LA BABOUCHE ET LE PIED
EN MEMOIRE DE LA BABOUCHE

Il était un petit Pied Noir,
Qui logeait dans une babouche
Tous deux faisaient plaisir à voir
Marchant du matin jusqu'au soir
La babouche autour du Pied Noir
Et le Pied Noir dans la babouche

La babouche un jour dit "Pourquoi
Traîner ce Pied Noir avec moi?
Marcher ensemble quel calvaire!
Il est lourd...Moi je suis légére
S'il voulait libérer les lieux
Seule je marcherais mieux

Dés lors la babouche travaille
Pour blesser le Pied, le tenaille
Le comprime, fait tant d'efforts
Que le Pied Noir ayant un cor
Et prenant brusquement la mouche
Se retire de la babouche

Le Pied Noir lui s'est replié
Bien sûr dans ses petits souliers
Mais il a poursuivi sa route. Et la plus étonnée sans doute
Fût la babouche qui n'a pas compris mais vu
Que sans Pied Noir elle ne marche plus

(Suite et fin de la fable de Christian VEBEL)

Plus de Pied Noir ne marchant plus…
Les pieds sales de plus en plus
N'utilisaient pas la babouche,
Qui leur mettait l'eau à la bouche,
Car sans argent, très anémiés,
Ils n'achetaient plus de souliers.

Or Sarkozy devait venir.
Alors l'espoir en l'avenir
Serait-il signe d'une trêve ?
Et la babouche fit un rêve
De revivre dans le passé
Mais comment combler le fossé ?

Et pourquoi pas la repentance ?
Ils sont si cons les gens de France
Qu'il suffirait de l'exiger
S'il voulait venir en Alger.
S'il refusait ? Plus de pétrole !...
Elle riait trouvant ça drôle.

Elle riait même aux éclats…
Pour elle alors sonna le glas
Car son empeigne s'est fendue
Et la semelle fut foutue…
En n'ayant plus aucun espoir :
Le cordonnier était Pied Noir !…

   
Christian Vebel
Alain FABREGA d'Alger Saint Augustin.

   
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