« On peut se demander ce que connaîtront nos petits-enfants
de lHistoire de France, et surtout comment ils comprendront quun
homme qui a signé, non pas la capitulation, mais un armistice devant
une armée ennemie victorieuse, peut être un traître...
et quun autre, tel De Gaulle, put accepter la défaite en Algérie,
alors que son armée avait gagné la guerre, livrer aux couteaux
des égorgeurs des dizaines de milliers de civils, près de
cent mille de ses soldats, et être quand même placé au
Panthéon des Héros ! » (Roger HOLEINDRE, 8ème
RPC, Président du Cercle National des Combattants)
« Lorsque la pierre tombale de lAlgerie Française aura été scellée par la volonté acharnée dun homme épaulé par la lâcheté de tout un peuple, je nabandonnerai jamais lidée de pouvoir débarrasser mon pays du personnage qui a corrompu lâme de la France » (Colonel Antoine Argoud)
Quand lHistoire et la postérité jugeront Charles de Gaulle, elle dira : « Il a demandé son succès à lastuce et au mensonge ; il la déshonoré par ces milliers de morts qui ont cru à ses paroles. Et ses crimes davoir appelé les Musulmans à servir la France pour ensuite les abandonner au massacre, davoir trompé ses soldats, davoir abusé de cette candeur sublime sans laquelle il ny a pas de héros, davoir privé du rayonnement de leur Patrie plus dun million dêtres après les avoir livrés à la hache des bourreaux, davoir couvert les enlèvements et laissé mourir dans dindescriptibles souffrances des milliers dêtres humains innocents sont inexpiables ». Cest cela que lHistoire ne lui pardonnera pas ! Cest davoir souillé dastuce, de mensonges et de cruauté la grande uvre dunité que des générations précédentes avaient entreprise ; davoir taché indélébilement lhistoire de la France. « Les mensonges écrits avec de l'encre ne sauraient obscurcir la vérité écrite avec du sang ». Dès 1944, il saffirmait en fossoyeur de lAlgérie française en confiant à André Philip, ministre socialiste : « Tout cela finira par lindépendance, mais il y aura de la casse, beaucoup de casse » et en 1957, bien avant sa prise de pouvoir, il laissait entrevoir à un autre ministre socialiste,Christian Pineau, sa conception de la politique algérienne basée essentiellement sur le mensonge, les palinodies et la trahison, quil comptait mener : - Il ny a quune solution en Algérie, cest lindépendance ! - Mais, mon général, pourquoi ne pas le dire maintenant ? - Non, Pineau, ce nest pas le moment. Elu Président, lors dun entretien avec André Passeron, journaliste au quotidien « Le Monde », de Gaulle confirmera la préméditation de sa trahison en indiquant que ses intentions, avant 1958, étaient bel et bien dabandonner lAlgérie. Dans son livre, « De Gaulle 19581969 », page 314, on peut lire: « Tenez, par exemple, pour lAlgérie de tout temps, avant que je revienne au pouvoir et lorsque jy suis revenu, après avoir étudié le problème, jai toujours su et décidé quil faudrait donner à lAlgérie son indépendance. Mais imaginez quen 1958, quand je suis revenu au pouvoir et que je suis allé à Alger, que je dise sur le forum quil fallait que les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il ny aurait plus eu de De Gaulle dans la minute même. Alors il a fallu que je prenne des précautions, que jy aille progressivement et, comme ça, on y est arrivé. Mais lidée simple, lidée conductrice, je lavais depuis le début ».
Ainsi, fit-il connaître au monde entier la duplicité à base de manipulations diverses dont il fit preuve tout au long de sa vie pour mener à bien ses ambitions politiques Et pourtant. Pour la majorité de la presse française et pour le peuple français par trop naïf et crédule, de Gaulle, cet instrument de braderie qui jamais durant la guerre dAlgérie ne fit preuve damour, de générosité et de dignité humaine, fut un objet dadmiration et denthousiasme. « Il était grand ! » Et voilà, ici, cette notion de grandeur qui sauve tout : « De Gaulle, ce grand homme ! » Grand par la taille, oui, (1m96) quant au reste !...
Sous le vocable de grandeur on exclut tout dun coup le critère du bien et du mal. Pour celui qui est grand il nest pas de mal. Il nest aucune horreur qui puisse être imputée à crime à celui qui estgrand ! Ce qui est « grand » est bien ; ce qui nest pas « grand » est mal. Et pourtant, parmi sa génération de soldats, il y eut de grands hommes, de vrais, ceux-là : Leclerc, De Lattre de Tassigny, Juin, Montsabert, Salan mais lui, de Gaulle, était dune autre race, brutal, cynique, ambitieux, assoiffé dhonneurs, hautain, méprisant, discourtois, cassant, sans rien daimable dans linsolence craint de ses propres ministres.
Alain Peyrefitte, en évoquant lAlgérie, écrira dans ses mémoires : « Dans cette affaire, le général a fait preuve d'une inutile cruauté » et rapportera ces mots méprisants quil eut à légard des harkis lors du Conseil des Ministres du 4 mai 1962 : « Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre ! » Que de cynisme de la part dun Chef dEtat ! Et quand ce même Peyrefitte, pris de remords à la vue du désastre humain que représentait lexode des Français dAlgérie exposera au « général Président », le 22 Octobre 1962, « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore lépouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés », De Gaulle répondra sèchement avec ce cynisme quon lui connaissait : « Nessayez pas de mapitoyer ! » On était bien loin du « Cest beau, cest grand, cest généreux la France ! »
Cependant, ce qui est incompréhensible, cest que tout le monde connaissait le personnage; tout le monde savait cela, oui, mais voila : « Il était grand ! » Cétait suffisant. Sur la « grandeur », de ce « général micro », Churchill qui la bien connu- dira avec sévérité : « De Gaulle, un grand homme ! Il est arrogant, il est égoïste, il se considère comme le centre de lunivers il est vous avez raison, cest un grand homme » Pour bon nombre de journalistes et dhistoriens, être grand cest le propre de ces êtres dexception quils appellent des héros. Et de Gaulle se retranchant derrière lHistoire, en abandonnant à leur perte non seulement ses anciens compagnons darmes, ses soldats quil avait entraînés dans « son » aventure (que lon se souvienne de Mai 1958 !) mais encore, plus dun million de Français à qui il devait tout et autant de fidèles Musulmans engagés politiquement et militairement parlant sentait « que cétait grand » et son âme était en paix. Et il ne vient à lidée de personne que reconnaître pour grand ce qui échappe à la mesure du bien et du mal, cest seulement reconnaître son propre néant et son incommensurable petitesse. Du sublime au ridicule, il ny a quun pas. Aux yeux du monde, de Gaulle la franchi Quelle responsabilité pour celui qui se déclarait le « sauveur de la France », pour celui qui avait « ramené la liberté », celui qui invoquait la grandeur morale, nationale et intellectuelle ! Rarement autant dindifférence, dimmoralité politique et de vilénie furent mises au service dune politique que lon voulait faire passer pour pragmatique et généreuse. Cest là toute limposture gaulliste. Le 19 janvier 1960, recevant exceptionnellement les élus dAlgérie, il les sidéra en déclarant dune certaine hauteur : « Lintégration est une connerie, dailleurs, larmée ne fait que des conneries ! » Et, toisant insolemment le député musulman Mhamed Laradji, il ajouta avec un mépris glacial : « Les Musulmans ne seront jamais des Français ! ». Laradji qui eut dix membres de sa famille assassinés par le FLN soutint le cynisme de De Gaulle en insistant sur le fait que la politique menée par le Chef de lEtat allait faire souffrir les Algériens pro-français ce à quoi, la « grandeur gaullienne » répondit sèchement : « Eh bien, vous souffrirez ! ». Et cest ainsi que la guerre continua encore durant deux ans et six mois, couverte par les mensonges, les palinodies, les reniements, la trahison et tant pis pour ceux qui se firent tuer durant ce laps de temps : Soldats du contingent, militaires dactive, civils Musulmans, Chrétiens et Juifs, enlevés, torturés, égorgés, émasculés, ébouillantés, découpés en morceaux, femmes livrées à la prostitution Dans son livre « Les damnés de la terre », Alexis Arette (qui tenait linformation de Georges Bidault, lancien Président du Conseil National de la Résistance sous loccupation allemande), rapporte lanecdote suivante : « Lors de la conférence de Casablanca qui se tint du 14 au 24 janvier 1943 afin de préparer la stratégie des alliés après la guerre à légard de lEurope, Churchill parvint à réunir non sans mal Giraud et De Gaulle en face de Roosevelt. Giraud était indispensable dans lélaboration de cette stratégie. Général de grande valeur, à la tête de l'armée d'Afrique, il ne devait aucune de ses étoiles aux « arrangements politiques du temps » et jouissait d'un grand prestige aux yeux des Américains depuis son évasion, l'opération Torch et la prise d'Alger. Ces derniers le considérant, sans la moindre équivoque, comme le chef militaire de la France combattante envisageaient très sérieusement une coopération unifiée où tout naturellement sur le plan strictement militaire de Gaulle était placé hiérarchiquement sous ses ordres ce que le « général micro » nappréciait guère. Les deux hommes se détestaient... Tout les opposait : le sens du devoir, la fidélité à la parole et à l'Etat, la valeur militaire, etc... Mais les Américains comprenant que le ralliement de l'Afrique dans sa globalité était nécessaire et que dans ce contexte Giraud qui restait loyal à Pétain - mais qu'ils considéraient comme infiniment plus fiable et dune envergure supérieure à De Gaulle- était absolument incontournable. Churchill allait donc uvrer pour mettre les deux hommes en face de Roosevelt et obtenir la fameuse poignée de main de circonstance dont la photo fera le tour du monde... Cependant Roosevelt, toujours frileux pour entrer en guerre en Europe, posa clairement la question aux deux officiers Français : « Les Etats Unis seraient susceptibles de débarquer en France à la condition que la France accepte d'ouvrir son empire au commerce américain et prenne l'engagement de décoloniser dans les trente ans ». Giraud eut un haut de cur et claqua la porte... De gaulle resta. On connaît la suite... » Peu de choses ont été dites officiellement sur le marchandage de cette entrevue et le refus de Giraud d'accepter les conditions honteuses du démantèlement de l'Empire Colonial Français, conditions auxquelles de Gaulle souscrivit sans le moindre scrupule... Si Roosevelt nestimait pas De Gaulle, Winston Churchill ne lestimait pas davantage et dira du personnage : « De toutes les croix que jai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine ». Un jour, il fit à de Gaulle cette remarque qui le glaça : « Votre pire ennemi, cest vous-même. Vous avez semé le désordre partout où vous êtes passé ! » Je me suis souvent demandé quel aurait été le sort de lAlgérie sil ny avait pas eu de Gaulle. LHistoire aurait, assurément, été écrite différemment. A lordinaire, lHistoire nest quune résultante dinfiniment petites forces où chaque individu na que la part dune composante élémentaire. Mais à certaines heures naissent des hommes qui résument en eux une force capable dintégrer, dorienter toutes les autres forces élémentaires de la nation. Ceux-là changent vraiment le destin des peuples et du monde. Ou plutôt ces hommes sont le destin et de Gaulle en fait partie. Ainsi, concernant la guerre dAlgérie, lHistoire, sous de Gaulle, nous a démontré quelle nétait jamais quun rocher imaginaire de gloire et de boue entraîné par des torrents de sang vers des absences de rivages Et cette Histoire là, comme le sable, a bu les rêves et le sang de milliers dhommes sans en être fécondée.
« La France a jeté les harkis dans les basses-fosses de lHistoire. Il y a eu 80.000 morts. Paris a systématiquement entravé leur sauvetage. De Gaulle est bel et bien complice dun crime contre lhumanité. » Georges-Marc BENAMOU (Paris-Match N° 2841 30/10- 5/11/2003) « De Gaulle a abandonné les harkis cest son crime et le nôtre ». Jean DANIEL (Le Nouvel Observateur - 17 septembre 2009) "L'acte de trahison le plus retentissant de la Ve: République ? Sans hésitation, celui du général De Gaulle vis-à-vis des Français d'Algérie." Alain DUHAMEL dans HISTORIA, nov-déc 2009 - page 54 En 1962, pour faire aboutir sa nouvelle politique algérienne, radicalement opposée à celle qui lui avait permis de revenir au pouvoir en juin 1958, de Gaulle a-t-il été conduit à concevoir et mettre en uvre un « crime d'Etat », c'est-à-dire une action préméditée conduisant au sacrifice de nationaux français qui n'entraient pas dans le cadre de sa nouvelle politique ou qui s'y opposaient ? Les archives officielles et privées, les témoignages des acteurs et des victimes permettent de démontrer scientifiquement que de Gaulle est bien l'auteur d'un crime contre l'humanité dont il porte la principale responsabilité. Si cette affirmation sétait avérée fausse, les personnalités qui ont publiquement relaté cette vérité historique auraient été poursuivies en diffamation par la famille, les proches ou les défenseurs de la mémoire delhomme de Colombey. Plus de 10 ans se sont écoulés depuis la parution de cet article dans Paris-Match ; Georges-Marc Benhamou n'a jamais été inquiété en quoi que ce soit et aucun intellectuel, aucun historien, aucun homme politique n'est venu démentir ses propos. Alors que les « gogos de service » commémorent toujours « lappel du 18 juin », il est bon de rappeler les ordres criminels donnés par de Gaulle lors des séances du Comité des Affaires Algériennes, qu'il présida de 1959 à 1962. Ceux-ci furent rapportés par son conseiller, Raymond Aron, dans ses mémoires « 50 ans de réflexion politique » (p.388 Julliard) : « les harkis, pour la plupart, furent livrés à la vengeance des vainqueurs sur l'ordre peut-être du général de Gaulle lui-même qui par, le verbe, transfigura la défaite et camoufla les horreurs... ». Cette action criminelle fut dénoncée au Parlement dès mai 1962 par le Bachaga Saïd Boualam, Vice-président de l'Assemblée Nationale, et par le Professeur Maurice Allais, Prix Nobel d'Economie, dans son ouvrage « L'Algérie d'Evian » (L'Esprit Nouveau - mai 1962). Le président algérien Abdelhaziz Bouteflika a reconnu ce massacre en déclarant sur Radio-Beur FM, en octobre 1999, parlant de la répression contre le GIA : « Nous ne faisons pas les mêmes erreurs quen 1962 où, pour un harki, on a éliminé des familles et parfois des villages entiers ». (« La Croix » du 17 juin 2000). -o-o-o-o-o-o-o- « Que les Français en grande majorité aient, par référendum, confirmé, approuvé l'abandon de l'Algérie, ce morceau de la France, trahie et livrée à l'ennemi, qu'ils aient été ainsi complices du pillage, de la ruine et du massacre des Français d'Algérie, de leurs familles, de nos frères musulmans, de nos anciens soldats qui avaient une confiance totale en nous et ont été torturés, égorgés, dans des conditions abominables, sans que rien n'ait été fait pour les protéger, cela je ne le pardonnerai jamais à mes compatriotes : la France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment » (Maréchal Alphonse JUIN 2 Juillet 1962) -o-o-o-o-o-o-o-
On y arrive progressivement au châtiment !! |