob Président du Festival de Cannes.
Nous tenons à vous faire part de notre protestation outragée au sujet de la programmation au Festival du Cinéma de Cannes du film produit par le terroriste Yacef Saadi "La Bataille d'Alger".

Pour de nombreux compatriotes ce film n'est autre qu'une apologie du terrorisme. Contraire au droit français cette apologie nous apparaît comme une véritable provocation alors que la planète entière est de nouveau soumise au terrorisme sanglant qui avait été initié en 1957,en France, à Alger, par le FLN de Yacef Saadi.

Est-ce vraiment le moment et le lieu de diffuser un tel brûlot?
Nous avons le souvenir que le Ministre de la justice était intervenu récemment pour sanctionner une interview du terroriste Carlos qui comme ce film faisait l'apologie du terrorisme.

Les civiles innocentes victimes du terroriste répugnant qu'était Yacef Saadi ont droit au respect.
Un tel film n'a pas sa place au Festival de Cannes et nous attendons de vous Monsieur le Ministre de la République pour intervenir auprès de M. G.Jacob afin que sa projection soit annulée.

Avec nos salutations respectueuses.
JC.Lahiner, cannois et ulcéré de voir notre beau Festival souillé de la sorte.
 
 

Monsieur le Président,


Vous avez programmé pour le 19 mai la projection d'un film des années 60 de Pontecorvo, " La Bataille d'Alger " dont le producteur était le terroriste Yacef Saadi qui y jouait son propre rôle.

Ce film, truffé de mensonges et de contre-vérités est en fait une apologie du terrorisme urbain du FLN à Alger en 1957.
Il avait été projeté en 1966 en France avant d'être interdit pour protéger l'ordre public.

La projection de ce film à Cannes en 2004 - à l'heure où le terrorisme fait un retour en force partout dans le monde et chez nous, en Europe, au moment où les tentions entre les divers communautés de notre pays sont tendues comme jamais, au moment où les actes racistes, antisémites et anti-français sont quotidiens - cette projection donc, nous semble irresponsable.

Devons nous vous rappeler que le chiffre des exactions du FLN de Yacef Saadi contre des personnes civiles durant le seul mois de janvier 1957 avait atteint le chiffre de 1492 ?

Monsieur Jacob devons nous également vous rappeler que " La Bataille d'Alger " dans le cadre du plan de Yacef Saadi de mise à feu d'Alger par action de groupes armés de pistolets mitrailleurs et de grenades incendiaires, était en autre :

- Le 26 janvier 57, trois bombes de forte puissance dans trois cafés d'Alger, le Coq Hardi, l'Otomatic et la Cafétéria, fréquentés par les étudiants. On y relève 5 morts et 60 blessés dont 22 devront être amputés. Ce sont le 66ème, 67ème et 68ème attentats à la bombe à Alger en moins de quatre mois ayant fait 60 morts et 200 blessés dont de nombreux amputés des jambes. Les poseuses de bombes (" héroïnes " dans le film que vous avez choisi), les jeunes filles Samia Lkhdari, Djemila Bouhired, Zorah Drif et Danièle Mine, ne vous rappellent-elles pas certaines " kamikazes " très actuelles ?

- Le 10 février 1957, trois bombes sont déposées par des femmes dont Hocine Baya (autre " Héroïne ") au milieu de la foule qui regarde le match et font 12 morts et 40 blessés.
- Le 3 juin 1957, quatre bombes dissimulées dans les lampadaires explosent vers 18h30, l'heure de sortie des bureaux, près des arrêts de bus. Les bombes déchiquettent les lampadaires en fonte, c'est un carnage. 10 morts dont 3 enfants et 92 blessés, dont 33 seront amputés, sans distinction de sexe, de religion ou d'âge.
- Le 9 juin 1957, nouvelle bombe, cette fois dans un dancing populaire auprès des jeunes juifs de Bab-el-Oued, le Casino de la Corniche. La bombe était sous l'estrade de l'orchestre, elle tue 10 personnes et fait 85 blessés, en général aux jambes, 10 personnes doivent être amputés.

- Le 18 juillet alors que Yacef Saadi, chef de la zone autonome d'Alger, avait promis le 4 juillet à Germaine Tillon de ne plus en poser, 5 bombes font 5 morts et 3 blessés.

Pour les civiles innocents c'était cela la " Bataille d'Alger ". Ce n'était pas du cinéma Monsieur le Président du Festival de Cannes !


En programmant ce film vous ravivez de nombreuses plaies encore sanguinolentes dans le cœur de nombreux français d'Algérie de toutes confessions.

Vous prenez aussi le risque d'encourager la haine envers la France qui couve et menace d'envahir notre pays à un moment où l'apaisement devrait être le souci de tous.

Pour beaucoup de nos concitoyens il apparaît que la programmation de ce film est une entreprise d'apologie du terrorisme, interdite en droit français.

Monsieur le président ce film n'est pas digne de votre festival.

Retirez le, annulez cette projection/ provocation.

Merci,


Jean-Claude Lahiner

 
 
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 10 mai 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com


Monsieur le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance
3, place du Palais
06300 Nice

Monsieur le Procureur de la République,

Le 11 avril, au cours du journal 19-20 de FR3, un reportage était diffusé sur les terribles conditions de vie au camp de Bias qui avait accueilli des familles de Harkis, jusque dans les années 70. Après ce reportage, on a pu entendre une journaliste dire que ce camp était géré par des Pieds-Noirs comme ils avaient géré l'Algérie coloniale.

Cette généralisation peut être considérée comme une incitation à la haine contre toute une communauté de citoyens français et elle constitue une atteinte intolérable à l'honneur de nos parents et grands-parents qui ont payé un tribut particulièrement lourd, au cours des deux guerres mondiales, en défendant le territoire français. L'offense est d'autant plus grave que, contrairement à un cas récent, sanctionné par la justice, l'auteur n'est pas un humoriste, mais une journaliste, ou supposée telle, qui s'exprimait au cours d'une émission dite "d'information".

J'estime que la communauté des Européens d'Algérie a droit à autant de considération et de justice que d'autres citoyens de la république française, comme les Corses ou les homosexuels. J'ai demandé une cassette de l'émission, mais madame Marie-Laure Augry, médiatrice de FR3 m'a fait savoir que c'était impossible, contrairement à ce que prévoit l'article 6 de la loi du 29 juillet 1982. Elle m'a également dit qu'elle comprenait que ces propos aient pu me choquer, mais elle a excusé la journaliste en me disant qu'elle avait commis une erreur.

Or, comme il ne s'agissait pas d'une émission en direct, elle aurait pu corriger son "erreur" au montage. Elle ne l'a pas fait. Elle aurait pu présenter des excuses le lendemain. Elle ne l'a pas fait. Elle aurait pu répondre au message que je lui ai laissé sur son répondeur. Elle ne l'a pas fait. Par conséquent, j'en déduis que cette phrase, loin d'être un erreur, était destinée à porter atteinte à l'honneur de toute un communauté et je porte plainte pour injure publique à caractère raciste et diffamation contre la journaliste, madame Jennifer Alberts, le rédacteur en chef et tous autres.

Je vous prie de croire, monsieur le Procureur de la République, à ma haute considération.

 
 
Madame Marie-Laure AUGRY

Médiatrice de FR3

 

Madame,
Je regrette que le droit de réponse qui me semble s'imposer ne nous soit pas accordé, car la journaliste Jennifer Alberts a diffamé toute une communauté et a, de plus, diffusé une fausse nouvelle, puisque le camp de Bias n'était PAS dirigé par des Pieds-Noirs, MAIS PAR UN MILITAIRE, dont j'ai le nom et l'adresse et qui a beaucoup à dire sur le sujet.

D'autre part "l'Algérie coloniale" n'était pas gérée pas les Pieds-Noirs, mais par un gouvernement français, installé à Paris. Vous signalerez à votre "journaliste" que mon grand-père a fait la guerre de 14 et qu'il a été démobilisé en 1916, à la naissance de ma mère, son 6°enfant. Et, lorsqu'il est mort quelques années plus tard, ma grand-mère s'est retrouvée sans ressources, avec ses six enfants qu'elle a élevés toute seule. Quant à mon oncle, il a "fait" Cassino, avec des milliers d'autres Pieds-Noirs, qui ont permis de libérer la France. C'est grâce à eux, entre autres, que Mme Alberts peut s'exprimer librement aujourd'hui. Ce qui n'est malheureusement pas notre cas.

Je vous prie d'agréer, madame, mes salutations distinguées.
J. Revel-Mouroz

 
 
GRAND ATLAS UNIVERSEL - NICE-MATIN
Nous conseillons aux personnes ayant acheté cet atlas de porter plainte pour "tromperie sur la marchandise"
CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR Nice, le 4 mai 2004
C.E.P.N.
Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/fax : 04 93 98 11 75
Courriel : rjosseline@aol.com

Monsieur Patrick Vicard
Directeur commercial
Groupe Nice-Matin

Monsieur,

J'avais écrit à monsieur Michel Comboul le 29 octobre 2003 pour lui exprimer mon indignation à la lecture des pages concernant l'Algérie, dans le Grand Atlas Universel. Vous m'avez répondu le 18 novembre en reconnaissant qu'il y avait "des erreurs" ou "omissions", mais qu'il était trop tard pour intervenir.

En ce qui concerne, particulièrement la page 67 du tome 4, il ne s'agit ni d'erreurs ni d'omissions; il s'agit tout simplement d'une falsification de l'histoire dans le plus pur style stalinien. Vous avez fait paraître, le 23 décembre, un petit article dans lequel vous admettez que l'évocation "très sommaire" de la guerre d'Algérie a suscité "à juste titre, les réactions souvent véhémentes" de certains de vos lecteurs, en ajoutant que "les auteurs ont manifestement manqué à l'exactitude et à l'impartialité qui s'imposaient". (C'est moi qui souligne).Mais vous ajoutez que vous êtes "convaincus" que vos lecteurs ne vous tiendront pas rigueur du court texte intitulé "L'enfer algérien".
Nous ne saurions absolument pas nous contenter de cette petite mise au point (qui préjuge de nos réactions). Le mal est fait et le "large public" qui a été désinformé par votre publication continuera de croire qu'il s'agit d'une vérité historique.

Ayant malheureusement été débordée par mon travail et mes diverses occupations, je n'ai pu vous répondre plus tôt, mais je vous demande une rectification, en bonne et due forme, dans Nice-Matin et dans l'Atlas, en vertu du droit de réponse prévu par la loi du 29 juillet 1981, ainsi que de la résolution (74) 26 du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Je vous signale, par ailleurs, que le 13 janvier 2004, à propos d'une émission diffusée sur FR3, vous annonciez qu'il y aurait "de nombreux invités issus de l'immigration, notamment le chanteur pied-noir Enrico Macias."

Votre journal a fait de nombreux efforts pour devenir une publication de qualité, mais il perd toute crédibilité en publiant de telles énormités.
Dans l'espoir que vous comprendrez le bien-fondé de ma requête, je vous prie d'agréer, monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

 
 
Alexis BOUCHARD - La Passion de Servir - le 9 mars 2004

Lettre ouverte à mon ami Bernard SAUGEY, au sénateur UMP de l’Isère, au conseiller général UMP du canton d’Heyrieux, à mon compagnon en UMP.

Objet : 19 mars 1962, jour de deuil et crime d’Etat

J’ai connaissance de ta profession de foi pour le renouvellement de ton mandat de conseiller général. Entre amis, il n’est pas de sentiment à cacher. Comme toi, je déclare la guerre aux nuisances. Ici, celle de ta proclamation s’agissant de la commémoration du cessez le feu du 19 mars 1962 en Algérie. C’est de l’inutile électoralisme en regard de ta notoriété. Tu mènes un combat d’arrière-garde. Celui qui
perpétue l’agression de nos compatriotes qui ont du tout abandonner avec leur terre natale. Notre foi chrétienne devrait te l’interdire. Je te l’ai dit à Saint Just-Chaleyssin quant tu es venu inaugurer un insultant bout de rue du « 19 mars 1962 ».

Dès lors qu’a été promulgué le décret n° 925 du 26 septembre 2003 du Président de la République instituant le 5 décembre comme journée nationale et officielle pour rendre hommage aux anciens combattants et aux « Morts pour la France » dans les combats du Maroc, de Tunisie et d’Algérie de 1952 à 1962, j’exige l’arrêt de ces honteuses commémorations d’anniversaire du cessez-le feu (unilatéral) du
19 mars 1962 qui sont toujours vécues comme des crucifixions par des millions de français. Ceux-là même qui ont dû tout abandonner avec leur terre natale parce que le FLN ne leur a pas laissé d’autre choix qu’entre « la valise ou le cercueil » tandis que le gouvernement français de 1962 a commis le crime monstrueux de ne pas les protéger. Plus de 170 000 (Harkis, Pieds-Noirs, Soldats du contingent)
l’ont payé de leur vie (après le 19 mars 1962) dans des conditions d’une insoutenable barbarie. Cela, sans que ce sinistre gouvernement n’assume, de surcroît, les conséquences sociales et politiques de sa décision d’abandonner sa souveraineté en Algérie, notamment l’accueil honorable des familles rescapées de harkis et leur assimilation rapide dans notre hexagone national.

Le choix du 5 décembre a bien été le fruit louable du fait majoritaire et de la sagesse de la quasi-totalité des associations d’anciens combattants qui ont voulu retrouver, aussi et enfin, plus de quarante après, la nécessaire fraternité entre tous les Français vivant désormais dans notre hexagone national. C’est pour cela qu’il fallait absolument retenir une date déconnectée de tout anniversaire d’événement survenu au titre de cette guerre civile dans nos ex-départements d’Algérie.

Je te rappelle aussi que tous les Présidents de la République ont déclaré leur refus de commémorer les anniversaires du cessez le feu en Algérie. Que ce soit Valéry Giscard d’Estaing le 19 mars 1980 ou François Mitterrand le 24 septembre 1981. Je suis convaincu que le Général de Gaulle se serait finalement opposé à ces cruelles commémorations. Je fustige tous ces « nostalgiques » du 19 mars 1962, tous ces misérables agresseurs de la mémoire de plus de 170 000 Français massacrés et de leurs familles qui vivent, ici près de nous et ailleurs, dans le souvenir inoubliable d’avoir été contraint d’abandonner leur terre natale.

Alors à mes compatriotes, adhérents de la FNACA, élus nationaux et locaux sombrant dans le répugnant électoralisme, je dis que ferez-vous du respect dû à autrui, que ferez-vous de la nécessaire fraternité à retrouver entre tous les Français si, une fois encore, vous vous commettez dans une cérémonie d’anniversaire du 19 mars 1962 ? C’est bien seulement le devoir de mémoire et de fraternité qui s’impose … et pas l’entêtement et la bêtise qui agressent nos compatriotes meurtris ……. , de surcroît, en bafouant la loi.

Je t’en conjure, plus de cérémonie les 19 mars et retrouvons-nous tous réunis dans la vraie fraternité entre Français et entre anciens combattants, dès le 5 décembre 2004, au pied de nos monuments aux « Morts pour la France ». Ce sera notre honneur de leur rendre, dans la fraternité, l’hommage qui leur est dû.

Alexis BOUCHARD – La Passion de Servir – Fax : 04 78 73 57 37 – Mel : a.bouchard@wanadoo.fr
N.B. – Métropolitain et appelé du contingent, j'ai servi de 1960 à 1962 comme Sous-Lieutenant d'Infanterie, Chef de Harka.
 
 
DISPARUS

Colette DUCOS ADER est à la recherche de témoignages de disparus après le 19 mars 1962.

Contact: BP 45 St Ferdinand
33314 Arcachon Cedex
tél/fax: 05.57.52.08.27
06.89.33.64.23

 
 
Commémoration de la fusillade du 26 mars 1962 rue d'Isly à Alger.
Stèle du cimetière Saint Jean à Mandelieu-La Napoule.
 
 
AVIS DE DÉCÈS

Yvan SANTINI, figure du combat pour l'Algérie française, défenseur de notre Mémoire, président du FNR, membre de la Commission Consultative des Rapatriés, très actif au sein du CLAN et de Véritas, ancien de notre lycée Lamoricière est décédé ce jour, d'une rupture d'anévrisme. Il fêtait son anniversaire.

A toute sa famille nous présentons nos plus sincères condoléances.

 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE


LE COMITE VERITAS EST EN DEUIL


Le 7 mars, vers 18 heures 30, un des membres les plus éminents de notre Comité nous quittait :

M. Yvan Santini, notre Administrateur et Délégué Midi-Pyrénées, est décédé d’une rupture d’anévrisme.

C’est un des meilleurs d’entre-nous qui nous quitte, ainsi, brusquement, un être loyal et pur, au charisme impressionnant, qui n’a jamais varié d’un iota dans ses convictions profondes, qui n’a jamais cessé la lutte entreprise pour l’union de ses compatriotes et le rétablissement de la vérité historique.

Des études secondaires au Lycée d’Oran au grade de capitaine en 1958, (en passant par le Brevet d’Instruction Préliminaire en 1944, le commandement de la Compagnie Rurale de Nemours et l’élection, en 1960, aux cantonales d’Oran, sur une liste « pour le maintien inconditionnel de l’Algérie, terre française ») fils d’un ancien combattant blessé à Verdun, Yvan Santini a toujours, fidèlement servi sa patrie, s’est toujours dévoué pour ses compatriotes, refusant tous les honneurs, mais n’ayant jamais quitté, pour une seule seconde, les voies de l’Honneur.

C’est cet Honneur, intact, après sept ans de combat en Algérie pour conserver française sa terre natale et quarante-deux ans de combat, en France, pour que Justice nous soit rendue, cet Honneur-là, le seul qui vaille qu’on vive et qu’on meure pour lui, prestigieux, lumineux, que je vois briller, à travers mes larmes, comme un ostensoir !

En 1997, proposé pour la Légion d’Honneur, voici ce que répondait celui qui, après avoir été longtemps le successeur du Général Jouhaud en tant que Président de la F.N.R. et qui ne gardait plus, aujourd’hui, de responsabilités associatives qu’au sein de VERITAS :

« En réponse à votre lettre du 4 février, je tiens à vous confirmer que je ne suis pas candidat à ma nomination dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

Depuis quarante ans, je suis en totale opposition avec la politique française à notre égard : notre communauté, toutes religions confondues, a souffert et souffre toujours de l’incompréhension de nos gouvernants et ce refus est, pour moi et tous les miens, une manière de réagir contre cette incompréhension. De plus, il me permettra de continuer le combat sans aucune gêne morale. ».

Le petit ruban rouge doit, soudain, peser lourd sur quelques revers de veste et vestes retournées.

Nous sommes certains, quant à nous, qu’Yvan Santini ne nous a pas abandonnés. Quand le Droit est foulé aux pieds, quand la Loi suprême est bafouée, on ne discute pas avec les auteurs et les complices de ces attentats. Dans le système de faux-semblants où nous vivons, il ne fallait ni attendre ni espérer l’adhésion d’Yvan Santini à des intérêts qui n’étaient pas les siens. Il n’a jamais accepté le reniement à la parole donnée. Qu’on sache que les événements de ces dernières années l’ont poussé à l’exaspération et au désespoir au point d’entraîner sa démission de la Présidence de la FNR, mais qu’il est resté, fidèlement, attaché à VERITAS. Il était l’un de nos piliers et son esprit imprégnera longtemps toutes nos actions car il a su nous insuffler sa foi et nous communiquer son indéfectible espérance et , malgré notre peine profonde, nous savons, aujourd’hui, parce qu’il nous l’a appris, que c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.


ANNE CAZAL

 
 
Une revue qui doit, elle aussi, contribuer à faire éclater un jour la Vérité Historique.
 
 
 
 
VOUS AVEZ LA PAROLE . 2004 DOIT ETRE "UNIR POUR GAGNER"


Bonne année 2004 de JP Gavino

jeanpaul@jeanpaulgavino.com
vous envoie en gage de voeux , un texte de chanson que je viens de terminer et qui j'espère sera enregistrée en 2004.


Cette chanson vous est dédiée à vous et vos familles afin que 2004 soit l'année de notre complète réhabilitation .

Mais je voudrais aussi qu'elle soit l'année de notre RASSEMBLEMENT tant attendu depuis si longtemps, depuis trop longtemps.

Certains diront : on a essayé çà n'a pas marché
D’autres diront : c'est bien comme çà puisque le schmilblick avance
Enfin on nous dira : cela ne sert plus à rien .

Je sais que notre peuple y aspire, que notre peuple en a besoin, que nous tous le souhaitons du fond du coeur.

Alors il ne tient qu'à vous, présidents d'associations, de la vouloir car vous le pouvez.

L UNION FAIT LA FORCE DIT ON !!!!!


Pourquoi serions nous les seuls incapables de nous fédérer ? Avons nous cette tare ? Avons nous un handicap particulier ? Non bien sur !

Donc ils (les asso) ne veulent pas d'une FEDERATION .

Vous présidents "cela ne vous feraient ils pas plaisir de parler d'une seule voix " ?
Cela ne vous ferait il pas plaisir de parler au nom de tout notre peuple ?
Cela ne vous ferait il pas plaisir de garder toutes vos prérogatives tout en travaillant pour le bien commun ?


En un mot :
PARLER SOUS UNE MEME BANNIERE ET SE FAIRE CONNAITRE EN TANT QU 'ENTITE.

DIVISER POUR MIEUX REGNER : RHLASSE COMME ON DIRAIT CHEZ NOUS !!!!!!

REPONDEZ MOI / DIFFUSEZ MON EMAIL/ ET JE VOUS PROMETS QUE JE LES TRANSMETTRAI AUX PERSONNES IMPLIQUEES DANS NOTRE COMBAT.

VOUS AVEZ LA PAROLE . 2004 DOIT ETRE "UNIR POUR GAGNER"

BONNE ANNEE A TOUS ET QUE DIEU NOUS GARDE.

--=oOo=--

JE FAIS PARTIE DE VOUS (Paroles et Musique : Jean Paul GAVINO)

Je fais partie de vous , toi mon peuple bien aimé
Je fais partie de vous, toi mon peuple égaré,
Je fais partie de vous, toi mon peuple exilé,
Je fais partie de vous , vous les déracinés.

Je fais partie de vous, et je vous défendrai
En chantant mes refrains , en chantant mes couplets
Je fais partie de vous, il faut nous rassembler
Je fais partie de vous pour toute l'éternité.

couplets 1

Et je suis avec vous pour crier vérité
Et je suis avec vous pour devoir dénoncer
Tous nos pires ennemis qui nous ont accusés
De tous les maux du monde sans nous laisser parler

Quand vous priez , je prie
Quand vous criez, je crie
Quand vous pleurez , je pleure
Quand vous riez, je ris,

Je connais vos silences
Je ressens vos rancoeurs
Je sais tous vos malheurs
Je devine vos bonheurs.

AU REFRAIN ( je fais partie de vous )

couplets 2

Oui nous sommes comm' tout l' monde
Avec tous nos défauts
Oui nous sommes comm' tout l' monde
Avec nos qualités
Mais ils n'ont retenu que c'qui les arrangeaient
Raconter une histoire
Qui n'est pas notre histoire.

Quand vous priez je prie
Quand vous criez, je crie
Quand vous pleurez, je pleure
Quand vous riez , je ris.

Mais je vois bien aussi
Quand je regarde vos yeux
Toute la nostalgie
Qu'il y a au fond d'eux.

Je fais partie de vous, toi mon peuple bien aimé
Je fais partie de vous, toi mon peuple égaré
Je fais partie de vous, je fais partie de vous
Et je me sens très fier
de faire partie de vous.


CONFERENCE DU 10 JANVIER 2004 A NICE

Les amitiés Oraniennes de la Côte d'Azur
Le Cercle Algérianiste de Nice
Les Anciens du Lycée Lamoricière d'Oran
nous ont offert une conférence de
Monsieur Emile Serna
agrégé de l'Université, Inspecteur de L'Éducation Nationale (H)
sur "Les ESPAGNOLS à Oran de 1 505 à 1792"
 
 
AVIS DE DÉCÈS

Nous avons appris avec tristesse le décès du Capitaine Rabah KHELIFF survenu le 3 novembre 2003. Il avait 70 ans était adhérent du Cercle Algérianiste de Lyon au titre de président de l'Union Nationale des Anciens Combattants Français Musulmans ( U.N.A.C.F.M)

Le 5 juillet 1962 à Oran, seul officier français à enfreindre les ordres prescrits, il fit face à l'ALN avec ses tirailleurs, arrachant des centaines de ses compatriotes pieds-noirs à une mort certaine, s'exposant aux foudres du général Katz.
(Voir le témoignage d'André LORE, page "Témoignages")


Il était commandeur de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite.


Nous garderons en mémoire son imposante silhouette, sa légendaire bonté, sa sagesse, son mépris du danger, son sens du devoir et son patriotisme. C'était un sage, dans toute l'acception du terme.

Rabah KHELIFF, nous ne t'oublierons jamais!

A sa veuve, à ses enfants et petits-enfants, nous présentons nos condoléances attristées.

Boris KAN, supplément de l'Algérianiste n° 104 - décembre 2003.

 

 
Le 5 décembre
Le 5 décembre a été désigné, en haut lieu, pour la date officielle de commémoration de tous les morts pour la France en Algérie. Il est vrai que cette date ne correspond à rien. Paradoxalement, c'est son gros avantage. Aucune date n'a engendré un consensus suffisant. Certaines, comme le 19 mars, ne peuvent que soulever l'indignation des Français d'Algérie, toutes communautés confondues, mis à part les éternels saboteurs de la présence française et faussaires de l'histoire: les dirigeants de la FNACA, communistes et porteurs de valises.

Il fallait trouver une issue au dilemme. C'est fait. Nous en prenons acte. Et nous tenterons de donner à ce jour ses lettres de noblesse. Pour cela, il faut une collaboration de tous les gens de bonne volonté. Il faut faire taire les divergences, les susceptibilités, les maximalismes, tout ce qui entrave la reconnaissance de la vérité. Faisons de cette journée, partout en France, un succès de fraternité.

A Nice, où quelques volontaires affirment une détermination sans faille, soyez nombreux à venir au Musée d'Art Moderne (MAMAC) et au Grand café des Arts, en face, rencontrer des journalistes, des auteurs. L'entrée est gratuite. Seul le diner-débat organisé le soir est payant (35 euros) comme vous le voyez sur l'invitation jointe.

Hors de toute politique, jeunes et moins jeunes, tous ceux qui veulent comprendre ce que fut cette époque qui conditionne notre présent et notre avenir, s'entretiendront librement avec des témoins, des journalistes, des historiens. Cette manifestation est appelée à se renouveler chaque année le 5 décembre à Nice et nous souhaitons qu'elle fasse des émules.

Faisons du 5 décembre qui ne représente rien, une date qui dorénavant représentera vraiment un hommage à tous ceux qui, civils, militaires, pionniers, colons ou administratifs, sont morts pour la France sur le sol de l'Afrique du Nord.

Geneviève de Ternant
A Nice, célébration de la première Journée Nationale en hommage aux morts pour la France en A.F.N.
Sous la présidence d'honneur de Maître Jacques PEYRAT, Sénateur Maire de Nice - Président de la C.A.N.C.A , Michèle SOLER, André LORÉ...
Pour plus de précisions, voir le lien suivant:
http://perso.club-internet.fr/vherelle/Hommage1.htm
 
 

Lettre de Josseline Revel-Mouroz

Suite au rapport sur l'œuvre de la France Outre Mer Michel Diefenbacher


CENTRE D'ETUDES PIED-NOIR
C.E.P.N.

Josseline Revel-Mouroz
14, avenue A. de Vigny
06100 Nice
Tel/Fax : 04 93 98 11 75
Courriel :rjosseline@aol.com


Nice, le 12 novembre 2003


Monsieur Michel Diefenbacher
Casier de la Poste
Palais Bourbon
75355 Paris 07 SP

Monsieur le Député,

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre rapport sur l'œuvre de la France Outre Mer. On y trouve indéniablement des paroles rassurantes et une volonté de répondre aux attentes des Européens d'Algérie et des Harkis. Les chapitres concernant la mémoire ont particulièrement retenu mon attention. Toutefois, je souhaiterais apporter quelques remarques et exprimer plusieurs souhaits.

Dans "L'hommage aux Harkis" (page 29) vous reproduisez une déclaration du Chef de l'état, le 25 septembre 2001, dans laquelle il évoque "une terrible tragédie". Il s'agit, en réalité d'un crime d'état, dans la mesure où le gouvernement de l'époque et, en particulier, les ministres Joxe et Messmer, avaient interdit le territoire de la métropole aux Harkis et à leurs familles, les vouant ainsi à une mort atroce. C'est ce qui s'est produit.

Le Chef de l'état ajoute également, à propos de ces massacres, que "la France … n'a pas su les empêcher." Tout d'abord la France est une entité qui représente, en principe, tout le peuple français, à qui on ne saurait faire porter la responsabilité d'une politique criminelle menée par des individus. Or ce sont bien des individus qui n'ont pas voulu protéger les Harkis et leurs familles. Il en va de même pour les massacres du 5 juillet à Oran. Les récentes déclarations de M. Messmer à ce sujet sont on ne peut plus claires : le chef de l'état ne voulait pas d'une nouvelle guerre d'Algérie. C'est d'ailleurs un point qui a été souligné par les historiens sérieux.

On pourrait, à ce sujet, reprendre les paroles du Chef de l'état, prononcées le 16 juillet 1995, jour anniversaire de la rafle du Veld'Hiv : "la France manquant à sa parole … livrait ses protégés à leurs bourreaux … La France patrie des lumières, patrie des droits de l'homme, terre d'accueil, terre d'asile …"

D'autre part, alors que le Maire de Paris a cru devoir consacrer une plaque aux victimes du 17 octobre 1961 qui manifestaient contre la France, aucun monument ou plaque commémorative n'existe pour les victimes civiles des massacres, bombes, enlèvements perpétrés par le FLN. Pire encore, le Chef de l'état, au cours de son voyage en Algérie a déposé une gerbe au monument des "martyrs" du FLN et a serré la main de deux terroristes notoires. Ce geste ne pouvait être considéré que comme une insulte par ceux qui ont subi le terrorisme du FLN et qui ne peuvent même pas exprimer leur indignation officiellement.

En ce qui concerne le Mémorial de Marseille il est nécessaire d'établir des liens avec l'université, mais aussi avec les associations, dont certaines sont animées par des universitaires.

Par conséquent, nous vous demandons que :
1. Les responsabilités des gouvernants de l'époque soient clairement établies dans la fusillade du 26 mars, les massacres d'Oran, les massacres de Harkis, leur enfermement dans des camps avec leurs familles, avec les conséquences qui en ont découlé.
2. Les réparations morales et matérielles se fassent au grand jour et qu'elles figurent dans les livres d'histoire, afin que justice nous soit rendue et que disparaissent les diffamations concernant nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents qui nous ont valu, et nous valent encore quelquefois, une attitude hostile de la part de nos compatriotes.
3. Tout soit mis en œuvre pour savoir ce que sont devenue nos 3000 disparus.
4. Que la date du 5 décembre qui a été retenue comme pis-aller soit la seule date de commémoration officielle.
5. Les propositions de loi déposées par MM Soisson, Luca, Bacquet, Vercamer, Leonetti/Douste-Blazy soient prises en compte.

J'espère que nos demandes légitimes trouveront un écho favorable et je vous prie d'agréer, monsieur le Député, l'expression de ma considération distinguée.

 
 
Les deux collèges Electoraux ou l'Échec de la Citoyenneté Proposée
 
Les deux collèges ou l'échec de le citoyenneté proposée Pierre Fabiani, secrétaire général du Cercle Algérianiste de Nice et des A-M, ancien avocat à la Cour d'Appel d'Alger, a effectué un travail très complet afin que soit comprise la notion de deuxième collège, notion travestie par une totale méconnaissance, en sorte qu'elle fut imputée à crime à l'Algérie Française.

Ce travail de juriste peut être demandé à son auteur, 47 Bd. Victor Hugo 06000 Nice ou par l'intermédiaire du Cercle. En ce bref résumé, nous ne pouvons transcrire les étapes qui ont amené les gouvernements de la France, par des textes successifs, à instaurer deux collèges puisque les Algériens de souche refusaient les lois de la République dont ils étaient les nationaux. Il est en effet obligatoire, pour acquérir la citoyenneté d'abandonner ou d'aménager la charria afin de se conformer aux lois républicaines.

L'ambiguïté née de la méconnaissance entre les notions de citoyenneté et de nationalité est à l'origine de jugements aussi sévères que dénués de fondement. Les Algériens de souche ont été sollicités depuis l'appropriation (et non la conquête) de l'Algérie, et ils ont refusé chaque fois ou du moins peu d'entre eux ont accepté la citoyenneté française, et à titre individuel et non en bloc comme ce fut le cas pour la communauté juive d'Algérie par le décret Crémieux. (24/10/1870)

Maître Fabiani détaille les procédures extrêmement simples qui furent proposées et repoussées en particulier, dans les années 1920, par une "fatwa" déclarant qu'on ne pouvait être musulman et vivre sous une autre loi que celle dictée par le Prophète. Pour permettre aux nationaux musulmans non citoyens d'accéder au droit de vote et être éligibles, le législateur s'est vu contraint d'instaurer un collège à part. Bien des maux découlent de cette décision qui se voulait pleine de mansuétude.

Toutes les personnes que passionne notre histoire seront vivement intéressées par le travail de Maître Fabiani.

( 4 octobre 2003)
 
 

Liste des Membres du HAUT CONSEIL
Section thématique « Harkis et autres membres des formations supplétives et assimilées »

AZNI Boussad - Président du Comité National de Liaison des Harkis
AINCERI Hafida - Secrétaire Générale Association pour le rassemblement des FM de l'Albigeois
ARFI Hacène - Président Coordination Harka (30) St Laurent des Arbres
BELHADJ Mohamed - Attaché de Préfecture, Grenoble
BELLIFA Lakhdar - Président Association nationale des Fonctionnaires d'oridine N.A et Amis
BOUALAM Ahmed - Président Association pour défense et intégration des FM et Amis
BOUGRAB Jeannette - Maître de conférence, Université Paris 1
BOUMARAF Amar - Responsable Régional Harkis, St Palais sur Mer (30)
CHABBI Hafida - Membre Association des Français rapatriés d'origine N A en Allemagne
CHIEB-BOUARES Hocine - Président Association Français rapatriés d'origine N A en Allemagne
COLL-TITRAOUI Taouès - Co-Présidente Association Jeune Pied Noir
ELOKKI Nadia - Vice-Président association Harkis d'Alès
GUELATTI Tayeb - Président délégué Conseil National des F.M.
HEROUALI Abdelkader - Président Conseil National des F.M. de Picardie et
Président de l'Union Régionale des A.C.F.M. de Picardie
KAFI Messaoud - Président Union Nationale des Harkis Associés et Sympathisants
KHEUFF Rabah - Président National des A.C.F.M.
MAKABROU Khemissi - Délégué Départemental auprès population Harkie Var et Président Comité Souvenir Français
MEBREK Mohamed - Vice-Président Conseil National des F.M.
MEUANI Aziz - Président Association pour Coopération et Solidarité Alsace-Alger- Président Mémorial des Combattants d'Afrique et
Outre-Mer morts pour la France
ZELLAGUI Fatima - Membre de l'Institut Montagine et membre du Comité National de Liaison des Harkis.
Section thématique « Rapatriés»
NOUVION Philippe - Secrétaire Général RECOURS France
AUGARDE Jacques - Président CLAN
BENEDETH Gérard - Vice-Président MAFA
BONHOMME Andrée - Présidente RECOURS France
CEPI Jean-Vincent - Président Amicale des Rapatriés d'AFN et Amis
EISENCHTETER Maurice - Vice-Président Association Mémoire de la France d'Outre-Mer
GAI-FAIVRE Maurice - Historien
FERRANDIS-DELVARRE Nicole - Présidente de l'Association des Familles des Victimes du 26 mars 1962 et leurs Alliés
De la HOGUE Jeanine - Présidente Association M.A.N.
JOYAUX Evelyne - Présidente Cercle Algérianiste des Bouches du Rhône
LE SOLLEU Claude - Président Association Fédérale et Nationale pour la Défense des Intérêts des Français Rapatriés et Spoliés de Tunisie
MEFRET Paul- Membre du Conseil d'Administration du RECOURS France
MONTERO Andrée - Ecrivain
PALMA Jean- Marie - Président F.N.E.R
POLI Claude - Vice-Président F.N.R.
ROLANDO Thierry - Président Cercle Algérianiste National
SAINSOT Yves - Président ANFANOMA
SEROIN Jean-Pierre - Président MAFA
SERVOLES Gaston - Membre RECOURS France

Le Conseil pourra être appelé à siéger en séance plénière, par sections ou éclaté en groupes de travail.